
Devenir plombier : formations, démarches, salaire
Léna Cazenave
Diplômée d'un Master 2 en droit de la propriété intellectuelle de l'Université d'Aix-Marseille.
Vous souhaitez devenir ramoneur, mais vous ne savez pas par où commencer ? Il est vrai qu’il n’est pas toujours facile de savoir quelle formation suivre, ni à quel salaire s’attendre quand on envisage d’exercer un nouveau métier. Nous vous expliquons comment devenir ramoneur, et nous répondons à toutes vos questions.
Mini-Sommaire
Le ramoneur est un professionnel de l’entretien des cheminées, et plus spécifiquement des conduits de cheminée. Son rôle est de s’assurer que la cheminée répond aux normes de sécurité pour les occupants du logement.
Si le ramoneur doit intervenir au moins 1 fois par an dans les habitations équipées d’une cheminée pour effectuer l’entretien, il peut aussi être amené à intervenir pour installer ou mettre aux normes des conduits de cheminée, de ventilation, les âtres ou encore les chaudières. Il peut aussi réaliser des petits travaux de maçonnerie au niveau d’un mur ou du toit si cela est nécessaire pour l’installation de la cheminée.
🔎 Zoom : au-delà du simple nettoyage, le ramoneur est un garant de la sécurité incendie et de la qualité de l'air. Il est tenu de respecter des normes techniques très précises concernant l'installation, l'entretien et la conformité des conduits de fumée, chaudières et appareils de chauffage. Les réglementations locales (arrêtés préfectoraux, arrêtés municipaux) peuvent également imposer des fréquences de ramonage spécifiques. De plus, son intervention contribue à la limitation des émissions de polluants atmosphériques, un enjeu environnemental croissant.
Qui a le droit de faire un ramonage ? En principe, tout le monde peut devenir ramoneur sous réserve d’avoir le niveau de formation et l’agrément requis. Toutefois, exercer le métier de ramoneur nécessite d’avoir une très bonne condition physique, de ne pas avoir le vertige et de bien supporter le froid. En effet, être ramoneur implique souvent de monter sur les toîts et de travailler dehors même en hiver.
De plus, pour devenir ramoneur, certaines qualités sont requises comme :
Si vous vous demandez s’il est possible de devenir ramoneur sans diplôme, sachez qu’en principe, la réponse est oui. En effet, si vous n’avez pas suivi de formation pour devenir ramoneur, vous pouvez obtenir une équivalence.
Quel diplôme pour faire du ramonage ? Le métier de ramoneur est réglementé. Au regard des enjeux de sécurité, il est indispensable d’avoir certaines compétences techniques validées par un diplôme. Ainsi, pour devenir ramoneur, vous pouvez suivre l’une des formations suivantes :
Cette dernière formation de ramonage fumisterie est très utilisé dans des cas de reconversion professionnelle.
📝 À noter : la durée de la formation de ramoneur dépend du diplôme que vous choisissez de préparer. Par exemple, pour une formation de ramoneur avec France Travail, il faut compter entre 160 et 200 heures de formation. De même, le prix de la formation dépend du diplôme et de l’école.
Toutefois, si pouvez justifier de 3 d’expérience dans le domaine du ramonage, vous pouvez obtenir le droit d’exercer la profession de ramoneur, notamment grâce au dispositif de validation des acquis de l’expérience (VAE).
Pour devenir ramoneur professionnel, vous avez la possibilité d’être salarié dans une entreprise qui propose ce type de prestation. Vous pouvez également décider de vous lancer en tant que ramoneur indépendant en créant votre propre entreprise de ramonage.
📝 À noter : généralement, les entreprises qui font du ramonage proposent également d’autres prestations de services notamment en lien avec le chauffage.
Si le salariat vous offre la stabilité financière, exercer le métier de ramoneur en tant qu’indépendant vous permet d’avoir davantage de liberté et d’autonomie. De plus, en fonction du développement de votre activité, vous aurez la possibilité d’accroître vos revenus.
Si vous souhaitez devenir ramoneur indépendant, vous devez obligatoirement choisir un statut juridique. Pour cela, vous avez plusieurs possibilités.
