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Fiches pratiques Exercer un métier Métiers de l'événementiel Comment devenir intermittent du spectacle en 2025 ?

Comment devenir intermittent du spectacle en 2025 ?

Chloé Tavares de Pinho - Image

Chloé Tavares de Pinho

Diplômée de l’INSEEC et de l’Université de Reims en droit des affaires.


Sous la direction de Pierre Aïdan, docteur en droit et diplômé de Harvard.

Le statut d’intermittent du spectacle attire de nombreux professionnels souhaitant exercer leur métier dans les domaines de l’art, du cinéma, de la musique ou encore du théâtre. Ce régime spécifique offre une flexibilité unique et une protection sociale adaptée aux emplois précaires et irréguliers du secteur culturel. Toutefois, devenir intermittent du spectacle nécessite de remplir des critères stricts et de bien comprendre les démarches administratives pour bénéficier de ce statut. Dans ce guide, nous détaillons toutes les étapes à suivre pour devenir intermittent du spectacle en 2025 et répondre aux exigences du secteur.

Mini-Sommaire

Qu’est-ce qu’un intermittent du spectacle ?

Un intermittent du spectacle est un professionnel exerçant dans les domaines artistiques, culturels ou techniques, qui alterne périodes d’emploi et de chômage en fonction des projets auxquels il participe. Ce statut spécifique, encadré par le régime général de l’assurance chômage, est conçu pour répondre aux caractéristiques irrégulières et précaires de l’emploi dans le secteur du spectacle vivant, de l’audiovisuel et du cinéma. 

L’intermittent du spectacle est généralement embauché pour des missions temporaires, souvent sous forme de contrats à durée déterminée d’usage (CDDU), adaptés aux besoins ponctuels des productions artistiques. Ces contrats permettent de travailler pour différents employeurs tout en cumulant les heures nécessaires pour accéder à une indemnisation chômage spécifique, connue sous le nom d'Allocation d'Aide au Retour à l'Emploi (ARE) intermittents. 

Pour bénéficier de ce statut, un intermittent doit respecter des conditions strictes, notamment justifier d’un certain nombre d’heures de travail dans le secteur sur une période donnée. Ce régime particulier garantit également des droits sociaux avantageux, comme une couverture maladie, une protection retraite et des congés payés adaptés aux spécificités du métier. 

En somme, l’intermittence est un statut essentiel pour les professionnels du spectacle, leur offrant une sécurité financière tout en s’adaptant à la nature imprévisible et fragmentée de leurs activités.

Qui peut devenir intermittent du spectacle ?

Le statut d’intermittent du spectacle est ouvert aux professionnels qui exercent des activités artistiques, techniques ou administratives dans les secteurs du spectacle vivant, du cinéma ou de l’audiovisuel. Cela inclut les métiers de la scène, comme les comédiens, musiciens ou danseurs, mais aussi les techniciens, régisseurs ou monteurs. Les administratifs travaillant sur des productions ponctuelles peuvent également prétendre à ce statut, à condition que leur activité soit directement liée au secteur culturel. 

Pour devenir intermittent, il est impératif de cumuler un nombre minimum d’heures de travail sur une période donnée, généralement 507 heures sur les 12 derniers mois pour les artistes et techniciens. Ces heures doivent être effectuées dans le cadre de contrats spécifiques, appelés contrats à durée déterminée d’usage (CDDU), signés avec des employeurs reconnus du secteur. Ce critère est essentiel pour prouver l’appartenance au régime spécifique des intermittents du spectacle. 

Les jeunes professionnels ou ceux en reconversion peuvent également accéder à ce statut, mais il est souvent nécessaire de démarcher activement des employeurs, d’intégrer un réseau ou de participer à des projets artistiques pour cumuler les heures requises. La régularité et la diversité des projets sont des atouts pour atteindre ce seuil et obtenir le statut. 

Ainsi, le statut d’intermittent du spectacle est accessible à tous les professionnels du secteur culturel répondant aux critères d’activité et d’heures travaillées. Il nécessite toutefois une bonne connaissance des spécificités du métier et un investissement dans la recherche de missions.

Pourquoi devenir intermittent du spectacle ?

Le statut d’intermittent du spectacle offre une sécurité financière et sociale adaptée aux spécificités des métiers artistiques et techniques, tout en permettant une grande flexibilité dans l’exercice de ces professions.

Les avantages du statut d’intermittent du spectacle

L’un des principaux avantages de ce statut est la protection sociale qu’il procure dans un secteur souvent marqué par l’instabilité. Les intermittents bénéficient d’une couverture chômage spécifique (ARE intermittents), qui leur garantit un revenu pendant les périodes sans contrat, sous réserve de remplir les conditions d’éligibilité. 

Ce régime permet également une certaine liberté dans l’organisation de son activité. Les intermittents peuvent cumuler plusieurs projets et travailler pour différents employeurs, ce qui leur offre une grande variété d’expériences professionnelles. De plus, ils bénéficient des mêmes droits que les salariés classiques en matière de congés payés, retraite et assurance maladie, tout en profitant d’un cadre fiscal adapté. 

