
Immobilisation corporelle : principe, valorisation et comptabilisation
Thomas Wittenmeyer
Diplômé de l'ESSEC Business School.
Pour optimiser la gestion de sa trésorerie, une entreprise a tout intérêt à suivre de près son tableau des flux de trésorerie. Il retrace l’ensemble des encaissements et des décaissements sur une période définie. Définition, intérêt, catégories, construction et analyse : Legalstart répond vos interrogations sur ce tableau clé de gestion financière.
Mini-Sommaire
Un tableau de flux de trésorerie récapitule les entrées et les sorties d’argent d’une entreprise.
Un flux de trésorerie (“cash flow” en anglais”) désigne tout mouvement de trésorerie, c’est-à-dire toute entrée et sortie d’argent d’une entreprise sur une période donnée. Ce terme se réfère ainsi, toute opération encaissée ou décaissée.
📝 À noter : les entrées de liquidités sont nommées “cash in”, tandis que les sorties de liquidités sont nommées “cash out”.
Par définition, un tableau de flux de trésorerie est un document financier qui récapitule l’ensemble des mouvements de trésorerie sur une période précise. Il permet d’évaluer la rentabilité de l’entreprise, ses besoins en fonds de roulement et ainsi que ses besoins à venir en matière de fonds propres. En offrant un visuel clair de la liquidité d’une structure, ce tableau contribue à l’évaluation de sa santé financière, de sa progression et de sa capacité d’existence à court et moyen terme.
☝️ Bon à savoir : le tableau de flux de trésorerie constitue l’un des trois états financiers majeurs d’une société, aux côtés du bilan et du compte de résultat.
Le tableau de financement et le tableau de flux de trésorerie sont deux outils d’analyse financière d’une entreprise. Ils permettent d’évaluer les capacités d’auto-financement d’une structure et de voir si elle est en mesure de couvrir ses dépenses. Ils se distinguent cependant sur plusieurs points.
Le tableau de financement se compose de deux documents : le premier présentant les emplois stables et les ressources durables d’une entreprise et le deuxième exposant les variations de son patrimoine. Il porte sur l’ensemble d’un bilan comptable, et présente les évolutions rencontrées avec l’exercice précédant. Il fait partie des annexes du bilan comptable.
De son côté, le tableau de flux de trésorerie porte exclusivement sur l’analyse de la trésorerie d’une entreprise. Il récapitule l’ensemble des flux entrants et sortants sur une période donnée (mois, trimestre, semestre, année, etc.).
Ce sont donc deux documents complémentaires. Ils portent leur analyse sur des éléments différents, mais tous deux offrent un éclairage sur la santé financière d’une entreprise.
Un tableau de trésorerie présente l’évolution des entrées et des sorties d’argent sur une période donnée. Il permet d’observer les variations de trésorerie et de comprendre les opérations qui génèrent des liquidités et celles qui en consomment.
Ce tableau permet notamment de :
C’est donc un outil indispensable pour évaluer la santé financière d’une entreprise. Il aide à prendre des décisions stratégiques afin d’assurer la continuité et le développement de l’activité.
☝️ Bon à savoir : il existe des exemples de tableaux de flux de trésorerie en ligne.
Les informations inscrites dans le tableau de flux de trésorerie sont classées en trois catégories :
Le tableau des flux de trésorerie liés à l’activité présente les recettes et les dépenses associées à l’exploitation. Il expose la capacité de l’entreprise à générer de l’argent, en dehors des activités de financement et d’investissement. Il permet de mesurer la valeur monétaire de la richesse générée par l’activité de l’entreprise.
📝 À noter : il s’agit généralement de la catégorie la plus importante du tableau de flux de trésorerie.
Selon votre situation, le tableau peut présenter les éléments suivants :
La formule de calcul du flux de trésorerie d’exploitation est la suivante :
Flux de trésorerie d’exploitation = Encaissements d’exploitation − Décaissements d’exploitation
Cette catégorie détaille les flux liés à l’achat et la vente d’actifs, que ce soient des biens physiques (matériel, outillage, voiture professionnelle, etc.) ou non physiques (comme des logiciels ou des brevets).
Les flux de trésorerie de l’investissement représentent habituellement une part mineure chez les TPE et les PME. Cependant, ils peuvent avoir une incidence sur le fonds de roulement de l’entreprise, car les liquidités investies se transforment en un actif : l’entreprise ne dispose donc plus de ces liquidités dans ses fonds.
