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Fiches pratiques Créer une entreprise Business plan Business plan d’une micro-crèche : comment l’établir ?

Business plan d’une micro-crèche : comment l’établir ?

Léna Cazenave - Image

Léna Cazenave

Diplômée d'un Master 2 en droit de la propriété intellectuelle de l'Université d'Aix-Marseille. 
Sous la direction de Pierre Aïdan, docteur en droit et diplômé de Harvard.

Vous avez pour projet douvrir une crèche à taille réduite, aussi appelée micro-crèche ? Bonne nouvelle : beaucoup de parents ne parviennent pas à trouver une crèche pour leurs enfants en bas âge. Il y a donc de la place pour vous sur le marché. 

Un tel projet nécessite tout de même du travail en amont. L’élaboration d’un business plan est une étape obligatoire pour vérifier la fiabilité de votre projet et demander un financement pour vous lancer. Définition, intérêt, mise en œuvre et budget à prévoir pour ouvrir votre structure : Legalstart répond à vos interrogations sur le business plan d’une micro-crèche.

Mini-Sommaire

Qu’est-ce que le business plan d’une micro-crèche ?

Le business plan d’une micro-crèche est un document destiné à trouver des sources de financement pour monter cette structure. Ce dossier centralise toutes les informations relatives à ce projet, que ce soit en termes de concept, de fonctionnement ou de financement. 

Il se compose des parties suivantes :

  • une présentation du projet de la micro-crèche ;
  • son étude de marché ;
  • son prévisionnel financier ;
  • son modèle économique (ou business modèle). 

🔎 Zoom : vous envisagez douvrir une micro-crèche ? Cette structure se distingue d’une crèche traditionnelle par sa limitation d’accueil. En effet, une micro-crèche accueille 10 enfants au maximum. Il s’agit d’un intermédiaire entre l’assistante maternelle et la crèche classique. Elle a pour avantage d’offrir un accompagnement individualisé à chaque enfant. Une telle structure peut être ouverte par un auxiliaire de puériculture ou une personne titulaire du diplôme d’État d’éducateur de jeunes enfants (DEEJE), mais aussi par une personne morale (comme une entreprise) ou un particulier non diplômé. L’équipe pédagogique doit se composer d’au moins 40 % de personnes possédant un diplôme de puériculture, d’éducateur de jeunes enfants ou d’infirmier. Les autres membres du personnel peuvent, quant à eux, disposer d’un certificat d’aptitude professionnelle petite enfance (CAP AEPE) ou d’un diplôme équivalent.

Pourquoi faire le business plan d’une micro-crèche ?

L’étape du business plan permet de faire le point sur votre projet de micro-crèche. L’entrepreneur vient alors le peaufiner pour s’assurer que celui-ci repose sur des fondations solides. 

Ce dossier permet aussi de prévoir le financement de la micro-crèche. Elle doit vous permettre d’anticiper le coût d’ouverture de la structure ainsi que sa viabilité et sa rentabilité. Pour ce faire, il décrit le plan prévisionnel pour les trois premières années du lancement et le modèle économique à adopter pour atteindre les objectifs fixés. 

Enfin, le business plan est un document indispensable pour demander des sources de financement. Ce document est adressé notamment aux banques ou aux investisseurs extérieurs pour attester du sérieux du projet. Il doit donc être à la fois rassurant et fidèle à la réalité.

Comment faire le business plan pour une micro-crèche ?

Le business plan constitue l’étape finale qui rassemble les différentes études menées préalablement par l’entrepreneur qui souhaite lancer une micro-crèche. Pour créer ce document, il est donc important de :

  • définir le projet ;
  • mener une étude de marché ;
  • établir le prévisionnel financier ;
  • trouver un local ;
  • définir le statut juridique ;
  • nommer le responsable ;
  • rédiger le business plan.

