Skip to content
Se connecter
Fiches pratiques Exercer un métier Métiers dans le commerce Comment devenir chocolatier en 2025 ?Le guide pratique

Comment devenir chocolatier en 2025 ?Le guide pratique

Léna Cazenave - Image

Léna Cazenave

Diplômée d'un Master 2 en droit de la propriété intellectuelle de l'Université d'Aix-Marseille. 


Sous la direction de Pierre Aïdan, docteur en droit et diplômé de Harvard.

Devenir chocolatier séduit de nombreux passionnés en quête d’un métier artisanal, gourmand et créatif. Derrière chaque création se cache un savoir-faire minutieux et une vraie sensibilité. 

Legalstart vous accompagne dans les démarches pour lancer votre activité de chocolatier en toute simplicité. 

Mini-Sommaire

En quoi consiste le métier de chocolatier ?

Le métier de chocolatier consiste à imaginer, à fabriquer et à sublimer des produits à base de chocolat, en alliant créativité et maîtrise technique. Ce professionnel travaille le chocolat sous toutes ses formes :

  • tablettes ;
  • truffes ;
  • bonbons ;
  • rochers ;
  • pralinés;
  • moulages, etc. 

Il prépare ses créations dans un laboratoire, en suivant un processus de fabrication rigoureux qui comprend notamment :

  • la torréfaction des fèves ;
  • le broyage ;
  • l’affinage ;
  • le conchage;
  • ou encore le tempérage, pour obtenir une texture parfaite et une brillance optimale. 

Le chocolatier joue avec les saveurs, les textures et les ingrédients (fruits secs, épices, liqueurs, fruits confits…), souvent au rythme des saisons, pour proposer des recettes toujours renouvelées. Il veille à la présentation de ses produits, en les décorant avec soin, et peut intégrer des éléments artistiques comme des motifs colorés, des feuilles d’or comestibles ou des effets de matière. 

Son travail ne s’arrête pas à la fabrication :

  • il gère également les stocks ;
  • planifie la production ;
  • accueille les clients ;
  • et, s’il est à son compte, assure toute la gestion de son activité.

Qui peut devenir chocolatier ?

Les qualités pour devenir chocolatier

Pour devenir chocolatier, certaines qualités sont importantes :

  • la créativité ;
  • la dextérité manuelle ;
  • le sens de l’hygiène ;
  • et le sens de l’esthétique.

Créativité

Le chocolatier imagine sans cesse de nouvelles recettes, joue avec les textures, les saveurs et les formes pour surprendre sa clientèle. Il s'inspire des saisons, des tendances ou encore de son univers personnel pour proposer des créations uniques, tout en respectant les bases du métier.

Dextérité manuelle

Travailler le chocolat exige une grande précision. Du tempérage à l’enrobage, en passant par le moulage et la décoration, chaque geste compte. La rapidité et l'agilité des mains sont indispensables pour obtenir un rendu net, régulier et professionnel, surtout lors de la production en série.

Sens de l’hygiène

La propreté est une priorité constante. Le chocolat est un produit sensible, qui nécessite un environnement de travail impeccable. Le respect des règles d’hygiène garantit la qualité et la sécurité des créations, tout en valorisant le savoir-faire de l’artisan.

Sens de l’esthétique

Chaque pièce doit être visuellement attrayante. Le chocolatier accorde une grande attention à la présentation : finitions, décorations, couleurs, tout est pensé pour émerveiller avant même la dégustation.

La formation pour devenir chocolatier

Pour devenir chocolatier, il existe plusieurs parcours de formation, accessibles dès la fin du collège ou dans le cadre d’une reconversion professionnelle :

Niveau CAP

  • CAP Chocolatier-Confiseur ;
  • CAP Pâtissier, suivi d’un CAP Chocolatier-Confiseur (en 1 an) ;
  • CAP Glacier Fabricant ;
  • CS Pâtisserie de boutique (ex-MC en pâtisserie, glacerie, chocolaterie, confiserie spécialisées).

Niveau Bac

  • Bac Pro Boulanger-Pâtissier ;
  • BTM Chocolatier-Confiseur (Brevet Technique des Métiers, destiné aux professionnels voulant évoluer ou se spécialiser).

Niveau Bac +2

  • BM Pâtissier-Confiseur-Glacier-Traiteur (Brevet de Maîtrise)

Formation continue (pour une reconversion)

  • formations en chocolaterie dispensées par des centres spécialisés pour adultes ;
  • possibilité de suivre un CAP ou une mention complémentaire en alternance ;
  • ou programmes adaptés aux reconversions professionnelles, souvent intensifs et professionnalisants.

