
Formulaire 2042C Pro : notice complète (2025)
Léna Cazenave
Diplômée d'un Master 2 en droit de la propriété intellectuelle de l'Université d'Aix-Marseille.
L’exonération de CFE est un dispositif qui permet à certaines entreprises de ne pas payer tout ou partie de la cotisation foncière des entreprises. Ce mécanisme vise à soutenir les activités économiques dans des situations spécifiques, comme la création d’entreprise ou l’implantation dans des zones prioritaires.
Comprendre les conditions et démarches liées à cette exonération est essentiel pour en bénéficier pleinement. Legalstart vous aide à y voir plus clair.
Mini-Sommaire
La cotisation foncière des entreprises (CFE) est un impôt local applicable à toute entreprise ou personne exerçant une activité professionnelle non salariée en France. Elle fait partie de la contribution économique territoriale (CET), qui comprend également la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE). La CFE est calculée à partir de la valeur locative des biens immobiliers utilisés par l'entreprise pour son activité, avec un taux fixé par la commune où se situe l’établissement principal. En l’absence de local professionnel, une cotisation minimale s’applique, qui varie selon le chiffre d’affaires et la commune.
Le paiement de la CFE concerne tous les entrepreneurs individuels et sociétés exerçant une activité professionnelle habituelle sur le territoire français au 1er janvier de l’année d’imposition. Cela inclut les micro-entrepreneurs, quel que soit leur statut juridique, la nature de leur activité ou leur régime fiscal. Pour être redevable, l’activité doit être exercée de façon répétée, à titre professionnel et non salariée. Les salariés ne sont pas soumis à cette cotisation.
Certaines activités spécifiques, comme la location ou la sous-location d’immeubles nus ou meublés, sont soumises à la CFE uniquement si elles dépassent certains seuils de chiffre d’affaires (par exemple 100.000 € pour la location d’immeubles nus et 5.000 € pour la location meublée). Par ailleurs, l’année de création de l’entreprise est exonérée de CFE, et plusieurs dispositifs d’exonérations permanentes ou temporaires existent, souvent soumis à approbation municipale.
Enfin, une taxe additionnelle vient majorer la CFE pour financer les chambres de commerce et d’industrie (CCI) ainsi que les chambres de métiers et de l’artisanat (CMA) lorsque l’entreprise dépend de ces réseaux. Le produit de la CFE est exclusivement perçu par les communes, sans partage avec l’État, les régions ou les départements.
Plusieurs cas permettent d’être exonéré de la cotisation foncière des entreprises (CFE) selon les articles 1447 à 1478 bis du Code général des impôts :
📝 À noter : ces exonérations peuvent être automatiques ou soumises à une demande et à l’accord des collectivités territoriales.
Les entreprises ne sont pas redevables de la CFE durant l’année civile de leur création. Cette exemption couvre toute nouvelle entreprise, quel que soit son statut.
☝️ Bon à savoir : l’année suivant cette première année, une réduction de moitié de la base d’imposition s’applique généralement.
Les entreprises dont le chiffre d’affaires annuel est égal ou inférieur à 5.000 € bénéficient d’une exonération de la cotisation minimale de CFE. Cette mesure d’exonération de CFE vise à alléger la charge fiscale des auto-entrepreneurs et des très petites activités.
Certaines catégories professionnelles et entreprises sont exonérées sans formalité, de façon durable. Par exemple :
Sont aussi concernés :
Certaines exonérations ne s’appliquent que si la collectivité territoriale compétente les autorise. Ces mesures concernent notamment :
Les communes peuvent décider d’exonérer temporairement la CFE liée à la création ou à l’extension d’un établissement. Cette exonération, d’une durée maximale de 3 ans, s’applique à partir de l’année suivant la création ou l’extension.
🛠️ En pratique : pour être valable, une déclaration doit être faite auprès des services fiscaux avant une date limite fixée au 5 mai de l’année suivante.
Pour profiter d’une exonération de la cotisation foncière des entreprises (CFE), certaines démarches doivent être effectuées selon le type d’exonération.
Lorsque l’exonération n’est pas automatique, il est nécessaire de déposer une déclaration modificative appelée formulaire 1447-M-SD pour chaque établissement concerné. Cette déclaration doit être envoyée au service des impôts compétent, c’est-à-dire celui du lieu où se trouve l’établissement, avant une date limite fixée au 5 mai de l’année suivant l’imposition.
Ce formulaire permet non seulement de demander une exonération, mais aussi d’informer l’administration fiscale de tout changement important relatif à l’établissement, comme :
Pour certaines exonérations liées à des zones spécifiques (zones d’aide à finalité régionale, zones de revitalisation rurale, etc.), il peut être nécessaire de joindre à cette déclaration une annexe supplémentaire, comme le formulaire 1465-SD.
Dans le cas des exonérations automatiques, comme pour la première année d’activité ou les entreprises bénéficiant d’une exonération de plein droit, aucune démarche particulière n’est généralement requise, l’exonération s’appliquant sans demande.
📌 À retenir : il est conseillé de bien vérifier la liste des exonérations possibles et de s’assurer que la demande est déposée dans les délais afin d’éviter tout rejet ou pénalité. Le service des impôts des entreprises reste l’interlocuteur privilégié pour ces formalités.
Oui, une déclaration de CFE doit être faite même en cas d’exonération, selon certaines situations précises.
Cette déclaration doit être envoyée au service des impôts des entreprises (SIE) compétent, c’est-à-dire celui dont dépend l’établissement concerné. La date limite est fixée au deuxième jour ouvré suivant le 1er mai de l’année d’imposition (par exemple, le 5 mai 2025 pour la CFE due en 2026).
⚠️ Attention : le respect de cette échéance est indispensable pour que la demande ou la modification soit prise en compte.
Le montant de la CFE dépend de la valeur locative des biens immobiliers utilisés par l’entreprise pour son activité professionnelle, multipliée par un taux fixé par la commune où se situe l’établissement principal. En l’absence de local, une cotisation minimale est due, qui varie selon le chiffre d’affaires et la commune. Une taxe additionnelle pour le financement des chambres consulaires s’ajoute également au montant.
Pour signaler un changement d’exploitant, il faut déposer une déclaration modificative 1447-M-SD auprès du service des impôts dont dépend l’établissement. Cette déclaration permet de mettre à jour les informations fiscales et d’assurer la continuité de l’imposition au nom du nouvel exploitant.
La CFE est généralement due chaque année et son paiement intervient avant la mi-décembre. L’avis d’imposition est envoyé en avance sur le compte fiscal en ligne, et le paiement s’effectue uniquement par voie dématérialisée.
Léna Cazenave
Diplômée d'un Master 2 en droit de la propriété intellectuelle de l'Université d'Aix-Marseille.
Sous la direction de Pierre Aïdan, docteur en droit et diplômé de Harvard.Fiche mise à jour le
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