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Fiches pratiques Gérer une entreprise Cession de titres et cession d'entreprise Transmission de parts sociales en cas de décès : comment ça fonctionne ?

Transmission de parts sociales en cas de décès : comment ça fonctionne ?

Léna Cazenave - Image

Léna Cazenave

Diplômée d'un Master 2 en droit de la propriété intellectuelle de l'Université d'Aix-Marseille. 


Sous la direction de Pierre Aïdan, docteur en droit et diplômé de Harvard.

La transmission d’une entreprise consiste à transférer la propriété d’une entreprise, lors de la survenance de certains évènements, notamment en cas de décès. À la différence de la cession d'un fonds de commerce, ce sont les parts sociales qui sont transférées et non les actifs de la société. On parlera alors de cession de parts sociales.

En principe, toute transmission due à un décès se fait par « voie de succession », mais les statuts peuvent prévoir des dispositions. Zoom sur la transmission de parts sociales en cas de décès

Mini-Sommaire

Qu’est-ce des parts sociales ?

Certaines sociétés, comme la société à responsabilité limitée (SARL) ou la société civile immobilière (SCI), ont leur capital divisé en parts sociales. Cela les différencie des autres sociétés commerciales, telles que la société anonyme (SA) ou encore la société par actions simplifiée (SAS), dans lesquelles le capital social est divisé en actions.

Une part sociale est un titre de propriété sur le capital d’une entreprise. Elle peut donner à son détenteur un droit de vote concernant les décisions collectives ainsi qu’un droit aux bénéfices dégagés par la société (il s’agit de la perception des dividendes).

À la différence des actions, les parts sociales ne sont pas librement cessibles : elles font obligatoirement l'objet d'une procédure d’agrément. Une telle procédure a pour effet de restreindre l’entrée au capital social de nouveaux associés.

Peut-on transmettre des parts sociales en cas de décès ?

En cas de décès d’un associé dans une SCI ou une SARL, ses parts reviennent aux héritiers. Toutefois, les statuts peuvent imposer une procédure d’agrément. Les autres associés ont alors la possibilité de refuser leur entrée dans la société. Dans ce cas, ils sont tenus de racheter les parts du défunt.

Le principe : la transmission par voie de succession

Il est très fréquent que les statuts restent silencieux quant au sort des parts sociales suite au décès de l’un de ses associés. Dans ce cas, le législateur a prévu que les parts sociales de l’associé défunt sont librement transmissibles par voie de succession.

Par exemple, en cas de décès du gérant d’une SARL, ses parts sociales sont transmises aux héritiers par succession. Si les statuts l’exigent, les héritiers devront obtenir l’agrément des associés pour devenir membres, permettant ainsi de contrôler l’entrée de nouveaux associés dans la société.

Mais si les statuts sont muets, cela signifie que les héritiers de l’associé décédé pourront, s’ils acceptent la succession, revendiquer la qualité d’associé sans avoir à faire l’objet d’une procédure d’agrément (celle-ci étant alors optionnelle, contrairement aux situations de cession de parts à des tiers).

L’agrément : l’opposition possible de l’entrée des héritiers dans la société

Les statuts de sociétés peuvent toutefois organiser la transmission des parts sociales en cas de décès de l’un des associés, en imposant une procédure d’agrément spécifique.

En effet, il peut être stipulé que l’héritier, ascendant ou descendant, ne peut devenir associé qu’après avoir été agréé par les associés, comme en cas de cession de parts sociales de SCI ou de SARL à des tiers. De plus, ici, les statuts peuvent prévoir des délais plus courts ou une majorité moins importante.

En cas de refus d’agrément, les associés sont tenus d’acquérir ou de faire acquérir les parts de l’héritier non agréé (sauf si le cédant renonce à la cession de ses parts). À défaut, si les parts n’ont pas été achetées dans le délai imparti (3 mois), l’agrément de l’héritier par les associés est réputé acquis.

Par ailleurs, rien n’empêche de prévoir dans les statuts que l’agrément ne s’appliquera qu’à une seule catégorie de personne (uniquement aux descendants, par exemple). Les statuts peuvent également prévoir l’éviction d’un héritier en cas de décès d’un associé (celui-ci ayant alors droit à la valeur des droits sociaux du défunt, valeur déterminée par un expert nommé communément par les parties, ou à défaut, par le président du tribunal de commerce).

