Clause de résiliation : définition et fonctionnement
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Chloé Tavares de Pinho
Diplômée de l’INSEEC et de l’Université de Reims en droit des affaires.
La procédure participative est une approche moderne pour régler vos différends. Elle s'inscrit dans les modes alternatifs de règlement des conflits (MARC) et offre un cadre structuré pour un règlement amiable entre les parties. Face à la complexité, à la lenteur et au coût d'une procédure judiciaire classique, l'entrepreneur dispose ainsi d'un outil puissant pour trouver un terrain d'entente.
L'originalité de la procédure participative est qu'elle se déroule sans l'intervention d'un juge ou d'un médiateur. Les parties prenantes (l'entreprise et son cocontractant, par exemple) sont les actrices de la résolution de leur conflit, et elles sont obligatoirement assistées de leurs avocats. Legalstart fait le point sur cette procédure.
Mini-Sommaire
La procédure participative est un mode arrangement à l'amiable de résolution des différends qui se distingue par son caractère strictement contractuel. L’article 2062 du Code Civil dispose que « La convention de procédure participative est une convention par laquelle les parties à un différend s’engagent à œuvrer conjointement et de bonne foi à la résolution amiable de leur différend. »
Qu'est-ce que la procédure participative en droit ? C'est un processus juridique par lequel les parties s'obligent, via un contrat écrit, à négocier directement entre elles Pour la procédure participative, l'avocat a un vrai rôle à jouer.
En pratique : si votre entreprise est en litige avec un fournisseur sur une facture ou un contrat non exécuté, au lieu de l'assigner directement devant le tribunal, vous signez une convention de procédure participative. Vous vous engagez alors à ne pas saisir le juge pendant une période donnée pour tenter de trouver un accord amiable avant jugement.
Il est essentiel de ne pas confondre la procédure participative avec d'autres modes de résolution des conflits. Quelle est la différence entre la procédure participative et la médiation ? Dans la médiation, un tiers neutre et extérieur (le médiateur) intervient pour faciliter les échanges. Dans la procédure participative, il n'y a pas de tiers décisionnaire : le processus repose entièrement sur la collaboration des parties elles-mêmes, encadrées par leur procédure participative avec avocat. La différence fondamentale entre la procédure participative et tous les autres modes est que cette procédure est menée par les avocats. Elle peut être mise en œuvre de manière préventive avant même qu'une instance ne soit introduite en justice.
Qu'est-ce que la procédure participative de mise en état ? La procédure participative de mise en état est une variante spécifique de la procédure qui intervient lorsque le conflit a déjà été porté devant un juge. Elle est conçue pour structurer et organiser un litige déjà en cours. Les parties (par exemple, votre entreprise et son concurrent) qui décident de mettre en place une méthodologie de travail commune, avec un calendrier précis. Le but est de préparer le dossier en vue du jugement.
L’un des grands atouts de la procédure participative de mise en état est la possibilité de choisir conjointement des experts pour éclairer des aspects techniques du litige (par exemple, l'évaluation d'un dommage industriel). En s'accordant sur l'expert et son avis, les parties facilitent grandement la tâche du juge. Cette approche collaborative est encouragée par la loi et a été renforcée par le décret du 20 décembre 2023.
L'engagement dans une procédure participative est un acte fort qui produit des effets juridiques immédiats, protégeant les parties et sécurisant la négociation.
L'effet le plus significatif est la suspension des délais de prescription. L'article 2062 du Code civil prévoit que la prescription est suspendue à compter de la conclusion de la convention de procédure participative.
Attention : si vous vous engagez dans la procédure participative, vous vous interdisez de saisir le juge pour trancher le fond du litige pendant la durée de la convention. C'est la contrepartie de la suspension des délais. En cas de manquement grave de l'autre partie à son obligation de bonne foi, vous pouvez cependant mettre fin à la convention de manière anticipée.
Si les parties parviennent à un accord amiable avant jugement durant la procédure participative, elles peuvent demander au juge de l'homologuer. Cette homologation est fondamentale, car elle confère à l'accord la même force exécutoire qu'un jugement.
En pratique : en cas de non-respect de l'accord, vous n'avez pas besoin de refaire un procès. Vous pouvez directement faire appel à un commissaire de justice (ancien huissier) pour exécuter l'accord, comme s'il s'agissait d'une décision de justice.
L'évaluation des procédure participative avantages et inconvénients montre que cette solution est souvent la plus pertinente pour les entreprises.
La procédure participative permet de régler les litiges beaucoup plus rapidement qu'un procès devant les tribunaux, qui peut durer plusieurs années. Vous gardez la maîtrise du calendrier. Les échanges et les négociations ne sont pas rendus publics, ce qui est essentiel pour les entreprises soucieuses de leur image et de leurs relations commerciales. En privilégiant le dialogue et la coopération, la procédure participative permet de préserver vos relations avec vos partenaires commerciaux, un atout majeur pour l'avenir de votre business.
Astuce : pour un entrepreneur, la procédure participative permet de réduire le coût global du litige et d'obtenir un accord amiable sur mesure, qui répond mieux aux besoins spécifiques de l'entreprise qu'un jugement standard.
L'inconvénient principal est le coût des avocats, qui est obligatoire pour chaque partie. De plus, le succès du processus repose entièrement sur la volonté de coopération des parties. En cas de blocage ou d'échec de la négociation, il faudra de toute façon saisir le juge.
Pour garantir le bon déroulement et la validité de la négociation amiable, la mise en œuvre de la procédure participative est formalisée par la signature d'un contrat essentiel : la convention de procédure participative.
La première étape indispensable est de s'assurer que toutes les parties au litige sont prêtes à s'engager de leur plein gré dans la procédure participative. Contrairement à d'autres modes amiables, la loi exige que chaque partie soit impérativement assistée d'un avocat distinct.
À noter : votre avocat joue un rôle fondamental. Il sécurise votre démarche, vous informe de vos droits et vous assiste techniquement durant toutes les phases de négociation. Sans cette double assistance par avocat, la convention de procédure participative ne serait pas valable.
La convention de procédure participative doit être rédigée par écrit. Bien que des modèles de convention de procédure participative puissent exister, votre avocat vous aidera à la personnaliser pour qu'elle corresponde exactement à la nature de votre litige. Cette convention doit obligatoirement mentionner :
Un élément important de la convention de procédure participative est l'engagement mutuel des parties à partager de manière transparente toutes les preuves et documents nécessaires à la résolution du litige.
En pratique : cet engagement implique que vous ne pourrez pas cacher un document qui vous serait défavorable. Cette transparence, en facilitant l'établissement des faits, est ce qui permet de passer rapidement à la recherche d'un arrangement à l'amiable et d'éviter les tactiques dilatoires courantes devant les tribunaux.
Les issues d’une procédure participative sont variées :
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Chloé Tavares de Pinho
Diplômée de l’INSEEC et de l’Université de Reims en droit des affaires.
Sous la direction de Pierre Aïdan, docteur en droit et diplômé de Harvard.Fiche mise à jour le
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