
Comment créer une entreprise d’import export ?
Léna Cazenave
Diplômée d'un Master 2 en droit de la propriété intellectuelle de l'Université d'Aix-Marseille.
Devenir chocolatier séduit de nombreux passionnés en quête d’un métier artisanal, gourmand et créatif. Derrière chaque création se cache un savoir-faire minutieux et une vraie sensibilité.
Legalstart vous accompagne dans les démarches pour lancer votre activité de chocolatier en toute simplicité.
Mini-Sommaire
Le métier de chocolatier consiste à imaginer, à fabriquer et à sublimer des produits à base de chocolat, en alliant créativité et maîtrise technique. Ce professionnel travaille le chocolat sous toutes ses formes :
Il prépare ses créations dans un laboratoire, en suivant un processus de fabrication rigoureux qui comprend notamment :
Le chocolatier joue avec les saveurs, les textures et les ingrédients (fruits secs, épices, liqueurs, fruits confits…), souvent au rythme des saisons, pour proposer des recettes toujours renouvelées. Il veille à la présentation de ses produits, en les décorant avec soin, et peut intégrer des éléments artistiques comme des motifs colorés, des feuilles d’or comestibles ou des effets de matière.
Son travail ne s’arrête pas à la fabrication :
Pour devenir chocolatier, certaines qualités sont importantes :
Le chocolatier imagine sans cesse de nouvelles recettes, joue avec les textures, les saveurs et les formes pour surprendre sa clientèle. Il s'inspire des saisons, des tendances ou encore de son univers personnel pour proposer des créations uniques, tout en respectant les bases du métier.
Travailler le chocolat exige une grande précision. Du tempérage à l’enrobage, en passant par le moulage et la décoration, chaque geste compte. La rapidité et l'agilité des mains sont indispensables pour obtenir un rendu net, régulier et professionnel, surtout lors de la production en série.
La propreté est une priorité constante. Le chocolat est un produit sensible, qui nécessite un environnement de travail impeccable. Le respect des règles d’hygiène garantit la qualité et la sécurité des créations, tout en valorisant le savoir-faire de l’artisan.
Chaque pièce doit être visuellement attrayante. Le chocolatier accorde une grande attention à la présentation : finitions, décorations, couleurs, tout est pensé pour émerveiller avant même la dégustation.
Pour devenir chocolatier, il existe plusieurs parcours de formation, accessibles dès la fin du collège ou dans le cadre d’une reconversion professionnelle :
Le métier de chocolatier peut s’exercer :
Le chocolatier salarié travaille le plus souvent dans :
Certains choisissent d’intégrer une entreprise industrielle spécialisée dans la fabrication de chocolats, où ils participent à une production en plus grande quantité, avec des possibilités d’évolution pour devenir chef chocolatier.
D’autres chocolatiers décident de se lancer en indépendant. Ils :
Ce choix offre une plus grande liberté créative, mais demande aussi de solides compétences en gestion et en organisation.
Pour devenir chocolatier à son compte, plusieurs statuts juridiques sont envisageables :
📝 À noter : le statut EIRL a été supprimé en 2022.
La micro-entreprise est souvent choisie pour démarrer une activité artisanale sans trop de formalités. Elle convient bien à un chocolatier qui vend ses créations en petite série, sur les marchés, dans une boutique partagée ou en ligne. L’immatriculation se fait sur le site du guichet unique.
Le chiffre d’affaires est plafonné à 188.700 € par an pour la vente de marchandises (ce qui inclut les produits fabriqués comme les tablettes, bonbons ou moulages en chocolat). Les charges sociales sont calculées en pourcentage du chiffre d’affaires encaissé, avec un taux d’environ 12,3 % (hors options supplémentaires).
Le régime fiscal est également simplifié : il n’est pas possible de déduire ses charges réelles, mais on peut opter pour le prélèvement libératoire (si les conditions sont réunies). La TVA n’est pas facturée ni récupérée, sauf si on opte pour le régime réel simplifié de TVA.
L’entreprise individuelle permet d’exercer en son nom propre, tout en gardant une structure simple. Elle s’adresse aux chocolatiers qui souhaitent rester seuls, mais avec plus de souplesse que le régime micro.