💡 Astuce : pour vous aider à choisir le statut juridique le plus adapté à votre situation, vous pouvez utiliser notre simulateur :
Tout d’abord, vous pouvez devenir ramoneur auto-entrepreneur. Le régime de la micro-entreprise, vous permet de bénéficier de démarches de création et de gestion simplifiées dans la mesure où votre chiffre d’affaires annuel ne dépasse pas 77.7000 €. En effet, l’inscription en tant qu’auto-entrepreneur est simple, rapide et gratuite. Il vous suffit d’en faire la demande sur le site internet du guichet unique de l’INPI si vous souhaitez le faire seul. Ou bien vous pouvez vous faire accompagner pour toutes ces démarches, avec Legalstart par exemple.
Ensuite, chaque mois ou chaque trimestre, vous devez déclarer votre chiffre d’affaires. Vous payez des cotisations sociales en fonction de votre chiffre d’affaires. De plus, vos obligations comptables se limitent à la tenue d’un livre de recettes. C’est pourquoi, le statut d’entrepreneur individuel (EI) avec option pour la micro-entreprise est fortement apprécié des ramoneurs indépendants qui se lancent.
📝 À noter : vous pouvez également devenir ramoneur indépendant en entreprise individuelle sans opter pour la micro-entreprise. Dans ce cas, aucun plafond de chiffre d’affaires ne s’applique, mais vous avez davantage d’obligations administratives et comptables.
Cependant, en micro-entreprise, vous ne pouvez pas déduire vos charges de votre chiffre d’affaires pour le calcul de l’impôt sur le revenu (un abattement forfaitaire automatique est appliqué). Par ailleurs, comme vous exercez votre activité en nom propre, votre patrimoine personnel n’est pas entièrement protégé vis-à-vis des créanciers.
Vous pouvez également créer une société pour devenir ramoneur. Pour cela, vous pouvez créer une société seul (EURL ou SASU) ou vous associer avec une ou plusieurs autres personnes (SARL ou SAS).
Créer une société permet de bien distinguer votre patrimoine personnel de votre patrimoine professionnel. De plus, vous pouvez déduire vos charges de votre chiffre d’affaires, afin de réduire l’assiette de calcul de l’impôt sur les bénéfices. Cependant, créer une société implique des obligations administratives et comptables plus contraignantes comme la tenue d’une comptabilité d’entreprise et la réalisation d’un bilan comptable annuel.
Pour créer une société de ramonage, vous devez :
La première étape essentielle pour devenir ramoneur en société consiste à rédiger les statuts. Ce document fondateur constitue le véritable acte de naissance de votre entreprise et établit les règles de son fonctionnement. Les statuts doivent obligatoirement mentionner :
Cette rédaction définira les bases juridiques de votre future activité.
Une fois les statuts rédigés, l'étape suivante pour devenir ramoneur en société est le dépôt du capital social. Ce capital représente les sommes d'argent ou les biens (apports en numéraire et en nature) que vous et vos éventuels associés mettez à disposition de la société. Les fonds en numéraire doivent être déposés sur un compte bancaire bloqué ouvert au nom de la société, auprès d'une banque, d'un notaire ou d'un avocat. Une attestation de dépôt des fonds vous sera alors remise, un document indispensable pour l'immatriculation.
🔎 Astuce : déposez votre capital en 24h avec le Compte Pro Legalstart, sans passer par une banque traditionnelle.Tout se fait en ligne, directement depuis votre parcours de création : statuts, dépôt de capital, immatriculation et gestion financière sont centralisés au même endroit.
Afin d'informer les tiers de la création de votre société de ramonage, une publication est nécessaire. Cela implique de faire paraître un avis de constitution dans un journal d'annonces légales (JAL) situé dans le département du siège social de votre future entreprise. Cet avis doit contenir les informations clés de la société, telles que sa dénomination, sa forme juridique, le montant de son capital, et l'adresse de son siège social. Cette formalité rend la création de votre entreprise opposable à tous.
La dernière étape pour concrétiser votre projet et devenir ramoneur en société est la demande d'immatriculation. Depuis le 1ᵉʳ janvier 2023, toutes les formalités transitent par le Guichet unique de l’INPI, le portail officiel centralisant l’ensemble des démarches administratives. Mais cela ne signifie pas que vous devez tout faire seul. Legalstart vous propose une alternative clé en main, en se chargeant pour vous des formalités sur le Guichet unique, tout en vous guidant à chaque étape pour éviter erreurs, délais ou blocages.
