Devenir expert-comptable en France : notre guide
Comment devenir généalogiste ? Le guide pour se lancer
Thomas Wittenmeyer
Diplômé de l'ESSEC Business School.
Sous la direction de Pierre Aïdan, docteur en droit et diplômé de Harvard.
Devenir généalogiste est un projet qui allie passion pour l'histoire et rigueur scientifique. Ce métier, qui consiste à retracer l'histoire des familles et à rechercher des héritiers, offre de belles opportunités professionnelles, que ce soit en tant que salarié ou indépendant. Legalstart vous guide pas à pas dans votre parcours pour devenir généalogiste, de la formation initiale à l'installation en libéral.
Mini-Sommaire
En quoi consiste le métier de généalogiste ?
Le généalogiste est un professionnel qui recherche et étudie les liens de parenté entre les individus. Il retrace l'histoire des familles en remontant le fil des générations, en explorant les archives et en analysant les documents d'état civil. Devenir généalogiste implique une passion pour l'histoire familiale, une grande rigueur et un goût prononcé pour les investigations.
Le métier de généalogiste se décline en deux principales spécialisations. Le généalogiste successoral intervient dans le cadre de successions pour retrouver les héritiers légaux d'une personne décédée sans testament ou dont les héritiers sont inconnus. Il travaille en étroite collaboration avec les notaires et les avocats pour identifier les ayants droit et les informer de leurs droits successoraux.
Vous pouvez aussi devenir généalogiste familial. Il s'adresse aux particuliers qui souhaitent retracer l'histoire de leur famille et établir leur arbre généalogique. Il effectue des recherches approfondies dans les archives publiques et privées (registres d'état civil, archives paroissiales, recensements, etc.) pour reconstituer les liens de parenté et découvrir les origines familiales.
Que ce soit dans le domaine successoral ou familial, le généalogiste accomplit des missions variées :
- Recherche et analyse de documents : le généalogiste consulte et analyse des documents d'archives (actes de naissance, de mariage, de décès, recensements, testaments, etc.) pour identifier les individus et leurs liens de parenté.
- Établissement d'arbres généalogiques : il organise les informations recueillies pour construire un arbre généalogique complet et précis, qui retrace l'histoire d'une famille sur plusieurs générations.
- Rédaction de rapports de recherche : le généalogiste rédige des rapports de recherche détaillés, qui présentent les résultats de ses investigations et les sources utilisées.
Dans quels cas un généalogiste peut-il intervenir ?
L'expertise d'un généalogiste s'avère précieuse dans un large éventail de situations, allant de la simple curiosité familiale à des enjeux juridiques et financiers complexes.
L'une des missions principales du généalogiste (et c’est à retenir si vous avez envie de devenir généalogiste successoral), est de rechercher les héritiers légaux d'une personne décédée. Cette intervention est notamment nécessaire lorsqu'une personne décède sans laisser de testament, laissant au généalogiste le soin d'identifier les héritiers selon les règles de la dévolution successorale. Il en va de même si le défunt a des héritiers éloignés ou inconnus, ou encore dans les cas de successions complexes, avec des liens de parenté multiples ou des héritiers dispersés géographiquement.
📝 À noter : le généalogiste peut être sollicité pour établir une preuve de filiation, par exemple pour obtenir un acte d'état civil manquant ou incomplet, ou pour faire valoir des droits successoraux, à la nationalité ou à des prestations sociales.
De nombreux particuliers font également appel à un généalogiste pour retracer leur arbre généalogique. Le généalogiste les aide à retrouver leurs ancêtres en explorant les archives et les registres d'état civil, et à découvrir des informations inédites sur l'histoire familiale, les origines géographiques, les métiers exercés, les événements marquants, etc.
🔎 Zoom : la recherche d'origine ethnique ou géographique est une autre facette du métier de généalogiste. Il peut identifier les origines géographiques d'une famille en retraçant les migrations et les déplacements des ancêtres, ou encore retrouver des membres de la famille dispersés suite à des migrations, des adoptions ou des événements historiques.
Le généalogiste peut également intervenir dans d'autres situations, comme la recherche de propriétaires de biens immobiliers dans le cadre de successions vacantes, l'identification de bénéficiaires d'assurances-vie non réclamées, ou encore la recherche de descendants d'artistes ou d'inventeurs pour la gestion de droits d'auteur ou de brevets.
Qui peut devenir généalogiste ?
Le métier de généalogiste attire des profils variés, unis par une passion commune pour l'histoire familiale et la recherche. Que vous soyez un jeune diplômé, un professionnel en reconversion ou un passionné d'histoire, devenir généalogiste est une voie accessible si vous possédez les qualités et les compétences requises.
