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Fiches pratiques Exercer un métier Professions libérales Comment devenir réflexologue en 2025 ?

Comment devenir réflexologue en 2025 ?

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Thomas Wittenmeyer

Diplômé de l'ESSEC Business School.


Sous la direction de Pierre Aïdan, docteur en droit et diplômé de Harvard.

Devenir réflexologue attire de plus en plus de personnes en quête de sens et de reconversion vers un métier du bien-être. Cette pratique manuelle, centrée sur l’écoute et le toucher, permet d’accompagner les autres vers un meilleur équilibre physique et émotionnel. 

Avant de se lancer, Legalstart vous propose de bien comprendre les étapes, les formations possibles et les différents statuts pour devenir réflexologue.

Mini-Sommaire

En quoi consiste le métier de réflexologue ?

Le réflexologue est un praticien du bien-être qui utilise un toucher spécifique pour stimuler des zones dites « réflexes » situées sur les pieds, les mains, le visage, le crâne ou encore les oreilles. Ces zones correspondent à différentes parties du corps, comme les organes, les muscles ou les glandes. En exerçant des pressions précises, le réflexologue active les capacités naturelles d’autorégulation du corps. 

Son rôle est :

  • d’aider à réduire le stress ;
  • soulager certaines tensions ;
  • et favoriser un équilibre physique et émotionnel.  

☝️ Bon à savoir : il ne pose pas de diagnostic médical, mais accompagne chaque personne dans une démarche de prévention et de mieux-être durable.

Il est ainsi possible de devenir :

  • réflexologue plantaire (pieds) ;
  • réflexologue palmaire (mains) ;
  • réflexologue faciale ou crânienne ;
  • réflexologue auriculaire (oreilles) ;
  • ou encore réflexologue pluridisciplinaire.

Qui peut devenir réflexologue ?

Les qualités pour devenir réflexologue

Toute personne dotée d’une réelle envie d’accompagner les autres vers un mieux-être peut envisager ce métier, à condition de posséder certaines qualités essentielles :

  • l’écoute et la bienveillance ;
  • la précision et la concentration ;
  • la résistance physique et la posture ;
  • le sens de l’éthique et l’hygiène irréprochable ;
  • l’autonomie et le sens de l’organisation.

Écoute et bienveillance

Le réflexologue doit être capable :

  • d’écouter activement ;
  • de percevoir les besoins au-delà des mots ;
  • et de rester attentif aux ressentis exprimés. 

La qualité de présence et la bienveillance sont indispensables pour accueillir chaque personne dans un espace de calme et de confiance.

Sens de l’observation et capacité d’analyse

Il doit savoir :

  • repérer les signes de déséquilibre ;
  • comprendre les zones de tension ;
  • et ajuster son toucher en fonction des réactions observées. 

Cette capacité d’analyse permet d’adapter les pressions et d’optimiser les effets de la séance.

Précision et concentration

Le travail repose sur des gestes très ciblés. Chaque zone réflexe correspond à une partie du corps, d’où l’importance d’être précis, attentif et rigoureux. 

Une bonne mémoire visuelle et sensorielle est un atout.

Résistance physique et posture

Le métier implique :

  • de rester debout ;
  • de se pencher régulièrement ;
  • et d’utiliser ses mains de façon répétée. 

Il demande donc une bonne condition physique, de l’endurance et une posture soignée pour prévenir ses propres tensions.

Sens de l’éthique et hygiène irréprochable

Le respect de l’intimité, l’hygiène personnelle et du matériel, la discrétion et la déontologie sont au cœur de la pratique. 

Le réflexologue agit avec respect et professionnalisme, sans jamais se substituer à un avis médical.

Autonomie et sens de l’organisation

Une grande partie des réflexologues exercent en indépendant. 

Être organisé, gérer son planning, accueillir les clients dans de bonnes conditions et faire preuve de fiabilité sont donc des qualités précieuses pour pérenniser son activité.

La formation pour devenir réflexologue

Même si le métier de réflexologue reste une profession non réglementée en France, il est vivement recommandé de suivre une formation sérieuse avant de se lancer. Ce métier demande des connaissances précises :

  • du corps humain ;
  • des techniques de toucher spécifiques ;
  • et une bonne compréhension des mécanismes d’autorégulation du corps. 

Ces compétences ne peuvent pas s’improviser.