Devenir chocolatier : salarié ou indépendant ?

Le métier de chocolatier peut s’exercer :

  • en tant salarié ;
  • ou devenir chocolatier confiseur indépendant.

Le métier de chocolatier salarié

Le chocolatier salarié travaille le plus souvent dans :

  • une boutique artisanale ;
  • une boulangerie-pâtisserie ;
  • un laboratoire de traiteur ;
  • ou encore au sein d’une franchise. 

Certains choisissent d’intégrer une entreprise industrielle spécialisée dans la fabrication de chocolats, où ils participent à une production en plus grande quantité, avec des possibilités d’évolution pour devenir chef chocolatier.

Le métier de chocolatier indépendant

D’autres chocolatiers décident de se lancer en indépendant. Ils :

  • ouvrent alors leur propre atelier ou boutique ;
  • deviennent artisans chocolatiers ;
  • gèrent leur production de A à Z ;
  • et développent leur propre clientèle. 

Ce choix offre une plus grande liberté créative, mais demande aussi de solides compétences en gestion et en organisation.

Quel statut juridique pour devenir chocolatier à son compte ?

Pour devenir chocolatier à son compte, plusieurs statuts juridiques sont envisageables :

  • la micro-entreprise ;
  • l’entreprise individuelle (EI) ;
  • l’EURL ;
  • ou la SASU. 

📝 À noter : le statut EIRL a été supprimé en 2022.

Micro-entreprise

La micro-entreprise est souvent choisie pour démarrer une activité artisanale sans trop de formalités. Elle convient bien à un chocolatier qui vend ses créations en petite série, sur les marchés, dans une boutique partagée ou en ligne. L’immatriculation se fait sur le site du guichet unique. 

Le chiffre d’affaires est plafonné à 188.700 € par an pour la vente de marchandises (ce qui inclut les produits fabriqués comme les tablettes, bonbons ou moulages en chocolat). Les charges sociales sont calculées en pourcentage du chiffre d’affaires encaissé, avec un taux d’environ 12,3 % (hors options supplémentaires). 

Le régime fiscal est également simplifié : il n’est pas possible de déduire ses charges réelles, mais on peut opter pour le prélèvement libératoire (si les conditions sont réunies). La TVA n’est pas facturée ni récupérée, sauf si on opte pour le régime réel simplifié de TVA.

Entreprise individuelle (EI)

L’entreprise individuelle permet d’exercer en son nom propre, tout en gardant une structure simple. Elle s’adresse aux chocolatiers qui souhaitent rester seuls, mais avec plus de souplesse que le régime micro. 

Ce statut permet de déduire l’ensemble des charges réelles :

  • matières premières ;
  • achat de matériel ;
  • loyer ;
  • frais de transport, etc. 

C’est un vrai avantage dès que l’activité génère un chiffre d’affaires plus élevé ou demande des investissements importants. 

📝 À noter : depuis mai 2022, le patrimoine personnel est automatiquement protégé, sauf cas particuliers (fraude, dette fiscale…).

L’entrepreneur est affilié à la Sécurité sociale des indépendants et paie ses cotisations sociales sur le bénéfice réel à hauteur de 45 %, et non plus sur le chiffre d’affaires. Au niveau fiscal, l’imposition se fait par défaut à l’impôt sur le revenu, mais il est possible d’opter pour l’impôt sur les sociétés sous certaines conditions.

EURL (Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée)

L’EURL est une forme de société à associé unique. C’est une bonne option pour un chocolatier qui souhaite structurer davantage son activité, tout en restant seul à bord. Le patrimoine personnel est distinct de celui de la société, ce qui limite les risques financiers. Le fonctionnement est plus encadré : dépôt de statuts, tenue d’une comptabilité complète, bilan annuel à produire, etc. 

L’EURL permet d’avoir une gestion plus rigoureuse et de planifier des investissements importants (achat de laboratoire, embauche d’un apprenti, lancement d’une boutique physique ou en ligne). Le gérant est affilié au régime des indépendants et les cotisations sociales sont basées sur la rémunération versée, ou sur le bénéfice si aucun salaire n’est déclaré. 

Le régime fiscal est flexible : l’imposition se fait par défaut à l’impôt sur le revenu, mais il est possible d’opter pour l’impôt sur les sociétés.  

☝️ Bon à savoir : si vous souhaitez vous associer par la suite, l’EURL peut facilement évoluer en SARL (Société à Responsabilité Limitée). Cette transformation permet d'accueillir un ou plusieurs associés. Le fonctionnement reste proche (mêmes obligations comptables et juridiques), mais les décisions se prennent alors en assemblée, en fonction des parts détenues par chacun.

