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Comment devenir auxiliaire de puériculture en 2025 ?

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Léna Cazenave

Diplômée d'un Master 2 en droit de la propriété intellectuelle de l'Université d'Aix-Marseille. 
Sous la direction de Pierre Aïdan, docteur en droit et diplômé de Harvard.

Devenir auxiliaire de puériculture, c’est choisir un métier au service du bien-être et du développement des tout-petits. Ce professionnel joue un rôle essentiel dans l’accompagnement des enfants et le soutien à la parentalité. 

Formation, missions, conditions d’exercice : Legalstart vous explique tout ce qu’il faut savoir pour se lancer en tant qu’auxiliaire de puériculture.

Mini-Sommaire

En quoi consiste le métier d’auxiliaire de puériculture ?

Auxiliaire de puériculture : définition

L’auxiliaire de puériculture est un professionnel du domaine paramédical, spécialisé dans l’accompagnement des enfants en bas âge, dès la naissance et jusqu’à leur entrée à l’école. Il ou elle intervient aussi bien auprès d’enfants en bonne santé que de ceux présentant des besoins spécifiques liés à une maladie, un handicap ou une situation de vulnérabilité. 

Présent au sein d’établissements variés, l’auxiliaire agit sous la responsabilité de professionnels de santé comme une infirmière, une puéricultrice ou un éducateur. Il joue un rôle de proximité essentiel, tant auprès des enfants qu’auprès de leurs parents. 

Ce métier s’inscrit pleinement dans une démarche de soin, de relation humaine et de soutien à la parentalité. L’auxiliaire de puériculture veille à créer un environnement rassurant, propice à l’épanouissement de l’enfant, tout en collaborant avec les équipes pluridisciplinaires et en favorisant les échanges avec les familles.

Les missions de l’auxiliaire de puériculture

Les missions d’un auxiliaire de puériculture varient selon la structure dans laquelle il exerce et les besoins spécifiques des enfants qu’il accompagne. Ce professionnel joue un rôle polyvalent, à la fois éducatif, relationnel et sanitaire.

Voici les principales missions qu’il peut assurer :

  • accueillir les enfants et leurs familles au sein de la structure, en instaurant un climat de confiance ;
  • veiller à l’hygiène corporelle des nourrissons et des jeunes enfants (change, toilette, habillage) ;
  • s’assurer de leur bonne hydratation et les accompagner dans la prise des repas ;
  • animer des activités d’éveil et de socialisation, adaptées à l’âge et aux capacités de chaque enfant ;
  • suivre les prescriptions médicales, en administrant les traitements selon les consignes du médecin ou de l’infirmière ;
  • garantir un environnement sécurisé, aussi bien sur le plan physique que psychologique ;
  • écouter, informer et accompagner les parents dans leur rôle éducatif, avec bienveillance et discrétion.

L’auxiliaire de puériculture est également attentif aux signes pouvant révéler des difficultés dans le développement ou le bien-être de l’enfant. Il peut ainsi détecter certaines situations familiales préoccupantes et signaler, si nécessaire, les cas de maltraitance ou de mise en danger à l’équipe encadrante ou aux services compétents.

📝 À noter : il a l’obligation de transmettre ses observations aux professionnels référents en cas de suspicion de maltraitance ou de situation à risque.

Au quotidien, il assure aussi une bonne coordination avec les autres membres de l’équipe, il :

  • participe aux transmissions ;
  • échange des informations sur l’état de santé des enfants ;
  • prend des constantes comme la température ;
  • et s’intègre pleinement dans une dynamique de travail en équipe pluridisciplinaire. 

Enfin, selon les besoins de la structure, il peut être amené :

  • à préparer les espaces d’accueil ;
  • à entretenir les locaux ;
  • et à vérifier la conformité du matériel utilisé (jeux, chaises, lits, équipements de soins…) pour garantir des conditions d’accueil optimales et prévenir tout accident.

Quelle formation pour devenir auxiliaire de puériculture ?

Pour exercer ce métier, il faut obtenir le Diplôme d'État d'auxiliaire de puériculture (DEAP). Ce diplôme de niveau bac permet d’acquérir les compétences nécessaires pour accompagner les enfants au quotidien, en alliant des connaissances théoriques solides et une importante part de mise en pratique sur le terrain. 

