SASU et micro-entreprise : avantages, inconvénients et choix du statut
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Chloé Tavares de Pinho
Diplômée de l’INSEEC et de l’Université de Reims en droit des affaires.
Le choix du statut juridique de son entreprise représente une étape importante pour le porteur de projet. Il est vrai que le choix de la forme juridique va avoir des conséquences sur le fonctionnement de l’entreprise, ses obligations, mais aussi sur son régime fiscal et social. C’est pourquoi, il est nécessaire de bien comparer les différentes possibilités pour choisir le statut juridique qui convient le mieux à votre projet et à vos besoins. Pour vous aider à prendre cette décision, vous pouvez utiliser un simulateur de statut juridique comme celui que l’on vous propose dans cet article.
Mini-Sommaire
Le statut juridique est ce qui permet à l’entreprise d’avoir une existence légale et de la différencier d’un particulier. Le statut juridique choisi détermine les règles qui vont s’appliquer à l’entreprise. Il existe plusieurs statuts juridiques possibles pour créer une entreprise, à savoir :
À noter : il existe également d’autres statuts juridiques possibles comme la société en nom collectif (SNC) et la société coopérative de production (SCOP), mais elles sont moins courantes. L’association est également un statut juridique, mais il est réservé aux activités à but non lucratif, ce qui n’est pas le cas d’une entreprise.
Le choix du statut juridique pour une entreprise revêt différents enjeux. En effet, il a des conséquences sur les conditions d’éligibilité, sur le fonctionnement de la société, sur ses obligations notamment en matière comptable, sur son régime fiscal et sur le régime social du dirigeant.
Pour créer une entreprise individuelle, avec option ou non pour la micro-entreprise, il faut vouloir entreprendre seul. Vous ne pouvez pas vous associer. Vous n’avez pas besoin de constituer de capital social et votre responsabilité est limitée à votre patrimoine professionnel.
Au contraire, pour créer SAS ou une SARL, il faut être au moins deux associés. Cependant, en SARL, le nombre d’associés ne peut pas excéder 100 personnes.
Bon à savoir : il est possible de créer une SAS ou une SARL à associé unique. On parle alors de SASU et d’EURL.
Pour la SAS, la SASU, la SARL et l’EURL, le capital social minimum est de 1 euro et la responsabilité des associés est limitée au montant de leurs apports.
Concernant la SA, il faut réunir au moins 2 associés, voire 7 minimum pour les sociétés cotées en bourse. Le capital social minimum est de 37.000 euros. Là aussi, la responsabilité des actionnaires est limitée au montant de leurs apports.
D’autre part, les formalités de création d’entreprise ne sont pas les mêmes en fonction du statut juridique choisi. Pour une EI et une micro-entreprise, il convient de faire une demande d’inscription en ligne sur le guichet unique, tandis que pour une société, il faut respecter plusieurs étapes :
Bon à savoir : depuis le 1er janvier 2023, toutes les formalités de création, de modification ou de fermeture d’entreprise doivent transiter sur le guichet unique de l’INPI. Vous avez la possibilité de vous faire accompagner par un professionnel tel que Legalstart qui se chargera de l’ensemble de vos démarches juridiques, ou vous pouvez réaliser vos formalités seul, directement sur le guichet unique.
Par ailleurs, les frais de création d’entreprise diffèrent selon le statut juridique choisi puisque la création d’une EI et d’une micro-entreprise est gratuite, alors qu’il faut compter minimum 250 euros de frais administratif pour la création d’une société.
En entreprise individuelle et en micro-entreprise, vous exercez votre activité en nom propre. Vous et votre entreprise ne formez qu’une seule et même personne juridique. Le régime social de l’entrepreneur individuel est celui des travailleurs non-salariés (TNS). Le taux de cotisations sociales est de 45 %.
Bon à savoir : en micro-entreprise, le montant des charges sociales est allégé et aucune cotisation n’est due en l’absence de chiffre d’affaires.
Si vous décidez de créer une société, celle-ci a sa propre personnalité morale. Elle dispose donc de son propre patrimoine qui est séparé de celui des associés, mais aussi de celui du dirigeant.
La SARL et l’EURL sont dirigées par un gérant. Celui-ci relève du régime des TNS s’il est l’associé majoritaire ou l’associé unique. Cela vaut qu’il soit rémunéré ou non pour ses fonctions. Un montant minimum de cotisations annuelles est dû. En revanche, si le gérant est un associé minoritaire ou égalitaire, ou un tiers rémunéré au titre de son mandat social, il relève du régime des assimilés salariés. Enfin, le gérant non associé et non rémunéré pour ses fonctions n’a pas de régime social.