La transmission de parts sociales en cas de décès de l’un des associés est une opération délicate à mettre en œuvre, puisqu’elle requiert, entre autres, une bonne compréhension des statuts de la société. En cas de doute, n’hésitez pas à vous adresser à l’un de nos avocats partenaires.

Quels sont les droits du conjoint en cas de décès d’un associé ?

La transmission de parts sociales en cas de décès dépend en grande partie du régime matrimonial des époux et des dispositions prévues dans les statuts de la société. Par exemple, les droits de succession des parts sociales en SARL suivent différentes règles en fonction des situations.

Acquisition de parts par un seul époux marié sous le régime de la communauté

Le conjoint survivant peut revendiquer la qualité d’associé pour la moitié des parts souscrites après le mariage, celles-ci étant considérées comme un bien commun.

Apport d’un bien commun réalisé ensemble

Les deux époux ont alors la qualité d'associés. Au décès de l’un, seule la valeur des parts tombe dans la succession. Le conjoint survivant reste libre de céder ou transmettre ses propres parts sans avoir besoin de l’accord des héritiers.

Clause statutaire de continuation

Les statuts peuvent prévoir la poursuite de la société avec le conjoint survivant. Cette option protège notamment le conjoint dans les familles recomposées, en évitant que les héritiers de l’associé décédé ne contestent sa place dans la société.

Cas particulier des SCI

Lorsque le conjoint survivant et les enfants héritent ensemble, les parts sociales peuvent être démembrées. Les enfants héritent de la nue-propriété tandis que le conjoint conserve l’usufruit, lui donnant certains droits, notamment un droit de vote sur des décisions importantes.

📌 À retenir : les droits de succession des parts sociales varient selon l’apport initial et le régime matrimonial. Le conjoint survivant peut ainsi devenir associé, conserver un usufruit ou bénéficier d’une clause statutaire protectrice.

Quelle est la procédure pour la transmission de parts sociales en cas de décès ?

Lorsqu’un associé décède, la société ne disparaît pas automatiquement. Elle continue avec les héritiers, sauf disposition contraire des statuts (article 1870 du Code civil). La transmission de parts sociales en cas de décès dépend donc largement des règles statutaires, qui peuvent prévoir une procédure d’agrément ou, plus rarement, la dissolution de la société. La marche à suivre diffère selon qu’il s’agit d’une SCI ou d’une SARL.

La transmission de parts sociales en cas de décès en SCI

En cas de décès d’un associé d’une SCI, la transmission des parts sociales passe généralement par une procédure d’agrément. Les héritiers ne deviennent pas automatiquement associés : ils doivent obtenir l’accord des associés survivants, conformément aux statuts.

En cas de refus d’agrément, les associés ont alors l’obligation de racheter les parts aux héritiers. La valeur des parts est fixée par accord ou par un expert désigné (à défaut, par le tribunal de commerce).

Si l’agrément est accepté, les héritiers deviennent associés. Les statuts de la SCI sont alors modifiés lors d’une assemblée générale extraordinaire. Des formalités doivent suivre :

  • publication d’une annonce légale ;
  • dépôt d’un dossier au Guichet unique ;
  • mise à jour du Registre des Bénéficiaires Effectifs (RBE).

Ainsi, la succession en SCI en cas de décès est très encadrée par les statuts, qui déterminent le sort des héritiers.

☝️ Bon à savoir : vous pouvez accomplir ces formalités seul, ou les confier à un expert comme Legalstart pour simplifier vos démarches. 

La transmission des parts sociales d’une SARL en cas de décès

Dans une SARL, les parts sociales sont en principe librement transmissibles par succession. Les héritiers de l’associé décédé acquièrent donc la qualité d’associé de plein droit. Toutefois, les statuts peuvent imposer une procédure d’agrément.

Si les statuts prévoient une procédure d’agrément, les associés doivent se réunir dans un délai de 3 mois pour statuer. En cas de refus d’agrément, plusieurs solutions sont possibles :

  • rachat des parts par les associés ;
  • désignation d’un tiers acquéreur ;
  • rachat par la société elle-même.

