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Léna Cazenave
Diplômée d'un Master 2 en droit de la propriété intellectuelle de l'Université d'Aix-Marseille.
Les régimes d’imposition varient au fil des réformes et des volontés de simplification de la fiscalité des entreprises. Depuis le 1er janvier 2018, le Prélèvement Forfaitaire Unique (PFU) est né à l’initiative du président de la République Emmanuel Macron. Il s’agit d’une nouvelle forme d’imposition des revenus du capital, appelée également Flat Tax.
Qu’est-ce que le Prélèvement Forfaitaire Unique ? Qu'est-ce que le taux de PFU ? Quels sont les revenus soumis au PFU ? Quel est le fonctionnement du PFU ? Legalstart vous aide à y voir plus clair.
Mini-Sommaire
Le PFU (ou Flat Tax) est un impôt qui porte sur les revenus de placements comme les dividendes, les intérêts ou encore les plus-values de cession de parts sociales, mis en place par l'article 28 de la loi n° 2017-1837 du 30 décembre 2017 de finances pour 2018. Le principe est simple : ces revenus sont imposés à un taux unique de 30 % qui permet au contribuable de s’acquitter de ses obligations sociales et fiscales en même temps. En effet, le PFU a un taux de 30 % composé de deux prélèvements :
objectif de favoriser les investissements. En effet, le taux du PFU étant forfaitaire, il n’est pas lié à la situation du contribuable. Il ne prend en compte ni la tranche d’imposition ni le montant du revenu fiscal de référence. De fait, pour la plupart des contribuables, la mise en place du PFU leur permet de réaliser des économies d’impôts, ce qui a pour but de les inciter à accroître leurs investissements.
Plusieurs types de revenus sont concernés par le PFU. En voici les principaux :
Toutefois, sachez que le prélèvement forfaitaire unique ne concerne pas :
Bon à savoir : certains revenus du capital peuvent être exonérés du PFU sous conditions. C'est le cas des produits des livrets d'épargne réglementés (Livret A, LDDS, LEP), qui sont non seulement exonérés d'impôt sur le revenu, mais également de prélèvements sociaux. D'autres dispositifs, comme le Plan d'Épargne en Actions (PEA), permettent une exonération d'impôt sur les plus-values réalisées après une certaine durée de détention. Ces exonérations sont un atout majeur pour les contribuables qui cherchent à optimiser leur épargne et à réduire leur imposition.
Le prélèvement unique de 30 % sur les revenus du capital s’applique peu importe la catégorie de revenu soumise au PFU. Cela signifie que le taux de PFU pour une assurance-vie est le même pour celui de tout autre revenu concerné par le PFU. Le mode de prélèvement va dépendre de la catégorie de produits et de la date du fait générateur d’imposition.
Zoom : pour les dirigeants de sociétés par actions (SAS, SA), le PFU a des conséquences directes sur leur rémunération. Les dividendes qu'ils se versent sont soumis au PFU de 30 %, tandis que la rémunération (salaires) est soumise au barème progressif de l'impôt sur le revenu après déduction des cotisations sociales. Le choix entre se verser un salaire ou des dividendes est donc une stratégie fiscale qui a des répercussions sur l'impôt à payer et sur la protection sociale du dirigeant.
Le prélèvement forfaitaire unique intervient pour les revenus mobiliers au moment du versement des revenus. Cela concerne les intérêts, les produits ou les dividendes.
Il s’opère en deux temps :
Le PFU sur les plus-values sur les cessions de valeurs mobilières intervient lors de la vente de titres financiers dans le cadre de la gestion de votre patrimoine privé. Le PFU est effectué au moment de l’imposition annuelle des revenus.
Le PFU pour les assurances vie se passe également en deux temps :
Le prélèvement forfaitaire non-libératoire est de :
L’imposition définitive est de :
Attention : il faut ajouter au PFU les prélèvements sociaux à hauteur de 17,2 %.
Lors de la cession de titres (parts sociales ou actions), le calcul de la plus-value soumise au PFU a des spécificités. Il est important de distinguer le prix de cession des titres du prix de leur acquisition. La plus-value correspond à la différence entre ces deux montants. Les frais liés à la cession peuvent être déduits pour réduire le montant de la plus-value imposable. Par ailleurs, si les titres ont été détenus depuis plus de deux ans, le cédant peut opter pour l'imposition au barème progressif de l'impôt sur le revenu pour bénéficier d'un abattement pour la durée de détention. Cette option est une possibilité pour les contribuables qui souhaitent optimiser leur fiscalité sur les plus-values.
Le prélèvement forfaitaire unique n’est pas obligatoire, mais s’applique de plein droit. Concrètement, si vous ne faites rien, c’est le régime qui s’applique automatiquement. Néanmoins, vous avez le choix d’opter pour le PFU ou pour le barème progressif de l’impôt sur le revenu. Le barème progressif de l’impôt sur le revenu était le mode d’imposition qui s’appliquait par principe avant la mise en place du PFU. Le contribuable devait alors s’acquitter séparément de l’impôt sur le revenu et des prélèvements sociaux.
En ce qui concerne l’impôt sur le revenu, en fonction de la tranche d’imposition à laquelle appartient le contribuable, le taux d’imposition varie entre 0 % et 45 %. En ce qui concerne les prélèvements sociaux, le taux est de 15,5 %.
Les avantages du PFU par rapport au barème progressif sont :
Tableau récapitulatif des avantages du PFU par rapport au barème progressif :
Critère |
PFU |
Barème Progressif |
Simplicité |
Calcul d'impôt simplifié avec un taux unique de 30 % |
Plus complexe, mais permet une imposition adaptée au revenu individuel de chaque contribuable |
Prévisibilité |
Facilité de calcul de l'impôt dû grâce au taux fixe. |
Moins prévisible en raison de la variation des taux selon les revenus. |
Incitation à l'investissement |
Taux réduit encourageant l'investissement et l'épargne. |
Moins incitatif pour l'investissement en raison de taux potentiels plus élevés selon le revenu imposable. |
Neutralité fiscale |
Moins de distorsions dans les choix d'investissement (taux uniforme pour tous les revenus du capital). |
Risque de favoriser certains types de revenus ou de placements. |
Sachez cependant que lorsque vous choisissez entre barème progressif et PFU, ce choix vaut pour l’ensemble des revenus concernés. Impossible de choisir le PFU pour les dividendes et le barème progressif pour les plus-values, par exemple.
En pratique : le choix de cette option se fait lors du dépôt de la déclaration annuel des revenus en cochant la case 20P de la déclaration 2042. Choisir entre les deux dépend de la situation personnelle de chacun, notamment de son niveau de revenu et de sa tranche d'imposition à l'IR. N’hésitez pas à consulter un professionnel pour savoir ce qui est le plus adapté dans votre situation.
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Léna Cazenave
Diplômée d'un Master 2 en droit de la propriété intellectuelle de l'Université d'Aix-Marseille.
Sous la direction de Pierre Aïdan, docteur en droit et diplômé de Harvard.Fiche mise à jour le
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