
Comment créer une entreprise d’import export ?
Léna Cazenave
Diplômée d'un Master 2 en droit de la propriété intellectuelle de l'Université d'Aix-Marseille.
Devenir cordonnier permet d’intégrer un métier manuel, utile et ancré dans le quotidien. Réparer, transformer, prolonger la vie des objets : voilà le cœur de ce savoir-faire artisanal.
Un métier de contact et de précision, qui mêle tradition et sens du service. Legalstart vous explique comment devenir cordonnier en 2025.
Mini-Sommaire
Le métier de cordonnier artisan consiste avant tout à redonner vie aux chaussures usées ou abîmées, en les réparant avec minutie et savoir-faire.
Chaque réparation suit des étapes précises comme :
Le cordonnier peut aussi proposer des ajustements à la demande :
En boutique, il commercialise souvent des produits d’entretien et propose des services complémentaires comme la reproduction de clés ou la gravure.
🛠️ En pratique : certains artisans sont également cordonnier bottier : ils conçoivent et fabriquent des chaussures sur mesure, depuis le patron jusqu’aux finitions.
Ce métier artisanal demande plusieurs qualités indispensables :
Réparer une chaussure ou en fabriquer une demande du temps, parfois sur plusieurs étapes. La patience permet d’aller au bout de chaque tâche sans précipitation, avec le souci du détail et du travail bien fait.
Chaque geste compte : tracer un patron, découper une pièce de cuir, recoller une semelle… Il faut être soigneux, précis et constant pour garantir un rendu propre, durable et harmonieux.
Le cordonnier est aussi en contact avec une clientèle variée. Savoir écouter, conseiller et proposer les bons services ou produits permet de créer une relation de confiance et de fidéliser.
Une grande partie du travail s’effectue seul dans l’atelier. Il faut donc savoir s’organiser, gérer les délais, prioriser les tâches et prendre les bonnes décisions sans supervision constante.
Entre réparations techniques, accueil des clients, vente de produits ou reproduction de clés, les journées ne se ressemblent pas. Il est essentiel d’être à l’aise avec cette diversité de missions pour s’adapter à chaque situation.
Il existe plusieurs parcours pour apprendre le métier de cordonnier, que ce soit en formation de cordonnerie initiale ou dans le cadre d’une reconversion.
Voici les principales options disponibles :
La voie adulte est également possible pour les personnes en reconversion : plusieurs centres proposent des formations adaptées au public en reprise d’études, comme le titre professionnel cordonnier multiservices. Enfin, la VAE permet de faire reconnaître officiellement son expérience si l’on a déjà exercé dans le secteur, sans forcément passer par un cursus classique. Cela permet de devenir cordonnier sans diplôme initial.
Le métier de cordonnier peut s’exercer aussi bien :
En début de carrière, de nombreux professionnels choisissent le salariat pour acquérir de l’expérience au sein :
Ce statut offre un cadre structuré, une sécurité de l’emploi et un apprentissage encadré des techniques, du matériel et de la gestion client.
Avec quelques années d’expérience, certains font le choix de se mettre à leur compte. En tant qu’indépendant, le cordonnier :
Ce statut offre davantage de liberté et de possibilités d’évolution, mais demande aussi de savoir gérer une activité de A à Z :
Sans compter que certains cordonniers indépendants diversifient leurs services avec la vente de produits d’entretien, la reproduction de clés ou la gravure.
☝️ Bon à savoir : il existe aussi des formes hybrides : le travail en coopérative ou en franchise permet d’exercer avec plus d’autonomie tout en bénéficiant d’un accompagnement et d’un réseau.
Lorsqu’un cordonnier souhaite se lancer à son compte, plusieurs statuts juridiques sont possibles :
C’est le statut le plus simple pour démarrer rapidement une activité artisanale comme la cordonnerie. Il convient particulièrement à ceux qui veulent tester leur projet ou travailler seuls, avec peu de charges fixes.
📌 À retenir : ce statut permet de débuter avec peu de contraintes, mais il atteint vite ses limites si l’activité se développe.
Plus souple qu’avant grâce à la réforme de 2022, l’entreprise individuelle permet de bénéficier d’une responsabilité limitée, sans créer de société. Elle convient bien aux artisans souhaitant exercer seuls avec une gestion plus souple qu’une société.
🛠️ En pratique : ce statut permet de déduire ses charges réelles, ce qui est intéressant dès que les frais professionnels deviennent conséquents.
Il s’agit d’une société avec un associé unique. Ce statut s’adresse à ceux qui souhaitent séparer clairement leur patrimoine personnel et professionnel, tout en exerçant seuls.
📝 À noter : ce statut offre un bon compromis entre protection, souplesse et crédibilité, notamment pour ceux qui prévoient de faire évoluer leur activité. Et si le projet prend de l’ampleur, il est tout à fait possible d’ouvrir le capital à d’autres personnes : l’EURL devient alors une SARL, sans changer de structure juridique mais avec une gouvernance à plusieurs.
