
Nacre 2025 : obtenir un accompagnement à la création et à la reprise d’entreprise.
Chloé Tavares de Pinho
Diplômée de l’INSEEC et de l’Université de Reims en droit des affaires.
Le pitch deck est un outil incontournable pour présenter un projet de manière claire et convaincante. Il permet de structurer les idées, valoriser l’ambition et susciter l’intérêt des investisseurs.
Bien construit, il ouvre la voie à des échanges décisifs pour le développement d’une entreprise. Legalstart vous donne toutes les clés pour un pitch deck réussi.
Mini-Sommaire
Un pitch deck en français est une présentation synthétique et visuelle, souvent de quelques minutes seulement, destinée à exposer les points clés d’un projet entrepreneurial, en particulier lors d’une recherche de financement.
Il sert à capter l’attention d’investisseurs potentiels en mettant en valeur la vision, le produit ou service, le marché visé, le modèle économique et l’équipe. Ce document, souvent sous forme de diaporama, condense les grandes lignes du business plan pour donner une vue d’ensemble claire et engageante.
L’objectif : susciter l’intérêt et ouvrir la porte à une discussion plus approfondie.
Le business plan est un document complet et structuré qui détaille l’ensemble d’un projet entrepreneurial. Il présente la stratégie, les objectifs, l’analyse du marché, l’offre, l’organisation interne ainsi que les prévisions financières. C’est un support écrit qui sert autant à planifier qu’à convaincre un banquier ou un partenaire.
Le pitch deck, lui, est un format plus court et visuel, pensé pour capter rapidement l’attention d’un investisseur. Il reprend les points clés du business plan mais sous forme de diapositives synthétiques, avec un fort impact graphique.
Là où le business plan entre dans les détails, le pitch deck vise à donner envie d’en savoir plus. Les deux sont complémentaires : l’un structure le fond, l’autre soigne la forme pour un premier contact.
Toutes les entreprises qui souhaitent lever des fonds ou convaincre un partenaire stratégique peuvent créer un pitch deck. Ce format est particulièrement répandu dans l’univers des startups, car il permet de présenter un projet innovant de manière percutante dès les premières minutes d’échange avec un investisseur. Mais il ne leur est pas réservé.
Les TPE, PME, associations en développement, entreprises à impact ou projets en phase d’amorçage peuvent aussi s’en servir, dès lors qu’elles cherchent un financement, une incubation ou un partenariat.
📌 À retenir : ce support est adapté à toute structure qui a besoin de présenter son activité, son ambition et son modèle de manière claire, visuelle et engageante, que ce soit dans un concours, un incubateur ou face à un comité d’investisseurs.
Créer un pitch deck permet de présenter son projet de manière synthétique pour convaincre un investisseur ou un partenaire dès le premier contact. Voici les principales raisons de l’utiliser :
Un pitch deck bien conçu permet de faire forte impression dès les premières slides. Grâce à son format court et visuel, il facilite la compréhension du projet en un coup d’œil. Il structure le discours de manière dynamique et donne envie de suivre le fil de l’histoire. C’est l’outil idéal pour captiver un auditoire dès les premières minutes.
L’objectif principal d’un pitch deck est de susciter l’intérêt, pas de tout dévoiler. Il sert à éveiller la curiosité d’un investisseur, à lui donner un aperçu prometteur du projet, et à provoquer un rendez-vous. En misant sur l’essentiel, il incite à aller plus loin et amorce un véritable échange.
Construire un pitch deck oblige à synthétiser les idées et à les organiser de manière logique. Ce travail de clarté est bénéfique à la fois pour soi et pour ceux à qui l’on s’adresse. Il met en lumière les piliers du projet : le problème identifié, la solution apportée, le modèle économique, l’équipe, la stratégie de développement, etc. C’est un excellent outil de clarification.
Un investisseur ne soutient pas qu’un concept, il mise sur une équipe. Le pitch deck permet de raconter l’origine du projet, de présenter les fondateurs et de montrer la complémentarité des compétences. Il met en valeur l’humain, les parcours, les motivations. Cela permet d’instaurer un lien de confiance dès le départ.