Enfin, le statut valorise les métiers culturels en reconnaissant leur nature atypique et leur contribution essentielle au dynamisme artistique et économique. Il permet ainsi aux professionnels de vivre de leur passion tout en bénéficiant d’un filet de sécurité.

Les inconvénients du statut d’intermittent du spectacle

Malgré ses nombreux avantages, le statut d’intermittent du spectacle présente des inconvénients, notamment la précarité liée à la recherche constante de nouvelles missions. Les intermittents doivent souvent jongler entre des périodes d’activité intense et d’inactivité, ce qui peut rendre la gestion de leur emploi du temps et de leurs finances complexe. 

Le système repose également sur des critères d’éligibilité stricts, comme le nombre d’heures à cumuler sur une période donnée. Ces conditions peuvent être difficiles à remplir, en particulier pour les jeunes entrants ou les professionnels en début de carrière, qui doivent parfois accepter des projets peu rémunérés pour atteindre ce seuil. 

Enfin, le statut exige une maîtrise des démarches administratives et une bonne connaissance des droits et obligations, ce qui peut être un obstacle pour certains professionnels. Il est donc important d’être bien informé et accompagné pour maximiser les avantages tout en minimisant les contraintes.

Quel statut juridique pour devenir intermittent du spectacle ?

Le statut d’intermittent du spectacle repose sur un régime spécifique encadré par des règles précises, notamment en matière de contrats et de conditions d’éligibilité, permettant aux professionnels de bénéficier d’une protection adaptée à la nature de leurs activités.

Devenir intermittent du spectacle : un régime spécifique

Le statut d’intermittent du spectacle n’est pas un statut juridique au sens classique, mais un régime de protection sociale propre aux métiers du spectacle vivant et de l’audiovisuel. Il s’applique aux artistes, techniciens et autres professionnels qui exercent dans ce secteur en enchaînant des contrats temporaires. Ces contrats, appelés contrats à durée déterminée d’usage (CDDU), sont spécialement conçus pour des missions courtes et ponctuelles. 

L’intermittent du spectacle est juridiquement un salarié, même s’il travaille pour de nombreux employeurs différents. À chaque mission, un contrat est signé avec l’employeur, qui déclare les heures travaillées et verse les cotisations sociales correspondantes. Cela permet à l’intermittent d’accumuler les heures nécessaires pour bénéficier des allocations chômage spécifiques à ce régime. 

Ce système unique répond aux particularités du secteur culturel, où l’emploi est souvent irrégulier et dépendant de projets à court terme. Il offre une sécurité financière et sociale tout en respectant la flexibilité inhérente à ces professions.

Les conditions pour devenir intermittent du spectacle

Pour accéder au statut d’intermittent du spectacle, il est nécessaire de remplir des critères stricts liés à l’activité professionnelle et au volume d’heures travaillées. Ces conditions garantissent l’éligibilité au régime spécifique et aux avantages qui en découlent.

Le cumul d’heures requis

L’un des principaux critères est l’obligation de cumuler 507 heures de travail dans le secteur du spectacle au cours des 12 derniers mois. Ces heures doivent être effectuées dans le cadre de contrats légaux avec des employeurs reconnus. Les activités doivent être directement liées au secteur culturel, qu’il s’agisse de prestations artistiques, techniques ou administratives.

Les métiers éligibles

Tous les métiers du spectacle ne sont pas automatiquement éligibles. Les professions artistiques, comme comédien, musicien ou danseur, et les métiers techniques, comme régisseur ou monteur, sont généralement couverts. Cependant, certaines activités annexes, comme l’organisation ou la production, peuvent nécessiter une vérification spécifique pour s’assurer qu’elles entrent dans le cadre du régime.

La déclaration et le suivi administratif

Chaque mission doit être déclarée par l’employeur via des formalités administratives précises. Les intermittents doivent également tenir un registre détaillé de leurs heures travaillées pour prouver leur éligibilité lors de la demande ou du renouvellement de leur statut. 

En respectant ces conditions, les professionnels peuvent accéder à ce régime et bénéficier de droits sociaux adaptés, leur permettant d’exercer leur métier dans un cadre sécurisé. Ce statut, bien que rigoureux dans ses critères, constitue un atout précieux pour les travailleurs du secteur culturel.

Quelles sont les formalités pour devenir intermittent du spectacle ?

Devenir intermittent du spectacle nécessite de suivre plusieurs étapes administratives et professionnelles pour accéder à ce régime spécifique. Il faut d’abord cumuler un volume d’heures suffisant grâce à des contrats dans le secteur du spectacle, puis effectuer une demande d’allocations auprès de Pôle emploi. Chaque mission doit être déclarée dans les règles, et le suivi administratif est essentiel pour garantir le maintien de ce statut.

Trouver des missions dans le secteur du spectacle

La première étape consiste à décrocher des contrats dans le domaine artistique ou technique, comme des prestations pour des productions, des spectacles vivants ou des tournages audiovisuels. Ces missions doivent être effectuées dans le cadre de contrats à durée déterminée d’usage (CDDU), spécialement prévus pour les intermittents. Construire un réseau professionnel dans le secteur et répondre à des appels à projets sont des démarches essentielles pour trouver des opportunités régulières.