La SAS et la SASU sont dirigées par un président. Lorsque celui-ci est rémunéré pour ses fonctions de dirigeant, il est assujetti au régime des assimilés salariés avec un taux de cotisations sociales de l’ordre de 82 %. Des fiches de paie doivent être éditées. S’il n’est pas rémunéré, il ne bénéficie d’aucune protection sociale. Il en va de même pour le président de la SA.
À noter : quel que soit le statut juridique choisi, la responsabilité civile et pénale du chef d’entreprise peut être recherchée.
Le choix du statut juridique a également des conséquences sur le régime fiscal applicable.
Ainsi, l’entrepreneur individuel est soumis à l’impôt sur le revenu (IR) en principe, mais il peut opter pour l’impôt sur les sociétés (IS), si cela lui est plus favorable. Concernant, le micro-entrepreneur, il est systématiquement soumis à l’IR. Toutefois, il dispose d’une option pour le versement libératoire sous certaines conditions.
À noter : en micro-entreprise, vous ne pouvez pas déduire vos charges professionnelles de votre chiffre d’affaires. Cependant, un abattement forfaitaire est calculé automatiquement lors de votre déclaration annuelle de revenus.
En SARL et en EURL, le régime fiscal par défaut est celui de l’impôt sur le revenu. L’option pour l’impôt sur les sociétés est possible. Elle est irrévocable une fois exercée. À l’inverse, en SAS et en SASU, le régime fiscal par défaut est celui de l’IS, et il est possible d’opter pour l’IR mais uniquement pour les cinq premiers exercices comptables. Quant à la SA, elle est toujours soumise à l’impôt sur le revenu.
En outre, en SAS, en SASU et en SA, les dividendes sont imposés à la flat tax à hauteur de 30 % sans cotisations sociales supplémentaires. Au contraire, en SARL et en EURL, les dividendes sont taxés à 30 % et des cotisations sociales s’appliquent en plus au-delà de 10 % du capital social.
Bon à savoir : l’associé qui perçoit des dividendes peut être soumis à la flat tax ou opter pour le barème progressif de l’impôt sur le revenu si cela est plus avantageux pour lui
Utiliser un simulateur de statut juridique permet de connaître le ou les statuts juridiques les plus adaptés en fonction de votre situation personnelle. Par exemple, la composition et le niveau de revenus de votre foyer fiscal peut influencer votre choix.
Vous pouvez faire plusieurs tests en fonction de la rémunération que vous souhaitez percevoir, et varier entre rémunération et dividendes.
Pour utiliser un comparateur de statut juridique, vous devez généralement fournir les informations suivantes :
Faites-le test ! Utilisez notre simulateur de statut juridique gratuit pour savoir quel statut juridique est le plus adapté pour votre projet :
Outil simulation à ajouter
Pour choisir sa forme juridique, plusieurs critères sont à prendre en compte. En voici quelqu’uns :
|
Type d'entreprise |
Capital social / Apports |
Nombre d'associés |
Responsabilité financière des associés / entrepreneur |
Imposition des bénéfices |
Régime social du dirigeant |
|
Entrepreneur individuel (EI) (y compris micro-entrepreneur) |
Non concerné |
Non concerné |
Limitée au patrimoine professionnel |
IR, mais option possible pour IS |
TNS |
|
Entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée (EURL) |
Libre |
1 |
Limitée au montant des apports |
IR, mais option possible pour l'IS |
TNS si associé unique |
|
Société à responsabilité limitée (SARL) |
Libre |
Entre 2 et 100 associés |
Limitée au montant des apports |
IS, mais option possible pour l'IR |
TNS si associé majoritaire / Assimilé salariés dans les autres cas |
|
Société par actions simplifiée unipersonnelle (SASU) |
Libre |
1 |
Limitée au montant des apports |
IS, mais option possible pour l'IR |
Assimilé salarié si rémunéré |
|
Société par actions simplifiée (SAS) |
Libre |
2 minimum |
Limitée au montant des apports |
IS, mais option possible pour l'IR |
Assimilé salarié si rémunéré |
|
Société anonyme (SA) |
37 000 € |
2 minimum (société non cotée en bourse) 7 minimum (société cotée en bourse) |
Limitée au montant des apports |
IS, mais option possible pour l'IR |
Assimilé salarié si rémunéré |
Astuce : micro-entreprise, SAS, SARL... Chaque statut a ses avantages et ses contraintes. Legalstart vous donne toutes les clés en main pour choisir la structure la plus adaptée à votre projet et à vos besoins.
Résumer cet article avec :
Chloé Tavares de Pinho
Diplômée de l’INSEEC et de l’Université de Reims en droit des affaires.
Sous la direction de Pierre Aïdan, docteur en droit et diplômé de Harvard.Fiche mise à jour le
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