
Nacre 2025 : obtenir un accompagnement à la création et à la reprise d’entreprise.
Chloé Tavares de Pinho
Diplômée de l’INSEEC et de l’Université de Reims en droit des affaires.
Le fonds d’amorçage représente un levier de financement essentiel pour les entreprises en phase de démarrage. Il permet de concrétiser une idée innovante avant même la mise sur le marché.
Ce type de soutien financier ouvre la voie à un développement structuré, dès les premières étapes. Legalstart vous aide à y voir plus clair sur le fonds d’amorçage.
Mini-Sommaire
Un fonds d’amorçage, par définition, désigne un apport en capital réalisé au tout début de la vie d’une entreprise, généralement innovante. Ce soutien financier est destiné à couvrir les premières dépenses liées au lancement du projet, à un moment où la structure ne génère pas encore de revenus suffisants pour se financer seule.
Ce type de fonds est généralement attribué par des investisseurs spécialisés dans le financement des phases précoces. Il peut s’agir de structures publiques, semi-publiques ou d’acteurs privés. Ces investisseurs prennent alors une participation au capital de l’entreprise, ce qui leur donne un droit de regard sur certaines décisions stratégiques.
Le fonds d’amorçage sert à financer plusieurs postes clés :
Il permet à l’entreprise de valider son idée, de construire son offre et d’évaluer son positionnement avant d’éventuellement passer à une levée de fonds plus importante.
Un fonds d’amorçage s’adresse principalement aux entreprises en tout début de parcours, souvent avant même leur création officielle. Ce sont généralement des start-up innovantes qui cherchent à valider une idée, à structurer leur projet ou à développer un prototype avant d’entrer sur le marché.
Les profils concernés partagent plusieurs caractéristiques :
📌 À retenir : les projets éligibles au fonds d’amorçage sont souvent à un stade où les revenus sont encore inexistants, et où les risques sont élevés. C’est précisément à cette phase que peu d’acteurs sont prêts à investir, en dehors de ces fonds spécialisés.
Les bénéficiaires doivent généralement convaincre les investisseurs de la pertinence de leur vision, de la solidité de leur équipe et de leur capacité à transformer une idée en modèle économique viable.
🛠️ En pratique : les fonds d’amorçage interviennent ainsi en complément ou en relais d’autres sources de financement précoces comme les subventions publiques, les apports personnels ou le soutien d’incubateurs.
Faire appel à un fonds d’amorçage permet à une entreprise de se lancer sur des bases solides. Ce financement arrive au moment où tout reste à construire, mais où les besoins sont déjà nombreux.
Voici les principales raisons de s’appuyer sur ce levier dès les premières étapes du projet :
Le fonds d’amorçage permet de financer :
Ces étapes sont essentielles pour vérifier que le produit ou le service répond bien à un besoin réel et qu’il existe une demande.
Ce financement offre les moyens :
En disposant de capitaux, la start-up peut :
Recevoir un fonds d’amorçage renforce la crédibilité du projet. C’est un signal positif pour de futurs investisseurs, qui seront plus enclins à financer une entreprise ayant déjà démontré son sérieux et un début de traction.
Les investisseurs en amorçage ne se contentent pas d’apporter de l’argent : ils accompagnent souvent les fondateurs grâce à leur expérience, leur réseau, et leurs conseils avisés. Cet accompagnement peut faire la différence dans les moments clés.
À ce stade, les conditions d’investissement sont généralement plus souples que dans les levées de fonds ultérieures. Cela permet à la start-up de tester, d’évoluer, et d’apprendre sans pression excessive.
Obtenir un fonds d’amorçage constitue une forme de reconnaissance externe. Cela rassure les partenaires, les clients et les futurs collaborateurs sur la solidité du projet et la capacité de l’équipe à le porter.
Solliciter un fonds d’amorçage se fait à un moment très précis du parcours entrepreneurial : au tout début du projet, lorsque l’idée est là, mais que les moyens pour la concrétiser manquent encore. Ce financement intervient avant la phase de développement commercial, souvent même avant la création officielle de l’entreprise.
Ce moment se caractérise par une volonté de structurer l’activité : on cherche à confirmer la faisabilité du projet, à valider son potentiel sur le marché, à concevoir un prototype ou une version test du produit ou service. L’équipe fondatrice a souvent identifié un besoin, une solution innovante, mais elle a encore besoin de ressources pour passer de l’intuition à l’action.
Un fonds d’amorçage est particulièrement adapté dès lors que les premières dépenses deviennent trop importantes pour être supportées en fonds propres :
Il s’agit donc de la toute première phase de financement externe, avant les levées de fonds plus classiques.
