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Fiches pratiques Gérer une entreprise Comptabilité Principes comptables : lesquels sont à connaître ?

Principes comptables : lesquels sont à connaître ?

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Thomas Wittenmeyer

Diplômé de l'ESSEC Business School.


Sous la direction de Pierre Aïdan, docteur en droit et diplômé de Harvard.

Les principes comptables sont des règles fondamentales inscrites dans le Plan Comptable Général (PCG). Il en existe 10, et leur respect permet de garantir une information financière fiable, légale et de qualité. Legalstart fait le point pour vous sur les principes comptables en comptabilité : définition et explications détaillées.

Mini-Sommaire

Qu’est-ce qu’un principe comptable ?

Un principe comptable est une règle qui encadre la manière dont une entreprise enregistre et présente ses informations financières. Chaque principe comptable garantit que ces informations sont fiables, compréhensibles et pertinentes pour l’ensemble des consultants financiers (autorités fiscales, investisseurs, créanciers, etc.).

Ainsi, les comptables et experts-comptables doivent respecter ces principes pour produire des comptes annuels réguliers, sincères et fidèles à la réalité financière de l’entreprise.

☝️ Bon à savoir : ces principes comptables s’appliquent aussi bien aux grandes entreprises qu’aux petites. Ils sont stables dans le temps, car rarement modifiés.

Quel est l’intérêt des principes comptables ?

Les principes comptables sont importants pour la bonne gestion financière des entreprises :

  • Ils garantissent la fiabilité des informations en veillant à ce que les états financiers représentent de manière exacte la réalité économique de l’entreprise.
  • Ils permettent une comparaison en appliquant des règles uniformes à toutes les entreprises. Ces dernières peuvent ainsi analyser l’évolution de leurs résultats et les confronter à ceux d’autres entreprises.
  • Ils accroissent la transparence en imposant une présentation claire et accessible des informations financières, permettant aux investisseurs et créanciers de prendre des décisions éclairées.

Quels sont les principes comptables fondamentaux ?

Il existe 10 principes comptables fondamentaux en France :

  • le principe de continuité d’exploitation ;
  • le principe d’indépendance des exercices ;
  • le principe des coûts historiques ;
  • le principe de prudence ;
  • le principe de permanence des méthodes ;
  • le principe d’importance relative ;
  • le principe de non-compensation ;
  • le principe de bonne information ;
  • le principe de prééminence de la réalité sur l’apparence ;
  • le principe d’intangibilité du bilan d’ouverture

Principe de continuité d’exploitation

Le principe de continuité d’exploitation est défini par le Code de commerce. Il implique que le bilan comptable d’une entreprise doit être établi en supposant la poursuite de son activité au-delà de la date de clôture de ses comptes annuels.

Ce principe permet d’amortir les actifs sur plusieurs années et de répartir le coût des charges sur plusieurs exercices comptables successifs. En cas d’arrêt imprévisible de l’activité, la valeur des actifs doit alors être réévaluée à la baisse.

☝️ Bon à savoir : ce principe s’applique même si l’entreprise ne réalise pas de bénéfices ou si les associés envisagent de la céder.

Principe d’indépendance des exercices

Le principe d’indépendance des exercices impose que chaque opération comptable soit rattachée à l’exercice comptable au cours duquel elle a eu lieu, indépendamment de sa date de paiement. Il est en relation directe avec le principe de la continuité d’exploitation. Cela permet de présenter des comptes précis pour chaque période comptable, dont la périodicité est annuelle.

Ce principe comptable garantit que les revenus et charges sont comptabilisés une seule fois, dans le bon exercice. Il facilite l’analyse des performances passées et la prévision des résultats futurs.

Principe des coûts historiques

Le principe des coûts historiques impose d’enregistrer les actifs à leur coût d’acquisition ou de production - c’est-à-dire leur date d’entrée dans l’entreprise. Et ce, sans réévaluation ultérieure, même si la valeur augmente.

Ainsi, au moment de l’établissement du bilan comptable, la valeur du bien ne doit pas être réévaluée. Cependant, en cas de perte de valeur du bien, une provision pour dépréciation est alors constituée.

Par exemple, une entreprise acquiert une machine pour 10.000 € en 2020 :

  • Si, en 2025, cette machine a une valeur de marché estimée à 12.000 €, la machine reste enregistrée à 10.000 € (son coût d’acquisition) dans les comptes de l’entreprise.
  • Si, en revanche, la valeur de la machine chute du fait de son usure et atteint 7.000 €, alors une provision pour dépréciation de 3.000 € (10.000 - 7.000) est comptabilisée.

Ce principe comptable repose sur la stabilité monétaire. Il implique que la valeur d’origine reste inchangée dans les comptes, quelle que soit l’évolution du pouvoir d’achat ou des prix du marché.

Principe de prudence

Le principe de prudence impose au comptable de ne pas anticiper les gains incertains, et de comptabiliser toutes les pertes probables dès qu’elles sont identifiées. Ainsi, une provision doit être constituée pour une perte probable, même si elle se réalise après la clôture de l’exercice.

