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Fiches pratiques Exercer un métier Services à la personne Devenir livreur : que faut-il savoir ?

Devenir livreur : que faut-il savoir ?

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Léna Cazenave

Diplômée d'un Master 2 en droit de la propriété intellectuelle de l'Université d'Aix-Marseille. 
Sous la direction de Pierre Aïdan, docteur en droit et diplômé de Harvard.

Devenir livreur attire de plus en plus de personnes en quête de flexibilité et d’autonomie. Que ce soit à vélo, en scooter ou en voiture, cette activité offre des opportunités variées, avec ou sans diplôme. 

Encore faut-il comprendre les démarches, les statuts possibles et les conditions de travail. Legalstart vous donne toutes les informations nécessaires pour créer votre entreprise et devenir livreur en 2025

Mini-Sommaire

En quoi consiste le métier de livreur ?

Le métier de livreur consiste à transporter des biens d’un point à un autre, pour le compte de clients particuliers ou professionnels. Il s’exerce dans des secteurs variés :

  • la restauration ;
  • l’e-commerce ;
  • la logistique ;
  • l’alimentation ;
  • la pharmacie, etc. 

Les biens à livrer peuvent être :

  • des repas ;
  • des colis ;
  • du matériel ;
  • ou des documents.

Le livreur suit un itinéraire précis, souvent déterminé par une application ou une plateforme de livraison. Il récupère la marchandise dans un point de départ (restaurant, entrepôt, commerce) et la dépose à l’adresse du destinataire.  

📝 À noter : cette activité repose sur la rapidité, la répétition des trajets et la gestion du temps, car chaque livraison est généralement soumise à une contrainte horaire.

Selon le type de livraisons et la zone d’activité, différents moyens de transport sont utilisés :

  • un vélo ;
  • un scooter ;
  • une moto ;
  • une voiture ;
  • un véhicule utilitaire léger ;
  • ou un camion.  

🛠️ En pratique : en ville, la livraison à vélo est fréquente pour les trajets courts, tandis que les livraisons de colis ou de marchandises plus volumineuses nécessitent un véhicule motorisé.

Le livreur peut travailler pour :

  • une entreprise de transport ;
  • une plateforme numérique ;
  • ou en tant qu’indépendant.

Dans tous les cas, il organise sa tournée, récupère les commandes, vérifie leur contenu, s’assure de leur bon état, effectue le trajet et procède à la remise du colis au destinataire. 

Qui peut devenir livreur ?

Les qualités pour devenir livreur

Plusieurs qualités peuvent s’avérer utiles pour devenir livreur, comme :

  • avoir le sens de l’organisation ;
  • savoir gérer son temps ;
  • être autonome et rigoureux ;
  • être réactif ;
  • avoir le sens du contact ;
  • et avoir de l’endurance physique.

Sens de l’organisation

Gérer plusieurs livraisons dans une même journée implique souvent de planifier ses déplacements avec logique. Réduire les trajets inutiles, enchaîner les livraisons dans le bon ordre et respecter les horaires demande une certaine capacité à structurer sa tournée.

Gestion du temps

Respecter les délais fixés par les plateformes ou les clients reste une exigence constante. Entre le retrait de la commande et sa remise au destinataire, le timing est souvent serré. Anticiper les bouchons, les retards de préparation ou les imprévus peut faire la différence. 

Une bonne maîtrise du rythme de travail est souvent observée chez ceux qui évoluent depuis plusieurs mois dans le métier.

Autonomie et rigueur

Le métier se pratique généralement seul, sans encadrement direct lors des livraisons. De nombreux livreurs organisent eux-mêmes leurs journées, préparent leur matériel, gèrent leurs trajets et résolvent les petits incidents du quotidien. 

Cette autonomie suppose une certaine rigueur dans la vérification des commandes, le suivi des consignes ou la gestion de l’application utilisée.

Réactivité

Livrer dans un environnement urbain ou dense, c’est aussi s’adapter en permanence :

  • circulation imprévisible ;
  • mauvaise adresse ;
  • client absent ;
  • changement d’itinéraire, etc. 

La capacité à prendre rapidement des décisions pratiques, tout en gardant son calme, représente un vrai atout pour assurer sa mission jusqu’au bout.

Sens du contact

Même si les échanges sont parfois brefs, la relation avec les clients reste une dimension réelle du métier. Une attitude agréable, respectueuse et polie contribue à une remise de commande fluide et bien perçue. 

