
Comment ouvrir une poissonnerie : le point en 2025
Léna Cazenave
Vous vous demandez comment ouvrir un salon de thé, ou plus précisément, comment ouvrir un salon de thé librairie ou comment ouvrir un salon de thé de pâtisserie ? Une fois votre concept défini, il vous suffit d’élaborer un business plan puis de suivre les étapes d’ouverture d’un salon de thé. Attention, il vous faudra être vigilant aux normes à respecter.
Business plan, étapes de création d’entreprise et normes à respecter, Legalstart vous explique tout pour vous permettre d’ouvrir un salon de thé à votre image.
Mini-Sommaire
Un salon de thé est un commerce proposant des boissons non alcoolisées et éventuellement des pâtisseries ou des encas à consommer sur place. En principe, c’est une activité commerciale.
Toutefois, elle peut être mixte, c’est-à-dire commerciale et artisanale, dès lors que vous fabriquez vous-même les gâteaux et que vous employez au maximum 10 salariés.
📝 À noter : aucune licence restaurant n’est nécessaire, dans la mesure où un salon de thé ne vend pas d’alcool.
Aucun diplôme ni aucune formation n’est nécessaire pour ouvrir un salon de thé.
Néanmoins, si vous comptez vendre des gâteaux que vous fabriquez vous-même, vous devrez avoir un diplôme de pâtissier ou une expérience professionnelle de 3 ans minimum en tant que pâtissier, dirigeant d’entreprise ou travailleur indépendant. En effet, avoir un CAP pâtisserie pour ouvrir un salon de thé peut être grandement utile.
De plus, il existe un stage de préparation à l’installation (SPI), qui n’est obligatoire que pour les artisans. Autrement dit, si vous vendez des gâteaux que vous ne fabriquez pas vous-même, vous n’aurez pas à suivre de stage.
En revanche, si vous confectionnez les desserts disponibles à la vente, il est nécessaire que vous suiviez ce stage avant de créer votre salon de thé. Vous pouvez vous en faire dispenser si :
En théorie, ouvrir un salon de thé en auto-entrepreneur ou en entreprise individuelle (EI) est envisageable. Toutefois, en pratique, ces statuts ne semblent pas approprier à cette activité. Tout d'abord parce qu'ils ne permettent pas d'embaucher de salariés, mais aussi parce que la micro-entreprise impose des plafonds de chiffre d'affaires et ne permet de déduire ses charges. C'est pourquoi, la création d'une société est la solution retenue par la plupart des entrepreneurs.
Vous avez alors leur choix entre la SAS et la SARL, et leur forme unipersonnelle, c'est-à-dire à associé unique, la SASU et l'EURL.
Entre la flexibilité de la SAS (société par actions simplifiée) et le cadre plus encadré de la SARL (société à responsabilité limitée), il n’est pas toujours facile de trancher. Alors, que choisir, SARL ou SAS ?
Voici un tableau comparatif pour vous aider à faire le bon choix selon votre projet :
Caractéristiques |
SAS / SASU |
SARL / EURL |
Nombre d’associés |
Minimum : 1 Maximum : illimité Personne physique ou morale |
Minimum : 1 Maximum : 100 Personne physique |
Capital social minimum |
1 € |
1 € |
Dirigeant |
Président et autres organes de direction mis en place dans les statuts |
Gérant(s) |
Prise de décision |
Dirigeants et organes de direction |
Gérant pour les décisions courantes et assemblée générale des associés pour les décisions importantes |
Régime fiscal |
Impôt sur les sociétés avec option pour l'impôt sur le revenu pour les 5 premières années |
Impôt sur le revenu. Option possible pour l'IS |
Régme social |
Assimilé salarié si le président est rémunéré |
Assimilé salarié si gérant non associé ou associé minoritaire ou égalitaire |
💡 Astuce : depuis le 1er janvier, les formalités de création d’entreprise se font uniquement en ligne. Pour ce faire, vous devez remplir le formulaire de création d’entreprise en ligne et déposer les pièces justificatives nécessaires à la constitution de votre dossier. Vous pouvez vous faire accompagner par une plateforme juridique en ligne telle que Legalstart dans la création de votre entreprise, ou vous pouvez réaliser ces formalités seul sur le site du guichet unique.