Définir son projet

En premier lieu, l’entrepreneur va définir les contours de son projet. Il s’agit de déterminer tous les éléments relatifs au concept et à l’organisation de la micro-crèche, tels que :

  • le projet de l’établissement ;
  • ses valeurs éducatives et pédagogiques ;
  • le marché ciblé ;
  • le nombre d’enfants accueillis ;
  • le nombre d’employés ;
  • le profil de la clientèle ;
  • les modalités d’ouverture (jours de la semaine, horaires, etc.). 

Ces réflexions permettent de poser des fondations du projet.

Mener une étude de marché

Une fois que les premières idées sont tracées, vous pouvez passer à l’étude de marché. Il s’agit d’analyser ce qui se pratique dans le domaine de la petite enfance sur le secteur géographique visé. Cette étape est essentielle pour vérifier que le projet est viable. 

L’analyse porte sur les points suivants :

  • L’offre. Vous analysez votre concept et sa pertinence au regard des demandes de votre secteur.
  • La demande. Il s’agit de comprendre le profil de votre clientèle, ses attentes et ses besoins.
  • L’environnement. Il inclut notamment les concurrents (crèches, assistantes maternelles, nounous à domicile, etc.), la réglementation en vigueur et les tendances du marché.
  • La stratégie commerciale. L’étude s’intéresse alors au modèle économique de la micro-crèche et à la stratégie marketing envisagée pour faire connaître la structure sur le secteur. 

L’étude de marché est donc incontournable pour créer une offre de micro-crèche qui répond réellement aux attentes du marché. Vous pourrez, si besoin, ajuster votre projet grâce aux données récoltées.

Définir le prévisionnel financier

Le prévisionnel financier de votre micro-crèche est un document qui évalue la situation financière de la structure au cours de ses trois premières années d’existence. Il doit vous permettre d’anticiper le coût d’ouverture et la rentabilité de votre projet. C’est aussi ce document qui permet de convaincre les investisseurs afin d’obtenir les fonds nécessaires. 

Le prévisionnel financier se compose des éléments suivants :

  • le compte de résultat sur 3 ans (chiffre d’affaires prévisionnel et charges prévisionnelles) ;
  • le bilan prévisionnel (actifs et passifs) :
  • le plan de financement sur 3 ans (les ressources nécessaires pour monter votre projet et les sources de financement envisagées) ;
  • le plan de trésorerie sur 1 an (identifiant les entrées et les sorties d’argent, ainsi que les périodes qui nécessitent plus de liquidités). 

Le prévisionnel de chiffre d’affaires (CA) est important pour votre banquier, puisqu’il détermine votre capacité de remboursement du prêt professionnel. Pour autant, veillez à rester cohérent et crédible quand vous l’évaluez. 

☝️ Bon à savoir : il existe des aide de la CAF pour ouvrir une micro-crèche

Trouver un local

L’emplacement du local est stratégique. Idéalement, la micro-crèche doit être placée dans un quartier où les besoins sont importants, mais dont l’offre actuelle ne comble pas tous les besoins. En outre, le lieu doit respecter la réglementation en matière d’accueil du public (norme ERP). 

Le local doit permettre de recevoir et de s’occuper des enfants dans les meilleures conditions possibles. Le Code de la Santé Public précise que le lieu doit inclure :

  • différents espaces dédiés à l’accueil des enfants et de leurs parents, au temps de jeux, au change, au repos et à la cantine ;
  • des sanitaires adaptés pour les enfants et pour le personnel encadrant, avec un point d’eau ;
  • une cuisine, lorsque les repas sont réalisés sur place, ou un espace pour réchauffer et préparer les plats fournis par les parents ou par un prestataire extérieur ;
  • un espace dédié au personnel ;
  • un local pour ranger le matériel.

Définir le statut juridique

Pour lancer votre projet de micro-crèche, vous devrez choisir votre statut juridique. Il définit les règles d’organisation de la structure, sa fiscalité et ses obligations comptables. Les formes les plus répandues sont la SARL, la SAS et l’association de loi 1901.

