
Comment créer une entreprise d’import export ?
Léna Cazenave
Diplômée d'un Master 2 en droit de la propriété intellectuelle de l'Université d'Aix-Marseille.
Vous aimez le monde de la musique, et vous désirez exercer une profession au contact des instruments ? Le métier de luthier est peut-être fait pour vous ! Ce professionnel des cordes frottées et pincées conçoit, répare et entretient les instruments de musique. Études, statut juridique ou encore étapes à suivre pour exercer une activité indépendante, Legalstart répond à vos interrogations si vous désirez devenir luthier.
Mini-Sommaire
Le luthier est un professionnel qui construit, répare et entretient les instruments à cordes frottées (comme les violoncelles, les violons et les altos) ou à cordes pincées (comme les guitares ou les harpes). Il est généralement spécialisé dans une catégorie d’instruments en particulier, comme les guitares et les basses, ou bien les violons, les violoncelles et les altos.
Si le métier désigne au départ les personnes qui fabriquent ces instruments, les luthiers s’occupent aujourd’hui principalement de leur réparation et de leur entretien. Ils réparent des fêlures du bois, mettent du vernis sur les pièces un peu usées, remplacent des éléments (âmes, chevalet, mèches d’archets, etc.) ou bien effectuent des réglages. De son côté, la construction complète d’une pièce instrumentale est plus rare.
Le luthier est aussi un vendeur d’instruments et d’accessoires. Il peut proposer à la vente des supports pour tenir les instruments, des produits pour les nettoyer et les entretenir au quotidien ou bien encore présenter une sélection de partitions.
☝️ Bon à savoir : le métier de luthier fait partie de la famille des facteurs d’instruments. Ce terme est notamment utilisé pour parler des personnes qui conçoivent et entretiennent les pianos ou les instruments à vent.
Le métier de luthier est accessible à toute personne qui souhaite le pratiquer.
Les qualités suivantes sont requises pour exercer le métier de luthier :
Le métier de luthier n’est pas réglementé. Cependant, il nécessite une solide connaissance technique des instruments. C’est pourquoi la majorité des professionnels se forment dans des structures publiques ou privées.
Les diplômes suivants préparent à l’exercice de cette profession :
Après leur formation de luthier, les apprentis exercent ensuite des stages auprès de professionnels. Ils peaufinent leurs techniques et apprennent les réalités du métier.
La majorité des luthiers exercent leur activité artisanale en tant qu’indépendants. Ils sont généralement seuls à leur compte, sans salarié. Ils s’occupent alors à la fois de la partie technique de leur métier, mais aussi du développement commercial de leur activité.
Plus rarement, ils peuvent être salariés au sein d’un magasin de musique ou auprès d’une entreprise spécialisée dans la construction et l’entretien d’instruments. Dans ce cas, ils gèrent exclusivement des missions rattachées à l’exercice de leur profession.
La majorité des luthiers indépendants exercent leur activité seuls. Ils montent leur affaire généralement en tant qu’entreprise individuelle, SASU ou EURL.
L’entreprise individuelle (EI) est un statut juridique qui ne dispose pas de personne morale. L’entrepreneur et son entreprise ne font qu’un. Toutefois, le patrimoine personnel et le patrimoine professionnel sont séparés.
Cette forme juridique a l’avantage de pouvoir être créée facilement, car l’entrepreneur n’a pas de statut à rédiger, ni de capital social à déposer. La gestion d’entreprise est aussi plus simple qu’une société.
Le créateur d’entreprise a d’ailleurs la possibilité d’opter pour le régime fiscal de la micro-entreprise, qui est allégé au regard du régime réel de l’EI. Cependant, il ne doit pas dépasser le seuil de chiffres d’affaires annuel suivant :
La société par action simplifiée unipersonnelle (SASU) est une forme de société plutôt souple. L’entrepreneur peut organiser sa gestion comme il le souhaite. En contrepartie, la rédaction de ses statuts est plus complexe qu’en EURL.
Le luthier exerce alors généralement lui-même la fonction de président. Il possède alors le statut d’assimilé-salarié, avec une protection sociale proche de celle des salariés (à l’exception de l’assurance-chômage pour laquelle il ne cotise pas).
Le montant du capital social est libre. La personne doit cependant en libérer la moitié lors de la création de sa structure.
En matière de fiscalité, la SASU est imposée à l’impôt sur les sociétés (IS), avec une option possible pour l’impôt sur le revenu (IR) pendant 5 ans. Les dividendes ne sont pas soumises au paiement de cotisations sociales.
📝 À noter : s’il préfère s’associer, le luthier peut plutôt opter pour la création d’une SAS.
