Skip to content

199€ offerts sur votre création d’entreprise ! Appelez-nous au 01 76 41 08 93

199€ offerts sur votre création d’entreprise ! Appelez-nous au 01 76 41 08 93

Se connecter
Fiches pratiques Gérer une entreprise Fiscalité de l'entreprise Comment fonctionne le PFU (prélèvement forfaitaire unique) ?

Comment fonctionne le PFU (prélèvement forfaitaire unique) ?

Léna Cazenave - Image

Léna Cazenave

Diplômée d'un Master 2 en droit de la propriété intellectuelle de l'Université d'Aix-Marseille. 


Sous la direction de Pierre Aïdan, docteur en droit et diplômé de Harvard.

Les régimes d’imposition varient au fil des réformes et des volontés de simplification de la fiscalité des entreprises. Depuis le 1er janvier 2018, le Prélèvement Forfaitaire Unique (PFU) est né à l’initiative du président de la République Emmanuel Macron. Il s’agit d’une nouvelle forme d’imposition des revenus du capital, appelée également Flat Tax 

Qu’est-ce que le Prélèvement Forfaitaire Unique ? Qu'est-ce que le taux de PFU ? Quels sont les revenus soumis au PFU ? Quel est le fonctionnement du PFU ? Legalstart vous aide à y voir plus clair.

Mini-Sommaire

Qu’est-ce que le PFU ?

Le PFU (ou Flat Tax) est un impôt qui porte sur les revenus de placements comme les dividendes, les intérêts ou encore les plus-values de cession de parts sociales, mis en place par l'article 28 de la loi n° 2017-1837 du 30 décembre 2017 de finances pour 2018. Le principe est simple : ces revenus sont imposés à un taux unique de 30 % qui permet au contribuable de s’acquitter de ses obligations sociales et fiscales en même temps. En effet, le PFU a un taux de 30 % composé de deux prélèvements :

La mise en place du PFU a principalement pour

objectif de favoriser les investissements. En effet, le taux du PFU étant forfaitaire, il n’est pas lié à la situation du contribuable. Il ne prend en compte ni la tranche d’imposition ni le montant du revenu fiscal de référence. De fait, pour la plupart des contribuables, la mise en place du PFU leur permet de réaliser des économies d’impôts, ce qui a pour but de les inciter à accroître leurs investissements.

Sur quels revenus s'applique le PFU ?

Plusieurs types de revenus sont concernés par le PFU. En voici les principaux :

  • Les plus-values sur les cessions de valeurs mobilières : c’est la différence entre le prix de vente et le prix d’achat d’un titre financier (comme une action). Par exemple, lors d’une cession d’action, si les titres sont vendus 10.000 € alors qu’ils avaient été achetés à 2.000 €, la plus-value sera de 8.000 €. Elle sera taxée via le PFU.
  • Le PFU lié aux dividendes : il s’agit d’un revenu qu’une entreprise peut décider de verser à ses actionnaires lorsqu’elle réalise des bénéfices. Par exemple, une société réalise un bénéfice de 2.000 € et décide de le verser à ses deux associés, qui détiennent chacun 50 % de la société. Ils vont chacun recevoir un dividende de 1.000 €, qui sera imposé via le PFU.
  • Les intérêts : c’est-à-dire les gains perçus suite au placement d’une somme d’argent. Par exemple, un associé peut prêter de l’argent à sa société par l’intermédiaire d’un compte courant d’associé. En échange, il va annuellement percevoir des intérêts qui seront taxés via le PFU.
  • Les revenus des PEL (plans d’épargne logement). Il s’agit d’un type d’épargne offrant la possibilité de contracter un prêt immobilier à taux avantageux.
  • Les produits des contrats d’assurance-vie.
  • Les gains perçus suite aux attributions d’actions gratuites.
  • Les gains perçus grâce aux bons de souscriptions de parts de créateur d’entreprise : il s’agit de bons d’achat fournis par l’entreprise à ses membres. 

Toutefois, sachez que le prélèvement forfaitaire unique ne concerne pas :

  • les revenus des PEA (plans d’épargne en actions). Il s’agit d’un type d’épargne permettant de détenir un portefeuille d’actions ;
  • les plus-values et revenus immobiliers, c’est-à-dire les gains effectués suite à l’exploitation de biens immobiliers ;
  • les revenus des livrets d’épargne populaire (notamment des livrets A).

Bon à savoir : certains revenus du capital peuvent être exonérés du PFU sous conditions. C'est le cas des produits des livrets d'épargne réglementés (Livret A, LDDS, LEP), qui sont non seulement exonérés d'impôt sur le revenu, mais également de prélèvements sociaux. D'autres dispositifs, comme le Plan d'Épargne en Actions (PEA), permettent une exonération d'impôt sur les plus-values réalisées après une certaine durée de détention. Ces exonérations sont un atout majeur pour les contribuables qui cherchent à optimiser leur épargne et à réduire leur imposition.

Comment s’applique le PFU ? 

Le prélèvement unique de 30 % sur les revenus du capital s’applique peu importe la catégorie de revenu soumise au PFU. Cela signifie que le taux de PFU pour une assurance-vie est le même pour celui de tout autre revenu concerné par le PFU. Le mode de prélèvement va dépendre de la catégorie de produits et de la date du fait générateur d’imposition.

Zoom : pour les dirigeants de sociétés par actions (SAS, SA), le PFU a des conséquences directes sur leur rémunération. Les dividendes qu'ils se versent sont soumis au PFU de 30 %, tandis que la rémunération (salaires) est soumise au barème progressif de l'impôt sur le revenu après déduction des cotisations sociales. Le choix entre se verser un salaire ou des dividendes est donc une stratégie fiscale qui a des répercussions sur l'impôt à payer et sur la protection sociale du dirigeant.

