
ARE et création d'entreprise : maintien des allocations chômage
Chloé Tavares de Pinho
Diplômée de l’INSEEC et de l’Université de Reims en droit des affaires.
Devenir paysagiste est une vocation qui allie passion pour la nature et compétences techniques en aménagement des espaces verts. Ce métier polyvalent et créatif demande une solide formation en botanique, architecture paysagère et gestion de projets.
Quelles sont les missions d’un paysagiste ? Quelles sont les formations pour devenir paysagiste ? Quelle structure juridique pour devenir paysagiste indépendant ? Quelles sont les étapes pour ouvrir son entreprise de paysagisme ? Legalstart répond à toutes vos questions.
Mini-Sommaire
Le métier de paysagiste consiste à concevoir et à aménager des espaces verts en respectant les contraintes environnementales et les besoins de ses clients. Qu'ils soient des entités publiques ou privées. C'est un domaine qui allie la passion pour les plantes et les compétences en architecture paysagère.
Les missions du paysagiste se répartissent entre la conception en bureau et le suivi des chantiers sur le terrain. Parmi ses activités, il doit :
Le paysagiste intervient dans des contextes variés, allant des jardins privés aux projets urbains et territoriaux, en passant par des zones industrielles et des bords de rivières. Il participe à des projets d'envergure comme l'aménagement de parcs, de places, d'aires de jeux, et même de grandes infrastructures comme les autoroutes, en veillant à leur intégration harmonieuse dans le paysage.
Pour devenir paysagiste, plusieurs parcours de formation adulte sont disponibles, adaptés à différents niveaux d'études et objectifs professionnels. Voici un aperçu des formations possibles (de CAP paysagiste à Bac +5) :
☝️ Bon à savoir : pour devenir paysagiste en reconversion professionnelle ou souhaitant se perfectionner, il est possible de suivre des formations continues. Le diplôme d’ingénieur en paysage d’AgroCampus Ouest, par exemple, peut être obtenu par cette voie et confère le titre de « paysagiste concepteur ».
Indépendamment du parcours choisi, il est souvent nécessaire de passer le CACES (Certificat d’aptitude à la conduite en sécurité) pour être habilité à manipuler des engins motorisés sur les chantiers.
Pour devenir paysagiste, plusieurs qualités et plusieurs compétences sont essentielles afin de réussir dans ce métier exigeant et polyvalent. Voici un aperçu des qualités indispensables à un professionnel des espaces verts :
De plus, devenir paysagiste nécessite d'acquérir de nouvelles compétences :
Pour devenir paysagiste indépendant, plusieurs structures juridiques sont possibles :
🛠️ En pratique : le code APE/NAF 8130Z correspond aux services d'aménagement paysager.
Pour devenir paysager à son compte, plusieurs étapes sont nécessaires :
Avant de créer votre entreprise de paysagiste, il est essentiel de réaliser une étude de marché. Cette étape vous permet de :
Cela vous aidera à définir votre positionnement commercial et à estimer votre potentiel chiffre d'affaires.
Pour cela, commencez par une analyse approfondie des habitudes de consommation et des tendances du secteur paysager. Identifiez la conjoncture du secteur, les difficultés rencontrées, la saisonnalité de l'activité, le budget moyen par client, et la répartition du chiffre d'affaires entre création et entretien. Cette compréhension des enjeux et des segments porteurs est cruciale pour orienter votre stratégie.
Puis, évaluez le potentiel commercial de votre zone d'implantation. Examinez le nombre de logements, de résidences secondaires, de maisons avec jardin, ainsi que les caractéristiques démographiques locales. Cette évaluation vous aide à déterminer les meilleures zones d'implantation et à comprendre les besoins spécifiques de la population.
Enfin, analysez l'offre existante sur votre marché cible. Identifiez le nombre d'entreprises concurrentes, leurs localisations, les prestations qu'elles proposent, leur politique de prix, et leur chiffre d'affaires. Cette analyse vous permettra de déterminer si le marché peut supporter un nouvel entrant et de définir les prestations à proposer.