SASU (Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle)

La SASU convient à un projet plus ambitieux, avec une vision de croissance ou d’évolution à plusieurs. Le chocolatier peut être seul à créer l’entreprise, mais la structure permet facilement d’accueillir de nouveaux associés par la suite. La rédaction des statuts est très souple, ce qui permet d’adapter l’organisation de l’activité selon ses besoins. 

Le dirigeant est assimilé salarié : il cotise au régime général de la Sécurité sociale, ce qui offre une meilleure couverture santé et retraite, mais génère un coût plus élevé (charges sociales à plus de 60 % en moyenne). 

La SASU est soumise par défaut à l’impôt sur les sociétés, avec une possibilité d’option pour l’impôt sur le revenu pendant 5 ans. Elle permet de se verser des dividendes en complément d’un salaire, et facilite les démarches en cas de levée de fonds, de franchise ou de développement en réseau. 

📝 À noter : si vous souhaitez vous associer par la suite, la SASU peut être transformée en SAS (Société par Actions Simplifiée). Cette forme permet d’intégrer facilement d’autres associés sans modifier en profondeur le fonctionnement. Les statuts devront simplement être mis à jour pour organiser la répartition des pouvoirs, les droits de vote et les prises de décision à plusieurs.

Devenir chocolatier : quelles sont les étapes pour ouvrir sa chocolaterie ?

Voici les principales étapes à suivre pour ouvrir sa propre chocolaterie :

  1. définir son projet et son positionnement ;
  2. élaborer un business plan ;
  3. financer son projet ;
  4. trouver un local adapté ;
  5. réaliser les formalités de création d’entreprise ;
  6. s’enregistrer auprès des services compétents ;
  7. mettre en place les normes d’hygiène et de sécurité ;
  8. lancer la communication ;
  9. ouvrir une solution de caisse et suivre la comptabilité.

1. Définir son projet et son positionnement

Tout commence par une réflexion sur le concept de la chocolaterie :

  • type de produits proposés (chocolats artisanaux, créations originales, spécialités locales, gamme bio ou équitable…) ;
  • public visé ;
  • mode de vente (boutique physique, en ligne, marchés, événements, etc.). 

Cette étape permet de clarifier ses objectifs et de construire une offre cohérente. 

🛠️ En pratique : il peut être judicieux de réaliser une étude de marché pour mieux cerner les attentes des clients, identifier la concurrence locale et ajuster son positionnement.

2. Élaborer un business plan

Le business plan structure l’ensemble du projet. Il détaille :

  • les besoins financiers ;
  • les prévisions de chiffre d’affaires ;
  • les coûts de production ;
  • les charges fixes (loyer, équipement, matières premières, salaires éventuels…) ;
  • et la stratégie de développement. 

Ce document est souvent nécessaire pour obtenir un financement, convaincre un partenaire ou simplement s'assurer de la viabilité économique du projet.

3. Financer son projet

L’ouverture d’une chocolaterie nécessite généralement des investissements de départ :

  • achat de matériel (tempéreuse, mouleuse, vitrine réfrigérée…) ;
  • aménagement du local ;
  • stock initial ;
  • communication, etc. 

Plusieurs sources peuvent être mobilisées :

  • fonds propres ;
  • prêts bancaires ;
  • aides publiques ;
  • ou dispositifs comme l’ACRE, le NACRE ou les aides régionales destinées aux artisans.  

📝 À noter : il peut être judicieux de se faire accompagner par un réseau d’aide à la création pour explorer les différentes options.

4. Trouver un local adapté

Le choix du local dépend du mode de vente :

  • une boutique avec vitrine en centre-ville ;
  • un atelier de production avec vente directe ;
  • un stand pour les marchés, etc. 

Le lieu doit respecter les normes d’hygiène (plan de travail lavable, espace de stockage adapté, ventilation…) et être déclaré auprès des autorités sanitaires (DDECSPP).

🛠️ En pratique : certains chocolatiers choisissent de mutualiser les espaces (ateliers partagés, incubateurs culinaires) pour limiter les coûts au démarrage.

Le local peut être acheté ou loué, selon les moyens et la stratégie envisagée. En cas de location, il faudra signer un bail commercial (9 ans), qui offre une certaine stabilité, mais vous engage sur le long terme. Une caution et un pas-de-porte (droit d’entrée) peuvent être exigés. En phase de test ou de lancement, un bail précaire (ou dérogatoire) sur une durée plus courte peut aussi être une solution intéressante.

5. Réaliser les formalités de création d’entreprise

Cette étape permet de donner une existence légale à l’activité. Les formalités varient selon le statut juridique choisi. 

