
Nacre 2025 : obtenir un accompagnement à la création et à la reprise d’entreprise.
Chloé Tavares de Pinho
Diplômée de l’INSEEC et de l’Université de Reims en droit des affaires.
Une personne involontairement privée d’emploi peut toucher l’aide au retour à l’emploi (ARE), une allocation chômage. Les conditions de versement et le montant de l’ARE dépendent de plusieurs facteurs.
Qui peut percevoir l’ARE ? Comment est calculé le montant de l’ARE en détail ? Legalstart fait le point pour vous.
Mini-Sommaire
L'allocation d'aide au retour à l'emploi (ARE) est une indemnité chômage. C’est un revenu de remplacement, pour compenser une perte d’emploi, versé par France Travail (anciennement Pôle emploi).
L’ARE est versée aux personnes inscrites comme demandeurs d’emploi, involontairement privées d’emploi, sous certaines conditions et pendant une certaine période (calculée en fonction de l’activité professionnelle passée).
Le montant versé au titre de l’ARE est composé d’une partie fixe et d’une partie variable, ou seulement d’une partie variable, en fonction du mode de calcul retenu.
Pour percevoir l’ARE, le demandeur d’emploi doit être :
France travail considère que la personne est involontairement privée d’emploi si la cessation du contrat de travail résulte :
Pour percevoir l’ARE, le demandeur d’emploi doit avoir travaillé au moins 6 mois dans les 24 derniers mois à la date de fin du contrat de travail. Cette période minimale de travail correspond à la durée d’affiliation pour France travail.
Si cette durée minimale de travail n’est pas atteinte, France travail peut prendre en compte un contrat précédent s’il permet au demandeur d’emploi de remplir cette condition minimale d’emploi pour lui ouvrir ses droits à l’ARE.
⚠️ Attention : pour que cette période de travail antérieure soit prise en compte, le contrat devra obligatoirement avoir pris fin dans les 12 mois précédant l’inscription comme demandeur d'emploi. Ce dernier ne doit pas avoir perçu d’allocations chômage à la suite de ce contrat.
Certaines périodes non travaillées sont prises en compte pour le calcul de l’ARE. Il s’agit :
☝️ Bon à savoir : les périodes de congé pour création d’entreprise, de congé sabbatique, ou de mobilité volontaire sécurisée sont prises en compte pour le calcul de l’ARE, même si elles correspondent à des périodes de suspension du contrat de travail au cours desquelles le demandeur d’emploi a exercé une activité non salariée.
Certaines sommes sont majorées pour le calcul de l’ARE. Cette majoration effectuée par France travail permet de compenser des rémunérations réduites suite à des événements comme :
☝️ Bon à savoir : pour ces périodes, la majoration est automatiquement ajustée par France Travail qui détient les informations grâce aux déclarations de l’employeur.
Pour les périodes minorées non portées à la connaissance de France Travail et survenues au cours des 5 dernières années maximum, c’est au demandeur d’emploi de le signaler à son conseiller. Il devra alors compléter un document et communiquer les justificatifs demandés (bulletins de salaire, avenant au contrat de travail, etc.).
Concernant le mécanisme de majoration, France travail tient compte des rémunérations normales versées pendant le contrat de travail, pour calculer ce que l’on appelle le salaire de référence majoré.
Certaines sommes sont quant à elles exclues du salaire de référence servant à calculer l’ARE.
Il s’agit notamment des salaires perçus en dehors de la période prise en compte pour le calcul de l’ARE, et des indemnités liées à la rupture du contrat de travail :
La calcul de l’ARE se fait en plusieurs temps :
☝️ Bon à savoir : le site de Pôle emploi met à disposition un simulateur de calcul de l’ARE à partir des informations que vous renseignez. Ce dispositif permet le calcul du chômage en brut et net que vous pouvez percevoir (indemnisation journalière brute et nette).
Le calcul de l’ARE se fait à partir du salaire de référence déterminé par France Travail. Ce salaire de référence correspond au total des rémunérations versées pendant la période de référence.
☝️ Bon à savoir : la période de référence correspond à la période ayant servi au calcul de la durée de vos droits.
Pour déterminer le salaire de référence, il convient de tenir compte des rémunérations brutes versées. Sont inclus : les salaires, les avantages en nature, les gratifications ou indemnités (13e mois, etc.) ;
Il convient de tenir compte également des sommes exclues et majorées listées plus haut pour déterminer le salaire de référence.
Une fois le salaire de référence déterminé, France Travail calcule le salaire journalier.
Calcul du salaire journalier = salaire de référence / nombre de jours calendaires correspondant à la durée de l’indemnisation.
La durée d’indemnisation est comprise entre le 1er jour du premier contrat et le dernier jour du dernier contrat de la période.
Pour calculer le montant de l’allocation chômage, France Travail procède à deux calculs, pour retenir le plus avantageux entre :
Ce double calcul permet à la fois de tenir compte du niveau de rémunération avant l’inscription comme demandeur d’emploi, et d’augmenter le montant de l’allocation pour les personnes ayant de faibles revenus (grâce à la formule de calcul avec la partie fixe).
☝️ Bon à savoir : le montant de l’ARE est encadré et ne peut pas être inférieur à 31,59 € net par jour (depuis le 01/07/2023), ou être supérieur à 75 % du salaire journalier.
Concernant le calcul de l’ARE, il existe quelques cas particuliers. Par exemple, si le salaire dépassait un certain montant, France Travail peut réduire le montant de l’allocation de 30 % à compter du 7e mois d’indemnisation.
☝️ Bon à savoir : cette dégressivité ne s’applique pas aux demandeurs d’emploi de 57 ans et plus à la date de fin de contrat de travail.
Également, un demandeur d’emploi qui percevait une pension d’invalidité sur son emploi a droit au versement de l’ARE et à sa pension.
En revanche, pour les personnes percevant une pension d’invalidité de catégorie 2 ou 3 après la fin de leur contrat de travail, le montant de l’ARE est diminué.
Il n’existe pas de différence entre l’ARE et les allocations chômage. L’ARE (l’aide au retour à l’emploi) est une allocation chômage, c'est-à-dire un revenu de remplacement versé par l’assurance chômage.
Le montant de l’ARE perçu dépend du salaire journalier de référence puisqu’il comprend une partie fixe égale à 12,95 € et une partie variable égale à 40,4 % sur salaire journalier de référence.
Le montant de l’ARE ne peut être inférieur à 31,59 € net par jour ou supérieur à 75 % du salaire journalier de référence.
La durée de l’allocation chômage (ARE) maximale est de 548 jours calendaires pour tout contrat ayant pris fin depuis ou après le 1er février 2023. La durée d’indemnisation ne peut pas être inférieure à 182 jours, soit 6 mois.
Principales sources législatives et réglementaires :
Note du document :
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Chloé Tavares de Pinho
Diplômée de l’INSEEC et de l’Université de Reims en droit des affaires.
Sous la direction de Pierre Aïdan, docteur en droit et diplômé de Harvard.Fiche mise à jour le
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