Ce principe de prudence en comptabilité vise à garantir une image fidèle et fiable de la situation financière de l’entreprise. Il évite toute surestimation de ses résultats ou de son patrimoine.

Ce principe comptable, essentiel en comptabilité, interdit donc de reporter des incertitudes sur des périodes futures. Par ce biais, il préserve la fiabilité des états financiers et assure une transparence renforcée pour les partenaires financiers.

Principe de permanence des méthodes

Le principe de permanence des méthodes impose à une entreprise d’appliquer les mêmes règles comptables d’un exercice à l’autre. Il assure ainsi la comparabilité des comptes dans le temps.

Par exemple, une entreprise achète un bien qu’elle amortit sur 3 ans. Si elle achète des biens similaires dans le futur, elle devra les amortir sur la même durée.

Ce principe comptable peut toutefois être adapté dans le cas d’un changement exceptionnel, ou lorsqu’une méthode plus pertinente est adoptée. Dans ce cas, le changement doit être justifié et mentionné dans l’annexe des comptes, conformément au Code du commerce.

Principe d’importance relative

Le principe d’importance relative oblige les entreprises à communiquer toutes les informations susceptibles d’influencer les décisions de leurs partenaires (fournisseurs, banques, actionnaires, etc.).

Ainsi, les dirigeants doivent divulguer tout événement ayant une incidence significative sur la situation financière ou les résultats de l’entreprise et, si nécessaire, le rendre public. À titre d’exemple, les créances douteuses doivent être enregistrées, car elles impactent le résultat ou le patrimoine de l’entreprise.

Ce principe comptable contribue à garantir la régularité, la sincérité et la pertinence des données financières.

Principe de non-compensation

Le principe de non-compensation impose d’évaluer séparément les éléments d’actifs et de passif dans les états financiers. Il est interdit de compenser une créance avec une dette, ou de fusionner des charges et des produits. Chaque opération doit être enregistrée de façon distincte, même si elles sont liées.

Ce principe garantit une image claire et fidèle de la situation financière de l’entreprise.

Principe de bonne information

Le principe de bonne information exige que les documents comptables soient clairs, complets et compréhensibles. Les informations fournies doivent être suffisamment précises et significatives pour une bonne interprétation des comptes annuels par les lecteurs (investisseurs, créanciers, etc.).

Ce principe vise à garantir une communication transparente, pertinente et utile, en cohérence avec le principe de sincérité et celui de l’importance relative des données comptables.

Principe de prééminence de la réalité sur l’apparence

Le principe de prééminence de la réalité sur l’apparence impose d’enregistrer les opérations selon leur réalité économique, même si cela diffère de leur forme juridique. L’objectif est de fournir une information fiable, complète et compréhensible.

Autrement dit, c’est le fond qui prime sur la forme. Ainsi, une entreprise doit enregistrer une opération comme un emprunt si c’est sa vraie nature économique, même si juridiquement elle prend la forme d’un crédit-bail (donc un contrat bien différent), par exemple.

Principe d’intangibilité du bilan d’ouverture

Le principe d’intangibilité du bilan d’ouverture impose que le bilan d’ouverture d’un exercice soit identique au bilan de clôture de l’exercice précédent. Aucune modification rétroactive n’est possible, les montants et les comptes doivent correspondre parfaitement. Cela garantit la cohérence et la continuité des informations comptables d’une année à l’autre.

Quelle sanction en cas de non-respect des principes comptables ?

Le non-respect des principes comptables peut entraîner des sanctions financières et pénales, comme :

  • des amendes ;
  • des peines de prison pour les dirigeants en cas de fraude ;
  • une interdiction de gérer une entreprise.

Cela occasionne également une perte de crédibilité auprès des investisseurs et partenaires, mettant en danger la confiance et la transparence : deux valeurs indispensables à la stabilité économique de l’entreprise.

☝️ Bon à savoir : évitez les erreurs en confiant votre comptabilité à LS Compta, un service comptable qui s’adapte aux besoins de votre entreprise. Bénéficiez d’un accompagnement personnalisé et d’une comptabilité à jour et conforme aux obligations légales.

FAQ

Quels sont les 3 types de comptabilité ?

On distingue trois types de comptabilité :

  • la comptabilité générale (légalement obligatoire) ;
  • la comptabilité analytique ;
  • la comptabilité budgétaire.

Qu’est-ce que les normes IFRS ?

Les Normes Internationales d’Information Financière IFRS sont des normes comptables internationales entrées en vigueur en 2005. Elles visent à uniformiser la présentation des états financiers des entreprises cotées, pour garantir une comparabilité et une harmonisation comptable à l’échelle mondiale.

Quelle est la différence entre IAS et IFRS ?

Les normes IFRS ont été adoptées en 2005 pour remplacer les Normes Internationales de Comptabilité (IAS). Elles encadrent la préparation et la présentation des états financiers dans le monde. 

Principales sources législatives et réglementaires :

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