Sélectionner le bon statut juridique est une étape cruciale pour le succès de votre activité de paysagiste.
Les options disponibles incluent l'EURL, la SASU, et l'EI, chacune offrant des avantages distincts. Chaque statut impacte le régime d'imposition, le régime social du dirigeant, ainsi que la responsabilité financière de l'entrepreneur. Il est essentiel d'opter pour la structure qui assure la meilleure protection de votre patrimoine personnel, tout en maximisant les avantages fiscaux et sociaux adaptés à votre situation professionnelle et à vos ambitions de croissance.
Une fois le statut juridique choisi, l'étape suivante est l'immatriculation de votre société. Cette démarche consiste à enregistrer officiellement votre entreprise auprès du Centre de formalités des entreprises (CFE) compétent, selon la nature de votre activité (Chambre de Commerce et d'Industrie, Chambre des Métiers et de l'Artisanat, ou Chambre d'Agriculture).
Vous devrez constituer un dossier comprenant divers documents, tels que :
L'immatriculation donne lieu à la délivrance d'un numéro SIRET et d'un code APE, qui officialisent l'existence légale de votre entreprise et vous permettent de débuter votre activité en toute conformité.
Réaliser un business plan est une étape indispensable pour évaluer la viabilité financière de votre projet et convaincre les partenaires financiers de vous soutenir. Un business plan complet doit inclure :
Explorez les options de financement disponibles :
Renseignez-vous également sur les aides étatiques et les conseils de l'Unep pour les créateurs d'entreprises paysagistes.
Anticipez vos besoins matériels en investissant dans l'équipement essentiel pour votre activité, tels que :
Prévoyez également un local adéquat pour entreposer et sécuriser ce matériel. Cette préparation logistique est cruciale pour assurer l'efficacité et la continuité de vos prestations.
Pour assurer le succès de votre entreprise de paysagiste, il est crucial de développer une stratégie efficace pour vous faire connaître et attirer des clients.
Commencez par créer une présence en ligne solide avec un site web professionnel et des profils actifs sur les réseaux sociaux. Participez à des salons locaux, distribuez des flyers, et nouez des partenariats avec d'autres professionnels du secteur, comme des architectes ou des promoteurs immobiliers.
Le bouche-à-oreille est également un outil puissant : offrez des services de qualité pour inciter vos premiers clients satisfaits à vous recommander. N'oubliez pas de solliciter des avis et témoignages, et d'inscrire votre entreprise sur des plateformes de recommandation et des annuaires en ligne pour augmenter votre visibilité.
⚠️ Attention : pensez que devenir paysagiste à son compte nécessite d’adhérer à une assurance responsabilité civile professionnelle et à une assurance pour votre véhicule. Envisagez également les services d'un cabinet d'expertise-comptable pour la gestion administrative et financière.
Devenir paysagiste permet d’obtenir un salaire moyen, en tant que débutant, autour de 1.500 à 2.000 € bruts par mois. Avec de l’expérience, ce salaire peut augmenter et atteindre environ 2.500 à 3.500 € bruts par mois.
Il est possible de devenir paysagiste sans diplôme spécifique, bien que cela soit plus difficile. Une formation spécialisée ou des certifications comme le CQP (Certificat de qualification professionnelle) peuvent toutefois être fortement bénéfiques pour acquérir les compétences nécessaires et améliorer l’employabilité.
Pour se reconvertir et devenir paysagiste à 40 ans par exemple, il est conseillé de suivre une formation spécialisée en aménagement paysager, comme un BTSA Aménagements paysagers ou des cours professionnels. Il existe aussi des certifications comme le CQP Ouvrier qualifié en construction d'ouvrages paysagers qui offrent une base solide pour débuter dans ce métier.
Principales sources législatives et réglementaires :
Note du document :
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Chloé Tavares de Pinho
Diplômée de l’INSEEC et de l’Université de Reims en droit des affaires.
Sous la direction de Pierre Aïdan, docteur en droit et diplômé de Harvard.Fiche mise à jour le
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