
Comment créer une entreprise d’import export ?
Léna Cazenave
Diplômée d'un Master 2 en droit de la propriété intellectuelle de l'Université d'Aix-Marseille.
Devenir expert-comptable en France est une carrière exigeante et enrichissante, offrant une variété de missions et des perspectives de carrière diversifiées. Ce guide complet vous accompagne à travers les différentes étapes pour accéder à la profession réglementée d’expert-comptable, de la formation requise aux choix de carrière, en passant par les distinctions avec le métier de comptable.
Mini-Sommaire
L’expert-comptable est un professionnel de la comptabilité et de la finance, chargé de tenir et de vérifier les comptes des entreprises. Il conseille également en matière juridique, fiscale, sociale et de gestion. Doté d’une formation rigoureuse et d’une expertise pointue, il accompagne les entreprises tout au long de leur vie, depuis leur création jusqu’à leur liquidation éventuelle. L’expert-comptable joue un rôle clé dans l’établissement des comptes annuels, la réalisation des audits financiers et la préparation des déclarations fiscales.
Les missions de l’expert-comptable sont variées et vont bien au-delà de la simple tenue de comptes. Il est en charge de :
Contrairement au cursus pour devenir comptable, l’expert-comptable a une formation plus approfondie et est habilité à certifier les comptes annuels des entreprises, tandis que le comptable se concentre sur la gestion courante des comptes.
L’expert-comptable suit un cursus long et rigoureux, incluant un diplôme supérieur de comptabilité et de gestion (DSCG) et un stage de trois ans, avant de passer l’examen final d’expertise comptable (DEC). En revanche, le comptable peut exercer avec un diplôme de niveau Bac+2 ou Bac+3.
L’expert-comptable a des responsabilités accrues, notamment en matière de certification des comptes, ce qui lui confère une autorité et une crédibilité supplémentaires. Il est également soumis à une déontologie stricte et à des obligations légales rigoureuses.
Le comptable se charge principalement de la tenue des livres et de la préparation des états financiers, tandis que l’expert-comptable offre des services de conseil et d’audit plus poussés, impliquant une analyse approfondie des données financières et des conseils stratégiques.
Pour devenir expert-comptable, il faut suivre des études exigeantes. Qu’il s’agisse ou non d’une reconversion, la première étape de ce parcours est le Diplôme de Comptabilité et de Gestion (DCG). Ce diplôme de niveau Bac +3 couvre les fondamentaux de la comptabilité, de la finance, du droit, de la gestion et de l’économie. Il prépare les étudiants à comprendre et à gérer les aspects financiers et comptables d'une entreprise. Cette formation peut se faire à distance, selon les établissements.
⚠️ Attention : le DCG est indispensable, même pour les personnes en reconversion qui souhaitent, par exemple, devenir experts-comptables à 40 ans.
Après l'obtention du DCG, les étudiants poursuivent avec le Diplôme Supérieur de Comptabilité et de Gestion (DSCG), un diplôme de niveau Bac +5. Le DSCG approfondit les connaissances acquises en DCG et aborde des sujets plus complexes tels que la finance approfondie, le management des systèmes d'information, la comptabilité approfondie et le droit fiscal. Ce diplôme est essentiel pour se préparer aux responsabilités d'un expert-comptable.
Une fois le DSCG en poche, la dernière étape avant de devenir expert-comptable est de réaliser un stage professionnel de trois ans dans un cabinet d'expertise comptable. Ce stage permet aux futurs experts-comptables d'acquérir une expérience pratique indispensable, de mettre en application leurs connaissances théoriques et de se familiariser avec les réalités du métier. Durant cette période, les stagiaires sont supervisés par des professionnels expérimentés qui les guident et les évaluent.
À la fin de ce stage, les candidats doivent passer le Diplôme d'Expertise Comptable (DEC), un examen final composé de trois épreuves : la soutenance d'un mémoire, une épreuve écrite portant sur la révision contractuelle et légale des comptes et une épreuve écrite portant sur la réglementation professionnelle et la déontologie. La réussite à cet examen permet d'obtenir le titre d'expert-comptable et de s'inscrire à l'Ordre des Experts-Comptables.
L’expertise comptable offre deux voies principales pour exercer ce métier : en tant qu’indépendant ou en tant que salarié. Chaque option présente des avantages et des défis distincts.
Travailler comme expert-comptable à son compte permet de bénéficier d’une grande autonomie et de la liberté de choisir ses clients et ses missions. En tant qu’indépendant, l’expert-comptable peut créer son propre cabinet, ce qui lui offre la possibilité de développer une clientèle variée et de diversifier ses activités. Cette indépendance s'accompagne cependant de responsabilités importantes, notamment la gestion administrative de son cabinet, la recherche de nouveaux clients et la fidélisation de sa clientèle existante. La charge de travail peut être importante, surtout au début de l’activité, et la sécurité financière n'est pas garantie, notamment en période de démarrage ou de crise économique.
Devenir expert-comptable salarié présente des avantages différents. En tant que salarié, l’expert-comptable bénéficie d’un cadre de travail structuré et d’une stabilité financière grâce à un salaire fixe. Travailler au sein d’un cabinet comptable, d’une entreprise ou d’une institution publique permet de se concentrer sur les aspects techniques et professionnels du métier sans avoir à gérer les tâches administratives et commerciales. Le salarié profite souvent de formations continues et d’opportunités de développement de carrière au sein de son organisation. Cependant, cette voie peut offrir moins de flexibilité et d’indépendance par rapport à l’exercice en libéral.
