
Comment bénéficier d’un crédit d’impôt dans le cadre du service à la personne ?
Léna Cazenave
Devenir auxiliaire de puériculture, c’est choisir un métier au service du bien-être et du développement des tout-petits. Ce professionnel joue un rôle essentiel dans l’accompagnement des enfants et le soutien à la parentalité.
Formation, missions, conditions d’exercice : Legalstart vous explique tout ce qu’il faut savoir pour se lancer en tant qu’auxiliaire de puériculture.
Mini-Sommaire
L’auxiliaire de puériculture est un professionnel du domaine paramédical, spécialisé dans l’accompagnement des enfants en bas âge, dès la naissance et jusqu’à leur entrée à l’école. Il ou elle intervient aussi bien auprès d’enfants en bonne santé que de ceux présentant des besoins spécifiques liés à une maladie, un handicap ou une situation de vulnérabilité.
Présent au sein d’établissements variés, l’auxiliaire agit sous la responsabilité de professionnels de santé comme une infirmière, une puéricultrice ou un éducateur. Il joue un rôle de proximité essentiel, tant auprès des enfants qu’auprès de leurs parents.
Ce métier s’inscrit pleinement dans une démarche de soin, de relation humaine et de soutien à la parentalité. L’auxiliaire de puériculture veille à créer un environnement rassurant, propice à l’épanouissement de l’enfant, tout en collaborant avec les équipes pluridisciplinaires et en favorisant les échanges avec les familles.
Les missions d’un auxiliaire de puériculture varient selon la structure dans laquelle il exerce et les besoins spécifiques des enfants qu’il accompagne. Ce professionnel joue un rôle polyvalent, à la fois éducatif, relationnel et sanitaire.
Voici les principales missions qu’il peut assurer :
L’auxiliaire de puériculture est également attentif aux signes pouvant révéler des difficultés dans le développement ou le bien-être de l’enfant. Il peut ainsi détecter certaines situations familiales préoccupantes et signaler, si nécessaire, les cas de maltraitance ou de mise en danger à l’équipe encadrante ou aux services compétents.
📝 À noter : il a l’obligation de transmettre ses observations aux professionnels référents en cas de suspicion de maltraitance ou de situation à risque.
Au quotidien, il assure aussi une bonne coordination avec les autres membres de l’équipe, il :
Enfin, selon les besoins de la structure, il peut être amené :
Pour exercer ce métier, il faut obtenir le Diplôme d'État d'auxiliaire de puériculture (DEAP). Ce diplôme de niveau bac permet d’acquérir les compétences nécessaires pour accompagner les enfants au quotidien, en alliant des connaissances théoriques solides et une importante part de mise en pratique sur le terrain.
La formation se déroule sur environ 10 à 12 mois et est proposée dans une école de formation d’auxiliaires de puériculture (IFAP). Elle comprend :
Pour y accéder, il faut avoir au minimum 17 ans. Aucun diplôme spécifique n’est requis pour candidater, mais une sélection est organisée. Elle repose sur :
🛠️ En pratique : certaines personnes peuvent bénéficier d’un allègement de formation en fonction de leur parcours antérieur. C’est le cas des titulaires de diplômes dans le domaine de la petite enfance, comme :
Une autre voie d’accès au métier est la Validation des Acquis de l’Expérience (VAE). Elle s’adresse aux personnes ayant déjà exercé dans le secteur de la petite enfance, que ce soit dans un cadre professionnel ou bénévole, pendant au moins un an. La VAE permet de faire reconnaître officiellement cette expérience pour obtenir tout ou partie du diplôme.
Enfin, il est aussi possible de s’orienter vers ce métier via une formation en alternance, en contrat d’apprentissage ou de professionnalisation, ce qui permet de combiner formation théorique et immersion en structure dès le départ.
L’auxiliaire de puériculture peut exercer dans des environnements très variés, en fonction de son projet professionnel et du public qu’il souhaite accompagner. Il peut travailler :
L’auxiliaire de puériculture est présent dans :
De nombreux professionnels exercent aussi :
Certaines missions se déroulent dans des structures telles que :
Au sein des centres de PMI, l’auxiliaire de puériculture intervient dans un cadre préventif, aux côtés des sages-femmes, puéricultrices et médecins.
