La nouvelle réglementation du contrat de stage
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Chloé Tavares de Pinho
Diplômée de l’INSEEC et de l’Université de Reims en droit des affaires.
Si vous êtes employeur ou professionnel du secteur et que vous devez rédiger un contrat intermittent du spectacle, certaines règles spécifiques encadrent cette forme d’emploi dans le domaine artistique et audiovisuel.
Ce type de contrat de travail prévoit des périodes de travail discontinues et nécessite une rédaction précise pour sécuriser la relation de travail. Legalstart vous aide à y voir plus clair.
Mini-Sommaire

Le contrat pour un intermittent du spectacle est le CDD d’usage Plus précisément, l’intermittent du spectacle cumule une succession de contrats à durée déterminée. Ces CDD d’intermittent du spectacle sont des contrats de travail qui peuvent être conclus avec le même employeur ou différents employeurs.
Le recours à un CDD d’usage n’est possible que si une convention collective à laquelle l’activité est rattachée en a prévu la possibilité.
Bon à savoir : pour savoir quelle convention collective est applicable à l’activité d’une entreprise, il faut se référer à son code APE.
En outre, il existe des conditions plus précises :
Le CDD d’usage se distingue du CDD traditionnel sur plusieurs points :
Toutefois, une convention collective peut prévoir une obligation de prime de précarité par exemple. Il est alors plus prudent de se renseigner sur les stipulations de la convention collective qui vous est applicable.
En pratique, on parle effectivement de “statut” d’intermittent du spectacle mais il s’agit en réalité d’un “régime”. En effet, c’est bien le rattachement à un régime social dont il est question.
Concrètement, l’intermittent du spectacle est un salarié du spectacle vivant dont la particularité est qu’il alterne des périodes de travail et des périodes non travaillées.
Les conditions pour pouvoir accéder au régime d’intermittent du spectacle sont les suivantes :
Bon à savoir : si votre activité est déclarée sous forme de cachets, sachez qu’un seul cachet est considéré comme l’équivalent de 12 heures de travail. Autrement dit, il faut alors 43 cachets pour atteindre le minimum des 507 heures.
En outre, il existe des exceptions pour allonger la période des 12 mois :
À noter : ne pas confondre le CDD d’usage pour intermittent du spectacle avec le CDI intermittent. En effet, la loi n° 2016-1088 du 8 août 2016 relative au travail, à la modernisation du dialogue social et à la sécurisation des parcours professionnels n’a pas mis en place un contrat d’intermittent du spectacle mais la possibilité de recourir au CDI intermittent sans avoir besoin d’accord collectif. Il s’agit d’une mesure expérimentale qui n’a pas été renouvelée.
Pour pouvoir le rédiger, il n’y a pas besoin de suivre un exemple de contrat d’intermittent du spectacle. Toutefois, au-delà des conditions du CDD d’usage et du secteur d’activité mentionnées plus haut, le contrat d’intermittent du spectacle doit comporter certaines informations :
Bon à savoir : en principe, le contrat d’intermittent du spectacle doit définir un terme précis. Toutefois, s’il est impossible de le définir, une durée minimale doit être précisée.
Entre les soussignés :
L’Employeur
Nom / Dénomination sociale : …
Adresse : …
SIRET : …
Représenté par : …
Fonction : …
Et
Le Salarié – Intermittent du spectacle
Nom : …
Prénom : …
Adresse : …
Numéro de Sécurité sociale : …
Emploi/métier : …
1. Objet du contrat
Le présent contrat a pour objet d'engager le salarié en qualité de [intitulé du poste : comédien, technicien lumière, cadreur, musicien, etc.] dans le cadre d’une mission ponctuelle entrant dans le champ des activités du spectacle vivant, enregistré ou audiovisuel.
2. Nature du contrat
Le salarié est engagé dans le cadre d’un contrat à durée déterminée d’usage (CDDU), conformément aux articles L.1242-2 et suivants du Code du travail, spécifiques aux professions du spectacle.
Ce contrat n’a pas vocation à couvrir une activité permanente de l’entreprise.
4. Lieu de travail
Le salarié exécutera sa prestation à :
Adresse / lieu de tournage / lieu de représentation : …
Des déplacements peuvent être prévus : Oui / Non.
Si oui, modalités : …
5. Rémunération
La rémunération brute du salarié est fixée à :
Cette rémunération respecte les minima conventionnels applicables.
S’ajoutent le cas échéant :
☐ Indemnités de repas
☐ Indemnités de transport
☐ Indemnités de matériel
☐ Majoration heures supplémentaires
6. Obligations du salarié
Le salarié s’engage à :
7. Obligations de l’employeur
L’employeur s’engage à :
8. Propriété intellectuelle
Selon la mission, les droits d’exploitation ou de diffusion liés à la prestation peuvent être cédés.
Modalités de cession (si applicable) : …
9. Assurance et sécurité
Le salarié est inscrit aux régimes d’assurance applicables aux artistes et techniciens du spectacle.
L’employeur garantit le respect des mesures de prévention et de sécurité.
10. Fin du contrat
Le contrat prend fin automatiquement à la date prévue sans formalité particulière.
Aucune indemnité de fin de contrat (prime de précarité) n’est due dans le cadre d’un CDD d’usage.
11. Signatures
Fait à …, le …
L’Employeur
Signature + nom
Le Salarié
Signature + nom
Résumer cet article avec :
Le contrat de travail intermittent alterne des périodes travaillées et des périodes non travaillées, planifiées ou non selon les besoins de l’employeur. Il permet de répondre à une activité irrégulière tout en offrant au salarié un cadre contractuel. Ce fonctionnement est courant dans le secteur du spectacle.
Le cachet minimum pour un artiste interprète de la musique ou de la danse est de 106,03 € pour un service de 3 heures. Pour une figuration chorégraphique, le minimum est fixé à 61,41 € pour un service de 3 heures. Ces montants proviennent des minima conventionnels en vigueur.
Il est possible de cumuler un contrat d’intermittent du spectacle avec un CDI à temps partiel, sous réserve de respecter les règles de durée du travail. En revanche, cumuler un CDI à temps plein avec des missions d’intermittence est très difficile en pratique, les disponibilités étant limitées. Si l’on souhaite quitter un CDI à temps partiel pour se consacrer à l’intermittence, il faut rester vigilant quant à l’impact sur ses droits.
Note du document :
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Chloé Tavares de Pinho
Diplômée de l’INSEEC et de l’Université de Reims en droit des affaires.
Sous la direction de Pierre Aïdan, docteur en droit et diplômé de Harvard.Fiche mise à jour le
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