L’entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée (EURL) est très encadrée par la loi, ce qui peut rassurer l’entrepreneur. S’il exerce aussi la fonction de gérant, il est alors soumis au régime des travailleurs non salariés (TNS). La couverture sociale est alors moins étendue qu’en SASU. En conséquence, elle est aussi moins chère.
Le capital social est également libre. La personne doit en revanche libérer ⅕ du montant lors de la création. La structure est ensuite soumise à l’impôt sur le revenu. Il peut cependant opter pour l’IS. Ce choix est alors irrévocable. De plus, l’entreprise est soumise au paiement de cotisations sur les dividendes.
☝️ Bon à savoir : un luthier qui préfère s’associer peut alors créer une SARL.
Pour devenir luthier indépendant, le professionnel doit :
L’étude de marché sert à vérifier que le projet de créer une entreprise de lutherie est viable sur le secteur géographique visé. La concurrence n’est pas forcément rude, mais il faut que la demande soit tout de même suffisante pour que l’entreprise puisse se développer sereinement.
L’analyse porte alors sur les éléments suivants :
Le luthier peut ensuite établir son prévisionnel financier, qui est une projection à 3 ans des finances de son entreprise. Ce passage est fondamental pour vérifier que le projet est possible, et déterminer son seuil de rentabilité. Le prévisionnel inclut les tableaux suivants :
Le business plan est un document qui sert à convaincre des investisseurs extérieurs, notamment les banques. Il présente le projet et les modalités de financement envisagées pour le lancer. Il synthétise les études menées au préalable. Ce dossier doit être à la fois rassurant pour les investisseurs et fidèle à la réalité.
Il se compose des parties qui suivent :
La situation géographique du local est centrale. Idéalement, il doit se trouver près de zones fréquentées par les musiciens, comme des écoles de musique ou des salles de spectacle. Il doit être facilement accessible, et comporter si possible un parking pour faciliter le transport de l’instrument vers la boutique.
Le lieu doit être suffisamment grand pour comprendre un espace d’accueil respectant les normes ERP. Il doit aussi comprendre un endroit dédié à l’atelier du luthier.
☝️ Bon à savoir : il est possible d’exercer son activité de luthier chez soi. L’espace doit cependant respecter la réglementation en matière d’accueil du public.
Le luthier peut ensuite déclarer la création de son activité. Les modalités d’immatriculation sont plus simples en entreprise individuelle qu’en société.
Le luthier déclare son activité directement sur le site du Guichet unique des formalités des entreprises. Aucune action préalable n’est requise. La procédure est gratuite.
Avant de déclarer son entreprise à l’administration française, le luthier doit au préalable :
Il peut ensuite se rendre sur le site du Guichet unique pour créer sa société. Des copies des documents précédents lui seront demandées. La procédure est alors payante, et le montant dépend du statut juridique sélectionné.
📝 À noter : Legalstart vous accompagne dans le développement de votre entreprise de lutherie. Rédaction des statuts, choix du statut juridique, business plan ou encore démarches administratives, nos experts sont à vos côtés pour vous aider à vous lancer sereinement.
Aucune assurance n’est obligatoire pour exercer l’activité de luthier. En revanche, pour protéger leur activité, une majorité des professionnels optent pour les assurances suivantes :
Il existe plusieurs solutions pour faire connaître l’ouverture d’une boutique de lutherie :
☝️ Bon à savoir : le luthier peut aussi adhérer à la chambre syndicale de la facture instrumentale (CSFI), qui rassemble des artisans qui conçoivent, entretiennent ou exportent des instruments. Il pourra ainsi renforcer son réseau et nouer des partenariats.
Si vous vous demandez comment devenir luthier guitare ou violon, sachez qu’il existe plusieurs cursus de formation. Il est possible de suivre un CAP lutherie ou assistant technique en instrument de musique, un BMA de technicien en facture instrumentale, un DMA option lutherie ou un DM MADE option instrument. Les luthiers pratiquent ensuite des stages auprès de professionnels aguerris.
Le salaire moyen d’un luthier dépend de facteurs tels que sa localisation ou sa notoriété. Le professionnel gagne généralement le SMIC. Son revenu peut toutefois monter ensuite à 2.500 euros par mois.
Le terme de maître luthier désigne surtout les grands noms du domaine de la lutherie, qui ont donné leur nom à des modèles d’instruments. Une personne désirant devenir luthier devra, de son côté, suivre une formation dédiée puis des stages dans des boutiques spécialisées. Plusieurs années sont alors nécessaires pour acquérir son savoir-faire.
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Léna Cazenave
Diplômée d'un Master 2 en droit de la propriété intellectuelle de l'Université d'Aix-Marseille.
Sous la direction de Pierre Aïdan, docteur en droit et diplômé de Harvard.Fiche mise à jour le
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