La SARL

La société à responsabilité limitée (SARL) est une forme juridique très encadrée, qui rassure habituellement les petites structures. Elle se compose d’au moins 2 associés (et jusqu’à 100), dont la responsabilité est limitée à leurs apports. Ils déterminent librement le montant du capital social, dont 20 % sont à libérer au moment de la création de la structure. En retour de leur investissement, ils reçoivent des parts sociales. 

La SARL est dirigée par au moins un gérant qui est obligatoirement une personne physique. Il gère les affaires courantes de la structure, mais il doit réunir une assemblée générale pour prendre des décisions importantes. Le gérant majoritaire est considéré comme un travailleur non salarié (TNS). Sa couverture sociale est donc moins importante qu’une personne identifiée comme assimilée salariée. En contrepartie, le taux de cotisations sociales est moins important qu’en SAS. 

La structure est automatiquement soumise à l’impôt sur les sociétés (IS). Cependant, une option pour l’impôt sur le revenu (IR) demeure possible, mais elle est limitée pour 5 années. 

☝️ Bon à savoir : l’entreprise individuelle (et le régime fiscal de la micro-entreprise) ne sont pas suffisamment adaptés pour créer une micro-crèche. Cette forme juridique n’inclut pas de statuts permettant d’encadrer l’organisation et les responsabilités d’une telle structure. Par ailleurs, il est plus difficile de décrocher un prêt bancaire qu’en société.

La SAS

La société par actions simplifiée (SAS) est une structure plus flexible qu’une SARL. Elle est créée par au moins 2 associés (sans nombre limité) qui peuvent librement définir les modalités d’organisation et de gestion de la structure. Cette souplesse rend toutefois la rédaction des statuts plus délicate. 

La structure est dirigée par un président qui peut être une personne physique ou morale. D’autres organes de direction peuvent être mis en place par la suite (comme la nomination d’un directeur général ou d’un comité de direction et de contrôle). Le statut social du dirigeant est celui de l’assimilé salarié lorsqu’il est rémunéré. Les cotisations sociales sont élevées, et correspondent à celles d’un salarié cadre. En revanche, il ne cotise pas à l’assurance-chômage. 

La SAS est affiliée au régime de l’impôt sur les sociétés (IS). Une option pour l’impôt sur le revenu reste possible pour 5 ans. Les dividendes des associés sont imposés à hauteur de 30 %. Les associés peuvent toutefois opter pour une imposition au barème de l’impôt sur le revenu s’ils le veulent.

📌 À retenir : la SAS est privilégiée lorsque les associés envisagent d’ouvrir plusieurs micro-crèches.

L’association de loi 1901

Il demeure possible d’ouvrir une micro-crèche associative lorsque le projet n’a pas vocation à générer des bénéfices. Les recettes sont alors réutilisées pour répondre aux besoins de la structure (rémunération des salariés, investissement dans de l’équipement, etc.). De fait, les membres fondateurs ne perçoivent pas de revenus sous la forme de dividendes. 

L’association bénéficie d’une fiscalité plus avantageuse que les sociétés. En outre, elle peut recevoir plus facilement des subventions. Certaines peuvent notamment recevoir des subventions de la CAF.  

☝️ Bon à savoir : les crèches associatives sont souvent créées par des associations de parents.

Identifier le référent technique de l’établissement

Le référent technique est le responsable de l’établissement. Il a pour rôle de veiller à la sûreté, l’équilibre et l’éveil des enfants. Il est obligatoirement titulaire d’un diplôme d’éducateur de la petite enfance, de puéricultrice ou d’infirmier. 

📝 À noter : en dehors de cette personne, l’établissement doit aussi compter au moins un professionnel pour encadrer 3 enfants.