La formation se déroule sur environ 10 à 12 mois et est proposée dans une école de formation d’auxiliaires de puériculture (IFAP). Elle comprend :

  • des cours en présentiel ;
  • des stages dans différentes structures (maternité, crèche, service hospitalier…) ;
  • ainsi que des évaluations régulières. 

Pour y accéder, il faut avoir au minimum 17 ans. Aucun diplôme spécifique n’est requis pour candidater, mais une sélection est organisée. Elle repose sur :

  • l’étude d’un dossier (souvent via Parcoursup) ;
  • et un entretien d’admission basé sur le projet professionnel et la motivation.

🛠️ En pratique : certaines personnes peuvent bénéficier d’un allègement de formation en fonction de leur parcours antérieur. C’est le cas des titulaires de diplômes dans le domaine de la petite enfance, comme :

  • le CAP AEPE (Accompagnant Éducatif Petite Enfance) ;
  • le BAC Pro ASSP (Accompagnement, Soins et Services à la Personne) ;
  • ou un titre professionnel d’assistant de vie.

Une autre voie d’accès au métier est la Validation des Acquis de l’Expérience (VAE). Elle s’adresse aux personnes ayant déjà exercé dans le secteur de la petite enfance, que ce soit dans un cadre professionnel ou bénévole, pendant au moins un an. La VAE permet de faire reconnaître officiellement cette expérience pour obtenir tout ou partie du diplôme. 

Enfin, il est aussi possible de s’orienter vers ce métier via une formation en alternance, en contrat d’apprentissage ou de professionnalisation, ce qui permet de combiner formation théorique et immersion en structure dès le départ.

Où peut-on travailler comme auxiliaire de puériculture ?

L’auxiliaire de puériculture peut exercer dans des environnements très variés, en fonction de son projet professionnel et du public qu’il souhaite accompagner. Il peut travailler :

  • en tant que salarié dans des établissements publics ou privés ;
  • mais aussi choisir un mode d’exercice plus autonome, en tant qu’indépendant.

Dans le secteur hospitalier

L’auxiliaire de puériculture est présent dans :

  • les maternités ;
  • les services de néonatalogie ;
  • les services de pédiatrie ;
  • ou les services de d’urgences pédiatriques.

Dans les structures d’accueil de la petite enfance

De nombreux professionnels exercent aussi :

  • en crèche ;
  • en halte-garderie ;
  • en multi-accueil ;
  • ou en jardin d’enfants.

Dans les établissements spécialisés

Certaines missions se déroulent dans des structures telles que :

  • les pouponnières ;
  • les foyers de l’enfance ;
  • ou encore dans les centres d’accueil pour enfants en situation de handicap.

En Protection Maternelle et Infantile (PMI)

Au sein des centres de PMI, l’auxiliaire de puériculture intervient dans un cadre préventif, aux côtés des sages-femmes, puéricultrices et médecins.

À domicile

Dans certains cas, l’auxiliaire de puériculture exerce directement au domicile des familles. Il peut être employé par un service d’aide à domicile, ou intervenir via une structure d’accompagnement familial.

En tant qu’indépendant

Même si la majorité des auxiliaires travaille dans des structures salariées, il est également possible d’exercer en libéral. Ce choix concerne généralement des professionnels expérimentés qui souhaitent proposer leurs services directement à des familles, en complément ou en alternative aux structures d’accueil. L’activité indépendante peut aussi s’inscrire dans une démarche de soutien à la parentalité, via des ateliers ou des accompagnements personnalisés.

Quelles sont les conditions pour devenir auxiliaire de puériculture à son compte ?

Travailler comme auxiliaire de puériculture indépendant demande de remplir plusieurs conditions :

  • être titulaire du Diplôme d’État d’Auxiliaire de Puériculture (DEAP) ;
  • avoir une expérience professionnelle suffisante ;
  • créer un statut juridique adapté ;
  • souscrire une assurance responsabilité civile professionnelle ;
  • respecter les normes d’hygiène et de sécurité ;
  • et déclarer son activité auprès des autorités compétentes ;

Être titulaire du Diplôme d’État d’Auxiliaire de Puériculture (DEAP)

Pour exercer à son compte, il faut obligatoirement être diplômé. Le DEAP est le seul diplôme qui permet d’accéder à ce métier. Il valide les compétences théoriques et pratiques nécessaires à l’accompagnement des enfants en bas âge, en matière de soins, d’hygiène, de sécurité et d’éveil.

