
Définition et calcul de la capacité d’autofinancement
Nausicaa Plas
Diplômée du Master 2 de Droit européen des affaires des universités Panthéon-Assas et LMU Munich.
Sous la direction de Pierre Aïdan, docteur en droit et diplômé de Harvard.
La comptabilité d’entreprise enregistre l’état des finances d’une entreprise à un moment donné. Si l’entreprise est en bonne santé financière, elle va réaliser des bénéfices. Ces bénéfices peuvent être distribués aux associés ou mis en réserve. Si c’est cette deuxième option qui est choisie, l’entreprise va pouvoir s’autofinancer. On parle alors de capacité d'autofinancement.
Quelle est donc la définition de la capacité d’autofinancement ? Comment la calculer ? On vous explique tout ce qu’il faut savoir.
Qu’est-ce que la capacité d’autofinancement ?
La capacité d’autofinancement correspond à l’aptitude d’une entreprise à payer ses charges elle-même sans recourir à des financements externes.
Le calcul de la capacité d’autofinancement est utile pour analyser la situation financière de l’entreprise. Il permet notamment de savoir :
- si l’entreprise peut ou non régler ses dettes avec ses propres ressources ;
- si l’entreprise peut atteindre son seuil de rentabilité, montant de chiffre d’affaires à partir duquel une entreprise rentre dans ses frais.
En pratique, le fait d’avoir une forte capacité d’autofinancement permet notamment de :
- s’occuper de la croissance de l’entreprise ;
- financer des investissements ;
- verser des dividendes aux associés ;
- payer les charges de l’entreprise.
Exemple
Une entreprise exerce une activité de vente de matériel. A la fin de l’exercice comptable, le dirigeant d’une entreprise tient les comptes et constate que des bénéfices ont été générés à hauteur de 10.000 €. Il décide de les mettre en réserve et de ne pas les distribuer aux associés. Ces 10.000 € constituent la capacité d’autofinancement de l’entreprise.
Comment calculer la capacité d’autofinancement ?
Il existe plusieurs manières de calculer la capacité d’autofinancement d’une entreprise.
La formule de calcul la plus simple est la suivante :
Capacité d’autofinancement = produits encaissables - charges décaissables.
Les produits encaissables sont les flux financiers qui vont générer une entrée d’argent. Concrètement, il s’agit de tous les paiements faits à l’entreprise. Par exemple : le prix de vente d’un bien est un produit encaissable.
Les charges décaissables sont tous les flux financiers générant une sortie d’argent. Il s’agit donc de tous les paiements effectués par l’entreprise. Par exemple : le paiement du loyer ou du salaire d’un employé, l’achat de matières premières, etc.
Exemple
Une société de vente de matériel souhaite calculer sa capacité d’autofinancement.
D’abord, elle doit calculer le total de ses produits encaissables. Il s’agit d’additionner toutes les entrées d’argent de l’exercice comptable (créances-clients, etc). Imaginons que, dans cet exemple, l’ensemble des produits encaissables vaille 50.000 euros.
Ensuite, elle doit faire de même avec ses charges décaissables. Il s’agit d’additionner la totalité des sorties d’argent de l’exercice comptable, que ces sorties d’argent aient déjà eu lieu ou qu’elles soient prévues pour plus tard. Imaginons que dans notre exemple l’ensemble des charges décaissables vaille 40.000 euros.
Le dirigeant dispose alors de toutes les données utiles pour calculer la capacité d’autofinancement de son entreprise.
Capacité d’autofinancement = 50.000 - 40.000 = 10.000 euros.
L’entreprise a donc 10.000 euros de capacité d’autofinancement. Mais qu’est-ce que cela signifie ?
Comment interpréter le résultat obtenu ?
Après avoir pris le temps de procéder au calcul de la capacité d’autofinancement, il est temps de regarder de plus près le résultat obtenu.
L’interprétation de la capacité d’autofinancement se fait comme suit :
- Capacité d’autofinancement négative : cela signifie que l’entreprise n’a pas assez d’argent pour financer elle-même son activité. Elle devra donc recourir à des financements externes tels que des emprunts à la banque, une augmentation de capital ou des apports en compte courant d’associés.
- Capacité d’autofinancement positive : cela signifie que l’entreprise peut financer elle-même sa croissance.
Reprenons l'exemple précédent
La capacité d’autofinancement de l’entreprise est de 10.000 euros. Ce résultat étant positif, l’analyse de sa capacité d’autofinancement permet donc de se rendre compte que l’entreprise peut financer elle-même son activité en se servant de ces 10.000 euros, sans avoir à emprunter. Pour autant, si les investissements à réaliser dépassent ce montant, l’entreprise devra alors chercher à obtenir un prêt professionnel.
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Rédactrice : Nausicaa Plas, diplômée du Master 2 de Droit européen des affaires des universités Panthéon-Assas et LMU Munich. Sous la direction de Pierre Aïdan, docteur en droit et diplômé de Harvard.
Nausicaa Plas
Diplômée du Master 2 de Droit européen des affaires des universités Panthéon-Assas et LMU Munich.
Sous la direction de Pierre Aïdan, docteur en droit et diplômé de Harvard.Fiche mise à jour le
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