Le choix entre travailler à son compte ou comme salarié dépend des aspirations personnelles et professionnelles de chacun. Certains préfèrent la sécurité et la structure offertes par le statut de salarié, tandis que d'autres privilégient l’indépendance et le défi de développer leur propre entreprise. Les deux voies offrent des opportunités riches et variées, permettant à chaque expert-comptable de trouver la configuration qui lui convient le mieux.
Pour devenir expert-comptable à son compte, il faut choisir une forme juridique adaptée et s'inscrire à l'Ordre des Experts-Comptables après l'obtention du DEC. Il est également nécessaire de souscrire une assurance responsabilité civile professionnelle et de se conformer aux obligations légales et administratives.
Le choix du statut juridique est clé pour exercer en tant qu'expert-comptable indépendant.
Non, il n'est pas possible de bénéficier du régime de la micro-entreprise pour les experts-comptables. En effet, il s'agit d'une profession réglementée qui est exclue du champ d'application de ce régime.
Si la micro-entreprise n'est pas une option envisageable pour devenir expert-comptable indépendant, il est cependant possible de créer son entreprise seul. Pour cela, plusieurs solutions possibles.
Tout d'abord, vous pouvoir choisir de créer une entreprise individuelle (EI). Ce statut vous permet d'exercer votre activité en nom propre. Votre patrimoine personnel et votre patrimoine personnel sont séparés dans une certaine mesure, ce qui limite le gage de vos créanciers professionnels en cas de défaillance de paiement. Vous devez faire un bilan comptable annuel. En ce qui concerne le régime social, vous êtes assujetti au régime des travailleurs non salariés (TNS) avec un taux de cotisations sociales de 45 %. Le régime fiscal applicable est celui de l'impôt sur le revenu (IR) et une option pour l'impôt sur les sociétés (IS) est possible. Enfin, aucun plafond de chiffre d'affaires n'est à respecter.
Pour entreprendre seul en tant qu'expert-comptable, vous pouvez aussi créer une société dont vous serez l'associé unique. Il peut s'agir d'une :
En EURL comme en SASU, la responsabilité de l'associé unique est limitée au montant de son apport.
Vous pouvez également choisir de vous associer à d'autres personnes pour ouvrir votre cabinet d'expertise comptable. Plusieurs statuts sont alors envisageables.
D'une part, vous pouvez créer une SARL. Le gérant relève du régime des TNS s'il est associé majoritaire ou des assimilés salariés s'il est associé égalitaire ou minoritaire. L'IR est le régime d'imposition par défaut. L'option pour l'IS est possible.
D'autre part, vous pouvez créer une SAS. Le président relève du régime des assimilés salariés s'il est rémunéré au titre de son mandat social. Le taux de cotisations sociales est de 82 % environ. L'IS est le régime d'imposition par défaut. L'option pour l'IR est ouverte pour les cinq premiers exercices.
Dans les deux cas, le capital social minimum est de 1 euro et la responsabilité des associés est limitée au montant de leurs apports.
Par ailleurs, en tant que profession libérale, l'expert-comptable peut créer une société sous certains statuts spécifiques comme :
Après obtention du Diplôme d'Expertise Comptable (DEC) et validation des trois ans de stage en cabinet, l'inscription à l'Ordre des Experts-Comptables est obligatoire pour pouvoir exercer légalement.
Une fois que vous avez choisi votre statut juridique, vous devez réaliser les formalités pour la créer officiellement.
Si vous décidez de créer une EI pour devenir expert-comptable, vous devez faire une demande d'inscription en ligne sur le guichet unique de l'INPI.
Si vous souhaitez créer une société pour devenir expert-comptable (peu importe la forme choisie), vous devez :
👍 Bon à savoir : créer une entreprise ne se limite pas à déposer ses statuts. Choix du statut juridique, immatriculation, rédaction des statuts, dépôt de capital... chaque étape compte. Avec Legalstart, vous êtes guidé pas à pas pour éviter les erreurs et lancer votre activité en toute sérénité.
Souscrire une assurance responsabilité civile professionnelle est indispensable pour couvrir les risques liés à l'exercice de la profession et se conformer aux exigences légales.
Il est important de choisir un emplacement stratégique pour son cabinet, en tenant compte de la clientèle potentielle et de la concurrence locale. Une analyse de marché peut aider à identifier le meilleur emplacement.
En plus de l'inscription à l'Ordre des Experts-Comptables, il faut se conformer aux obligations fiscales, sociales et administratives propres à la profession, telles que la déclaration de début d'activité et l'inscription auprès des organismes sociaux.
Un bac général avec une spécialisation en mathématiques, sciences économiques et sociales, ou un bac technologique STMG (Sciences et Technologies du Management et de la Gestion) est recommandé.
Le salaire moyen d’un expert-comptable en début de carrière est d’environ 40.000 euros brut par an, pouvant atteindre 70.000 euros ou plus avec l’expérience.
Toute personne ayant suivi le cursus de formation spécifique (DCG, DSCG, stage professionnel et DEC) et ayant obtenu les diplômes requis peut devenir expert-comptable.
Note du document :
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Léna Cazenave
Diplômée d'un Master 2 en droit de la propriété intellectuelle de l'Université d'Aix-Marseille.
Sous la direction de Pierre Aïdan, docteur en droit et diplômé de Harvard.Fiche mise à jour le
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