Il existe aujourd’hui de nombreuses écoles et centres spécialisés qui proposent des cursus de réflexologie. Ces formations durent généralement entre 10 et 15 mois. Certaines sont accessibles après un niveau CAP ou BEP, ce qui permet à des personnes en reconversion d’intégrer facilement le parcours.

Depuis 2015, quelques centres permettent d’obtenir le titre professionnel de réflexologue, inscrit au RNCP (Répertoire national des certifications professionnelles). Ce titre correspond à un niveau bac+2 ou bac+3 selon l’établissement. 

📝 À noter : le titre professionnel offre une reconnaissance officielle de la formation, bien qu’il ne soit pas obligatoire pour exercer

D’autres voies restent possibles, comme la validation des acquis de l’expérience (VAE), pour celles et ceux qui ont déjà pratiqué dans le domaine ou suivi un parcours parallèle.

Quel statut juridique pour devenir réflexologue ?

La réflexologie est une profession non réglementée en France. Cela signifie qu’elle peut être exercée librement, sans diplôme d’État ni inscription à un ordre professionnel. Ce cadre offre plusieurs possibilités pour créer son activité.

Voici les principaux statuts envisageables :

  • le régime de la micro‑entreprise ;
  • l’entreprise individuelle (EI) au régime réel ;
  • l’EURL (Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée) ;
  • ou la SASU (Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle).

Le régime de la micro‑entreprise

Très souvent choisie au moment de se lancer, la micro‑entreprise offre un cadre simple et rapide à mettre en place pour exercer en tant que réflexologue. 

Ce statut permet de facturer en son nom propre, tout en bénéficiant d’obligations comptables légères. Il est soumis à un plafond annuel de 77.700 € pour les prestations de service. Les cotisations sociales, prélevées par l’URSSAF, sont calculées en pourcentage du chiffre d’affaires déclaré (24,6 % en catégorie BNC). 

 ⚠️ Attention : les cotisations sociales passeront à 26,1 % au 1er janvier 2026. 

Ce régime ne permet pas de déduire les frais professionnels, ce qui le rend adapté aux activités avec peu de charges fixes. 

L’imposition se fait dans la catégorie des bénéfices non commerciaux (BNC), avec une possibilité d’option pour le versement libératoire de l’impôt sur le revenu.  

📌 À retenir : la micro‑entreprise convient bien pour une activité en reconversion, un démarrage à temps partiel ou un test d’activité.

L’entreprise individuelle (EI) au régime réel

Ce statut permet d’exercer en nom propre, sans créer de société. Il s’adapte bien aux professions libérales comme la réflexologie. Lorsque les charges sont plus importantes ou que le chiffre d’affaires dépasse le plafond, il est possible d’opter pour le régime réel (appelé aussi déclaration contrôlée). 

Ce fonctionnement permet de déduire les dépenses liées à l’activité (location de cabinet, matériel, frais de déplacement…). La comptabilité est un peu plus exigeante, mais offre une vision plus fine de la rentabilité. 

Dans ce cas, les cotisations sociales sont calculées sur le bénéfice réel. 

📌 À retenir : ce statut convient aussi bien à un démarrage progressif qu’à une activité plus développée, selon le régime choisi.

EURL (Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée)

Créer une EURL permet de bénéficier d’un cadre juridique séparé entre le professionnel et son activité. Ce statut s’adresse aux réflexologues qui souhaitent exercer seuls tout en limitant leur responsabilité financière. 

L’entreprise est dirigée par un gérant associé unique, qui relève du régime des travailleurs indépendants. Les cotisations sociales sont basées sur la rémunération versée, avec un taux moyen autour de 45 %. L’EURL permet de déduire toutes les charges professionnelles et d’opter pour l’impôt sur le revenu ou sur les sociétés. 

🛠️ En pratique : cette structure implique une comptabilité plus rigoureuse, mais elle apporte un cadre plus protecteur, notamment pour ceux qui envisagent de développer leur activité, d’ouvrir un cabinet ou d’employer du personnel à moyen terme.

SASU (Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle)

La SASU convient aux réflexologues qui souhaitent créer une structure juridique autonome avec un fonctionnement souple et évolutif. 