Il existe plusieurs étapes à suivre pour ouvrir un salon de thé en France :
La première étape avant de se lancer dans le monde de l’entrepreneuriat est d’élaborer un concept attrayant. Trouvez un concept qui vous ressemble et dans lequel vous pourrez vous investir sans compter.
De plus, un grand nombre de salons de thé existent déjà, il est important de vous démarquer pour attirer la clientèle. Vous pouvez, par exemple, ouvrir un salon de thé librairie !
Une fois votre concept trouvé, il faut réaliser une étude de marché et un business plan.
Une étude de marché a pour but de prendre connaissance du marché auquel vous souhaitez prendre part.
Cette étude consiste donc à analyser le marché afin de déterminer ce qui existe déjà et ce qui marche, afin de pouvoir établir une stratégie commerciale adaptée.
Le business plan, quant à lui, a une grande importance pour les associés, mais également pour les lecteurs du business plan, qui pourront être de potentiels investisseurs ou partenaires.
La rédaction d’un business plan se fait en 9 éléments indispensables, à savoir :
💡 Astuce : vous pouvez télécharger notre modèle de business plan !
Après avoir défini votre projet, vous devrez choisir une structure juridique adaptée. La SARL et la SAS sont les deux formes les plus courantes pour ce type d’activité.
Une fois votre choix fait, il faudra :
L’emplacement de votre salon de thé est un facteur déterminant pour sa réussite.
Prenez le temps de visiter plusieurs lieux en tenant compte du passage, de la concurrence et du loyer. Une fois le bail signé, prévoyez les travaux d’aménagement, la décoration et l’installation du matériel nécessaire.
Avant d’ouvrir, certaines démarches administratives sont indispensables.
Selon votre activité, vous devrez peut-être :
Ces formalités varient selon votre offre et votre local.
Le choix de vos fournisseurs influence directement la qualité de vos produits. Sélectionnez avec soin vos partenaires pour :
L’idéal : des produits cohérents avec votre concept, livrés régulièrement et à bon rapport qualité/prix.
Si vous ne gérez pas seul le salon, il faudra prévoir le recrutement et la formation de votre équipe. Misez sur un accueil chaleureux et un service rapide, essentiels dans ce type de lieu.
Pensez aussi aux obligations liées à l’embauche :
Votre identité visuelle est ce qui rend votre salon reconnaissable : nom, logo, enseigne, couleurs, ambiance…
Une fois définie, elle sert de base à votre communication :
L’objectif : donner envie de venir… Et de revenir.
Une bonne organisation dès le départ vous fera gagner du temps. Équipez-vous :
N’oubliez pas non plus votre assurance professionnelle et votre registre sanitaire.
Ouvrir un salon de thé nécessite de respecter plusieurs normes :
Certaines normes sanitaires doivent être respectées pour ouvrir un salon de thé. Ces normes concernent notamment :
De plus, chaque salon de thé doit compter parmi ses salariés au moins :
Tous les locaux ouverts au public doivent respecter les normes de sécurité incendie et d’accessibilité.
S’agissant des normes de sécurité incendie, l’établissement doit prendre toutes les mesures de prévention requises pour assurer la sécurité des personnes en cas d’incendie.
Quant aux normes d’accessibilité, l’établissement doit pouvoir être accessible aux personnes en situation de handicap.
Il est obligatoire d’afficher à l’intérieur et à l’extérieur de l’établissement la carte du salon de thé. La nature des boissons servies doit être mentionnée, ainsi que le prix d’au moins 5 boissons.
De plus, l’utilisation de certains aliments pouvant provoquer des allergies doit nécessairement être mentionnée à la carte de façon claire.
☝️ Bon à savoir : à compter du 1er avril 2023, il est obligatoire pour les commerçants d’afficher une mention précisant que l’impression et la remise des tickets de caisse et de carte bancaire ne sont désormais réalisées qu’à la demande du client.
La diffusion de musique au sein d’un salon de thé est conditionnée à l’obtention d’une autorisation par la SACEM (société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique). Une fois cette autorisation obtenue, elle devra être renouvelée tous les ans et une redevance annuelle sera due.
