Immobilisation corporelle : principe, valorisation et comptabilisation
199€ offerts sur votre création d’entreprise ! Appelez-nous au 01 76 41 08 93
199€ offerts sur votre création d’entreprise ! Appelez-nous au 01 76 41 08 93
Thomas Wittenmeyer
Diplômé de l'ESSEC Business School.
Le compte 164 joue un rôle indispensable dans la gestion financière d’une entreprise. Il permet d’enregistrer les emprunts contractés auprès des établissements de crédit et de suivre leur remboursement au fil du temps.
Bien le comprendre permet de mieux piloter ses dettes et d’anticiper ses besoins de financement. Legalstart vous éclaire sur le compte 164.
Mini-Sommaire
Le compte 164 en comptabilité correspond aux emprunts contractés auprès des établissements de crédit pour financer l’activité de votre entreprise sur le moyen ou le long terme.
Il enregistre uniquement le capital restant dû sur ces prêts (banques, organismes de financement, crédit-bail, etc.), à l’exclusion des intérêts, des frais ou des assurances, qui sont comptabilisés séparément dans les charges financières.
Ce compte, rattaché à la classe 16 “Emprunts et dettes assimilées”, reflète donc vos engagements bancaires à plus d’un an et constitue un indicateur de votre structure financière.
En pratique : lorsqu’un emprunt est souscrit, la somme reçue est créditée au compte 164, puis diminuée à mesure des remboursements.
À noter : le compte 164 fait partie de la classe 16 “Emprunts et dettes assimilées”, qui regroupe toutes les dettes financières à long terme.
Le compte 164 s’utilise à chaque fois que votre entreprise contracte un emprunt bancaire à moyen ou long terme. C’est le cas, par exemple, lorsque vous financez l’achat d’un nouveau local, d’un véhicule professionnel ou d’une machine de production.
Le jour où les fonds sont versés sur votre compte, le montant du prêt est inscrit au crédit du compte 164, tandis que votre compte bancaire (512) est débité. Ensuite, à chaque échéance, vous réduisez progressivement le solde du compte 164 à mesure que vous remboursez le capital emprunté, tandis que les intérêts sont enregistrés dans le compte 661.
Bon à savoir : ce compte s’utilise aussi pour les emprunts en devises étrangères, qui doivent être réévalués à la clôture de l’exercice pour tenir compte des variations de taux de change. Si le dollar monte face à l’euro, par exemple, la dette exprimée en euros augmentera, ce qui se traduira par un ajustement dans votre comptabilité.
Astuce : confiez la gestion de vos emprunts et de votre comptabilité à LS Compta, le cabinet d’expertise comptable partenaire de Legalstart. Grâce à une plateforme intuitive et automatisée, vous centralisez vos factures, suivez vos paiements et gardez une comptabilité à jour, sans perte de temps. Le cabinet vous accompagne à chaque étape pour simplifier votre gestion comptable et vous permettre de vous concentrer sur ce que vous faites le mieux : développer votre entreprise.
Le compte 164 ne se limite pas à une simple ligne dans le plan comptable, il se décline en plusieurs sous-comptes qui permettent de suivre précisément la nature et l’origine de chaque emprunt :
Question fréquente : quand utiliser le compte honoraire ? Le compte honoraire s’utilise pour enregistrer les frais et prestations de services facturés par des professionnels externes, comme les avocats, les experts-comptables ou les consultants.
Ce sous-compte regroupe tous les prêts contractés par votre entreprise auprès d’établissements financiers situés sur le territoire français. Cela peut concerner un crédit bancaire pour acheter un local professionnel, financer un agrandissement ou investir dans du matériel.
En pratique : lorsqu’un prêt est accordé par une banque française, le montant du capital est inscrit ici. Ce suivi permet de distinguer clairement les dettes locales des financements obtenus à l’étranger.
Bon à savoir : si vous avez plusieurs emprunts en cours, il est conseillé de créer une sous-division (16411, 16412, etc.) pour chaque prêt, afin d’en suivre plus facilement les remboursements.
Ce compte est utilisé lorsque l’entreprise obtient un financement auprès d’un organisme étranger. Par exemple, une société française qui emprunte auprès d’une banque allemande ou belge pour soutenir son développement européen.
Ce type de prêt implique parfois des conditions de taux ou de change différentes, ce qui justifie un suivi à part.
Attention : pensez à vérifier régulièrement les clauses contractuelles et les frais annexes, car les règles bancaires peuvent varier d’un pays à l’autre.
Ce sous-compte sert à enregistrer les emprunts dont le taux d’intérêt reste identique pendant toute la durée du prêt. Il s’agit d’un mode de financement stable, souvent privilégié par les entreprises qui veulent sécuriser leur budget et éviter les mauvaises surprises liées aux variations du marché.
Bon à savoir : un taux fixe est plus simple à anticiper dans vos prévisions de trésorerie, mais il peut être légèrement plus élevé à la signature.