Le dirigeant, appelé président, est assimilé salarié : il bénéficie donc d’une protection sociale similaire à celle d’un salarié classique (hors assurance chômage), avec des cotisations plus élevées que dans les autres statuts (82 % environ). 

La SASU est imposée à l’impôt sur les sociétés, avec la possibilité de se verser une rémunération ou des dividendes. Elle permet de déduire l’ensemble des charges professionnelles.  

📌 À retenir : ce statut est souvent choisi pour des projets ambitieux ou lorsqu’on souhaite accueillir plus tard d’autres associés, déléguer certaines fonctions, ou séparer très clairement patrimoine personnel et professionnel.

Tableau récapitulatif des différents statuts possibles

Statut

Simplicité administrative

Charges

Plafond de CA

Protection sociale

Déduction frais

Micro‑entreprise

Facile

Faibles

77.700 €

Limitée

Non

EI (réel)

Facile

Moyennes

Aucun

Moyenne

Oui

EURL

Moyenne

Moyennes

Aucun

Moyenne

Oui

SASU

Moyenne

Élevées

Aucun

Excellente

Oui

💡 Astuce : pas toujours simple de s’y retrouver parmi les différents statuts ? Que vous soyez en pleine reconversion ou que vous vouliez simplement vous lancer sans stress, Legalstart vous accompagne à chaque étape pour choisir la structure la plus adaptée à votre activité de réflexologue et créer votre entreprise en toute sérénité.

Quelles étapes suivre pour devenir réflexologue ?

Il existe plusieurs étapes à suivre pour devenir réflexologue à son compte :

  1. s'informer sur le métier et valider son projet ;
  2. se former aux techniques de réflexologie ;
  3. définir son cadre d’activité ;
  4. choisir un statut juridique adapté
  5. réaliser les formalités de création d’entreprise
  6. s’équiper et organiser son activité
  7. se faire connaître et fidéliser sa clientèle

1. S'informer sur le métier et valider son projet

Avant de se lancer, beaucoup prennent le temps de s’interroger sur leur motivation, leur rapport au soin et à la relation d’aide, ainsi que sur la réalité du quotidien en tant que réflexologue. 

Cette phase peut inclure des lectures, des rencontres avec des professionnels ou une journée d’observation. Cela permet de confirmer son intérêt pour cette activité manuelle et relationnelle, souvent exercée en indépendant.

2. Se former aux techniques de réflexologie

Même si la profession reste non réglementée en France, se former sérieusement est une étape fréquente pour acquérir les bases solides nécessaires à une pratique éthique et efficace. 

Cette étape permet d’apprendre la cartographie des zones réflexes, de s’exercer à la précision du toucher et de mieux comprendre l’impact physiologique et émotionnel des séances.

3. Définir son cadre d’activité

Avant d'entamer les démarches administratives, mieux vaut clarifier certains choix :

  • exercer à domicile, en cabinet partagé, en itinérance ou en entreprise ;
  • proposer uniquement de la réflexologie plantaire ou élargir à d’autres approches (faciale, palmaire, auriculaire) ;
  • travailler à temps plein ou en complément d’une autre activité, etc. 

Ces décisions influencent l’organisation, les charges à prévoir et le choix du statut juridique.

4. Choisir un statut juridique adapté

Le choix du statut juridique dépend souvent :

  • du niveau d’activité souhaité ;
  • des charges envisagées ;
  • et du besoin ou non de protection juridique renforcée. 

Les formes possibles pour exercer la réflexologie en toute légalité sont :

  • la micro-entreprise ;
  • l’entreprise individuelle (EI) en régime réel ;
  • ou les sociétés unipersonnelles, comme la SASU ou l’EURL.

5. Réaliser les formalités de création d’entreprise

Une fois le statut juridique défini, la création officielle de l’activité passe par une série de démarches administratives selon le statut envisagé.

Pour une micro‑entreprise

Créer une micro‑entreprise reste l’option la plus rapide à mettre en œuvre. L'immatriculation consiste :

  • à compléter un formulaire en ligne sur le site du guichet unique ;
  • à fournir une pièce d'identité, un justificatif de domicile ;
  • et à préciser la nature de l'activité (réflexologie en profession libérale non réglementée). 

📝 À noter : aucun statut ni capital social n'est requis.

 Une fois la demande validée, un numéro SIRET est attribué, marquant le début officiel de l’activité. 

