
Devenir plombier : formations, démarches, salaire
Léna Cazenave
Diplômée d'un Master 2 en droit de la propriété intellectuelle de l'Université d'Aix-Marseille.
Vous êtes un professionnel du secteur de la construction et vous souhaitez mener des expertises approfondies ? Le métier d’expert en bâtiment pourrait vous intéresser. En tant que spécialiste technique indépendant, ce professionnel intervient à différentes étapes de la vie d’un bâtiment : au cours de sa construction, de sa vente, de sa rénovation, ou après un litige ou un dommage. Il réalise un diagnostic, vérifie le respect des normes et de la réglementation, puis dresse un rapport technique. Legalstart répond à vos interrogations si vous envisagez de devenir expert en bâtiment indépendant.
Mini-Sommaire
Un expert en bâtiment est un professionnel du BTP qui expertise une construction. Il intervient à la fois sur des bâtiments neufs, en cours de rénovation ou qui ont subi des dommages. Il possède des connaissances techniques approfondies et connaît tous les corps de métiers associés à ce type de projet.
Les missions de ce professionnel sont multiples :
Ce spécialiste du monde de la construction peut être appelé à la fois par des particuliers, des assurances ou des cabinets d’expertise. De son côté, un tribunal peut mandater un expert judiciaire qui est un expert en bâtiment qui possède une certification juridique spécialisée.
☝️ Bon à savoir : l’expert en bâtiment peut être spécialisé sur une branche particulière du BTP (charpente, électricité, plomberie, rénovation énergétique, etc.). Il a aussi la possibilité de travailler pour des niches particulières comme l’énergie ou les risques industriels. Il peut enfin décider de travailler pour une typologie spécifique de clients, en choisissant par exemple de devenir expert en bâtiment pour les assurances.
Ce métier requiert une expertise technique poussée.
Un expert en bâtiment est avant tout un professionnel du BTP qui possède aussi une connaissance du droit. Il doit ainsi maîtriser finement :
Le professionnel doit aussi avec un profil analytique pour mener à bien ses expertises, une aisance rédactionnelle pour rédiger ses rapports et un sens de la communication pour échanger avec ses collaborateurs. Enfin, la personne ne doit pas avoir de lien ou d’intérêt avec les juges ou les clients pour fournir une expertise fiable, impartiale et objective.
Il n’existe pas de formations spécifiques pour exercer ce métier. Toutefois, deux conditions sont requises :
Certaines formations apportent de solides connaissances en réglementation et en pathologies du bâtiment. C’est notamment le cas des :
Certains certificats sont également pertinents :
☝️ Bon à savoir : une personne souhaitant devenir expert judiciaire spécialisé en bâtiment peut envoyer un dossier de candidature auprès de la Cour d’appel locale. S’il est admis, il est inscrit sur la liste des experts pour trois ans. Au terme de ce délai, il doit candidater à nouveau. S’il est pris, il est alors inscrit pour cinq ans.
Deux assurances sont obligatoires pour exercer votre activité :
📝 À noter : d’autres assurances seront nécessaires selon votre situation. Ce sera le cas si vous disposez d’un véhicule professionnel ou d’un bureau dédié à votre activité.
Les deux voies sont possibles :
Si vous souhaitez devenir expert en bâtiment indépendant, vous avez la possibilité de créer :
L’entreprise individuelle (EI) est un statut juridique dans lequel l’entrepreneur et son entreprise ne font qu’un : aucune personne morale n’est créée. Le patrimoine personnel et le patrimoine professionnel sont toutefois séparés.
C’est un statut allégé au regard des obligations des sociétés : aucun capital social n’est à déposer, et des statuts ne sont pas à rédiger. Les modalités de création et de gestion d’entreprise sont également simplifiées.
L’EI offre la possibilité d’être rattaché au régime fiscal de la micro-entreprise. Un seuil de chiffre d’affaires annuel de 77.700 euros ne doit toutefois pas être dépassé. De plus, il n’est pas possible de bénéficier de déduction de frais professionnels.
Sachez néanmoins qu’il est plus difficile d‘obtenir un prêt bancaire en EI qu’en société. De plus, au regard de l’investissement initial nécessaire, le régime de l’auto-entreprise n’est pas vraiment adapté à l’exercice de cette profession.
La société par actions simplifiée unipersonnelle (SASU) est une forme juridique qui offre une grande souplesse d’organisation. L’entrepreneur définit ses modalités de gestion dans ses statuts. En contrepartie, la rédaction de ces derniers est plus complexe qu’en EURL.
Lors de la création de l’entreprise, le montant du capital social est libre. La moitié doit être libérée dès le départ et le reste sous 5 ans.