Ici, on enregistre les prêts dont les intérêts évoluent selon un indice de référence (comme l’Euribor). Ce type d’emprunt est souvent intéressant lorsque les taux sont bas, mais il comporte une part de risque en cas de remontée des marchés.
À noter : suivez régulièrement vos échéances et faites des simulations. Si les taux augmentent trop, il est parfois possible de renégocier le prêt ou de passer sur un taux fixe.
Ce sous-compte concerne les emprunts contractés dans une monnaie étrangère, comme le dollar américain ou la livre sterling. Ces opérations nécessitent un suivi particulier, car la valeur de la dette varie avec le taux de change.
Si l’euro baisse, le montant de la dette en euros augmente, ce qui peut impacter votre bilan.
Astuce : à chaque clôture d’exercice, la dette doit être réévaluée selon le cours de la devise, et les écarts sont comptabilisés dans les comptes d’écarts de conversion.
Ce compte sert à suivre les emprunts contractés auprès d’une société du même groupe ou d’un actionnaire détenant une participation significative. Il permet de distinguer ces financements internes des dettes bancaires classiques, pour une meilleure transparence financière.
Bon à savoir : les conditions de taux doivent être justifiées pour éviter tout risque de redressement fiscal lié à un prêt considéré comme anormalement avantageux.
Ce sous-compte concerne les emprunts adossés à une garantie réelle, comme une hypothèque sur un immeuble ou un nantissement sur un fonds de commerce. L’objectif est de séparer les dettes simples de celles assorties d’une garantie, afin d’identifier clairement les actifs susceptibles d’être saisis en cas de défaut.
En pratique : conserver une trace précise de chaque garantie (contrats, mainlevées, etc.) facilitera vos démarches auprès du banquier ou de l’expert-comptable.
Ce compte regroupe les intérêts déjà dus, mais pas encore payés à la date de clôture de l’exercice. C’est une écriture d’ajustement indispensable pour que vos comptes reflètent la réalité financière au 31 décembre.
L’idée est simple : même si l’échéance n’est pas encore tombée, les intérêts se rattachent à l’exercice en cours.
Bon à savoir : cette écriture garantit une présentation fidèle du résultat de l’entreprise et évite les décalages sur les exercices suivants.
Le compte 164 ne porte que le capital de vos emprunts, mais tout ce qui gravite autour a un vrai effet fiscal.
Les intérêts passent en charges financières et sont déductibles du résultat, avec un plafond global : la règle dite “ATAD” limite la déduction au plus élevé entre 3 M€ de charges financières nettes et 30 % de l’EBITDA fiscal. Si votre endettement intragroupe est important (financements liés), le plafond peut être abaissé (logique de sous-capitalisation).
En pratique : vous empruntez 100.000 € à 4 %. Sur l’exercice, 4.000 € d’intérêts viennent minorer votre bénéfice imposable, dans la limite des plafonds.
À l’inverse, le remboursement du capital n’est jamais déductible : il réduit simplement votre dette au 164, sans toucher l’impôt. Les frais d’emprunt (dossier, commission de garantie, frais de notaire liés au financement…) peuvent être passés en charges l’année du décaissement ou étalés sur la durée du prêt via un compte de régularisation (ex. 481) : si vous payez 1.200 € de frais pour un prêt sur 5 ans, vous pouvez imputer 240 € par an, ce qui lisse l’impact fiscal.
Pour un emprunt en devise, la dette est réévaluée à la clôture ; les écarts de conversion (gains ou pertes latents de change) alimentent le résultat et se retrouvent imposables ou déductibles selon le sens de la variation.
En pratique : vous devez 100.000 USD. Si l’euro baisse, la dette en euros monte, vous constatez une perte de change déductible, et l’inverse si l’euro monte.
Les assurances emprunteur rattachées au financement sont comptabilisées en charges (ex. 616) et déductibles dans les conditions usuelles.
Enfin, les indemnités de remboursement anticipé sont en pratique traitées comme des charges financières et viennent réduire le résultat imposable, sous réserve de rester dans le cadre normal de gestion.
Bon à savoir : gardez un tableau de suivi fiscal des emprunts (intérêts payés, intérêts “réintégrés” à cause des plafonds, frais à étaler, écarts de conversion). Le jour du bilan, vous gagnez du temps et vous évitez les réintégrations surprises.
Résumer cet article avec :
Thomas Wittenmeyer
Diplômé de l'ESSEC Business School.
Sous la direction de Pierre Aïdan, docteur en droit et diplômé de Harvard.Fiche mise à jour le
Réalisez votre comptabilité simplement
Téléchargez notre guide gratuit sur la comptabilité
Ces articles pourraient aussi vous intéresser :
Immobilisation corporelle : principe, valorisation et comptabilisation
Documents comptables : liste, classement et conservation
Comment fonctionne le compte courant d’associé au bilan de la société ?
Comptabilité d’une SCI : toutes les règles à connaître
Calcul du taux de marge : tout comprendre facilement
Prix d’un expert-comptable : à quoi faut-il s’attendre ?
On a besoin de vous !
Si vous appréciez notre contenu, un avis sur Google nous aiderait énormément !