Dans certains cas, l’auxiliaire de puériculture exerce directement au domicile des familles. Il peut être employé par un service d’aide à domicile, ou intervenir via une structure d’accompagnement familial.
Même si la majorité des auxiliaires travaille dans des structures salariées, il est également possible d’exercer en libéral. Ce choix concerne généralement des professionnels expérimentés qui souhaitent proposer leurs services directement à des familles, en complément ou en alternative aux structures d’accueil. L’activité indépendante peut aussi s’inscrire dans une démarche de soutien à la parentalité, via des ateliers ou des accompagnements personnalisés.
Travailler comme auxiliaire de puériculture indépendant demande de remplir plusieurs conditions :
Pour exercer à son compte, il faut obligatoirement être diplômé. Le DEAP est le seul diplôme qui permet d’accéder à ce métier. Il valide les compétences théoriques et pratiques nécessaires à l’accompagnement des enfants en bas âge, en matière de soins, d’hygiène, de sécurité et d’éveil.
📌 À retenir : sans ce diplôme, il n’est pas possible d'exercer légalement en tant qu'auxiliaire de puériculture, que ce soit en structure ou à domicile.
Dans certains cas, une expérience minimum de 3 ans dans le secteur de la petite enfance est exigée, notamment si le projet est de créer une micro-crèche. Cette expérience permet de garantir une bonne maîtrise du métier, une autonomie dans les gestes du quotidien, ainsi qu’une connaissance approfondie des besoins des enfants et de leurs familles.
Pour travailler à son compte, il est indispensable de choisir un statut adapté à son activité. L’option la plus fréquente est le statut de micro-entrepreneur, simple à créer et à gérer. D’autres formes juridiques sont possibles (entreprise individuelle, EURL, SASU…) selon la nature du projet .
💡 Astuce : micro-entreprise, EURL, SASU… Pas toujours simple de s’y retrouver. Legalstart vous aide à identifier la structure la plus adaptée à votre projet, à vos besoins et à votre vision à long terme. Vous gagnez du temps, évitez les erreurs, et partez sur des bases solides.
Toute activité auprès de jeunes enfants implique des responsabilités importantes. Il est donc fortement recommandé de souscrire une assurance responsabilité civile professionnelle.
Cette couverture permet de se protéger en cas d'accident ou de litige survenu dans le cadre de l’activité.
☝️ Bon à savoir : dans certains cas, elle est exigée pour pouvoir exercer, notamment lorsqu’on intervient à domicile.
Travailler auprès de jeunes enfants nécessite de mettre en place un environnement adapté et sécurisé. Si l’activité se déroule au domicile du professionnel, certaines conditions doivent être réunies :
En cas de création de structure (type micro-crèche), des autorisations spécifiques sont exigées, et des contrôles peuvent être réalisés par les services compétents (Protection Maternelle et Infantile, CAF, etc.).
Enfin, selon le mode d’exercice choisi, il peut être nécessaire de faire une déclaration ou une demande d’agrément. Par exemple, dans le cas de services à la personne (garde d’enfants à domicile), une déclaration auprès de la DREETS (Direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités) peut être obligatoire. Cette démarche permet aussi d’ouvrir certains droits, notamment pour les familles (réduction d’impôts, aides financières).
Créer son entreprise en tant qu’auxiliaire de puériculture implique de respecter un cadre réglementaire précis encadré par 2 décrets principaux :
Ces textes posent un cadre strict pour l’accueil des enfants de moins de 6 ans :
Le choix du statut juridique pour un auxiliaire de puériculture dépend de plusieurs critères :
Voici les statuts possibles :
Ce statut est très apprécié par les auxiliaires de puériculture qui souhaitent démarrer leur activité en toute autonomie, sans s'engager dans une gestion administrative lourde. Il permet de tester une activité à petite échelle, avec des obligations comptables très allégées et un fonctionnement simplifié.
⚠️ Attention : la micro-entreprise reste néanmoins soumise à un plafond de chiffre d’affaires à ne pas dépasser.
