
Auto-entrepreneur VTC ou société de VTC ?
Léna Cazenave
Diplômée d'un Master 2 en droit de la propriété intellectuelle de l'Université d'Aix-Marseille.
Si vous souhaitez devenir chauffeur VTC, l’une des principales questions à se poser est celle de l’acquisition de votre véhicule de fonction. Deux options s’offrent à vous : vous pouvez acheter un véhicule (ce qui vous expose à une dépense plus que conséquente) ou opter pour une location de voiture VTC.
La location a pour avantage d’être plus accessible financièrement à court terme pour un chauffeur VTC. Toutefois, plusieurs choses sont à savoir avant d’opter pour la location de voiture pour un VTC. Legalstart vous explique tout.
Mini-Sommaire
Depuis 2016, selon les articles L3122-1 à L3122-9 du Code des transports, un examen est obligatoire pour obtenir la licence VTC.
Cet examen VTC mêle une évaluation théorique et un examen pratique. Il est organisé par la Chambre des métiers et de l’artisanat. L’examen pratique dure environ 45 minutes en présence d’un examinateur agréé. Concrètement, cet examen permet de vérifier la conduite du chauffeur VTC.
Pour pouvoir passer l’examen pratique VTC, il est obligatoire de louer un véhicule à double commande. Ce type de voiture permet à l’examinateur agréé d’intervenir à tout moment grâce à une seconde série de pédales.
📌 À retenir : sans cette configuration spécifique, l’épreuve ne peut pas avoir lieu.
Des agences spécialisées proposent plusieurs formules :
Ces options permettent d’assurer la conformité du véhicule et de prendre en main la voiture avant l’épreuve.
Oui, il est tout à fait possible d’exercer en tant que chauffeur VTC avec une voiture de location, à condition que le véhicule respecte l’ensemble des critères exigés par la réglementation.
Avant de signer, il est essentiel de bien lire les conditions du contrat :
⚠️ Attention : un contrat mal adapté peut vite peser sur la rentabilité de votre activité.
Recourir à la location d’une voiture pour VTC comprend beaucoup d’avantages, et quelques inconvénients.
Louer une voiture pour exercer en tant que VTC est une solution souple, accessible et sécurisante, qui présente plusieurs avantages concrets pour les professionnels du secteur :
La location vous permet de commencer votre activité sans mobiliser un capital important. Vous évitez ainsi l’achat d’un véhicule neuf ou récent, souvent coûteux, et pouvez débuter votre activité avec un simple loyer mensuel.
Les véhicules proposés en location respectent les critères imposés par la réglementation VTC :
Vous n’avez pas à vous soucier de la conformité du véhicule, tout est prêt à l’emploi.
Dans la majorité des formules, les frais d’entretien courant (vidange, pneus, freins…) et les réparations en cas de panne sont pris en charge par le loueur.
Cela vous évite des dépenses imprévues et vous permet de rouler l’esprit tranquille.
En cas de souci mécanique ou de besoin de remplacement du véhicule, vous êtes couvert par le contrat de location.
Vous évitez ainsi les mauvaises surprises qui peuvent impacter votre chiffre d’affaires ou immobiliser votre activité.
À la fin de votre contrat, vous pouvez choisir un autre modèle plus adapté à votre activité ou à l’évolution du marché (véhicule électrique, berline haut de gamme…).
Cela vous permet d’ajuster votre outil de travail sans contrainte.
En optant pour la location, vous gagnez du temps. Pas besoin de longues démarches ni de recherche de financement : vous pouvez obtenir un véhicule prêt à l’usage en quelques jours et commencer à exercer sans délai.
Si la location de voiture VTC offre une grande flexibilité, elle comporte aussi des limites.
Si la location est avantageuse au démarrage, elle peut devenir plus onéreuse qu’un achat au fil des mois. En cumulant les loyers mensuels sur plusieurs années, le montant total payé dépasse souvent la valeur d’un véhicule équivalent acheté neuf.
Certains contrats de location imposent un plafond kilométrique annuel. Si vous dépassez cette limite, des frais supplémentaires vous sont facturés.
La location repose sur un contrat à durée déterminée. Il n’est pas toujours possible de le résilier avant son terme sans frais ou pénalités. En cas de baisse d’activité ou de changement de projet, vous restez engagé financièrement.
Le véhicule loué reste la propriété du prestataire. Vous ne pouvez donc pas y apporter de modifications esthétiques ou techniques (vitres teintées, sièges sur mesure, personnalisation intérieure), ce qui peut limiter votre image de marque.
À la fin du contrat, le véhicule est inspecté minutieusement. Toute rayure, usure anormale ou dépassement de kilométrage peut entraîner des frais supplémentaires. Cela nécessite une attention constante à l’état du véhicule pour éviter les mauvaises surprises.
Il existe trois grandes formules de location pour exercer le métier de VTC :
Cette formule consiste à louer un véhicule pour une période limitée, allant de quelques heures à plusieurs semaines. Elle s’adresse principalement aux chauffeurs souhaitant exercer de façon ponctuelle, tester le métier ou répondre à un besoin temporaire (remplacement, pic d’activité…).
La location inclut généralement :
🛠️ En pratique : vous payez uniquement pour la période d’utilisation, sans engagement à long terme.
Ce type de contrat reste plus onéreux sur le long terme et nécessite souvent un dépôt de garantie.
⚠️ Attention : si la durée de location est inférieure à 6 mois, vous devrez justifier d’une capacité financière minimale de 1.500 € pour être inscrit au registre des VTC.
La location longue durée permet de disposer d’un véhicule neuf ou récent pendant une période de 12 à 72 mois, moyennant un loyer mensuel fixe. Elle s’adresse aux chauffeurs qui veulent exercer sur la durée, tout en maîtrisant leur budget.