Certains professionnels prennent soin d’ajouter une touche humaine à chaque livraison, ce qui peut renforcer la fidélité des clients ou améliorer la note sur une plateforme.

Endurance physique

Selon le mode de transport utilisé (vélo, marche, scooter…), l’activité peut être exigeante sur le plan physique. 

Multiplier les trajets, porter des charges ou affronter des conditions météorologiques difficiles demande une certaine résistance.

La formation pour devenir livreur

Plusieurs formations peuvent préparer pour devenir chauffeur livreur, en particulier lorsqu’il s’agit d’un poste salarié dans le secteur du transport. 

Parmi les diplômes les plus courants, on retrouve :

  • le CAP Conducteur-livreur de marchandises ;
  • le Bac professionnel Conducteur transport routier de marchandises ;
  • ou encore le Certificat de qualification professionnelle (CQP) Chauffeur livreur service de distribution de boissons. 

Certains parcours plus complets comme :

  • le BEP Conduite et services dans le transport routier ;
  • le BTS Transport et prestations logistiques ;
  • ou le DUT Gestion logistique et transport offrent une vision plus large du secteur, avec des compétences en organisation, en gestion des flux et en logistique. 

Ces formations pour devenir coursier ne sont pas systématiquement exigées mais peuvent renforcer un dossier de candidature, notamment dans les grandes entreprises de livraison.

Quelle est la réglementation applicable aux livreurs ?

L’activité de livreur ne se limite pas à la livraison en elle-même : elle implique aussi le respect d’un cadre réglementaire précis, qui varie selon le type de véhicule utilisé, la nature des produits transportés et le mode d’exercice. Voici les principales règles à connaître :

  • le permis de conduire ;
  • les règles sanitaires ;
  • l’assurance responsabilité civile professionnelle ;
  • l’assurance du véhicule ;
  • le registre National des Transporteurs (RNT) ;
  • et l’attestation de capacité professionnelle.

Permis de conduire et obligations associées

L’usage d’un véhicule motorisé pour la livraison impose la détention d’un permis de conduire valide, correspondant au type de véhicule utilisé :

  • le permis AM pour les cyclomoteurs (jusqu’à 50 cm³) ;
  • le permis A1 ou A2 pour les scooters ou motos plus puissants ;
  • le permis B pour les voitures ou les véhicules utilitaires légers (VUL), c’est-à-dire les véhicules de moins de 3,5 tonnes de PTAC ;
  • ou le permis C obligatoire pour conduire un camion de plus de 3,5 tonnes. 

Dans le cas du permis C, l’activité relève du transport routier lourd, avec des contraintes spécifiques comme :

  • une formation FIMO (Formation Initiale Minimale Obligatoire) ;
  • une carte de conducteur ;
  • et l’enregistrement dans un registre professionnel.

Règles sanitaires (produits alimentaires)

Lorsqu’il s’agit de livrer des repas ou des produits alimentaires, des précautions sanitaires doivent être respectées.

Assurance responsabilité civile professionnelle

Le métier peut entraîner des dommages matériels ou corporels à des tiers lors d’une livraison. C’est pourquoi de nombreux professionnels choisissent de souscrire une assurance responsabilité civile professionnelle. Cette couverture permet de faire face aux conséquences d’un accident ou d’un incident causé pendant l’exercice de l’activité.

Assurance du véhicule

Dès lors qu’un deux-roues motorisé ou une voiture est utilisé pour les livraisons, une assurance spécifique est requise. Elle doit être adaptée à l’usage professionnel du véhicule, y compris dans le cas des indépendants ou des micro-entrepreneurs.

Registre National des Transporteurs (RNT)

Pour les livreurs utilisant un véhicule motorisé de manière régulière dans un cadre commercial, l’inscription au Registre National des Transporteurs peut être obligatoire. Cette démarche s’accompagne :

  • de justificatifs d’honorabilité ;
  • de capacité professionnelle ;
  • et de moyens financiers suffisants.

Attestation de capacité professionnelle

Avant de pouvoir s’inscrire au registre, une attestation de capacité professionnelle est généralement demandée. Elle s’obtient à l’issue d’une formation agréée, suivie d’un examen, auprès de la DREAL.  

📝 À noter : cette formalité s’adresse principalement aux chauffeurs-livreurs souhaitant exercer avec un véhicule de transport de marchandises.