Les qualités pour devenir généalogiste
La curiosité et la persévérance sont primordiales, bien évidemment, car la recherche d'ancêtres et d'informations familiales peut s'avérer complexe et nécessiter de longues investigations. La rigueur et la méthode sont également indispensables pour analyser les documents, organiser les informations et construire des arbres généalogiques précis et fiables.
🛠️ En pratique : le généalogiste doit maîtriser les techniques de recherche documentaire et connaître les différentes sources d'information disponibles, qu'elles soient publiques ou privées, en ligne ou hors ligne.
Des qualités rédactionnelles sont également nécessaires pour communiquer clairement les résultats des recherches aux clients, à travers des rapports de recherche bien structurés et rédigés. Enfin, le généalogiste doit posséder de solides qualités relationnelles, notamment l'écoute, l'empathie et la discrétion, pour interagir avec ses clients, souvent dans un contexte émotionnel lié à l'histoire familiale ou à des successions.
La formation pour devenir généalogiste
Contrairement à de nombreuses professions réglementées, il n'existe pas de diplôme d'État obligatoire pour exercer la généalogie. Il est donc tout à fait possible de devenir généalogiste sans diplôme. Mais suivre une formation ou des études de généalogiste permet d’apporter de la rigueur dans les méthodes et de la crédibilité à son métier.
Une licence ou un master en histoire, en droit ou en archivistique peut offrir une base solide pour devenir généalogiste. Certaines universités proposent également des diplômes universitaires (DU) ou des certificats spécialisés en généalogie. Les formations professionnelles, proposées par des organismes privés, sont quant à elles, plus souvent axées sur la pratique du métier et les techniques de recherche.
Devenir généalogiste : salarié ou indépendant ?
Après avoir choisi de devenir généalogiste, se pose la question du statut professionnel : exercer en tant que salarié ou se lancer en tant qu'indépendant ? Chaque option offre un environnement de travail et des perspectives de carrière distinctes.
Le généalogiste salarié travaille généralement pour un cabinet de généalogie, une étude notariale, un service d'archives ou une collectivité territoriale. Ce statut offre la sécurité de l'emploi et des revenus réguliers, ainsi qu'un encadrement et un accompagnement par des professionnels expérimentés. Cependant, le salariat implique moins de liberté et d'autonomie dans l'organisation du travail, des contraintes hiérarchiques et des horaires fixes, ainsi qu'une rémunération potentiellement moins élevée qu'en libéral.
🛠️ En pratique : le salariat permet également de se spécialiser dans un domaine précis, comme la généalogie successorale ou la recherche d'héritiers, et d'accéder à des ressources et des outils de recherche performants.
Le généalogiste indépendant, quant à lui, exerce son activité à son compte, en proposant ses services à des particuliers, des notaires, des avocats ou des institutions. Il gère son propre emploi du temps, fixe ses tarifs et développe sa clientèle.
Ce statut offre une grande liberté et autonomie dans l'organisation du travail et la possibilité de choisir ses missions et ses clients. Cependant, l'indépendance implique également une responsabilité accrue, une gestion administrative plus complexe, l'incertitude des revenus et la nécessité de prospecter des clients.
📝 À noter : le généalogiste indépendant doit investir dans son propre matériel et ses logiciels, et peut ressentir un certain isolement en l'absence d'encadrement direct.
Quel statut juridique pour devenir généalogiste indépendant ?
Devenir généalogiste indépendant implique de choisir un statut juridique adapté à votre activité et à vos aspirations. Plusieurs options s'offrent à vous, chacune avec ses spécificités.
Devenir généalogiste indépendant en micro-entreprise
La micro-entreprise est un régime simplifié de l'entreprise individuelle, particulièrement adapté aux généalogistes qui débutent leur activité ou qui ont un chiffre d'affaires limité. Ce statut offre une grande simplicité administrative, avec des formalités de création et de gestion allégées. Le régime fiscal et social est également avantageux pour les faibles revenus, et le patrimoine personnel de l'entrepreneur est protégé.
⚠️ Attention : le chiffre d'affaires est plafonné à 77.700 € pour les prestations de services en 2024, et il n'est pas possible de déduire les charges professionnelles. La protection sociale est également moins complète que pour les autres statuts.
Devenir généalogiste indépendant en entreprise individuelle (EI)
L'EI est le statut juridique le plus courant pour les généalogistes indépendants. Il permet de gérer son activité en toute autonomie, sans les contraintes liées à la création d'une société. Ce statut offre une simplicité de création et de gestion, avec un faible coût de création et une imposition des bénéfices à l'impôt sur le revenu (IR). Cependant, la responsabilité du généalogiste est illimitée, ce qui signifie que ses biens personnels peuvent être engagés en cas de dettes professionnelles. De plus, la comptabilité et les déclarations fiscales sont plus complexes que pour la micro-entreprise.