Ce format met aussi en lumière ce qui rend le projet unique et prometteur. Il souligne le potentiel de marché, les éléments d’innovation, les avantages concurrentiels, ou encore la stratégie de croissance. En quelques slides bien pensées, il permet de positionner le projet comme une opportunité à fort impact.
Un pitch deck peut s’utiliser dans de nombreuses situations :
Il s’adapte aussi bien à une présentation express de 5 minutes qu’à une démonstration plus détaillée de 20 minutes. Il devient un support modulable selon le contexte.
Ce document est souvent envoyé en amont ou partagé après une présentation. Il est donc conçu pour être compris sans explication orale. Un bon pitch deck fonctionne en autonomie, il peut être :
Un pitch deck efficace suit une structure éprouvée qui respecte les attentes des investisseurs. En moyenne, il contient entre 12 et 15 slides, chacune dédiée à un aspect clé du projet. Voici les parties essentielles à intégrer :
Cette première slide donne immédiatement le ton. Elle présente :
C’est le moment de créer une accroche forte et de poser la grande idée que vous voulez partager avec votre public.
Cette partie introduit un besoin mal couvert, une frustration ou une limite bien identifiée du marché. Elle doit être claire, concrète, et idéalement appuyée par des données ou un exemple.
C’est là que vous déclenchez l’intérêt : si le problème est bien posé, la solution devient attendue.
Présentez votre réponse de manière simple, visuelle, directe. En quoi votre produit ou service règle-t-il le problème évoqué ? Quels bénéfices immédiats pour l’utilisateur ?
Cette slide peut être complétée d’une démonstration, d’un mock-up ou d’un exemple d’usage.
Montrez l’opportunité en chiffres :
Cette partie doit prouver qu’il existe une demande suffisamment large et porteuse pour accueillir votre offre. C’est aussi l’occasion de positionner votre projet dans un contexte économique clair.
Expliquez comment vous gagnez (ou allez gagner) de l’argent. Qui paie ? Combien ? À quelle fréquence ? Quel est le coût d’acquisition client ?
S’agit-il d’un modèle transactionnel, par abonnement, freemium, autre ? Cette slide rassure sur la viabilité du projet.
Il s’agit de montrer que le projet est déjà en mouvement. Clients signés, chiffre d’affaires, croissance, taux d’usage, etc.
Montrez des résultats concrets, même modestes, qui prouvent que le marché répond. Cette slide doit faire office de preuve.
Qui sont les acteurs déjà présents ? Comment vous situez-vous ? Utilisez un tableau comparatif ou une matrice pour visualiser clairement les différences.
L’enjeu ici : prouver que vous connaissez votre environnement et que vous avez une vraie valeur ajoutée.
C’est votre atout défendable. Il peut s’agir :
Cette slide montre ce qui rend votre projet difficile à copier.
Présentez les grandes étapes à venir sur 12 à 24 mois :
Montrez que vous avez un cap et que vous savez comment l’atteindre. Cette partie prépare naturellement la slide financière.
Exposez les grandes lignes du plan financier :
Vous pouvez intégrer un tableau ou un graphique synthétique, et commenter oralement les hypothèses de départ. Ce n’est pas un bilan complet, mais un aperçu crédible.
Indiquez clairement le montant recherché et sa répartition :
Utilisez un diagramme pour rendre la lecture rapide. Cette slide doit montrer que vous avez une vision concrète de l’utilisation des fonds.
Mettez en avant les profils clés, leur rôle, leur expertise, leur complémentarité. Vous pouvez ajouter une photo, une phrase par personne, et quelques éléments différenciants (ancienneté dans le secteur, projets précédents, accompagnateurs, etc.). C’est un facteur décisif pour l’investisseur.
Pour concevoir un pitch deck clair et impactant, plusieurs outils permettent de structurer sa présentation avec des modèles préconçus, faciles à personnaliser :
Canva est une plateforme de design en ligne qui propose de nombreux templates spécialement conçus pour les pitch decks. L’interface est intuitive, accessible même sans compétences graphiques, et permet de personnaliser chaque slide avec des éléments visuels, des icônes, des graphiques ou des animations. C’est l’outil idéal pour créer un support à la fois professionnel et esthétique.
