Devenir plombier : formations, démarches, salaire
Léna Cazenave
Diplômée d'un Master 2 en droit de la propriété intellectuelle de l'Université d'Aix-Marseille.
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Vous aimez les travaux d’aiguille en tout genre et rêvez d’ouvrir un commerce dédié à votre passion ? Pourquoi ne pas ouvrir votre propre mercerie ? Ces commerces trouvent un regain d’activité avec le succès du Do It Yoursel (DIY) qui touche tout autant l’univers de la couture, du crochet et celui du tricot. Legalstart vous détaille tout ce que vous devez savoir au sujet de la création d’une mercerie.
Mini-Sommaire
Une mercerie est un commerce qui vend des articles destinés à la couture et aux travaux d’aiguille au sens large (tricot, crochet, broderie, dentelles, etc.). Il propose des articles dédiés à la confection et l'embellissement de vêtements : tissus et laines, fils, accessoires variés (rubans, élastiques, fermetures éclair, sangles, etc.) ainsi que de l’outillage spécialisé (dés à coudre, ciseaux, craie, aiguilles à tricoter, machine à coudre, etc.). Certaines merceries élargissent leur offre avec la vente d’accessoires de mode (comme des écharpes ou des collants) et de fournitures de loisirs créatifs.
À noter : certains magasins dispensent des cours de couture, de tricot, de crochet ou encore de broderie.
Il existe à la fois des boutiques indépendantes et des commerces franchisés. Parmi les marques les plus connues sur le marché se placent des enseignes telles que Phildar, Mondial Tissu, Lola Botona ou encore Quartier des tissus.
Bon à savoir : il est aussi possible d’ouvrir une mercerie ambulante ou une boutique en ligne.
Toute personne qui le désire peut ouvrir une mercerie. Ce métier n’est pas réglementé et ne nécessite pas de diplôme spécifique. Néanmoins, dans les faits, les commerçants possèdent souvent une formation ou une première expérience dans le monde de la couture.
Il est possible d’ouvrir une mercerie en entreprise individuelle ou en société. Néanmoins, ces statuts s’adaptent à des situations différentes.
Une entreprise individuelle (EI) est un statut juridique dans lequel l’entrepreneur et son entreprise ne font qu’un. Il a l’avantage d’être facile et rapide à créer. À la différence d’une société, il n’y a pas de statuts à rédiger ni de capital social à déposer.
L’entreprise est soumise au régime réel. Elle peut alors récupérer la TVA (taxe sur la valeur ajoutée) et déduire ses charges professionnelles. Elle est aussi soumise à l’impôt sur le revenu (IR), bien qu’une option à l’impôt sur les sociétés (IS) reste possible. Dans ce cas, l’entreprise sera assimilée à l’EURL.
Dans les faits, ce statut n’est pas idéal si vous souhaitez ouvrir un commerce en physique. L’entreprise ne possède pas de personne morale, ce qui augmente la responsabilité de l’entrepreneur et freine les banques dans l’obtention de prêt.
Il s’agit d’une entreprise individuelle avec un régime fiscal allégé. Les obligations comptables et fiscales sont plus simples pour l’entrepreneur, qui est simplement tenu de tenir un compte de recettes et de posséder un compte bancaire si son chiffre d’affaires (CA) annuel excède 10.000 euros.
Cependant, ce régime possède un plafond de chiffre d’affaires de 188.700 euros pour les activités de vente de marchandises. De plus, il est impossible de déduire les achats professionnels, ce qui peut gêner l’acquisition de stocks.
Comme l’entreprise individuelle au régime réel, le régime de la micro-entreprise n’est pas forcément adapté à l’ouverture d’une boutique physique. Il reste toutefois possible de le choisir pour tester un projet en ligne ou un commerce ambulant.
Les entreprises de mercerie qui possèdent un local privilégient couramment la création d’entreprise sous le statut de société. Il apporte une meilleure protection personnelle, il renforce la crédibilité auprès des investisseurs et facilite l’obtention de prêts.
Il existe tout autant des sociétés unipersonnelles (avec un associé-unique) que pluripersonnelles. Si vous souhaitez rester seul, vous pouvez ouvrir une EURL ou une SASU.
L’EURL (entreprise personnelle à responsabilité limitée) est un statut strictement encadré par la loi. Le dirigeant est désigné gérant. Il dépend du statut de travailleur non salarié (TNS).
Le montant du capital social est libre. Cependant, il faut en verser ⅕ à la création et le reste sous 5 ans. En matière de fiscalité, l’entreprise est soumise à l’IR avec une option possible pour l’IS. Le paiement de cotisations sociales est à prévoir lors du versement de dividendes.
Bon à savoir : si vous souhaitez vous associer, optez pour une SARL qui constitue la version pluripersonnelle de l’EURL. Outre le nombre d’associés (et l’organisation que cette situation implique), le seul grand changement concerne la fiscalité. L’entreprise est alors soumise d’office à l’impôt sur les sociétés, mais elle peut toutefois opter pour l’impôt sur le revenu pendant 5 ans.
