
Compte courant d'associé : intérêt et fonctionnement
Chloé Tavares de Pinho
Diplômée de l’INSEEC et de l’Université de Reims en droit des affaires.
La capitalisation boursière permet d’estimer la valeur d’une entreprise cotée en bourse à un moment donné. Elle reflète la confiance que les investisseurs accordent à sa croissance et à ses perspectives.
Cet indicateur est essentiel pour comparer les sociétés entre elles et suivre leur évolution sur les marchés financiers. Legalstart vous en dit plus sur la cotisation boursière.
Mini-Sommaire
La capitalisation boursière, par définition, correspond à la valeur totale d'une entreprise cotée en bourse. Elle donne une estimation de la taille et du poids financier d'une société sur les marchés financiers. Elle est notamment régie par l’article L214-28 - Code monétaire et financier.
☝️ Bon à savoir : ce chiffre évolue en permanence, car il dépend directement du cours de l'action, lui-même influencé par de nombreux facteurs.
La valeur d’une action est dictée par la loi de l’offre et de la demande, autrement dit par :
Lorsqu’une entreprise décide d’entrer en bourse, c’est-à-dire de proposer ses actions sur un marché public, la question de la capitalisation devient centrale. Le prix de départ des actions peut être fixé à l’avance ou déterminé par le jeu du marché. Ensuite, ce prix évolue chaque jour, et avec lui, la capitalisation.
Il existe de nombreux avantages à la capitalisation boursière d’une entreprise, et quelques inconvénients à connaître.
Voici les principaux avantages associés à la capitalisation boursière d’une entreprise :
L’entrée en bourse permet à l’entreprise de lever des fonds en émettant de nouvelles actions. Ces ressources peuvent ensuite être utilisées pour soutenir des projets de croissance :
📌 À retenir : ce financement externe donne à l’entreprise les moyens d’accélérer, sans dépendre uniquement des financements bancaires ou des fonds propres.
Être coté attire l’attention des médias, des investisseurs et du grand public. Cette exposition offre un levier puissant pour améliorer la perception de la marque, aussi bien auprès des clients que des partenaires.
La visibilité liée à la capitalisation boursière peut :
La capitalisation boursière donne aussi une estimation en temps réel de la valeur de l’entreprise, basée sur l’évolution du cours de l’action et du volume d’actions en circulation.
Cette donnée publique peut servir :
La mise en bourse permet à certains fondateurs ou investisseurs initiaux de céder une partie de leurs parts plus facilement. Grâce à la cotation, ces actions deviennent liquides, c’est-à-dire revendables à tout moment sur le marché.
Cela peut répondre à plusieurs objectifs :
Recourir à la capitalisation boursière mondiale comporte des avantages, mais cela implique aussi des contraintes, des risques et des effets secondaires parfois sous-estimés comme :
Une entreprise cotée doit publier ses résultats à intervalles réguliers, souvent tous les trimestres. Ces publications sont scrutées par les analystes, les médias, et les investisseurs.
Cette attente permanente de performance peut pousser l’entreprise à :
La cotation oblige à partager publiquement de nombreuses informations :
Cette transparence peut poser problème dans certains cas :
Préparer une introduction au CAC 40 demande un accompagnement juridique, financier, comptable. Le processus prend du temps, mobilise des ressources internes, et génère des frais importants.
Même après l’entrée, il faut continuer à :
En ouvrant le capital à des investisseurs extérieurs, les fondateurs ou dirigeants doivent parfois composer avec de nouveaux actionnaires influents.
Cela peut entraîner :
La capitalisation varie chaque jour en fonction du cours de l’action. Cette valeur peut être impactée par des éléments externes qui n’ont rien à voir avec les fondamentaux de l’entreprise :
Cette instabilité peut générer du stress interne, brouiller la perception réelle de la santé de l’entreprise ou freiner certains projets.
⚠️ Attention : la capitalisation boursière ne s’adresse pas à toutes les formes juridiques d’entreprise.
Seules certaines structures peuvent prétendre à une entrée sur les marchés financiers, sous réserve de répondre à des critères stricts. L’objectif est d’ouvrir le capital à des investisseurs via la bourse, dans un cadre réglementé, sécurisé et accessible au grand public.
