Croissance organique : pourquoi et comment la mener ?

Une entreprise qui souhaite améliorer sa compétitivité et sa performance peut s’appuyer sur ses ressources personnelles pour se développer. On parle alors de stratégie de croissance organique (ou de croissance interne). Définition, intérêts, facteurs et modalités de développement : Legalstart fait le point sur la notion de croissance organique.

Qu’est-ce que la croissance organique d’une entreprise ?

Par définition, la croissance organique est une stratégie de développement d’une entreprise fondée sur ses ressources internes. La structure capitalise sur l’existant pour croître, sans investir dans des ressources extérieures. 

Cette croissance repose alors sur une stratégie d’auto-développement, avec l’amélioration ou l’accroissement de compétences internes (humaines, techniques, technologiques, etc.). Elle a pour but d’augmenter les moyens et les capacités de l’entreprise. Selon l’objectif, elle se traduit ensuite par une amélioration des performances, une augmentation du chiffre d’affaires ou encore un accroissement du nombre de clients. Elle permet ainsi à l’entreprise de récupérer de nouvelles parts de marché. 

C’est une approche qui est plébiscitée par les PME. Elle offre une grande flexibilité à l’entreprise qui peut développer des projets en toute autonomie selon ses objectifs et ses moyens. Elle est aussi souvent le reflet d’une bonne santé financière, ce qui rassure à la fois les employés et les collaborateurs. 

Quel est l’intérêt de la croissance organique ?

Comme toute stratégie, la croissance organique présente à la fois des avantages et des limites.

Les avantages de la croissance organique

Capitaliser sur une croissance interne apporte plusieurs bénéfices intéressants à l’entreprise :

• Une prise de risque minime à court terme. L’investissement financier reste souvent limité et il s’adapte aux moyens et aux objectifs du moment. L’entreprise n’est pas tenue de conclure des contrats spécifiques avec des partenaires extérieures. De plus, c’est un projet d’expansion moins risqué qu’une fusion ou une acquisition.
• Un contrôle des actions mises en œuvre. L’entreprise définit seule ses objectifs et les moyens alloués pour les réaliser. Elle peut ajuster rapidement les efforts et les ressources en fonction des résultats obtenus.
• Une indépendance totale. L’entreprise ne fait pas appel à des partenaires ou des investisseurs extérieurs pour se développer.
• Une adaptabilité plus simple et plus rapide face aux changements. L’entreprise se fonde sur ce qu’elle possède déjà pour s’améliorer. Le changement n’est donc pas radical, comme cela pourrait être le cas si elle devait créer une nouvelle filiale ou intégrer un nouveau corps de métiers dans ses effectifs. Cela évite aussi tout risque de litiges potentiels suite à l’assimilation d’une nouvelle équipe (difficulté de communication, conflit lié aux salaires, etc.).
• Une hausse de la motivation des équipes. C’est l’occasion de challenger les salariés pour développer de nouveaux projets communs.
• Une préservation de la culture d’entreprise. Elle se fonde sur ses acquis, ses valeurs et son ambition propres pour se développer. À l’inverse, une fusion de deux sociétés nécessite des ajustements plus radicaux pour intégrer les deux structures.

Les inconvénients de la croissance organique

Une croissance exclusivement interne peut rencontrer deux contraintes majeures :

• Une limite de moyens. Selon ses objectifs et les ressources qu’elle possède, une entreprise peut voir son développement freiné par un manque de moyens humains, techniques ou financiers. C’est notamment le cas si elle envisage de développer une nouvelle technologie, qui demande souvent des compétences spécifiques et des ressources financières importantes.
• Un développement qui peut prendre du temps. Cette situation pose particulièrement un problème dans les secteurs en perpétuel renouveau ou avec une concurrence rude.

Quels sont les facteurs de la croissance organique ?