Tableau récapitulatif de la micro-entreprise :
Critère |
Détail |
Conditions |
Être seul Pas de capital requis Déclaration simple en ligne |
Avantages |
Formalités simplifiées Charges sociales proportionnelles Pas de TVA |
Inconvénients |
Plafond de chiffre d’affaires (77.700 € en 2025) Pas de déduction de charges réelles Couverture sociale limitée |
Fiscalité |
Micro-BNC ou micro-BIC, option possible pour le versement libératoire de l’impôt |
Responsabilité |
Illimitée, sauf si déclaration de patrimoine insaisissable |
L’EURL, ou entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée, permet de créer une société avec un seul associé. Elle offre une meilleure protection du patrimoine personnel et une structure plus professionnelle, avec la possibilité de déduire toutes les charges liées à l’activité.
📝 À noter : ce statut demande une gestion comptable plus rigoureuse, mais reste une option solide pour développer une activité sérieuse et pérenne.
Tableau récapitulatif de l’EURL :
Critère |
Détail |
Conditions |
Être associé unique Création de statuts et immatriculation au RCS |
Avantages |
Responsabilité limitée aux apports Déduction des charges Evolution possible vers SARL |
Inconvénients |
Formalités plus complexes Comptabilité obligatoire Charges sociales sur la rémunération du gérant |
Fiscalité |
Imposition à l’impôt sur le revenu (IR) par défaut, option possible pour l’impôt sur les sociétés (IS) |
Responsabilité |
Limitée au montant des apports |
La SASU (société par actions simplifiée unipersonnelle) est une forme juridique de plus en plus choisie pour sa souplesse de fonctionnement et son image professionnelle. Le président de SASU bénéficie du régime général de la sécurité sociale, ce qui représente un avantage notable en matière de protection sociale.
En contrepartie, la gestion administrative est plus exigeante, et les charges sociales sont plus élevées.
Tableau récapitulatif de la SASU :
Critère |
Détail |
Conditions |
Être associé unique Rédaction de statuts Immatriculation au RCS |
Avantages |
Responsabilité limitée Cotisation au régime général Statut valorisant Souplesse dans l’organisation |
Inconvénients |
Cotisations sociales élevées Fiscalité sur les dividendes Formalités comptables strictes |
Fiscalité |
Imposition à l’impôt sur les sociétés (IS), option possible pour l’IR la première année |
Responsabilité |
Limitée aux apports |
La SARL (société à responsabilité limitée) est très souvent choisie pour les projets menés à plusieurs, notamment dans les secteurs de la santé ou de la petite enfance. Elle offre un cadre juridique stable, bien connu, avec une protection du patrimoine personnel des associés.
Tableau récapitulatif de la SARL :
Critère |
Détail |
Conditions |
2 à 100 associés Capital social libre (souvent symbolique) Rédaction des statuts obligatoire |
Avantages |
Responsabilité limitée aux apports Cadre juridique encadré et sécurisant Bonne réputation auprès des partenaires |
Inconvénients |
Statuts assez rigides Régime social du gérant majoritaire moins protecteur Formalités plus lourdes qu’en EI |
Fiscalité |
Imposition par défaut à l’IR (possible option à l’IS) TVA obligatoire Comptabilité complète exigée |
Responsabilité |
Limitée aux apports des associés |
Ce statut convient bien pour ouvrir une micro-crèche en association, ou pour monter un projet pérenne avec une répartition claire des rôles entre les cofondateurs.
☝️ Bon à savoir : dans le cadre d’une entreprise d’auxiliaire de puériculture, la SA n’est quasiment jamais utilisée pour sa capital social de départ plus lourd et sa gestion administrative plus complexe.
La SAS (société par actions simplifiée) est de plus en plus plébiscitée par les porteurs de projets qui veulent s’associer tout en conservant une grande liberté d’organisation. Elle est idéale pour structurer un projet évolutif, avec la possibilité d’intégrer de nouveaux associés facilement.
Tableau récapitulatif de la SAS :
Critère |
Détail |
Conditions |
Minimum 2 associés Capital social libre (pas de minimum légal) Statuts à rédiger avec soin |
Avantages |
Organisation très souple Facilité à faire entrer de nouveaux associés Président affilié au régime général (meilleure protection sociale) |
Inconvénients |
Charges sociales plus élevées sur la rémunération Comptabilité complète Nécessite un bon accompagnement juridique |
Fiscalité |
Imposition à l’impôt sur les sociétés (IS) Option à l’IR possible les 5 premières années (si conditions remplies) |
Responsabilité |
Limitée aux apports des associés |
Ce statut convient parfaitement pour une structure collaborative dans la petite enfance, comme une micro-crèche avec un fonctionnement souple, ou un projet qui vise à se développer rapidement.