📌 À retenir : sans ce diplôme, il n’est pas possible d'exercer légalement en tant qu'auxiliaire de puériculture, que ce soit en structure ou à domicile.

Avoir une expérience professionnelle suffisante

Dans certains cas, une expérience minimum de 3 ans dans le secteur de la petite enfance est exigée, notamment si le projet est de créer une micro-crèche. Cette expérience permet de garantir une bonne maîtrise du métier, une autonomie dans les gestes du quotidien, ainsi qu’une connaissance approfondie des besoins des enfants et de leurs familles.

Créer son statut juridique

Pour travailler à son compte, il est indispensable de choisir un statut adapté à son activité. L’option la plus fréquente est le statut de micro-entrepreneur, simple à créer et à gérer. D’autres formes juridiques sont possibles (entreprise individuelle, EURL, SASU…) selon la nature du projet .

💡 Astuce : micro-entreprise, EURL, SASU… Pas toujours simple de s’y retrouver. Legalstart vous aide à identifier la structure la plus adaptée à votre projet, à vos besoins et à votre vision à long terme. Vous gagnez du temps, évitez les erreurs, et partez sur des bases solides.

Souscrire une assurance professionnelle

Toute activité auprès de jeunes enfants implique des responsabilités importantes. Il est donc fortement recommandé de souscrire une assurance responsabilité civile professionnelle.

Cette couverture permet de se protéger en cas d'accident ou de litige survenu dans le cadre de l’activité.

☝️ Bon à savoir : dans certains cas, elle est exigée pour pouvoir exercer, notamment lorsqu’on intervient à domicile.

Respecter les normes d’hygiène et de sécurité

Travailler auprès de jeunes enfants nécessite de mettre en place un environnement adapté et sécurisé. Si l’activité se déroule au domicile du professionnel, certaines conditions doivent être réunies :

  • sécurité des espaces ;
  • matériel conforme ;
  • respect des règles d’hygiène ;
  • etc. 

En cas de création de structure (type micro-crèche), des autorisations spécifiques sont exigées, et des contrôles peuvent être réalisés par les services compétents (Protection Maternelle et Infantile, CAF, etc.).

Déclarer son activité auprès des autorités compétentes

Enfin, selon le mode d’exercice choisi, il peut être nécessaire de faire une déclaration ou une demande d’agrément. Par exemple, dans le cas de services à la personne (garde d’enfants à domicile), une déclaration auprès de la DREETS (Direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités) peut être obligatoire. Cette démarche permet aussi d’ouvrir certains droits, notamment pour les familles (réduction d’impôts, aides financières).

Quelle est la réglementation à respecter pour ouvrir une entreprise d’auxiliaire de puériculture ?

Créer son entreprise en tant qu’auxiliaire de puériculture implique de respecter un cadre réglementaire précis encadré par 2 décrets principaux :

  • le décret n°2007-230 du 20 février 2007;
  • et le décret n°2010-613 du 7 juin 2010.

Ces textes posent un cadre strict pour l’accueil des enfants de moins de 6 ans :

  • accueillir un nombre d’enfants limité (pas plus de 12 enfants simultanément en micro-crèche) ;
  • doit disposer d’un minimum d’espace pour chaque enfant, avec des zones bien définies pour les repas, la sieste, les jeux, et des installations sanitaires conformes ;
  • avoir au moins un professionnel pour 5 enfants qui ne marchent pas, ou un pour 8 enfants qui marchent ;
  • avoir au moins 40 % des personnes encadrantes qui sont titulaires d’un diplôme dans le secteur de la petite enfance reconnu par l’État ;
  • formaliser un projet éducatif et d’accueil cohérent, transmis au Conseil départemental ;
  • et avoir une transparence administrative (le gestionnaire doit être identifiable, qualifié, et engagé dans la conformité des locaux et des pratiques).

Quel statut juridique pour devenir auxiliaire de puériculture indépendant ?

