
SASU et micro-entreprise : avantages, inconvénients et choix du statut
Chloé Tavares de Pinho
Diplômée de l’INSEEC et de l’Université de Reims en droit des affaires.
La joint-venture est une solution stratégique souvent choisie par les entreprises qui souhaitent se développer à l’international, mutualiser des ressources ou explorer un nouveau marché en s’associant à un partenaire. Cette forme de coopération permet de créer une entité commune, tout en préservant l’indépendance juridique de chaque entreprise impliquée.
Structurée par un contrat ou par la création d’une société dédiée, la joint-venture nécessite une organisation rigoureuse et une répartition claire des rôles. Legalstart vous dit tout ce qu’il faut savoir sur la joint-venture.
Mini-Sommaire
Pour la joint-venture, la définition juridique est assez floue puisque cette notion n’existe pas en tant que telle en droit français. En effet, il s’agit davantage d’une pratique, d’un montage juridique que d’un statut à proprement parler.
La joint-venture est un concept anglo-saxon qui signifie coentreprise. Il s’agit alors d’établir un contrat de collaboration entre plusieurs entreprises, afin de mutualiser les coûts et les risques liés à l’atteinte d’un objectif commun.
🛠️ En pratique : la joint-venture est par exemple utilisée dans les domaines de l’assurance, de la recherche ou encore de la construction.
Quand on parle de joint-venture, les avantages et les inconvénients sont à prendre en considération avant de se lancer. En effet, ce type de contrat implique des conséquences importantes.
Parmi les principaux avantages de la joint-venture, nous pouvons citer :
Par conséquent, la joint-venture permet de participer à des projets à fort potentiel auxquels l’entreprise n’aura pas pu avoir accès seule. Cela permet notamment de pouvoir entrer plus facilement sur un nouveau marché, lorsque l’une des autres entreprises y est déjà implantée.
Cependant, la joint-venture présente également certains inconvénients. Ainsi, la mise en place d’une joint-venture peut être relativement longue et nécessite de mettre en œuvre un montage juridique très précis. De plus, le fait qu’il y ait plusieurs entreprises décisionnaires peut allonger les délais de prise de décision d’une part, et engendrer des conflits d’autre part.
Enfin, si les coûts et les risques sont partagés, les fruits le sont aussi. Ainsi, les produits et les bénéfices sont répartis entre les différentes entreprises.
☝️ Bon à savoir : pour faire une joint-venture, la collaboration peut être purement contractuelle ou bien elle peut aussi impliquer la création d’une filiale commune.
💡 Astuce : avec Legalstart, vous bénéficiez d’un accompagnement sur mesure pour mettre en place votre contrat de collaboration. Notre plateforme 100 % en ligne vous permet de structurer votre partenariat en toute simplicité, avec l’appui d’experts dédiés.
Concernant la joint-venture, le contrat doit mentionner :
☝️ Bon à savoir : même si cela n’est pas obligatoire, il est préférable d’inclure une clause d’imprévision dans le contrat de joint-venture. Ainsi, en cas de survenance d’un événement imprévu, il sera possible de remettre en cause le contrat.
D’autre part, si les parties décident de créer une entité juridique (filiale commune) pour accueillir l’activité objet de la joint-venture, elles peuvent créer une SARL, une SAS, une SA ou encore une société en participation. Il convient alors de rédiger les statuts de cette nouvelle structure et de suivre les démarches de création applicables dans le pays où elle sera implantée.
Afin de faire parfaitement correspondre le fonctionnement de la joint-venture aux besoins du projet et aux souhaits des parties, il est courant d’ajouter certaines mentions comme :
La clause de rendez-vous prévoit un calendrier à date fixe ou l’organisation d’un rendez-vous une fois un certain plafond de valorisation atteint, pour discuter de la revente de la joint-venture.
Elle implique que si une partie accepte une proposition de rachat portant sur la totalité de la joint-venture, alors toutes les autres parties ont l’obligation de céder leurs parts. Dans ce cas, il est préférable de prévoir un prix plancher en-dessous duquel la clause ne peut pas s’appliquer.
Elle permet de résoudre certains litiges. Le mécanisme est particulier puisqu’une partie va proposer de racheter ses parts à une autre à un prix déterminé, afin de la faire sortir du projet. Si la partie accepte de vendre au prix proposé, la cession est conclue. Mais si la partie n’accepte pas, c’est à l’émetteur de l’offre d’achat de vendre ses propres parts au prix proposé.
Elle permet à une partie de sortir du projet selon les modalités prévues au contrat.
Prévoir la conclusion d’un pacte d’associés est un vrai plus dans le cadre d’une joint-venture est un véritable plus. En effet, le pacte d’associés permet de déterminer de manière précise les modalités selon lesquelles un associé peut entrer ou sortir du projet. Cela permet donc d’encadrer précisément les relations des associés, et d’éviter une certaine instabilité.
La fiscalité de la joint-venture est un élément essentiel à prendre en compte, d’autant que le régime applicable n’est pas le même selon que la joint-venture est contractuelle ou sociétaire.
Ainsi, pour une joint-venture qui prend uniquement la forme d’un contrat de coopération, la joint-venture est transparente. Chaque partie doit déclarer et payer la quote-part des bénéfices qui lui revient en fonction de la répartition prévue dans l’accord de joint-venture. Ces bénéfices sont imposés selon les règles applicables dans le pays du lieu du siège social de l’entreprise.
Au contraire, si la joint-venture implique la création d’une filiale commune, c’est la structure spécialement créée qui doit déclarer et payer l’impôt sur les bénéfices. La fiscalité applicable est celle du pays d’implantation de la filiale.☝️ Bon à savoir : le personnel qui participe à la réalisation du projet de joint-venture est soumis au droit du travail du pays d’implantation.
Pour qu’une joint-venture soit une réussite, il est indispensable de :
C’est pourquoi, il est préférable de faire appel à un avocat spécialisé en la matière pur vous accompagner.
L’organisation d’une joint-venture repose sur la collaboration, c’est-à-dire la mutualisation des compétences, mais aussi des coûts et des risques pour atteindre un objectif commun. Elle peut prendre la forme d’un contrat de coopération uniquement, ou bien donner lieu à la création d’une filiale dédiée à la joint-venture.
Pour faire fonctionner une joint-venture, chaque partie doit apporter des moyens humains, matériels, financiers et/ou technologiques en fonction de la nature du projet mené en commun. L’étendue de la participation de chaque partie à la joint-venture est prévue dans le contrat de collaboration.
Principales sources législatives et réglementaires :
Note du document :
4,6 - 8 vote(s)
Chloé Tavares de Pinho
Diplômée de l’INSEEC et de l’Université de Reims en droit des affaires.
Sous la direction de Pierre Aïdan, docteur en droit et diplômé de Harvard.Fiche mise à jour le
Vous avez des questions sur les statuts d'entreprise ?
Téléchargez notre guide gratuit sur le choix du statut juridique
Ces articles pourraient aussi vous intéresser :
SASU et micro-entreprise : avantages, inconvénients et choix du statut
EI ou EIRL : comment choisir ?
SA (Société Anonyme) : la bible 2025
EURL ou SASU : quel statut juridique choisir ? (2025)
SAS ou SARL : récapitulatif des différences
On a besoin de vous !
Si vous appréciez notre contenu, un avis sur Google nous aiderait énormément !