Comment créer une entreprise d’import export ?
Léna Cazenave
Diplômée d'un Master 2 en droit de la propriété intellectuelle de l'Université d'Aix-Marseille.
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Ouvrir une boulangerie est le rêve de nombreux passionnés de bons pains et de viennoiseries. Pour mener à bien ce projet, la question du financement est centrale. Le boulanger doit être en mesure d’investir dans l’acquisition de son local, de son aménagement, de son matériel et de son stock de départ. Si vous souhaitez vous lancer dans cette aventure, Legalstart vous présente les solutions de financement de boulangerie existantes.
Mini-Sommaire
Pour ouvrir une boulangerie, le montant de l’investissement initial est relativement conséquent. En effet, il faut compter un budget compris entre 120.000 et 200.000 euros en moyenne pour ouvrir une boulangerie. C’est le prévisionnel financier qui permet d’identifier avec précision le budget nécessaire pour ce projet.
Plusieurs facteurs entrent en jeu, à commencer par l’acquisition du local. L’entrepreneur peut soit l’acheter, soit le louer, notamment sous la forme d’un contrat de location-gérance.
Le lieu est ensuite à aménager et à décorer. Si nécessaire, des travaux de conformité sont à réaliser avant d’installer le matériel. L’entrepreneur investit ensuite dans l’achat d’équipements destinés à la fabrication de produits (comme des batteurs, des fours professionnels, des chambres à lever ou des ustensiles de cuisine), à leur conservation (tels qu’une chambre froide ou des réfrigérateurs) et à leur vente (présentoir, comptoir réfrigéré, caisse automatique, etc.).
Le chef d’entreprise achète ensuite tout le stock de départ, incluant à la fois la matière première (farines, épices, etc.) et les fournitures, en particulier les produits de conditionnement et d’emballage.
Enfin, le budget couvre aussi tout le nécessaire pour faire fonctionner l’activité et le local, à commercer par le matériel informatique, les abonnements de gaz et d’électricité, ou encore les assurances (responsabilité civile, assurance du local professionnel ou encore du véhicule professionnel s’il y en a un). Enfin, il prend en compte les coûts de création d’entreprise (frais de greffe, honoraires d’avocats, etc.).
L’ouverture d’une boulangerie sans apport est difficile, mais pas impossible. En effet, les banques acceptent d’accorder des prêts à condition que l’entrepreneur dispose au préalable de fonds personnels. Cependant, des solutions de financement alternatives (comme des aides financières ou du crowdfunding) peuvent remplacer les fonds personnels.
Les solutions de financement les plus courantes sont les suivantes :
L’entrepreneur est libre d’injecter des fonds personnels dans son entreprise. Cet apport est d’ailleurs obligatoire s’il désire faire appel à un prêt bancaire. Dans ce cas, l’apport correspond généralement à 20 à 30 % du montant total.
Si l’entreprise désire ouvrir une boulangerie franchisée, elle devra aussi disposer de fonds à hauteur de 80.000 à 200.000 euros selon la franchise. Ce montant couvre les droits d’entrée et la redevance.
L’entrepreneur est libre de s’associer et de créer une boulangerie en SARL ou SAS. Les associés injectent des fonds dans le projet sous la forme d’apport en capital ou d’apport en compte courant d’associés.
À retenir : rédiger un business plan solide est nécessaire pour contacter et rassurer d’éventuels investisseurs.
Une personne désirant ouvrir une boulangerie se tourne habituellement vers un organisme de prêt pour financer son projet. Il s’agit le plus souvent d’un établissement bancaire ou d’un organisme de crédit.
Le prêt d’honneur est une solution de financement de l’État pouvant aller jusqu’à 50.000 euros. Il s’agit d’un prêt à taux 0.
Bon à savoir : c’est une solution intéressante lorsque l’entrepreneur ne possède pas suffisamment de fonds personnels pour requérir un emprunt auprès d’une banque.
Le prêt meunier ou financement des moulins est un mode de financement exclusivement réservé au métier de boulanger. Il est délivré par un meunier. En contrepartie, le boulanger s’engage à se fournir en farine auprès de sa minoterie sur une durée déterminée.
L’ADIE (association pour le droit à l’initiative économique) propose des microcrédits aux entreprises allant de 300 à 15.000 euros. Elle accompagne plus spécifiquement les projets qui ne peuvent pas bénéficier de prêts bancaires.