📝 À noter : en plus de la redevance due à la SACEM, une seconde redevance est également due à la SPRÉ (société pour la perception de la rémunération équitable), laquelle est chargée de collecter la rémunération équitable pour les artistes.
Pour pouvoir ouvrir une terrasse, il faut obtenir une Autorisation d’Occupation Temporaire du domaine public (AOT). Cette demande d’autorisation est faite auprès de la mairie. Une fois, cette autorisation reçue, il faudra l’afficher au sein du salon de thé.
L’AOT doit être renouvelée et peut être retirée en cas de non-respect des normes par le restaurateur.
La Direction Départementale de la Protection des Populations (DDPP) peut effectuer des contrôles au sein des établissements de restauration pour s’assurer que les normes, notamment sanitaires, sont respectées.
Dans le cadre d’un tel contrôle, des sanctions administratives peuvent être prises en cas de manquement. Ces sanctions administratives peuvent aller jusqu’à la fermeture de l’établissement.
Des sanctions civiles peuvent également être encourues si ce manquement aux normes a entrainé un dommage quelconque.
Enfin, des sanctions pénales peuvent être prononcées, notamment en cas de grave intoxication alimentaire d’un client.
Selon l’emplacement du salon de thé, le concept de ce dernier ou encore le nombre de salariés qui y travailleront, le budget pour ouvrir un salon de thé fluctue. Cependant, il faut compter environ 100.000 €.
Ce budget comprend notamment :
Il existe de nombreuses aides pour accompagner les entrepreneurs dans la création de leur entreprise.
Ces aides peuvent prendre la forme :
Il est possible de continuer à toucher les allocations chômage lors de l’une création d’entreprise.
Cette aide permet aux entrepreneurs bénéficiant des allocations de retour à l’emploi, de toucher 45 % des leurs d’allocations chômage en une seule fois.
Cela permet de disposer de liquidités pouvant faciliter la création d’une SASU, ou de toute autre entreprise.
L’ACRE (aide à la création ou à la reprise d'une entreprise) permet d’être exonéré partiellement des charges sociales lors de la première année de création de l’entreprise.
Le statut Jeune Entreprise Innovante (JEI) permet également à un entrepreneur remplissant certaines conditions, d’être exonéré des charges sociales et un de bénéficier d’un allègement fiscal.
Il existe de nombreuses aides pour ouvrir un salon de thé. À cet égard, le nouvel accompagnement pour la création ou la reprise d'entreprise (NACRE) vous offre d’un accompagnement dans la création et le développement de votre entreprise, et vous permet de bénéficier d’un prêt à taux zéro. Vous pouvez également maintenir vos droits au chômage et vous pouvez demander le versement de 45 % de vos allocations chômage en une seule fois.
Le choix de l’emplacement est hautement stratégique. Il faut choisir le lieu de votre salon de thé avec soin, il aura un fort impact sur le succès de votre projet. De plus, la dimension marketing et communication ne doit pas être négligée. En effet, il ne faut pas sous-estimer l’influence que peuvent avoir les réseaux sociaux sur la notoriété de votre salon de thé. Ainsi, prenez le temps d’établir une stratégie de communication et de marketing sur tous les réseaux sociaux.
Vous devez faire preuve d’une grande vigilance concernant le respect des normes sanitaires de votre salon de thé. En effet, un manquement à l’une de vos obligations peut entrainer de lourdes conséquences. Les sanctions prononcées peuvent être de nature administrative, civile ou pénale ; elles peuvent entrainer la fermeture de votre salon de thé, et dans le pire des cas, une peine privative de liberté peut être prononcée à votre encontre.
Principales sources législatives et réglementaires :
Note du document :
4,5 - 11 vote(s)
Léna Cazenave
Fiche mise à jour le
Vous souhaitez ouvrir votre salon de thé ?
Téléchargez notre guide gratuit sur les métiers dans le commerce
Ces articles pourraient aussi vous intéresser :
Comment ouvrir une poissonnerie : le point en 2025
Le guide pour ouvrir une boulangerie
La franchise en boulangerie : bonne idée ?
Comment ouvrir une boucherie : le guide
Ouvrir une pâtisserie : toutes les étapes de A à Z
Recherches les plus fréquentes
On a besoin de vous !
Si vous appréciez notre contenu, un avis sur Google nous aiderait énormément !