Pour accéder à la bourse, une entreprise doit adopter un statut juridique spécifique. Ce sont les sociétés par actions qui sont concernées :
📌 À retenir : les SARL (Sociétés à Responsabilité Limitée), entreprises individuelles, EURL ou autres formes juridiques ne peuvent pas être cotées. Elles ne sont pas conçues pour accueillir un grand nombre d’actionnaires ni pour structurer une gouvernance publique.
Entrer en bourse et accéder à la capitalisation boursière suppose de respecter un parcours encadré, avec plusieurs formalités successives. Ce processus peut durer plusieurs mois, car il engage l’entreprise sur le long terme et implique de nombreuses obligations légales, financières et organisationnelles.
Voici les étapes clés à suivre :
Avant toute chose, l’entreprise doit déterminer la méthode par laquelle elle souhaite être introduite en bourse. Il existe plusieurs types d’offres, chacune avec ses spécificités :
🛠️ En pratique : ce choix dépend de la stratégie financière, du profil des investisseurs ciblés et de l’objectif de l’opération.
En France, plusieurs plateformes sont accessibles en fonction de la taille et de la maturité de l’entreprise :
📝 À noter : ce choix influe sur les obligations à venir, le niveau de transparence attendu et les opportunités de visibilité.
Avant de pouvoir se présenter devant les investisseurs, la société doit parfois modifier ses statuts pour être conforme aux règles du marché visé. Cela concerne notamment :
Ces ajustements garantissent une gouvernance adaptée à la vie d’une société cotée.
L’entreprise doit constituer un dossier complet à remettre à l’Autorité des marchés financiers (AMF). Ce dossier comprend notamment :
L’AMF analyse la solidité du projet, la transparence des données et la capacité de l’entreprise à respecter les exigences boursières. Une fois le feu vert obtenu, la cotation peut avoir lieu.
La capitalisation boursière se calcule à partir du nombre d’actions en circulation et du prix actuel de l’action sur le marché. Elle représente la valeur estimée d’une entreprise cotée, selon l’évaluation que les investisseurs lui accordent à un instant donné.
Le calcul repose sur une formule simple :
Capitalisation boursière = (nombre d’actions ordinaires x prix actuel de l’action).
Si l’entreprise a également émis des actions privilégiées, elles sont prises en compte de la même façon :
Capitalisation boursière = (actions ordinaires x prix) + (actions privilégiées x prix)
⚠️ Attention : on ne comptabilise ici que les actions réellement émises et cotées, pas celles autorisées mais non encore mises sur le marché.
La capitalisation boursière reflète la valeur de marché de l’entreprise, c’est-à-dire la somme que les investisseurs seraient prêts à dépenser pour acheter l’ensemble de ses actions à leur prix actuel. Cette valeur diffère largement de la valeur comptable, qui est inscrite dans les états financiers de l’entreprise.
📝 À noter : la valeur comptable correspond à la valeur initiale des actions au moment de leur émission, en tenant compte des apports, des résultats cumulés ou des amortissements. Elle ne reflète pas les anticipations du marché, ni les performances futures attendues.
C’est la valeur totale de l’entreprise sur les marchés financiers, calculée en multipliant le nombre d’actions en circulation par le prix actuel d’une action. Elle reflète ce que les investisseurs sont prêts à payer pour l’ensemble de ses actions à un instant donné.
La capitalisation boursière ne prend en compte que le prix des actions en circulation. La valeur de l’entreprise (ou « valeur d’entreprise ») inclut aussi les dettes nettes, les liquidités et parfois d’autres éléments comme les intérêts minoritaires.
En 2025, Apple reste l’une des entreprises avec la plus forte capitalisation boursière au monde, souvent au-dessus des 3.000 milliards de dollars, selon les variations du marché. Elle est régulièrement suivie de près par Microsoft, Saudi Aramco ou Nvidia.
Chloé Tavares de Pinho
Diplômée de l’INSEEC et de l’Université de Reims en droit des affaires.
Sous la direction de Pierre Aïdan, docteur en droit et diplômé de Harvard.Fiche mise à jour le
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