Plusieurs structures en France proposent un accompagnement financier dès les premières étapes de développement d’un projet innovant :
Géré par Bpifrance Investissement, ce fonds ne finance pas directement les start-up. Il vient renforcer des fonds spécialisés, eux-mêmes chargés d’investir dans des jeunes entreprises technologiques. Ses domaines d’intervention couvrent :
Créé pour soutenir les entreprises industrielles innovantes souhaitant produire en France, ce fonds intervient entre la phase de prototype et le lancement de la production en série. Il cible les start-up et PME industrielles, avec des financements compris entre 250.000 et 2 millions d’euros.
Ce fonds de capital-risque dispose d’un programme spécifique pour l’amorçage. Présent à l’international, il soutient des start-up dans six grands domaines :
Son objectif : faire émerger des projets ambitieux à fort potentiel de croissance.
Ce fonds d’investissement, porté par le groupe Orange, appuie notamment :
Il propose des tickets allant de 750.000 à 3 millions d’euros. Sa vocation est de favoriser l’innovation à impact dans des secteurs stratégiques.
Engagé dans l’économie sociale et solidaire, ce fonds cible les projets d’innovation sociale. Les entreprises accompagnées développent des solutions en lien avec :
Les montants alloués varient entre 50.000 et 200.000 €, avec un fort ancrage dans les valeurs sociétales.
Porté localement par les métropoles de Lyon et Saint-Étienne, en partenariat avec la Banque des territoires, ce fonds soutient l’amorçage d’entreprises industrielles innovantes. Il s’inscrit dans une logique de développement territorial, avec une attention particulière aux retombées sociales et environnementales.
Obtenir un fonds d’amorçage demande bien plus qu’une simple idée : c’est une démarche stratégique, qui repose sur une préparation rigoureuse, une vision claire et des échanges ciblés avec les bons interlocuteurs. Voici les grandes étapes à suivre :
Avant toute demande, il faut cibler les structures qui soutiennent les projets comme le vôtre :
Certains fonds soutiennent uniquement l’innovation sociale, d’autres sont spécialisés dans l’industrie ou la tech. Utilisez les bases de données, votre réseau ou les événements professionnels pour repérer les opportunités adaptées.
Votre dossier doit aller droit au but : quel problème résolvez-vous ? Pour qui ? Et avec quelle solution ? Appuyez votre pitch avec :
Les investisseurs attendent des preuves concrètes : prototype, premiers retours utilisateurs, équipe compétente, projection financière.
Avant même d’envoyer un dossier, engagez la discussion. Participez à des événements, échangez sur LinkedIn, répondez aux newsletters. Le premier contact n’est pas là pour vendre, mais pour créer un lien de confiance. Plus vous serez visible, plus vous augmentez vos chances de trouver un partenaire, pas juste un financeur.
Une fois en contact, soyez prêt à répondre aux questions financières, juridiques, techniques. Préparez votre data room (statuts, comptes prévisionnels, étude de marché, CV fondateurs…). Les investisseurs vont vérifier la cohérence de votre projet sous tous les angles. L’objectif est de montrer que vous êtes fiable, organisé et que vous maîtrisez votre sujet.
La négociation est une étape normale. Valorisation, pourcentage du capital cédé, droit de regard : il faut défendre votre projet sans tout accepter. Comprenez bien les conditions proposées, et n’hésitez pas à vous faire accompagner pour vous assurer que les accords sont équilibrés.
Une fois les fonds versés, gardez un lien avec votre investisseur. Informez-le régulièrement des avancées, demandez des conseils, impliquez-le dans les grandes décisions. La phase d’amorçage ne se limite pas à un virement : c’est un soutien sur le long terme, avec un effet levier si vous savez l’utiliser au bon moment.
Le capital d’amorçage correspond à l’investissement financier apporté à une entreprise au tout début de son existence. Il permet de financer les premières dépenses indispensables pour valider l’idée, structurer le projet et lancer les activités.
Les frais d’amorçage regroupent toutes les dépenses engagées avant ou pendant la création de l’entreprise : études de marché, développement de prototype, dépôt de brevet, accompagnement juridique, ou encore recrutement des premiers membres de l’équipe. Ces frais servent à poser les bases du projet avant une éventuelle commercialisation.
Les fonds propres désignent les ressources financières dont dispose une entreprise sans avoir à les rembourser. Ils comprennent principalement les apports en capital (numéraire ou nature), les réserves, le résultat non distribué (autofinancement), et parfois les comptes courants d’associés assimilés à des quasi-fonds propres.
Chloé Tavares de Pinho
Diplômée de l’INSEEC et de l’Université de Reims en droit des affaires.
Sous la direction de Pierre Aïdan, docteur en droit et diplômé de Harvard.Fiche mise à jour le
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