Ce statut permet de déduire l’ensemble des charges réelles :
C’est un vrai avantage dès que l’activité génère un chiffre d’affaires plus élevé ou demande des investissements importants.
📝 À noter : depuis mai 2022, le patrimoine personnel est automatiquement protégé, sauf cas particuliers (fraude, dette fiscale…).
L’entrepreneur est affilié à la Sécurité sociale des indépendants et paie ses cotisations sociales sur le bénéfice réel à hauteur de 45 %, et non plus sur le chiffre d’affaires. Au niveau fiscal, l’imposition se fait par défaut à l’impôt sur le revenu, mais il est possible d’opter pour l’impôt sur les sociétés sous certaines conditions.
L’EURL est une forme de société à associé unique. C’est une bonne option pour un chocolatier qui souhaite structurer davantage son activité, tout en restant seul à bord. Le patrimoine personnel est distinct de celui de la société, ce qui limite les risques financiers. Le fonctionnement est plus encadré : dépôt de statuts, tenue d’une comptabilité complète, bilan annuel à produire, etc.
L’EURL permet d’avoir une gestion plus rigoureuse et de planifier des investissements importants (achat de laboratoire, embauche d’un apprenti, lancement d’une boutique physique ou en ligne). Le gérant est affilié au régime des indépendants et les cotisations sociales sont basées sur la rémunération versée, ou sur le bénéfice si aucun salaire n’est déclaré.
Le régime fiscal est flexible : l’imposition se fait par défaut à l’impôt sur le revenu, mais il est possible d’opter pour l’impôt sur les sociétés.
☝️ Bon à savoir : si vous souhaitez vous associer par la suite, l’EURL peut facilement évoluer en SARL (Société à Responsabilité Limitée). Cette transformation permet d'accueillir un ou plusieurs associés. Le fonctionnement reste proche (mêmes obligations comptables et juridiques), mais les décisions se prennent alors en assemblée, en fonction des parts détenues par chacun.
La SASU convient à un projet plus ambitieux, avec une vision de croissance ou d’évolution à plusieurs. Le chocolatier peut être seul à créer l’entreprise, mais la structure permet facilement d’accueillir de nouveaux associés par la suite. La rédaction des statuts est très souple, ce qui permet d’adapter l’organisation de l’activité selon ses besoins.
Le dirigeant est assimilé salarié : il cotise au régime général de la Sécurité sociale, ce qui offre une meilleure couverture santé et retraite, mais génère un coût plus élevé (charges sociales à plus de 60 % en moyenne).
La SASU est soumise par défaut à l’impôt sur les sociétés, avec une possibilité d’option pour l’impôt sur le revenu pendant 5 ans. Elle permet de se verser des dividendes en complément d’un salaire, et facilite les démarches en cas de levée de fonds, de franchise ou de développement en réseau.
📝 À noter : si vous souhaitez vous associer par la suite, la SASU peut être transformée en SAS (Société par Actions Simplifiée). Cette forme permet d’intégrer facilement d’autres associés sans modifier en profondeur le fonctionnement. Les statuts devront simplement être mis à jour pour organiser la répartition des pouvoirs, les droits de vote et les prises de décision à plusieurs.
Voici les principales étapes à suivre pour ouvrir sa propre chocolaterie :
Tout commence par une réflexion sur le concept de la chocolaterie :
Cette étape permet de clarifier ses objectifs et de construire une offre cohérente.
🛠️ En pratique : il peut être judicieux de réaliser une étude de marché pour mieux cerner les attentes des clients, identifier la concurrence locale et ajuster son positionnement.
Le business plan structure l’ensemble du projet. Il détaille :
Ce document est souvent nécessaire pour obtenir un financement, convaincre un partenaire ou simplement s'assurer de la viabilité économique du projet.
L’ouverture d’une chocolaterie nécessite généralement des investissements de départ :
Plusieurs sources peuvent être mobilisées :
📝 À noter : il peut être judicieux de se faire accompagner par un réseau d’aide à la création pour explorer les différentes options.