Si vous recherchez un statut avec une organisation plus libre, la SASU (société à responsabilité limitée) peut vous intéresser. Néanmoins, cette flexibilité rend la création des statuts plus complexe.
Cette société est dirigée par un président qui bénéficie du statut d’assimilé-salarié, plus protecteur que celui de TNS. La société est soumise à l’IR, mais l’IS reste possible sous option. Les dividendes ne sont pas soumis à cotisations. Enfin, tout comme pour l’EURL, le montant du capital social reste libre. ½ est à verser lors de la création de l’entreprise.
À noter : si vous désirez vous associer et que vous appréciez le fonctionnement de la SASU, optez pour une SAS.
Pour ouvrir une mercerie, il convient de suivre les étapes suivantes :
Il existe des merceries généralistes et des merceries spécialisées. Identifier le concept de votre entreprise vous aidera ensuite à mener une étude de marché ciblée. Il est possible de se tourner vers une spécialisation technique et d’ouvrir un magasin dédié à la couture ou bien au tricot et au crochet.
Votre commerce peut aussi se spécialiser au niveau de :
À noter : le marché du tricot est en vogue depuis plusieurs années. Loin d’être cantonné à un public de personnes âgées, il rencontre du succès chez des personnes de tout âge en quête de loisirs créatifs ou soucieuses de créer leurs propres vêtements.
L’étude de marché est essentielle pour vérifier que votre concept de mercerie a du potentiel et peut attirer une clientèle intéressante. L’analyse porte à la fois sur :
À partir des informations récoltées, il est possible de monter le prévisionnel financier de votre commerce. Il s’agit d’une projection des finances de la mercerie sur les trois années qui suivent sa création. Ce document vous aide à vérifier que votre projet est financièrement viable et à identifier son seuil de rentabilité.
Le prévisionnel se compose des éléments suivants :
Vous pouvez ensuite rédiger le business plan de votre mercerie. Ce document centralise la stratégie financière et commerciale de votre entreprise, ses perspectives de rentabilité et ses besoins en financement.
Ce dossier est à présenter à vos investisseurs lors de vos recherches de fonds. Il doit donc être suffisamment rassurant tout en étant le plus exhaustif possible.
Le business plan se structure de la façon suivante :
À noter : pour financer votre mercerie, réunir des fonds propres rassure les organismes financiers qui seront ensuite plus enclins à vous accorder un prêt. Vous pouvez aussi lancer une campagne de crowfunding.
La recherche de votre local se fonde sur plusieurs critères. La taille nécessaire dépendra de la nature de votre magasin et de l’espace nécessaire pour accueillir votre marchandise, votre stock et tout service complémentaire.
Sa zone d’implantation est décisive pour attirer facilement votre clientèle. Idéalement, le commerce doit être situé dans une zone passante (centre-ville, commerces proches, etc.) avec un accès facile (parking à proximité, arrêts de bus, etc.).
Pensez également à l’accueil et la sécurité de vos clients. Le lieu doit respecter la réglementation en vigueur en matière d’accueil du public, notamment les normes PMR à destination des personnes à mobilité réduite.
Bon à savoir : il est possible d’acheter un local ou de passer un contrat de location-gérance.
Les modalités de création d’entreprise sont différentes pour une entreprise individuelle et une société.
Il vous suffit de vous rendre directement sur le site du Guichet unique des formalités des entreprises. Aucune opération préalable n’est requise. La création est gratuite.
Avant de déclarer la création de votre structure, il faut en premier lieu rédiger ses statuts, déposer son capital social auprès d’un notaire ou d’un organisme de financement et diffuser un avis de création dans un journal d’annonces légales.
Vous pourrez ensuite procéder aux formalités d’immatriculation sur le site du Guichet unique. L’opération est payante et le montant à régler dépend de votre statut.
Astuce : Legalstart vous accompagne dans vos démarches de création d’entreprise. Nos experts répondent à vos interrogations et se chargent de mener vos déclarations.
Une fois que votre entreprise est créée, plusieurs solutions s’offrent à vous pour la faire connaître :
Le budget de création d’une mercerie dépend de plusieurs facteurs. Il faut compter entre 30.000 et 150.000 euros.
Ce tarif inclut en premier lieu tout le stock de votre entreprise (outillage, articles, accessoires, etc.) ainsi que les éléments pour aménager votre espace et travailler au quotidien (ordinateur, caisse enregistreuse, bureau, objets de décoration, etc.).
À ces produits s’ajoutent toutes les dépenses associées à votre lieu d’exercice. Cela regroupe l’achat ou la location de votre local commercial, vos abonnements (gaz, électricité, Internet, etc.) et vos assurances.
Le cas échéant, le budget pour ouvrir une mercerie inclut aussi :
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Léna Cazenave
Diplômée d'un Master 2 en droit de la propriété intellectuelle de l'Université d'Aix-Marseille.
Sous la direction de Pierre Aïdan, docteur en droit et diplômé de Harvard.Fiche mise à jour le
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