Le tout doit intervenir dans un délai maximum de 6 mois, sauf si une clause statutaire prévoit des dispositions différentes.

En résumé, la transmission de parts sociales en cas de décès dans une SARL repose sur un principe de liberté, encadré par des règles statutaires qui permettent aux associés de maîtriser l’entrée des héritiers dans la société.

Comment anticiper la transmission de parts sociales en cas de décès ?

Anticiper la transmission de parts sociales en cas de décès permet de sécuriser la pérennité de la société et d’éviter les conflits entre héritiers ou associés. Les règles de succession doivent idéalement être définies dès la rédaction des statuts, mais d’autres solutions existent, comme le recours à une donation du vivant.

Prévoir des exceptions à l’application de la clause d’agrément

La clause d’agrément permet en principe aux associés de contrôler l’entrée des héritiers dans la société. Toutefois, il est possible d’assouplir cette règle en prévoyant des exceptions dans les statuts.

Ainsi, les statuts peuvent prévoir que la clause d’agrément ne s’appliquera pas à certaines catégories de personnes, par exemple :

  • le conjoint survivant ;
  • les enfants de l’associé décédé.

Dans ce cas, les héritiers deviennent automatiquement associés, sans avoir besoin de passer par une procédure d’agrément.

La donation des parts sociales du vivant

La donation de parts sociales de SARL ou de SCI est un outil efficace pour organiser la transmission en amont et réduire les risques de blocage lors de la succession. Plusieurs options existent :

  • Donation simple. C’est le transfert de tout ou partie des parts sociales à un bénéficiaire unique.
  • Donation-partage. C’est la répartition des parts entre plusieurs bénéficiaires (enfants, petits-enfants, etc.) pour permettre une transmission plus équitable.
  • Donation au conjoint ou aux proches. Il est possible de transmettre ses parts à son conjoint, frères, sœurs, neveux ou nièces. 

📝 À noter : la donation est irrévocable et doit obligatoirement être réalisée devant notaire. Elle peut également offrir des avantages fiscaux si elle est bien préparée. 

Le recours au testament

Enfin, un associé peut prévoir dans son testament la répartition de ses parts sociales. Contrairement à la donation, le testament reste modifiable jusqu’au décès et ne prend effet qu’à ce moment-là.

Quelle fiscalité pour la transmission de parts sociales en cas de décès ?

La fiscalité applicable lors de la transmission de parts sociales en cas de décès dépend du type de société concernée. Les règles diffèrent entre la SCI et la SARL, notamment en matière d’évaluation et d’imposition.

Fiscalité de la transmission de parts en SCI

Lorsqu’un associé d’une SCI décède, les héritiers sont soumis aux droits de succession :

  1. Évaluation des parts sociales. La valeur des parts est calculée en déduisant le passif (dettes, emprunts) de l’actif de la société, pour obtenir l’actif net.
  2. Abattements fiscaux. Le Code des impôts prévoit ensuite un abattement, appliqué en fonction du lien de parenté (par exemple, 100.000 € par enfant et par parent).
  3. Taxation aux droits de succession à titre gratuit. Les héritiers sont ensuite imposés selon le barème progressif (entre 5 et 60 %) en fonction du degré de parenté et de la valeur nette transmise.

Ainsi, la fiscalité liée à une succession en SCI en cas de décès peut s’avérer lourde si aucune anticipation n’est réalisée.

Fiscalité de la transmission en SARL

En SARL, et plus particulièrement dans une SARL de famille, des mécanismes d’anticipation permettent d’alléger la fiscalité :

  • Cession du vivant. Si l’associé procède à une donation ou cession de parts sociales avant son décès, les héritiers peuvent bénéficier d’un régime fiscal plus avantageux.
  • Avantage fiscal spécifique. Dans une SARL de famille, la cession des parts sociales est exonérée d’imposition sur la plus-value, contrairement à une SARL classique. 

☝️ Bon à savoir : pour profiter de cet avantage, l’associé doit céder la totalité de ses parts et l’acquéreur doit être un membre de la famille (enfant, conjoint, frère, sœur, etc.). 

Pour en savoir plus, vous pouvez consulter notre fiche sur la cession de parts sociales de SARL à titre gratuit.

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