La croissance organique d’une entreprise repose sur les ressources internes suivantes :

• les ressources humaines (compétences, engagement, motivation des équipes, formations internes) ;
• les ressources technologiques (innovation, rupture, etc.) ;
• les ressources matérielles (équipement, immobilisations, etc.) ;
• les ressources immatérielles (brevets, logiciels, notoriété, culture d’entreprise, réseau, etc.) ;
• les ressources financières (capitaux propres).

Comment développer la croissance organique de son entreprise ?

Pour développer la croissance interne de votre entreprise, il est intéressant de :

• réaliser un audit des compétences internes ;
• étudier le marché ;
• identifier les objectifs et les actions à mener ;
• mettre en place les actions ;
• analyser les résultats.

Réaliser un audit des compétences internes

Avant d’envisager de développer une stratégie de croissance organique, l’entreprise commence par faire le point sur ses ressources internes. Il s’agit d’évaluer les moyens dont elle dispose pour vérifier qu’elle est bien en mesure de mener son projet. Elle peut aussi repérer ses zones de faiblesse (manque de formation, d’équipement spécifique, etc.) pour anticiper les actions à mener en premier.  

Étudier le marché

L’étude de marché est essentielle pour vérifier que les projets envisagés sont alignés avec les attentes des clients. En menant une analyse sectorielle et économique, elle peut par exemple identifier des segments encore non exploités, cerner les évolutions actuelles et à venir et évaluer les parts occupées par les concurrents. 

Identifier les objectifs et les actions à mener

À partir des données récoltées sur l’audit interne et l’étude de marché, l’entreprise est en mesure d’identifier les opportunités de développement qui s’accordent avec les ressources dont elle dispose. 

Une fois les objectifs posés, l’entreprise élabore sa feuille de route. Elle communique ensuite les projets à venir auprès de son équipe. 

Mettre en place les actions

L’entreprise peut alors mettre en place les tâches identifiées sur sa feuille de route. Parmi les actions courantes, il est possible de citer :

• La formation des équipes. Elles acquièrent de nouvelles compétences, de nouvelles missions, voire de nouvelles fonctions, ce qui favorise à la fois leur investissement et leur motivation. Cela limite aussi le risque de turn-over des équipes.
• L’investissement dans de nouveaux projets. Il peut s’agir de l’achat de nouveaux équipements ou de l’agrandissement de locaux, par exemple.
• L’innovation. L’amélioration des processus de travail ou l’intégration d’une nouvelle technologie sont des exemples d’actions menées pour améliorer la performance et la compétitivité d’une entreprise.  

Analyser les résultats

Pour vérifier que la stratégie de développement fonctionne, l’entreprise peut mettre en place des évaluations régulières. Elles sont essentielles pour :

• s’assurer que la feuille de route est respectée ;
• vérifier si les objectifs sont bien atteints ;
• identifier les éléments à améliorer ;
• mener d’éventuels ajustements. 

FAQ

Quels sont les trois types de croissance ?

Les trois types de croissances sont la croissance interne (ou croissance organique), la croissance externe et la croissance contractuelle. La croissance interne se développe à partir des ressources propres de l’entreprise. La croissance externe se fonde, quant à elle, sur des ressources extérieures (achat d’une nouvelle société, développement d’un nouveau marché, etc.). Enfin, la croissance contractuelle est menée au travers d’une collaboration avec des partenaires.

Quelle est la différence entre la croissance interne et la croissance externe ?

La croissance interne se fonde sur les moyens dont dispose une entreprise (ressources humaines, technologiques, matérielles, immatérielles et financières). À l’inverse, la croissance externe s’appuie sur des moyens extérieurs à l’entreprise (comme la fusion/acquisition de nouvelles sociétés, l’achat de l’entreprise d’un fournisseur ou encore le développement de nouveaux marchés).

Qu'est-ce qu'une stratégie organique ?

Une stratégie organique désigne le fait d’accroître son entreprise à partir des ressources dont elle dispose déjà. Elle va donc capitaliser sur les moyens qu’elle a déjà à sa disposition pour s’améliorer, devenir plus performante et plus compétitive.