Le contrat inclut :
☝️ Bon à savoir : en fin de contrat, le véhicule est restitué à l’agence de location, sans possibilité de l’acheter. Un plafond kilométrique annuel est généralement fixé. En cas de dépassement, des frais sont facturés.
La LOA fonctionne comme une location classique, à ceci près qu’elle vous donne la possibilité d’acheter le véhicule à la fin du contrat.
Vous louez la voiture pendant une durée définie (1 à 6 ans) et, à l’échéance, vous choisissez soit de la restituer, soit de l’acquérir pour un montant fixé à l’avance.
📝 À noter : l’entretien, l’assurance et les réparations sont à votre charge pendant toute la durée du contrat. Il est donc essentiel de bien entretenir le véhicule pour éviter des frais élevés en cas d’usure ou de dégradation.
Voici les principaux critères à prendre en compte pour choisir une voiture en tant que VTC :
Le véhicule doit développer une puissance nette minimale de 84 kW, soit 115 chevaux. Ce critère garantit une conduite fluide et sécurisée, notamment sur autoroute ou en cas de trajets longs et fréquents.
Votre véhicule doit proposer entre 4 et 9 places, chauffeur compris. Cette capacité permet de transporter plusieurs passagers, ce qui peut s’avérer rentable, surtout si vous travaillez avec des plateformes de réservation en ligne ou des services de transport partagé.
Les dimensions minimales sont de 4,50 mètres de long et 1,70 mètre de large. Ces mesures garantissent un espace suffisant pour vos passagers, notamment à l’arrière, ainsi que pour les bagages.
Le véhicule doit comporter au moins 4 portes, afin de permettre aux passagers de monter et de descendre facilement et de manière sécurisée, sans avoir à manipuler les sièges avant.
Pour être conforme, la voiture doit avoir moins de 6 ans. Un véhicule récent :
Les véhicules hybrides ou électriques sont très prisés par les VTC pour leur faible consommation et leur côté écologique. Un modèle hybride permet de faire des économies de carburant, tout en offrant un confort acoustique supérieur. Ces véhicules bénéficient aussi d'une certaine flexibilité : certaines normes techniques (comme la puissance ou les dimensions) peuvent être assouplies.
Le véhicule doit obligatoirement afficher un macaron VTC, à l’avant et à l’arrière. Ce macaron, fourni par l’autorité compétente, indique l’immatriculation du véhicule et son enregistrement au registre officiel. Il est indispensable pour circuler légalement.
Si vous passez par une agence de location spécialisée, l’assurance VTC est souvent incluse dans le contrat.
En revanche, si vous louez auprès d’un particulier ou via une plateforme non dédiée, pensez à souscrire vous-même une assurance adaptée au transport de personnes à titre onéreux. Sans cela, vous vous exposez à des sanctions et à une absence de couverture en cas d’accident.
Au-delà des obligations légales, le confort du véhicule influence directement l’expérience client. Intérieur soigné, climatisation, silence à bord, qualité de la suspension : autant de critères qui fidélisent votre clientèle.
Le choix d’un modèle élégant et bien entretenu peut aussi renforcer votre image professionnelle.
Enfin, choisissez un modèle qui correspond à votre rythme d’activité. Si vous travaillez principalement en ville, un véhicule compact et hybride peut être plus adapté. Si vous réalisez souvent des transferts vers les gares ou les aéroports, privilégiez un modèle avec un coffre spacieux et une bonne tenue de route sur longues distances.
Le prix de la location d’une voiture pour VTC dépend :
Pour une location courte durée, comptez entre 50 € et 150 € par jour, jusqu’à 400 € la semaine ou 800 € à 1.500 € par mois. Pour la location d’une voiture VTC, être sans apport est possible.
Pour une location longue durée (LLD), les mensualités varient entre 500 € et 1.200 €, sur des durées allant de 12 à 72 mois, avec un kilométrage limité et des prestations souvent incluses.
En location avec option d’achat (LOA), les loyers sont compris entre 400 € et 1.000 € par mois, avec la possibilité d’acheter le véhicule à la fin du contrat. Un dépôt de garantie est presque toujours demandé, et le kilométrage annuel autorisé a un impact direct sur le coût total.
En définitive, privilégiez la location d’une voiture VTC si vous souhaitez exercer à court ou moyen terme. Si vous vous projetez sur le long terme, vous pouvez privilégier l’achat de votre véhicule. Pour tout savoir sur le métier de chauffeur VTC, n’hésitez pas à télécharger notre guide VTC.
Oui, il est tout à fait possible de conduire pour Uber avec une voiture de location, à condition que le véhicule respecte les critères exigés par la plateforme et la réglementation VTC (puissance, dimensions, âge, etc.). De nombreuses agences proposent d’ailleurs des offres spéciales compatibles avec Uber.
L’activité peut être rentable, mais cela dépend fortement de votre rythme de travail, des charges fixes (location, carburant, assurance, commissions) et de votre localisation. Une bonne gestion des coûts et un volume de courses régulier sont essentiels pour dégager un revenu confortable.
Le prix d’un leasing VTC varie généralement entre 500 € et 1.200 € par mois, selon le modèle, les services inclus (entretien, assurance) et le kilométrage prévu. En LOA, les mensualités peuvent débuter autour de 400 €, avec une option d’achat en fin de contrat.
Note du document :
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Léna Cazenave
Diplômée d'un Master 2 en droit de la propriété intellectuelle de l'Université d'Aix-Marseille.
Sous la direction de Pierre Aïdan, docteur en droit et diplômé de Harvard.Fiche mise à jour le
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