Le choix du statut juridique pour un auxiliaire de puériculture dépend de plusieurs critères :

  • la volonté de s’associer ou non ;
  • la nature des prestations proposées ;
  • la fiscalité souhaitée ;
  • la protection sociale ;
  • les responsabilités personnelles, etc. 

Voici les statuts possibles :

  • la micro-entreprise ;
  • l’EURL ;
  • la SASU ;
  • la SARL ;
  • ou la SAS.

La micro-entreprise

Ce statut est très apprécié par les auxiliaires de puériculture qui souhaitent démarrer leur activité en toute autonomie, sans s'engager dans une gestion administrative lourde. Il permet de tester une activité à petite échelle, avec des obligations comptables très allégées et un fonctionnement simplifié.

⚠️ Attention : la micro-entreprise reste néanmoins soumise à un plafond de chiffre d’affaires à ne pas dépasser.

Tableau récapitulatif de la micro-entreprise :

Critère

Détail

Conditions

Être seul

Pas de capital requis

Déclaration simple en ligne

Avantages

Formalités simplifiées

Charges sociales proportionnelles

Pas de TVA

Inconvénients

Plafond de chiffre d’affaires (77.700 € en 2025)

Pas de déduction de charges réelles

Couverture sociale limitée

Fiscalité

Micro-BNC ou micro-BIC, option possible pour le versement libératoire de l’impôt

Responsabilité

Illimitée, sauf si déclaration de patrimoine insaisissable

L’EURL

L’EURL, ou entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée, permet de créer une société avec un seul associé. Elle offre une meilleure protection du patrimoine personnel et une structure plus professionnelle, avec la possibilité de déduire toutes les charges liées à l’activité.

📝 À noter : ce statut demande une gestion comptable plus rigoureuse, mais reste une option solide pour développer une activité sérieuse et pérenne.

Tableau récapitulatif de l’EURL :

Critère

Détail

Conditions

            Être associé unique

Création de statuts et immatriculation au RCS

Avantages

            Responsabilité limitée aux apports

Déduction des charges

Evolution possible vers SARL

Inconvénients

Formalités plus complexes

Comptabilité obligatoire

Charges sociales sur la rémunération du gérant

Fiscalité

Imposition à l’impôt sur le revenu (IR) par défaut, option possible pour l’impôt sur les sociétés (IS)

Responsabilité

Limitée au montant des apports

La SASU

La SASU (société par actions simplifiée unipersonnelle) est une forme juridique de plus en plus choisie pour sa souplesse de fonctionnement et son image professionnelle. Le président de SASU bénéficie du régime général de la sécurité sociale, ce qui représente un avantage notable en matière de protection sociale. 

En contrepartie, la gestion administrative est plus exigeante, et les charges sociales sont plus élevées.

Tableau récapitulatif de la SASU :

Critère

Détail

Conditions

            Être associé unique

Rédaction de statuts

Immatriculation au RCS

Avantages

            Responsabilité limitée

Cotisation au régime général

Statut valorisant

Souplesse dans l’organisation

Inconvénients

Cotisations sociales élevées

Fiscalité sur les dividendes

Formalités comptables strictes

Fiscalité

Imposition à l’impôt sur les sociétés (IS), option possible pour l’IR la première année

Responsabilité

Limitée aux apports

La SARL

La SARL (société à responsabilité limitée) est très souvent choisie pour les projets menés à plusieurs, notamment dans les secteurs de la santé ou de la petite enfance. Elle offre un cadre juridique stable, bien connu, avec une protection du patrimoine personnel des associés. 

Tableau récapitulatif de la SARL :

Critère

Détail

Conditions

2 à 100 associés

Capital social libre (souvent symbolique)

Rédaction des statuts obligatoire

Avantages

Responsabilité limitée aux apports

Cadre juridique encadré et sécurisant

Bonne réputation auprès des partenaires

Inconvénients

Statuts assez rigides

Régime social du gérant majoritaire moins protecteur

Formalités plus lourdes qu’en EI

Fiscalité

Imposition par défaut à l’IR (possible option à l’IS)

TVA obligatoire

Comptabilité complète exigée

Responsabilité

Limitée aux apports des associés

Ce statut convient bien pour ouvrir une micro-crèche en association, ou pour monter un projet pérenne avec une répartition claire des rôles entre les cofondateurs.