Le choix du local dépend du mode de vente :
Le lieu doit respecter les normes d’hygiène (plan de travail lavable, espace de stockage adapté, ventilation…) et être déclaré auprès des autorités sanitaires (DDECSPP).
🛠️ En pratique : certains chocolatiers choisissent de mutualiser les espaces (ateliers partagés, incubateurs culinaires) pour limiter les coûts au démarrage.
Le local peut être acheté ou loué, selon les moyens et la stratégie envisagée. En cas de location, il faudra signer un bail commercial (9 ans), qui offre une certaine stabilité, mais vous engage sur le long terme. Une caution et un pas-de-porte (droit d’entrée) peuvent être exigés. En phase de test ou de lancement, un bail précaire (ou dérogatoire) sur une durée plus courte peut aussi être une solution intéressante.
Cette étape permet de donner une existence légale à l’activité. Les formalités varient selon le statut juridique choisi.
Pour une micro-entreprise, l’immatriculation peut se faire en ligne de manière autonome. La demande transite par le guichet unique de l’INPI, qui centralise les démarches pour les artisans, commerçants ou professions libérales.
Ce statut impose également l’immatriculation au Répertoire des Métiers (RM), et dans certains cas, un stage préalable auprès de la CMA.
En entreprise individuelle classique (EI), les démarches sont similaires, mais la déclaration du patrimoine professionnel peut être demandée si le chocolatier souhaite bien distinguer ses biens privés et professionnels.
Dans le cas d’une création de société (EURL, SASU, etc.), des formalités complémentaires sont nécessaires :
L’enregistrement des statuts consistait autrefois à déposer les statuts de la société auprès du service des impôts des entreprises (SIE), mais cette étape n’est plus obligatoire pour les sociétés commerciales (comme l’EURL ou la SASU), sauf si l’acte contient une opération particulière (comme un apport en nature immobilier).
En revanche, la demande d’immatriculation au guichet unique est indispensable. Elle centralise toutes les formalités :
Une fois validée, elle aboutit à l’immatriculation au Registre national des entreprises (RNE), qui remplace l’ancien Registre du commerce et des sociétés (RCS).
💡 Astuce : il est possible de réaliser ces démarches seul ou de les confier à un professionnel comme un expert-comptable ou une plateforme spécialisée comme Legalstart.
Avant toute activité, certaines déclarations doivent être réalisées :
Le laboratoire ou l’atelier de production doit répondre à des exigences strictes :
🛠️ En pratique : des formations HACCP (Hazard Analysis Critical Control Point ou Système d'analyse des risques et de maîtrise des points critiques) peuvent être suivies pour renforcer ses connaissances et répondre aux contrôles sanitaires.
Avant même l’ouverture, il peut être judicieux de commencer à parler du projet :
Une boutique bien pensée (enseigne, vitrines, décor) renforce aussi la visibilité et l’image de marque dès le premier jour.
Un système de caisse adapté (logiciel, terminal de paiement) est nécessaire pour encaisser les ventes en boutique. Selon le statut, la tenue comptable sera plus ou moins simplifiée.
En micro-entreprise, un simple livre de recettes peut suffire ; en société, une comptabilité complète est obligatoire, souvent confiée à un cabinet.
Oui, il est possible de devenir chocolatier sans diplôme, à condition d’avoir acquis une expérience suffisante dans le métier. Cela passe souvent par la validation des compétences via la reconnaissance d'une expérience professionnelle ou par une formation adulte qualifiante.
Le salaire varie selon le niveau d’expérience, le lieu d’exercice et le statut. En début de carrière, un chocolatier salarié peut gagner entre 1.700 € et 2.000 € brut par mois, avec une progression possible jusqu’à 2.500 € ou plus en fonction des responsabilités.
Oui, beaucoup de personnes se reconvertissent dans l’artisanat à tout âge, y compris à 40 ans. La formation continue permet d’accéder au métier, avec des parcours adaptés aux adultes en reconversion.
Principales sources législatives et réglementaires :
Note du document :
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Léna Cazenave
Diplômée d'un Master 2 en droit de la propriété intellectuelle de l'Université d'Aix-Marseille.
Sous la direction de Pierre Aïdan, docteur en droit et diplômé de Harvard.Fiche mise à jour le
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