Pour demander ce financement, l’entrepreneur doit prendre contact avec l’une des 200 agences de l’association. Il est amené à constituer un dossier incluant notamment une pièce d’identité, un justificatif de domicile, des relevés bancaires et une copie du permis de conduire (s’il s’agit de financer un véhicule professionnel). Il reçoit ensuite une réponse sous 10 jours.
Le financement participatif (ou crowdfunding) consiste à récupérer des fonds auprès d’une communauté via une plateforme en ligne. Les internautes financent généralement le projet sous la forme de dons (avec ou sans contrepartie). Cette solution nécessite cependant de mettre en place un plan de communication pour faire connaître le projet.
Bon à savoir : certaines plateformes proposent d’autres modalités, telles que le prêt participatif, l’investissement en capital ou le financement sous forme de minibon.
Le tableau suivant résume les solutions de financement existantes pour procéder à l’ouverture d’une boulangerie :
|
Financement |
Caractéristiques |
|
Apport personnel |
Obligatoire pour souscrire un prêt ou ouvrir un établissement franchisé |
|
Associés |
Délivré sous la forme d’apport en capital ou d’apport en compte-courant d’associé |
|
Organismes de prêts |
Nécessite 20 à 30 % d’apport personnel |
|
Prêt d’honneur |
Prêt à taux 0 pouvant aller jusqu’à 50.000 euros |
|
Prêt meunier |
Engage l’entrepreneur à se fournir en farine exclusivement auprès de la minoterie pendant une durée déterminée |
|
ADIE |
Micro-crédit pouvant aller jusqu’à 15.000 euros |
|
Crowdfunding |
Nécessite de faire connaître le projet de boulangerie au plus grand nombre |
Un boulanger peut bénéficier d’aides pour ouvrir son établissement :
Certains organismes proposent des concours. Le gagnant reçoit une somme d’argent pour financer l’ouverture de sa boulangerie.
Le contrat d’appui au projet d’entreprise (CAPE) aide les jeunes entrepreneurs à créer ou à reprendre une entreprise. D’une durée d’un an (renouvelable deux fois), il délivre au boulanger un soutien dans le développement de son activité. En contrepartie, la personne suit un programme de création et de gestion d’entreprise. Le CAPE intervient notamment sur la question de la recherche de financements.
À noter : ce contrat s’adresse exclusivement aux personnes en EURL, en SASU ou disposant d’un statut de salarié à temps partiel, de demandeur d’emploi ou de bénéficiaire de minima sociaux.
L’État et les collectivités territoriales proposent des aides financières aux entrepreneurs en fonction de leur situation. Les contrats suivants sont les plus courants :
L’aide à la création ou la reprise d’entreprise (ACRE) est une exonération des cotisations sociales de la boulangerie au cours des trois premiers trimestres d’exercice. Le montant est réduit de 50 % au cours de cette période.
Bon à savoir : la demande de l’ACRE est à mener auprès de l’URSSAF. Des conditions d’elligibilité sont à respecter pour la percevoir.
L’aide à la reprise ou la création d’entreprise (ARCE) est une aide proposée par France Travail (anciennement Pôle emploi). Elle leur permet de toucher 60 % des droits à l’allocation au retour à l’emploi (ARE) en deux versements espacés de 6 mois.
En remplacement du dispositif NACRE, chaque région propose son propre dispositif d’accompagnement financier des créateurs et des repreneurs d’entreprise. Les conditions d’éligibilité, le montant et les modalités de demandes dépendent de chaque région.
Des aides spécifiques existent pour accompagner les entrepreneurs rencontrant des situations spécifiques. C’est notamment le cas du soutien des femmes entrepreneures, des entrepreneurs de moins de 30 ans, ou encore des dispositifs de création d’entreprise dans une zone rurale.
Voici un tableau récapitulatif des solutions d’aides à la création d’une boulangerie-pâtisserie existantes :
|
Aides |
Caractéristiques |
|
Concours |
Permettent de gagner des prix et parfois des aides financières |
|
ARCE |
Contrat de soutien à la création ou à la reprise d’entreprise |
|
Aides publiques |
Subventions d’État sous conditions d’éligibilité |
|
Aides spécifiques |
Subventions pour accompagner des situations spécifiques |
Astuce : créer son entreprise, c’est bien. Être bien accompagné, c’est encore mieux.
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Léna Cazenave
Diplômée d'un Master 2 en droit de la propriété intellectuelle de l'Université d'Aix-Marseille.
Sous la direction de Pierre Aïdan, docteur en droit et diplômé de Harvard.Fiche mise à jour le
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