☝️ Bon à savoir : il peut être utile de souscrire une assurance responsabilité civile professionnelle dès cette étape.

Pour une entreprise individuelle en régime réel (hors micro)

La procédure d'immatriculation est similaire à celle de la micro‑entreprise, mais l’entrepreneur doit opter pour un régime réel au moment de sa déclaration. 

Cela implique une comptabilité plus détaillée et la possibilité de déduire ses charges professionnelles. Des éléments comme la domiciliation de l’activité, le choix du régime fiscal (réel simplifié ou déclaration contrôlée) ou encore l’affiliation à une AGA (Association de gestion agréée) peuvent entrer en jeu. 

L’immatriculation se fait aussi via le guichet unique, avec des justificatifs similaires.

Pour une société (SASU ou EURL)

La création d’une société demande plus de rigueur et de formalités. Il faut :

  • rédiger les statuts juridiques (document encadrant le fonctionnement de la société) ;
  • constituer le capital social (même symbolique) ;
  • désigner un dirigeant ;
  • et fournir une attestation de dépôt de fonds si nécessaire. 

Ensuite, le dossier d’immatriculation complet doit être transmis via le guichet unique de l’INPI, avec tous les justificatifs annexes :

  • les statuts signés ;
  • la déclaration de non-condamnation du dirigeant ;
  • l’attestation de domiciliation ;
  • le formulaire M0, etc. 

Dans tous les cas, le réflexologue nouvellement immatriculé :

  • recevra un numéro SIRET ;
  • pourra s’affilier à l’URSSAF ;
  • et disposera de tous les éléments nécessaires pour facturer ses premières prestations. 

Certaines démarches complémentaires peuvent suivre (assurance RC Pro, ouverture d’un compte bancaire dédié, souscription à une complémentaire santé), en fonction du régime choisi et de l’ampleur du projet. 

💡 Astuce : créer son activité demande de réunir plusieurs documents, rédiger les bons justificatifs et remplir les bons formulaires. Legalstart propose un parcours complet, en ligne, pour créer sa micro‑entreprise, EI ou société, avec un accompagnement à chaque étape.

6. S’équiper et organiser son activité

Une fois l’activité lancée, certaines démarches concrètes sont à prévoir :

  • créer sa grille de tarif de réflexologie plantaire ;
  • rédiger une fiche de consentement éclairé pour les séances ;
  • souscrire une assurance RC Pro ;
  • s’équiper en table de soin ou chaise adaptée ;
  • et penser à l’aménagement du cabinet ou à une trousse mobile pour les séances à domicile. 

Une réflexion sur les outils de communication (site internet, carte de visite, réseaux sociaux…) peut aussi faciliter la prise de rendez-vous.

7. Se faire connaître et fidéliser sa clientèle

Lancer une activité de réflexologie demande souvent un peu de patience. Le bouche-à-oreille, les interventions en entreprise ou dans des lieux de bien-être, les événements locaux (marchés, salons) ou la collaboration avec des professionnels de santé sont autant de leviers possibles pour se faire connaître. 

Une posture d’écoute, une approche personnalisée et une présence régulière permettent ensuite de fidéliser une clientèle engagée.

FAQ

Quelles études pour être réflexologue ?

Il n’existe pas de diplôme d’État obligatoire pour exercer comme réflexologue, mais la pratique passe généralement par une formation spécialisée de réflexologie plantaire par exemple. De nombreux centres proposent des cursus complets en présentiel ou à distance, parfois certifiés au RNCP. Ces formations permettent d’acquérir les techniques manuelles, la connaissance des zones réflexes et les bases en anatomie.

Quel est le salaire d'un réflexologue ?

Le salaire moyen d’un réflexologue libéral se situe entre 1.800 et 2.200 € brut par mois. En début d’activité, les revenus tournent autour de 1.800 € brut, mais ils varient fortement selon le statut (salarié ou indépendant), la localisation, et le volume de clientèle.

La réflexologie est-elle rentable ?

La rentabilité dépend du mode d’exercice, des charges fixes et de la capacité à fidéliser une clientèle. En tant qu’indépendant, le réflexologue peut atteindre un bon niveau de revenus s’il parvient à remplir son agenda régulièrement. Une activité bien lancée, avec une offre claire et une communication efficace, peut devenir rentable en quelques mois.

Principales sources législatives et réglementaires :

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