☝️ Bon à savoir : dans le cadre d’une entreprise d’auxiliaire de puériculture, la SA n’est quasiment jamais utilisée pour sa capital social de départ plus lourd et sa gestion administrative plus complexe.

La SAS

La SAS (société par actions simplifiée) est de plus en plus plébiscitée par les porteurs de projets qui veulent s’associer tout en conservant une grande liberté d’organisation. Elle est idéale pour structurer un projet évolutif, avec la possibilité d’intégrer de nouveaux associés facilement. 

Tableau récapitulatif de la SAS :

Critère

Détail

Conditions

Minimum 2 associés

Capital social libre (pas de minimum légal)

Statuts à rédiger avec soin

Avantages

Organisation très souple

Facilité à faire entrer de nouveaux associés

Président affilié au régime général (meilleure protection sociale)

Inconvénients

Charges sociales plus élevées sur la rémunération

Comptabilité complète

Nécessite un bon accompagnement juridique

Fiscalité

            Imposition à l’impôt sur les sociétés (IS)

Option à l’IR possible les 5 premières années (si conditions remplies)

Responsabilité

Limitée aux apports des associés

Ce statut convient parfaitement pour une structure collaborative dans la petite enfance, comme une micro-crèche avec un fonctionnement souple, ou un projet qui vise à se développer rapidement.

💡 Astuce : créer son entreprise ne se résume pas à remplir un formulaire. Entre le choix du statut, la rédaction des statuts, l’immatriculation et le dépôt de capital, chaque étape compte. Avec Legalstart, vous êtes accompagné à chaque moment du processus, en ligne, pour lancer votre activité d’auxiliaire de puériculture en toute sérénité.

Quelles sont les étapes à suivre pour devenir auxiliaire de puériculture à son compte ?

Pour devenir auxiliaire puériculture à son compte, plusieurs étapes sont nécessaires :

  1. réaliser une étude de marché ;
  2. construire un projet structuré ;
  3. choisir un local adapté (si activité en structure) ;
  4. déposer un dossier d’agrément (si accueil en structure) ;
  5. définir sa tarification ;
  6. réaliser les formalités de création d’entreprise.

1 - Réaliser une étude de marché

Avant de lancer son activité, il est recommandé d’analyser le secteur local :

  • Existe-t-il une demande de la part des familles ?
  • Quelles sont les prestations déjà proposées dans la zone visée ?
  • Quels tarifs sont pratiqués par les autres professionnels ?

Cette étape permet de valider la pertinence du projet, de mieux cibler les services à proposer et de se positionner clairement sur le marché.

2 - Construire un projet structuré

Une entreprise dans le domaine de la petite enfance repose sur un socle professionnel solide. Il est conseillé de formaliser les éléments suivants :

  • Un projet pédagogique, détaillant les valeurs éducatives, les activités proposées et les objectifs liés au développement de l’enfant.
  • Un plan financier, qui recense les dépenses prévues (aménagements, matériel, assurances, communication…) et les ressources disponibles.
  • Et une vision claire de l’organisation, en particulier si le projet implique des partenaires ou un local spécifique.

3 - Choisir un local adapté (si activité en structure)

Pour les projets impliquant l’accueil d’enfants dans un lieu dédié (comme une micro-crèche), le choix du local est une étape déterminante. Celui-ci doit répondre à plusieurs exigences :

  • une accessibilité pour les familles ;
  • une surface suffisante (prévoir environ 3 m² par enfant) ;
  • des équipements adaptés (coin repas, espace sieste, sanitaires, point d’eau, zone de jeux) ;
  • le respect des normes de sécurité (installations électriques sécurisées, zones de jeux extérieures clôturées, etc.).

🛠️ En pratique : des travaux d’aménagement peuvent être nécessaires pour garantir la conformité du lieu.

4 - Déposer un dossier d’agrément (si accueil en structure)

Dans le cas de l’ouverture d’une structure collective (micro-crèche, accueil régulier), un dossier d’agrément doit être constitué. Il est à transmettre au Conseil départemental, souvent via les services de la Protection Maternelle et Infantile (PMI). 