Devenir généalogiste indépendant en société (EURL, SASU)
Si vous envisagez de développer votre activité de généalogiste à plus grande échelle, la création d'une société (EURL ou SASU) peut être une option intéressante. Ce statut offre une protection du patrimoine personnel, une image plus professionnelle et la possibilité de s'associer. Les formalités de création et de gestion sont plus complexes que pour l'EI, et les coûts de fonctionnement sont plus élevés.
Devenir généalogiste indépendant en portage salarial
Le portage salarial est une solution intermédiaire entre le salariat et l'indépendance. En tant que généalogiste en portage salarial, vous bénéficiez du statut de salarié tout en conservant votre autonomie et votre liberté de choisir vos missions. Le portage salarial offre une simplicité administrative et une protection sociale complète. Certaines sociétés de portage proposent même un accompagnement. Cependant, des coûts de gestion sont prélevés sur la rémunération, et l'autonomie est moindre qu'en EI ou en société.
Quelles formalités pour devenir généalogiste à son compte ?
Exercer la généalogie à son compte implique de respecter certaines formalités administratives et légales pour pratiquer votre activité en toute conformité. Voici toutes les étapes, pour savoir comment devenir généalogiste.
1. Acquérir les compétences et connaissances nécessaires
Bien qu'il n'existe pas de diplôme d'État obligatoire pour devenir généalogiste, il est essentiel de posséder les compétences et connaissances requises pour exercer ce métier avec professionnalisme. Cela peut passer par une formation en généalogie (universitaire, professionnelle ou à distance), par l'auto-apprentissage ou par l'expérience acquise au sein d'un cabinet de généalogie.
2. Choisir un statut juridique et accomplir les formalités de création d'entreprise
Pour exercer en tant que généalogiste indépendant, vous devez choisir un statut juridique adapté à votre situation et à vos ambitions et réaliser les formalités de création de votre entreprise.
- Micro-entreprise : l'inscription se fait en ligne sur le site du Guichet Unique. Vous devrez fournir des informations sur votre identité, votre activité et votre domicile.
- Entreprise individuelle : la création d'une EI se fait également en ligne via le Guichet Unique. Vous devrez fournir des informations sur votre activité, votre identité et votre régime fiscal (IR ou IS).
- Société (EURL, SASU) : la création d'une société implique des formalités plus complexes, comme la rédaction de statuts, le dépôt de capital social et l'immatriculation au registre du commerce et des sociétés (RCS).
3. RC Pro et obligations légales
La souscription d'une assurance responsabilité civile professionnelle (RC Pro) est fortement recommandée pour tout généalogiste indépendant. Cette assurance vous couvre en cas de dommages causés à un client dans le cadre de votre activité professionnelle.
Le généalogiste traite des données sensibles relatives à l'identité et à la vie privée des personnes. Il doit donc respecter les règles de la loi Informatique et Libertés et du Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD).
📝 À noter : les généalogistes successoraux sont aussi soumis à des obligations de vigilance en matière de lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme.
4. Se constituer une clientèle
La réussite d'un généalogiste indépendant repose en grande partie sur sa capacité à se faire connaître et à attirer des clients. Plusieurs stratégies peuvent être mises en place pour développer sa clientèle :
- Le réseautage : participez à des événements professionnels (salons de généalogie, conférences, etc.) et nouez des contacts avec des notaires, des avocats, des archivistes et d'autres généalogistes. Le bouche-à-oreille est également un excellent moyen de se faire connaître.
- La communication digitale : créez un site web professionnel présentant vos services et vos compétences, et utilisez les réseaux sociaux pour promouvoir votre activité et partager des contenus pertinents sur la généalogie.
- La prospection : n'hésitez pas à contacter directement les études notariales, les cabinets d'avocats et les institutions pour leur proposer vos services de généalogiste successoral.
- La diversification de l'offre : proposez des prestations variées (recherche d'héritiers, constitution d'arbres généalogiques, recherches thématiques, etc.) pour toucher un public plus large.
FAQ
Quel est le salaire moyen d’un généalogiste ?
Le salaire moyen d'un généalogiste débutant est d'environ 2.000 € brut par mois. Avec l'expérience, il peut atteindre 3.500 € brut, voire plus pour les généalogistes successoraux qui perçoivent des commissions sur les successions.
Qui paie les généalogistes ?
Dans le cadre d'une succession, ce sont les héritiers qui paient les généalogistes successoraux, proportionnellement à leur part d'héritage. Pour les généalogistes familiaux, ce sont les particuliers qui les mandatent pour des recherches qui règlent leurs honoraires.
Où travaille un généalogiste ?
Un généalogiste peut exercer son activité dans divers lieux : en cabinet libéral, à son domicile, dans des centres d'archives, des bibliothèques, ou encore en déplacement chez ses clients ou sur des sites historiques.
Thomas Wittenmeyer
Diplômé de l'ESSEC Business School.
Sous la direction de Pierre Aïdan, docteur en droit et diplômé de Harvard.Fiche mise à jour le
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