La SASU est une forme sociétale plus souple et souvent choisie pour son régime social plus protecteur. Elle est adaptée aux artisans qui veulent se verser un salaire et bénéficier du régime général.
🛠️ En pratique : ce statut offre une bonne couverture sociale, mais demande des charges plus élevées. Il convient surtout aux projets ambitieux avec une vision de développement. Si l’activité évolue, la SASU peut facilement accueillir d’autres associés et devenir une SAS, sans changement majeur dans son fonctionnement. Il suffit d’adapter les statuts pour organiser la répartition du capital et la prise de décisions à plusieurs.
Se lancer en tant que cordonnier indépendant demande de suivre plusieurs étapes :
Avant de créer une entreprise, la majorité des professionnels passent par une formation adaptée (CAP, Bac pro ou titre professionnel). Certaines personnes choisissent aussi de se reconvertir après une expérience professionnelle en lien avec le cuir ou l’artisanat, ou bien de faire reconnaître leurs compétences via la VAE.
La maîtrise des gestes techniques, mais aussi des bases de gestion, de relation client et de vente, constitue une base solide pour entreprendre.
Beaucoup d’artisans définissent d’abord leur positionnement :
Ce travail peut inclure :
Une réflexion sur le lieu d’exercice (atelier à domicile, boutique en centre-ville, camion itinérant...) fait également partie des étapes fréquentes.
Comme nous l’avons évoqué précédemment, plusieurs formes juridiques sont possibles selon les objectifs, le niveau d’activité et le besoin de protection :
La demande d’immatriculation doit être effectuée en ligne et transiter par le guichet unique géré par l’INPI.
💡 Astuce : dans ce cadre, deux options existent. Faire les démarches seul via le portail officiel ou s’appuyer sur un accompagnement professionnel comme Legalstart pour sécuriser la procédure et gagner du temps.
Pour une micro-entreprise, la création peut se faire rapidement, avec des documents comme :
Il est aussi nécessaire de s’immatriculer au répertoire des métiers, car la cordonnerie est une activité artisanale.
Pour une société (EURL, SASU), les formalités comprennent :
💡 Astuce : là encore, il est possible d’être accompagnés par des plateformes spécialisées comme Legalstart pour gérer l’ensemble des formalités.
Le choix du local dépend du positionnement :
Il doit être visible et accessible, avec suffisamment d’espace pour installer les machines, stocker les matériaux et accueillir la clientèle dans de bonnes conditions.
Le local peut être acheté ou loué, selon le budget et les perspectives à long terme. En cas de location, il s’agira généralement d’un bail commercial (9 ans), plus protecteur, mais engageant. Pour tester son activité ou démarrer en douceur, un bail dérogatoire (ou précaire), d’une durée plus courte (maximum 3 ans), peut être une solution flexible.
L’activité de cordonnier étant artisanale, certaines assurances sont fortement recommandées, comme la responsabilité civile professionnelle.
En parallèle, il peut être utile de se rapprocher de la chambre de métiers pour bénéficier d’un accompagnement ou s’informer sur les obligations réglementaires :
L’aménagement de l’atelier, l’achat de machines spécifiques (presse, ponceuse, machine à coudre le cuir...) et de matières premières font partie des étapes.
Ce moment est aussi souvent l’occasion :
🛠️ En pratique : pour démarrer, beaucoup d’artisans choisissent de travailler avec un stock réduit et de s’équiper progressivement selon la demande.
Le bouche-à-oreille joue un rôle important dans l’artisanat local. De nombreux cordonniers misent aussi sur une signalétique visible, une fiche Google Business Profile bien renseignée, des partenariats avec des commerçants voisins ou encore une présence minimale sur les réseaux sociaux.
Il est aussi possible de créer un petit site vitrine ou une page Facebook/Instagram pour montrer ses réalisations, expliquer son savoir-faire et rassurer ses futurs clients.
En début de carrière, un cordonnier salarié gagne généralement un salaire autour du SMIC. Avec l’expérience ou en travaillant à son compte, les revenus peuvent atteindre 2.000 à 2.500 € brut par mois, voire plus selon l’activité.
Il est possible de se lancer sans diplôme, à condition d’avoir une solide expérience ou d’avoir suivi une formation en cours de carrière. La Validation des Acquis de l’Expérience (VAE) permet aussi de faire reconnaître officiellement ses compétences.
Une cordonnerie bien située, avec une offre diversifiée (réparation, multiservices, vente de produits) peut être rentable dès les premières années. La rentabilité dépend beaucoup du volume de clients, de la gestion des charges et de la capacité à fidéliser localement.
Principales sources législatives et réglementaires :
Note du document :
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Léna Cazenave
Diplômée d'un Master 2 en droit de la propriété intellectuelle de l'Université d'Aix-Marseille.
Sous la direction de Pierre Aïdan, docteur en droit et diplômé de Harvard.Fiche mise à jour le
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