Rédiger le business plan

À l’aide de l’étude de marché et de l’analyse financière que vous avez menée, vous allez pouvoir bâtir votre business plan. Ce document se compose des parties suivantes :

  • La présentation de votre projet, aussi appelé en anglais executive summary. Composé de deux pages maximum, il résume à la fois votre concept, votre profil et votre marché. Vous donnez aussi des informations sur votre statut juridique et sur vos besoins en matière de financement.
  • Un résumé de votre étude de marché. Vous mettez alors en avant les atouts de votre structure au regard de ce que propose la concurrence, des tendances de votre marché, des attentes de vos clients et de la réglementation à suivre. Vous détaillez aussi dans cette section votre stratégie commerciale pour faire connaître votre structure.
  • Le modèle économique de votre structure (business modèle). Cette partie expose la façon dont vous allez générer de l’argent et dégager des bénéfices. Il présente notamment vos offres, votre politique de prix ou encore vos ressources financières.
  • Le prévisionnel financier de votre structure. Vous présentez alors l’ensemble des tableaux financiers que vous avez précédemment établis. 

Rappelons que le business plan doit être proche de la réalité, c’est-à-dire ni sous-évalué ni surévalué. Il doit aussi donner confiance aux investisseurs que vous allez démarcher.  

💡 Astuce : n’hésitez pas à vous inspirer de notre modèle de business plan en l’adaptant à votre situation.

Quel est le budget prévisionnel à prévoir pour ouvrir une micro-crèche ?

C’est grâce à votre prévisionnel financier que vous allez déterminer le budget dont vous avez besoin pour lancer la structure. Il est généralement compris entre 50.000 et 300.000 euros selon les projets. 

Ce somme inclut à la fois :

  • les dépenses d’investissement (le coût du local et son aménagement pour assurer la sécurité des enfants) ; 
  • ll’achat du matériel nécessaire à l'accueil des enfants (lits pour enfants en bas âges, jouets, etc.) ; 
  •  la rémunération et les charges de l’équipe encadrante ; 
  •  les dépenses courantes (électricité, eau, etc.) ;
  • les formalités administratives (immatriculation, gestion comptable, etc.).

Ces charges doivent être mises en perspective avec vos ressources financières et vos perspectives de chiffre d’affaires, selon les résultats de l’étude de marché et les prévisions de fréquentation de votre micro-crèche. 

Le prévisionnel de chiffre d’affaires est important pour votre banquier, puisqu’il détermine votre capacité de remboursement du prêt professionnel. Pour autant, veillez à rester cohérent et crédible quand vous réalisez votre CA prévisionnel. 

En définitive, si vous souhaitez ouvrir une micro-crèche, veillez à rédiger un bon business plan. Ce document peut vous permettre d’obtenir des financements, mais constitue également votre feuille de route à respecter pour les premiers exercices comptables. Il ne doit donc pas être négligé.

☝️ Bon à savoir : Legalstart vous accompagne à chaque étape de création de votre micro-crèche. Choix de votre forme juridique, rédaction de vos statuts ou encore démarches d’immatriculation, nos experts sont à vos côtés pour vous aider à lancer votre projet.

FAQ

Qu’est-ce qu’une micro-crèche ?

Une micro-crèche est une forme de crèche qui accueille au maximum 10 enfants. Elle respecte cependant la même réglementation que les crèches traditionnelles. Elle peut être créée par un professionnel de la petite enfance, par une association de parents ou encore par une entreprise.

Est-ce rentable d'ouvrir une micro-crèche ?

La rentabilité d’une micro-crèche dépend de facteurs comme sa localisation, sa politique de prix ou encore sa notoriété. C’est au cours de la rédaction du prévisionnel financier qu’il est possible de savoir si le projet est rentable.

Combien gagne une gérante de micro-crèche ?

Le salaire d’une gérante dépend notamment de l’expérience de la professionnelle de la petite enfance. Il est compris entre 1.800 et 2.800 euros bruts. 

Principales sources législatives et réglementaires :

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Note du document :

4,6 - 5 vote(s)

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