💡 Astuce : créer son entreprise ne se résume pas à remplir un formulaire. Entre le choix du statut, la rédaction des statuts, l’immatriculation et le dépôt de capital, chaque étape compte. Avec Legalstart, vous êtes accompagné à chaque moment du processus, en ligne, pour lancer votre activité d’auxiliaire de puériculture en toute sérénité.
Pour devenir auxiliaire puériculture à son compte, plusieurs étapes sont nécessaires :
Avant de lancer son activité, il est recommandé d’analyser le secteur local :
Cette étape permet de valider la pertinence du projet, de mieux cibler les services à proposer et de se positionner clairement sur le marché.
Une entreprise dans le domaine de la petite enfance repose sur un socle professionnel solide. Il est conseillé de formaliser les éléments suivants :
Pour les projets impliquant l’accueil d’enfants dans un lieu dédié (comme une micro-crèche), le choix du local est une étape déterminante. Celui-ci doit répondre à plusieurs exigences :
🛠️ En pratique : des travaux d’aménagement peuvent être nécessaires pour garantir la conformité du lieu.
Dans le cas de l’ouverture d’une structure collective (micro-crèche, accueil régulier), un dossier d’agrément doit être constitué. Il est à transmettre au Conseil départemental, souvent via les services de la Protection Maternelle et Infantile (PMI).
Ce dossier inclut notamment :
Un référent technique diplômé (puériculteur, éducateur de jeunes enfants, médecin…) doit également être désigné.
Avant de commencer l’activité, il convient de réfléchir à une grille tarifaire claire et cohérente, en tenant compte :
Il est aussi possible d’ajuster ses tarifs selon le public visé (prestations à domicile, interventions en structure, contrats longue durée…).
Les démarches administratives varient selon le statut juridique choisi.
Le budget nécessaire pour ouvrir une entreprise d’auxiliaire de puériculture dépend de la forme choisie : activité indépendante à domicile ou création d’une micro-crèche.
Pour un exercice en micro-entreprise, il faut généralement prévoir entre 800 et 2.000 €, en comptant :
Ce modèle reste accessible financièrement et demande peu d’investissement initial.
En revanche, pour ouvrir une micro-crèche, le budget est bien plus élevé, compris entre 50.000 et 200.000 €. Ce montant couvre :
Le coût varie fortement selon la localisation, la taille des locaux, le nombre d’enfants accueillis et le personnel impliqué.
☝️ Bon à savoir : des aides peuvent être sollicitées auprès de la CAF ou d’organismes de soutien à la création d’entreprise.
Il est recommandé de construire un plan financier détaillé avant de se lancer. Anticiper les charges fixes et prévoir une trésorerie suffisante pour les premiers mois reste essentiel, quel que soit le projet choisi.
Pour exercer en maternité, il faut d’abord obtenir le Diplôme d’État d’Auxiliaire de Puériculture (DEAP). Une fois diplômé, il est possible de postuler dans une maternité publique ou privée, où l’auxiliaire intervient pour accompagner les mères, prodiguer les premiers soins aux nouveau-nés et assurer leur bien-être dès la naissance.
Le salaire varie selon l’établissement (public ou privé), l’expérience et le grade. Dans le secteur public, il se situe entre 1.500 et 2.200 € bruts par mois, tandis que dans le privé, un débutant touche environ 1.200 € net, avec des augmentations possibles pour les horaires de nuit ou les jours fériés.
Il n’est pas obligatoire d’avoir un bac pour accéder à la formation, mais certains bacs professionnels facilitent l’accès, comme le Bac Pro ASSP (Accompagnement, Soins et Services à la Personne). Ce diplôme permet d’acquérir des compétences utiles et, dans certains cas, de bénéficier d’un allègement de la formation.
Principales sources législatives et réglementaires :
Note du document :
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Léna Cazenave
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