Micro-entreprise

Pour une micro-entreprise, l’immatriculation peut se faire en ligne de manière autonome. La demande transite par le guichet unique de l’INPI, qui centralise les démarches pour les artisans, commerçants ou professions libérales. 

Ce statut impose également l’immatriculation au Répertoire des Métiers (RM), et dans certains cas, un stage préalable auprès de la CMA.

Entreprise individuelle

En entreprise individuelle classique (EI), les démarches sont similaires, mais la déclaration du patrimoine professionnel peut être demandée si le chocolatier souhaite bien distinguer ses biens privés et professionnels.

EURL ou SASU

Dans le cas d’une création de société (EURL, SASU, etc.), des formalités complémentaires sont nécessaires :

  • rédaction de statuts ;
  • dépôt du capital social sur un compte bancaire dédié ;
  • publication d’une annonce légale ;
  • et demande d’immatriculation. 

L’enregistrement des statuts consistait autrefois à déposer les statuts de la société auprès du service des impôts des entreprises (SIE), mais cette étape n’est plus obligatoire pour les sociétés commerciales (comme l’EURL ou la SASU), sauf si l’acte contient une opération particulière (comme un apport en nature immobilier). 

En revanche, la demande d’immatriculation au guichet unique est indispensable. Elle centralise toutes les formalités :

  • transmission des statuts ;
  • justificatif de dépôt de capital ;
  • pièce d’identité du dirigeant ;
  • annonce légale, etc. 

Une fois validée, elle aboutit à l’immatriculation au Registre national des entreprises (RNE), qui remplace l’ancien Registre du commerce et des sociétés (RCS).

💡 Astuce : il est possible de réaliser ces démarches seul ou de les confier à un professionnel comme un expert-comptable ou une plateforme spécialisée comme Legalstart.

6. S’enregistrer auprès des services compétents

Avant toute activité, certaines déclarations doivent être réalisées :

  • Déclaration à la DDCSPP (Direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations) pour toute activité de transformation alimentaire.
  • Affiliation à la Sécurité sociale des indépendants, si l’on relève du régime artisan ou commerçant.
  • Souscription à une assurance responsabilité civile professionnelle, fortement recommandée pour couvrir les risques liés à l’activité.

7. Mettre en place les normes d’hygiène et de sécurité

Le laboratoire ou l’atelier de production doit répondre à des exigences strictes :

  • propreté des surfaces ;
  • ventilation ;
  • séparation des zones propres et sales ;
  • stockage des matières premières ;
  • ou encore traçabilité des produits.  

🛠️ En pratique : des formations HACCP (Hazard Analysis Critical Control Point ou Système d'analyse des risques et de maîtrise des points critiques) peuvent être suivies pour renforcer ses connaissances et répondre aux contrôles sanitaires.

8. Lancer la communication

Avant même l’ouverture, il peut être judicieux de commencer à parler du projet :

  • création d’une identité visuelle ;
  • présence sur les réseaux sociaux ;
  • campagne d’ouverture ;
  • participation à des événements ou à des marchés locaux. 

Une boutique bien pensée (enseigne, vitrines, décor) renforce aussi la visibilité et l’image de marque dès le premier jour.

9. Ouvrir une solution de caisse et suivre la comptabilité

Un système de caisse adapté (logiciel, terminal de paiement) est nécessaire pour encaisser les ventes en boutique. Selon le statut, la tenue comptable sera plus ou moins simplifiée. 

En micro-entreprise, un simple livre de recettes peut suffire ; en société, une comptabilité complète est obligatoire, souvent confiée à un cabinet.

FAQ

Peut-on devenir chocolatier sans diplôme ?

Oui, il est possible de devenir chocolatier sans diplôme, à condition d’avoir acquis une expérience suffisante dans le métier. Cela passe souvent par la validation des compétences via la reconnaissance d'une expérience professionnelle ou par une formation adulte qualifiante.

Quel est le salaire d'un chocolatier ?

Le salaire varie selon le niveau d’expérience, le lieu d’exercice et le statut. En début de carrière, un chocolatier salarié peut gagner entre 1.700 € et 2.000 € brut par mois, avec une progression possible jusqu’à 2.500 € ou plus en fonction des responsabilités.

Est-il possible de devenir chocolatier à 40 ans ?

Oui, beaucoup de personnes se reconvertissent dans l’artisanat à tout âge, y compris à 40 ans. La formation continue permet d’accéder au métier, avec des parcours adaptés aux adultes en reconversion.

Principales sources législatives et réglementaires :

Abonnez-vous à la newsletter mensuelle de tous les entrepreneurs

Note du document :

5,0 - 6 vote(s)