Le tableau peut alors indiquer à la fois :
Les flux de trésorerie de l’investissement se calculent de la façon suivante :
Flux de trésorerie de l’investissement (FTI) = acquisitions d’immobilisations incorporelles et corporelles – acquisitions d’entités (titres de participation) + cession d’immobilisations incorporelles et corporelles + cessions d’entités (titres de participation)
La catégorie des flux de trésorerie de financement présente les entrées et les sorties d’argent liées aux financements de l’entreprise. Il expose ainsi les produits et les charges qui proviennent des emprunts et des fonds propres (recourt à une ligne de crédit, remboursement d’un emprunt bancaire, intégration d’un nouvel investisseur, etc.). Il permet d’évaluer la part de dépendance de l’entreprise à une source de financement externe.
Le tableau peut alors indiquer les catégories suivantes :
La formule des FTF est la suivante :
Flux de trésorerie du financement (FTF) = Augmentation de capital + Emprunts moyen et long terme – Remboursement des emprunts moyen et long terme +/- variation des prêts réalisés par les actionnaires – dividendes versés
Pour réaliser un tableau des flux de trésorerie, l’entreprise est amenée à :
Pour établir les données du tableau, l’entreprise doit réunir les documents financiers suivants :
Il existe deux méthodes :
La méthode directe se fonde sur les transactions réellement encaissées et décaissées sur une période donnée. Elle consiste à additionner les encaissements liés à l’activité d’exploitation, puis à soustraire le total des décaissements de l’activité d’exploitation.
La méthode indirecte part du résultat net. Il s’agit ensuite de mener des ajustements pour prendre en compte les opérations non monétaires (les amortissements, les dépréciations, etc.) et corriger les décalages d’écriture entre la date d’enregistrement des opérations comptables et les flux de trésorerie réels.
Cette méthode de calcul utilise les principes de la comptabilité d’exercice. Dans cette situation, il y a habituellement un décalage entre la date des mouvements de trésorerie et celle de l’enregistrement comptable de ces flux.
☝️Bon à savoir : il est aussi possible de réaliser un tableau de flux de trésorerie en se fondant sur le résultat d’exploitation (c’est une approche préférée par les banques) ou sur l’excédent brut d’exploitation ou EBE (utilisé par les investisseurs ou les fonds).
Une fois les données récoltées et les calculs effectués, l’entreprise peut rédiger son tableau de flux de trésorerie sur Excel ou autre logiciel. Il peut prendre plusieurs formes. Les plus communes sont les suivantes :
🔎Zoom : pour vous assurer d’établir un tableau fiable et précis, il est possible de le mettre à jour régulièrement, en consacrant un temps dédié à cette tâche. Il faut aussi faire attention à la catégorisation des flux, ainsi qu’aux délais de paiement. Enfin, n’oubliez pas que la saisonnalité peut avoir une incidence sur les flux constatés.
Il convient de savoir pourquoi un flux de trésorerie est positif ou négatif. Et à partir des résultats obtenus, il est possible d’identifier des indicateurs clés pour évaluer l’état des finances de l’entreprise.
Un total de flux positifs indique que l’entreprise génère plus de fonds qu’elle n’en dépense. Elle peut utiliser cet excédent pour le réinvestir dans l’activité, pour rembourser des dettes ou pour verser des dividendes.
À l’inverse, un total de flux négatifs établit que l’entreprise utile plus de fonds qu’elle n’en récolte. Cela ne signifie pas forcément qu’elle est déficitaire, car elle peut avoir engagé des dépenses stratégiques. Toutefois, un flux négatif peut renvoyer un signal négatif auprès d’investisseurs.
Dans les deux cas, il faut donc bien identifier les raisons qui expliquent les résultats obtenus, afin d’ajuster la stratégie de l’entreprise.
Plusieurs indicateurs peuvent être identifiés à partir du tableau de flux de trésorerie :
Il existe deux types de flux de trésorerie : les flux entrants et les flux sortants. En revanche, trois origines sont possibles : il existe ainsi des flux d’exploitation (liés à l’activité de l’entreprise), les flux de financement (liés aux emprunts et aux fonds propres) et les flux d’investissement (qui s’appliquent aux actifs physiques et immatériels).
Les flux de trésorerie sont visibles dans le tableau de flux de trésorerie. Il récapitule l’ensemble des entrées et des sorties d’argent sur une période donnée.
Le tableau de financement est un document de synthèse qui apporte une photographie à un instant précis des ressources et des emplois d’une entreprise. Il met en exergue les variations de son patrimoine entre deux exercices comptables. Ce tableau fait partie des annexes du bilan comptable.
Thomas Wittenmeyer
Diplômé de l'ESSEC Business School.
Sous la direction de Pierre Aïdan, docteur en droit et diplômé de Harvard.Fiche mise à jour le
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