PFU et revenus mobiliers

Le prélèvement forfaitaire unique intervient pour les revenus mobiliers au moment du versement des revenus. Cela concerne les intérêts, les produits ou les dividendes. 

Il s’opère en deux temps :

  • acompte de l’impôt sur le revenu sous forme de prélèvement forfaitaire non-libératoire de 12,8 % l’année du versement des revenus mobiliers ;
  • imposition définitive au moment de la déclaration des revenus.

PFU et plus-values sur les cessions de valeurs mobilières

Le PFU sur les plus-values sur les cessions de valeurs mobilières intervient lors de la vente de titres financiers dans le cadre de la gestion de votre patrimoine privé. Le PFU est effectué au moment de l’imposition annuelle des revenus.

PFU et assurance-vie

Le PFU pour les assurances vie se passe également en deux temps :

  • un prélèvement forfaitaire non-libératoire est effectué lors du versement des produits ;
  • une imposition définitive du PFU lors de la déclaration d’impôt l’année suivante. 

Le prélèvement forfaitaire non-libératoire est de :

  • 12,8 % sur les produits des contrats de moins de 8 ans ;
  • 7,5 % sur les produits des contrats d’une durée égale ou supérieure à 8 ans. 

L’imposition définitive est de :

  • 7,5 % pour les produits correspondant à des versements allant jusqu’à 150.000 € par contribuable (ce seuil est doublé pour un couple marié ou pacsé, soit 300.000 €) ;
  • 12,8 % pour les produits correspondant à des versements excédant le seuil de 150.000 €.

Attention : il faut ajouter au PFU les prélèvements sociaux à hauteur de 17,2 %.

PFU et cessions de titres

Lors de la cession de titres (parts sociales ou actions), le calcul de la plus-value soumise au PFU a des spécificités. Il est important de distinguer le prix de cession des titres du prix de leur acquisition. La plus-value correspond à la différence entre ces deux montants. Les frais liés à la cession peuvent être déduits pour réduire le montant de la plus-value imposable. Par ailleurs, si les titres ont été détenus depuis plus de deux ans, le cédant peut opter pour l'imposition au barème progressif de l'impôt sur le revenu pour bénéficier d'un abattement pour la durée de détention. Cette option est une possibilité pour les contribuables qui souhaitent optimiser leur fiscalité sur les plus-values.

Quels sont les avantages du PFU par rapport au barème progressif ? 

Le prélèvement forfaitaire unique n’est pas obligatoire, mais s’applique de plein droit. Concrètement, si vous ne faites rien, c’est le régime qui s’applique automatiquement. Néanmoins, vous avez le choix d’opter pour le PFU ou pour le barème progressif de l’impôt sur le revenu. Le barème progressif de l’impôt sur le revenu était le mode d’imposition qui s’appliquait par principe avant la mise en place du PFU. Le contribuable devait alors s’acquitter séparément de l’impôt sur le revenu et des prélèvements sociaux.

En ce qui concerne l’impôt sur le revenu, en fonction de la tranche d’imposition à laquelle appartient le contribuable, le taux d’imposition varie entre 0 % et 45 %. En ce qui concerne les prélèvements sociaux, le taux est de 15,5 %.

Les avantages du PFU par rapport au barème progressif sont :

  • Le PFU applique un taux d'imposition unique de 30 %. Ce qui simplifie pour le PFU le calcul des impôts pour les contribuables et pour l'administration fiscale.
  • Il est donc plus facile de prévoir le montant de l'impôt sur les revenus du capital.
  • Il permet de réaliser des économies d’impôts.
  • Il encourage les investissements.
  • Le PFU peut réduire les distorsions dans les choix d'investissement, car tous les types de revenus du capital sont imposés au même taux, contrairement au barème progressif qui peut favoriser certains types de revenus ou de placements.

Tableau récapitulatif des avantages du PFU par rapport au barème progressif :

Critère

PFU

Barème Progressif

Simplicité

Calcul d'impôt simplifié avec un taux unique de 30 %

Plus complexe, mais permet une imposition adaptée au revenu individuel de chaque contribuable

Prévisibilité

Facilité de calcul de l'impôt dû grâce au taux fixe.

Moins prévisible en raison de la variation des taux selon les revenus.

Incitation à l'investissement

Taux réduit encourageant l'investissement et l'épargne.

Moins incitatif pour l'investissement en raison de taux potentiels plus élevés selon le revenu imposable.

Neutralité fiscale

Moins de distorsions dans les choix d'investissement (taux uniforme pour tous les revenus du capital).

Risque de favoriser certains types de revenus ou de placements.

Sachez cependant que lorsque vous choisissez entre barème progressif et PFU, ce choix vaut pour l’ensemble des revenus concernés. Impossible de choisir le PFU pour les dividendes et le barème progressif pour les plus-values, par exemple.

En pratique : le choix de cette option se fait lors du dépôt de la déclaration annuel des revenus en cochant la case 20P de la déclaration 2042. Choisir entre les deux dépend de la situation personnelle de chacun, notamment de son niveau de revenu et de sa tranche d'imposition à l'IR. N’hésitez pas à consulter un professionnel pour savoir ce qui est le plus adapté dans votre situation.

Résumer cet article avec :

  • ChatGPT
  • Perplexity
  • Claude
  • Copilot
  • Mistral

FAQ

Abonnez-vous à la newsletter mensuelle de tous les entrepreneurs 🚀

Note du document :

4,6 - 3 vote(s)

Vous avez des questions ?

Prenez rendez-vous avec un expert