Slidebean s’adresse à ceux qui veulent gagner du temps tout en obtenant un résultat professionnel. L’outil propose des modèles prédéfinis adaptés aux pitchs d’investisseurs, avec une structure logique intégrée. Il est aussi possible de déléguer entièrement la création du pitch deck à l’équipe Slidebean, via une offre de service premium.
PowerPoint (Microsoft) et Keynote (Apple) restent des classiques pour créer des présentations. Ils offrent une grande liberté dans la mise en forme et sont parfaitement adaptés à ceux qui maîtrisent déjà ces logiciels. Il est possible de télécharger des modèles de pitch deck prêts à l’emploi ou de construire sa présentation de A à Z.
Bpifrance propose une ressource complète appelée « Mon pitch deck » via le Pass Créa. Le programme inclut :
Chaque format suit une trame précise et peut être entièrement personnalisé.
Un pitch deck efficace repose avant tout sur un fond clair, pertinent et bien construit. Voici les clés pour en soigner le contenu :
Le pitch deck doit transmettre le cœur du projet avec des mots simples, tout en conservant sa force. Il ne s’agit pas de tout dire, mais de dire juste. Chaque slide doit répondre à une question précise et éviter les digressions.
L’objectif est que n’importe qui, même extérieur à votre secteur, puisse comprendre le concept. Cela implique :
L’ordre des slides doit raconter une histoire : de l’identification du problème jusqu’à la vision à long terme. Cette cohérence narrative permet de maintenir l’attention et de construire un raisonnement convaincant.
La présentation visuelle doit soutenir la lecture, pas la détourner. Une hiérarchie claire, des éléments graphiques cohérents et une mise en page aérée permettent de valoriser les idées. Le fond et la forme doivent avancer ensemble.
Il ne suffit pas d’avoir des chiffres : encore faut-il qu’ils soient bien choisis et bien placés. Mettez en avant les données qui prouvent l’intérêt du projet, la traction existante ou la solidité du modèle, de façon claire et contextuelle.
Une fois le contenu en place, la manière dont vous le présentez à l’oral joue un rôle décisif. Voici comment capter l’attention et marquer les esprits pendant la présentation :
Le début fixe le ton. Une phrase bien pensée, un chiffre fort ou une anecdote bien choisie peut immédiatement créer l’intérêt. Il faut donner envie de suivre, sans attendre la troisième slide.
On ne présente pas de la même manière face à un investisseur, un jury ou un partenaire. Le niveau de détail, les éléments mis en avant et le ton doivent être ajustés selon le contexte. Cette adaptation montre que vous êtes à l’écoute et stratégique.
L’oral doit compléter la slide, pas la répéter. Il faut commenter, illustrer, et parfois aller au-delà du contenu affiché, tout en gardant un discours fluide. Le visuel soutient votre propos, il ne doit jamais le remplacer.
Une bonne présentation tient dans un temps imparti maîtrisé, sans précipitation ni longueurs. Il faut apprendre à gérer les transitions, éviter les digressions, et conclure de manière nette. Savoir finir fort est aussi important que bien commencer.
Ce qui fait la différence, c’est souvent l’énergie que vous mettez dans votre présentation. Montrer que vous portez votre projet avec clarté, assurance et enthousiasme crée une connexion immédiate avec votre public. Le fond compte, mais c’est vous qu’on écoute.
Le pitch deck est généralement présenté par le ou les fondateurs du projet, souvent le CEO ou la personne en charge du développement. C’est celui ou celle qui incarne le mieux la vision et la stratégie de l’entreprise, et qui est capable de convaincre un investisseur de s’engager.
On distingue trois formats de pitch : le pitch court (1 à 5 minutes), utilisé pour les concours ou les elevator pitchs ; le pitch intermédiaire (7 à 12 minutes), courant lors de sélections en incubateur ou accélérateur ; et le pitch long (15 à 20 minutes), réservé aux rendez-vous avec des investisseurs ou des banques.
La première composante d’un bon pitch, c’est l’accroche. Elle doit capter l’attention immédiatement, donner envie d’en savoir plus, et poser les bases de la vision ou du problème traité.
Chloé Tavares de Pinho
Diplômée de l’INSEEC et de l’Université de Reims en droit des affaires.
Sous la direction de Pierre Aïdan, docteur en droit et diplômé de Harvard.Fiche mise à jour le
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