Cumul des heures nécessaires

Pour être éligible au statut d’intermittent, il est impératif de cumuler 507 heures de travail au cours des 12 derniers mois. Ces heures doivent être réalisées auprès d’employeurs reconnus du secteur culturel et déclarées correctement. Il est recommandé de tenir un registre précis de chaque mission, incluant les heures travaillées, les contrats signés et les justificatifs des déclarations.

Déclarer ses heures et ses missions

Chaque employeur doit déclarer les contrats de travail et les heures effectuées auprès de Pôle emploi via le dispositif spécifique destiné aux intermittents. Cette déclaration garantit que les cotisations sociales liées à l’activité sont bien prises en compte. En tant qu’intermittent, vous devez également vérifier que toutes les heures déclarées figurent dans votre dossier pour éviter les erreurs ou omissions.

Faire sa demande auprès de Pôle emploi

Une fois le seuil des 507 heures atteint, il faut déposer une demande d’allocations auprès de Pôle emploi. Ce dossier comprend les contrats, les fiches de paie et les relevés d’heures déclarées. Pôle emploi analysera votre situation et, si les conditions sont remplies, vous ouvrira des droits au régime spécifique des intermittents du spectacle.

Assurer le suivi administratif et le renouvellement

Le statut d’intermittent n’est pas permanent : il doit être renouvelé chaque année. Cela implique de continuer à cumuler des heures suffisantes et de maintenir un suivi rigoureux des missions effectuées. Un bon suivi administratif est donc indispensable pour conserver ce régime et bénéficier des droits qui y sont liés.

Intermittent du spectacle : quel salaire ?

Le revenu d'un intermittent du spectacle varie en fonction des cachets perçus lors des missions et des allocations chômage spécifiques reçues durant les périodes d'inactivité. Les cachets sont négociés avec les employeurs, mais doivent respecter les minima salariaux fixés par les conventions collectives ou, à défaut, le SMIC. Par exemple, pour les musiciens, des grilles tarifaires spécifiques établissent les cachets minimums en fonction du type de spectacle et du nombre de représentations. 

En complément, les intermittents peuvent bénéficier de l'Allocation d'aide au retour à l'emploi (ARE) pendant les périodes sans contrat, à condition d'avoir cumulé au moins 507 heures de travail sur les 12 derniers mois. Le montant de cette allocation dépend du revenu antérieur et du nombre d'heures travaillées, offrant ainsi une sécurité financière entre les missions. 

Ainsi, le revenu global d'un intermittent du spectacle est le résultat de la combinaison des cachets perçus lors des périodes d'activité et des allocations chômage spécifiques durant les périodes d'inactivité, reflétant la nature fluctuante de ce métier.

Intermittent du spectacle : quel contrat de travail ?

Les intermittents du spectacle sont employés dans le cadre de contrats à durée déterminée dits « d’usage » (CDDU), spécialement conçus pour répondre à la nature temporaire et ponctuelle de leur activité. Ces contrats permettent aux employeurs de recruter des professionnels pour des missions spécifiques, comme une représentation, un tournage ou une production, sans avoir à justifier du caractère temporaire du poste, contrairement à un CDD classique. 

Le CDDU se caractérise par sa flexibilité, tant pour l’employeur que pour l’intermittent. Il peut être signé pour une durée très courte, parfois pour une seule journée de travail, et est renouvelable sans limitation. Cependant, chaque contrat doit être formalisé par un document écrit précisant les conditions de la mission : dates, lieu, rémunération et description des tâches. 

Ce type de contrat inclut également des droits similaires à ceux d’un contrat salarié classique, tels que le paiement des cotisations sociales, des congés payés et la possibilité de bénéficier du chômage spécifique aux intermittents. Il offre ainsi une sécurité juridique pour l’intermittent tout en respectant la nature irrégulière de ses activités. 

Toutefois, pour garantir une couverture sociale optimale et le respect des règles, il est essentiel que les employeurs respectent leurs obligations légales, notamment en déclarant les contrats auprès des organismes compétents. Ces démarches permettent à l’intermittent d’accumuler les heures nécessaires pour accéder au régime spécifique des intermittents du spectacle.

FAQ

Combien touche un intermittent du spectacle au chômage ?

Les intermittents du spectacle perçoivent une allocation chômage journalière minimale de 38 euros bruts pour les techniciens et ouvriers, et de 44 euros bruts pour les artistes.

Quel est le montant minimum d'un cachet ?

Le montant minimum d'un cachet varie selon les conventions collectives et le type de spectacle. À défaut de dispositions spécifiques, le cachet ne peut être inférieur au SMIC horaire applicable.

Qui peut embaucher des intermittents du spectacle ?

Les employeurs du secteur culturel, tels que les compagnies de théâtre, les productions audiovisuelles, les salles de concert, ainsi que les associations et les collectivités locales, peuvent embaucher des intermittents du spectacle. Ils doivent disposer d'un code APE (NAF) spécifique. 

Principales sources législatives et réglementaires :

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