Pour accomplir cette démarche, vous devrez dans tous les cas fournir un dossier complet, incluant :
Au-delà des formations de ramoneur, devenir ramoneur implique certaines responsabilités qui se justifient par l’importance de son rôle pour la sécurité des personnes. Par conséquent, la loi impose plusieurs obligations aux ramoneurs. Ainsi, les ramoneurs ont une obligation de transparence envers leurs clients. Ils doivent informer leurs clients des :
D’autre part, le ramoneur a l’obligation d’établir un devis avant d’intervenir chez ses clients, dès lors que la prestation coûte plus de 150 €. De même, il doit obligatoirement remettre une facture précisant les actions réalisées et le montant à régler.
Après chaque intervention, le ramoneur doit remettre à son client un certificat de ramonage. Ce document, qui est une preuve de l'entretien effectué, est indispensable pour l'assurance habitation en cas de sinistre lié à la cheminée. Le certificat doit mentionner la date du ramonage, le nom et l'adresse du ramoneur, l'identification du conduit ramoné, et la date de la prochaine intervention recommandée. Ce document est une pièce maîtresse pour le client et engage la responsabilité du professionnel.
Enfin, en tant que professionnel de la construction, le ramoneur doit souscrire à une garantie décennale pour les travaux de construction et de mise aux normes qu’il peut être amenés à effectuer. Il doit également souscrire une assurance responsabilité civile professionnelle (RC Pro) pour couvrir les dommages qu’ils pourraient occasionner aux biens ou aux personnes au cours de son activité.
📝 À noter : la profession de ramoneur est encadrée non seulement par des exigences de qualification, mais aussi par une obligation d'agrément. Cet agrément est essentiel pour pouvoir exercer en toute légalité et attester de la conformité des installations. Il est généralement délivré par la Chambre des Métiers et de l'Artisanat (CMA) compétente, après vérification des qualifications professionnelles du ramoneur. Sans cet agrément, les attestations de ramonage délivrées ne seraient pas valides, ce qui pourrait poser problème aux clients vis-à-vis de leurs assurances habitation.
Quel est le salaire moyen d'un ramoneur ? Le salaire d’un ramoneur varie en fonction de son expérience, de son statut (salarié ou indépendant) et de l’entreprise où il exerce son métier, le cas échéant. En moyenne, le salaire d’un ramoneur est compris entre 30.000 et 40.000 euros bruts par an. À ses débuts, il est généralement payé le SMIC. En fin de carrière, il peut avoir un salaire mensuel allant jusqu’à 4.000 € bruts. Un ramoneur indépendant peut atteindre les 5.500 € bruts par mois en fonction du développement de son activité.
Oui, il est possible de devenir ramoneur sans diplôme si vous pouvez justifier de 3 ans d’expérience professionnelle dans le domaine du ramonage.
Comment avoir l'agrément de ramonage ? Pour obtenir l’agrément ramonage, vous devez justifier de 3 ans d’expérience dans la profession que ce soit en tant que salarié ou qu’indépendant. La demande d’agrément se fait auprès de la Chambre des métiers et de l’artisanat.
Le prix d'une formation de ramoneur varie considérablement selon le diplôme visé (CAP, BTM, CTM, titre RNCP) et l'établissement, allant généralement de 1.100 € à plus de 7.000 €.
Oui, après avoir suivi une formation qualifiante et réussi les examens, vous obtenez un diplôme ou un titre professionnel, qui atteste de votre qualification pour exercer le métier de ramoneur.
Oui, le certificat de ramonage est obligatoire pour mettre en jeu l’assurance habitation en cas de sinistre. À défaut, la compagnie d’assurance pourra considérer qu’il y a eu négligence de votre part.
Principales sources législatives et réglementaires :
Note du document :
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Léna Cazenave
Diplômée d'un Master 2 en droit de la propriété intellectuelle de l'Université d'Aix-Marseille.
Sous la direction de Pierre Aïdan, docteur en droit et diplômé de Harvard.Fiche mise à jour le
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