Ce dossier inclut notamment :

  • des informations sur le porteur du projet et ses diplômes ;
  • les statuts juridiques de l’entreprise ;
  • la description des locaux et de la capacité d’accueil.

Un référent technique diplômé (puériculteur, éducateur de jeunes enfants, médecin…) doit également être désigné.

5 - Définir sa tarification

Avant de commencer l’activité, il convient de réfléchir à une grille tarifaire claire et cohérente, en tenant compte :

  • des prix pratiqués localement ;
  • des prestations proposées (présence ponctuelle, accompagnement parental, accueil régulier…) ;
  • et des charges à couvrir (déplacements, assurances, matériel, communication...).

Il est aussi possible d’ajuster ses tarifs selon le public visé (prestations à domicile, interventions en structure, contrats longue durée…).

6 - Réaliser les formalités de création d’entreprise

Les démarches administratives varient selon le statut juridique choisi.

En micro-entreprise

  • déclarer son activité sur le site du Guichet Unique ;
  • obtenir un numéro SIRET ;
  • choisir le régime fiscal (micro-BNC ou micro-BIC) ;
  • ouvrir un compte bancaire professionnel (obligatoire si le chiffre d’affaires dépasse 10.000 € pendant deux années consécutives) ;
  • et souscrire une assurance responsabilité civile professionnelle.

En société (EURL, SARL, etc.)

  • rédiger les statuts de la société ;
  • déposer le capital social sur un compte bancaire professionnel ;
  • publier une annonce légale dans un journal habilité ;
  • immatriculer la société auprès du registre du commerce et des sociétés ;
  • et souscrire une assurance professionnelle adaptée.

Quel budget pour ouvrir une entreprise d’auxiliaire de puériculture ?

Le budget nécessaire pour ouvrir une entreprise d’auxiliaire de puériculture dépend de la forme choisie : activité indépendante à domicile ou création d’une micro-crèche. 

Pour un exercice en micro-entreprise, il faut généralement prévoir entre 800 et 2.000 €, en comptant :

  • l’assurance ;
  • le matériel de base ;
  • la communication ;
  • et les frais de déplacement. 

Ce modèle reste accessible financièrement et demande peu d’investissement initial. 

En revanche, pour ouvrir une micro-crèche, le budget est bien plus élevé, compris entre 50.000 et 200.000 €. Ce montant couvre :

  • l’étude de marché ;
  • l’aménagement du local ;
  • l’achat de mobilier ;
  • les assurances ;
  • la constitution de l’entreprise ;
  • et parfois les premiers salaires. 

Le coût varie fortement selon la localisation, la taille des locaux, le nombre d’enfants accueillis et le personnel impliqué.

☝️ Bon à savoir : des aides peuvent être sollicitées auprès de la CAF ou d’organismes de soutien à la création d’entreprise.

Il est recommandé de construire un plan financier détaillé avant de se lancer. Anticiper les charges fixes et prévoir une trésorerie suffisante pour les premiers mois reste essentiel, quel que soit le projet choisi.

FAQ

Comment devenir auxiliaire de puériculture en maternité ?

Pour exercer en maternité, il faut d’abord obtenir le Diplôme d’État d’Auxiliaire de Puériculture (DEAP). Une fois diplômé, il est possible de postuler dans une maternité publique ou privée, où l’auxiliaire intervient pour accompagner les mères, prodiguer les premiers soins aux nouveau-nés et assurer leur bien-être dès la naissance.

Quel est le salaire d’une auxiliaire de puériculture ?

Le salaire varie selon l’établissement (public ou privé), l’expérience et le grade. Dans le secteur public, il se situe entre 1.500 et 2.200 € bruts par mois, tandis que dans le privé, un débutant touche environ 1.200 € net, avec des augmentations possibles pour les horaires de nuit ou les jours fériés.

Quel bac pour devenir auxiliaire de puériculture ?

Il n’est pas obligatoire d’avoir un bac pour accéder à la formation, mais certains bacs professionnels facilitent l’accès, comme le Bac Pro ASSP (Accompagnement, Soins et Services à la Personne). Ce diplôme permet d’acquérir des compétences utiles et, dans certains cas, de bénéficier d’un allègement de la formation.

Principales sources législatives et réglementaires :

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