L’entreprise est soumise à l’impôt sur les sociétés (IS) avec une option possible pour l’impôt sur le revenu (IR) pendant 5 ans. Il n’y a pas de cotisations sociales à régler lors du versement des dividendes.
L’expert en bâtiment exerce bien souvent lui-même la fonction de président de SASU. Il dépend du statut d’assimilé-salarié, qui lui offre une protection sociale proche de celle d’un salarié (il ne cotise toutefois pas à l’assurance-chômage).
📝 À noter : il est possible de passer en SAS si l’entrepreneur souhaite s’associer avec d’autres experts.
L’entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée (EURL) est une forme juridique beaucoup plus encadrée que la SASU. Le montant du capital social est également libre. ⅕ est à libérer au moment de la création de l’entreprise, et le reste sous 5 ans.
En matière de fiscalité, l’entreprise est soumise à l’impôt sur le revenu si l’associé est une personne physique. Une option est néanmoins possible pour l’impôt sur les sociétés (ce choix est alors irrévocable). De plus, le versement de dividendes est soumis à cotisations.
S’il est aussi gérant, l’entrepreneur est dépendant du statut des travailleurs non salariés (TNS). C’est un statut moins coûeux, mais aussi moins protecteur qu’en SASU.
Voici les étapes de création d’une entreprise pour devenir expert en bâtiment indépendant :
Selon votre domaine d’intervention, certaines certifications sont obligatoires. C’est notamment le cas des diagnostics d’amiante et des diagnostics de performances énergétiques (DPE). Pour les obtenir, il faut se tourner vers des organismes comme l’AFNOR et l’OFIB. Il est aussi possible de passer des accréditations complémentaires pour renforcer vos compétences et rassurer vos clients sur le sérieux de votre expertise.
☝️ Bon à savoir : certaines fédérations professionnelles proposent aussi un agrément volontaire.
Une étude de marché mesure la viabilité de votre projet de création d’entreprise sur un secteur donné. L’étude porte à la fois sur :
Vous pourrez ensuite bâtir le prévisionnel financier de votre entreprise, qui est une projection des trois premières années de votre structure. Il permet d’identifier le budget à anticiper pour se lancer ainsi que le seuil de rentabilité, mais aussi de s’assurer que le projet est financièrement viable à long terme. Le dossier se compose des tableaux qui suivent :
Le business plan est un dossier qui présente l’entreprise, ses actions de développement et ses besoins en matière de financement. C’est un document indispensable pour faire connaître le projet auprès de potentiels investisseurs, comme une banque.
Le dossier se compose des éléments suivants :
Les modalités de déclaration sont plus simples en entreprise individuelle qu’en société.
Il suffit de se rendre directement sur le site du Guichet unique des formalités des entreprises. Un dossier est à remplir et des documents sont à envoyer directement sur la plateforme. L’inscription est gratuite.
Avant de procéder à l’immatriculation de l’entreprise, l’entrepreneur doit :
Il peut ensuite se rendre sur le site du Guichet unique des formalités des entreprises pour déclarer la création de son activité. Une copie des éléments précédents sera notamment requise. L’immatriculation est payante, et dépend du statut juridique sélectionné.
☝️ Bon à savoir : Legalstart vous accompagne à chaque étape de création de votre entreprise, du choix de votre statut aux démarches administratives, en passant par la rédaction de vos statuts.
Pour rappel, il est obligatoire de souscrire aux assurances suivantes :
Plusieurs solutions s’offrent à vous pour développer votre entreprise :
Il faut compter en moyenne entre 40.000 et 60.000 euros d’investissement initial pour devenir indépendant. Ce budget comprend à la fois :
Il n’existe pas de diplôme d’expert en bâtiment. Ce métier est exercé avant tout par un professionnel du BTP qui choisit de se concentrer sur l’expertise des constructions. Les professionnels disposent généralement d’un ou plusieurs diplômes dans le BTP et des accréditations afin de bénéficier d’une expertise technique poussée. Ils ont aussi une solide expérience du terrain.
Le salaire moyen dépend de facteurs comme l’expérience du professionnel et sa notoriété. Il faut compter environ 30.000 à 40.000 euros de revenu annuel brut en début d’activité, puis 50.000 à 70.000 euros environ après plus de 2 ans.
Le tarif d’un expert en bâtiment varie en moyenne de 500 à 3.000 euros par prestation. Ce montant dépend à la fois de la nature du service, des compétences du professionnel ou encore du secteur d’intervention.
Léna Cazenave
Diplômée d'un Master 2 en droit de la propriété intellectuelle de l'Université d'Aix-Marseille.
Sous la direction de Pierre Aïdan, docteur en droit et diplômé de Harvard.Fiche mise à jour le
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