Exigences spécifiques de certaines plateformes

Certaines plateformes de livraison imposent des règles complémentaires. C’est le cas, par exemple :

  • pour devenir livreur de colis Frichti, qui exige l’usage de véhicules électriques ;
  • ou pour devenir livreur Amazon, dont les partenaires doivent répondre à des standards précis en matière de ponctualité, de présentation ou de qualité de service.  

🛠️ En pratique : des formations internes sont parfois prévues pour s’adapter à ces exigences.

Quel statut juridique pour devenir livreur indépendant ?

Pour exercer le métier de livreur indépendant, plusieurs statuts juridiques sont envisageables :

  • la micro-entreprise ;
  • l’entreprise individuelle ;
  • l’EURL ;
  • ou la SASU.

Micro-entreprise

La micro-entreprise est souvent privilégiée pour devenir livreur indépendant qui débutent, en raison de sa simplicité de mise en place et de gestion. La création se fait en ligne, sans capital minimum ni rédaction de statuts. Cette forme juridique s’adresse aux personnes majeures, non sous tutelle ou curatelle, et qui n’ont pas d’interdiction de gérer. 

Sur le plan fiscal, la micro-entreprise relève du régime micro-BIC (pour les activités commerciales comme la livraison). Le chiffre d’affaires annuel ne doit pas dépasser 77.700 € pour les prestations de services. En matière de TVA, une franchise est accordée en dessous de 36.200 € de chiffre d’affaires. 

Le régime social applicable est le micro-social simplifié : les cotisations sont calculées en pourcentage du chiffre d’affaires encaissé. Ce pourcentage inclut toutes les cotisations obligatoires (maladie, retraite, CSG-CRDS, etc.). Aucun frais d’inscription n’est exigé, sauf cas particuliers (inscription au répertoire des métiers, formation obligatoire…). 

Sur le plan comptable, une comptabilité allégée est autorisée : un simple livre de recettes suffit, accompagné d’un registre des achats en cas de vente de biens ou services de restauration.  

⚠️ Attention : lorsque le chiffre d’affaires dépasse 10.000 € pendant deux années consécutives, l’ouverture d’un compte bancaire dédié devient obligatoire. Il est à noter aussi que ce statut ne permet pas de déduire les charges réelles (essence, entretien du véhicule…), ce qui peut devenir un frein si les frais sont élevés.

Entreprise individuelle (EI)

L’entreprise individuelle constitue une autre option possible pour les livreurs. Les formalités restent relativement simples, mais le régime est un peu plus complexe que celui de la micro-entreprise. 

📝 À noter : contrairement à cette dernière, il n’existe pas de plafonds de chiffre d’affaires.

Le régime fiscal appliqué est celui de l’impôt sur le revenu (IR), sur la base des bénéfices réels. Ce fonctionnement permet la déduction des charges professionnelles (véhicule, matériel, essence…). Le régime social dépend de la Sécurité sociale des indépendants, avec des cotisations calculées sur le bénéfice et non sur le chiffre d’affaires. 

En termes de responsabilité, le patrimoine professionnel et personnel sont séparés depuis la réforme de 2022, sauf en cas de faute de gestion grave.

EURL (Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée)

L’EURL est une société unipersonnelle, donc constituée d’un seul associé. Elle nécessite :

  • la rédaction de statuts ;
  • le dépôt d’un capital social (même faible) ;
  • ainsi que la publication d’un avis de constitution. 

Sur le plan fiscal, l’EURL est imposée par défaut à l’impôt sur le revenu, mais il est possible d’opter pour l’impôt sur les sociétés (IS). 

Le dirigeant est affilié à la Sécurité sociale des indépendants. Les charges réelles sont déductibles, ce qui peut s’avérer avantageux lorsque l’activité génère des frais réguliers ou élevés.

SASU (Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle)

La SASU offre une grande souplesse de fonctionnement, bien que sa création soit plus formelle :

  • rédaction de statuts ;
  • dépôt de capital social ;
  • et publication légale. 

Le président de la SASU relève du régime assimilé salarié, ce qui signifie qu’il cotise au régime général pour la retraite, la maladie, etc., mais ne bénéficie pas de l’assurance chômage. 

Le régime fiscal est celui de l’impôt sur les sociétés (IS) par défaut, avec une option temporaire possible pour l’impôt sur le revenu (IR) sous conditions.

Quelles formalités pour devenir livreur à son compte ?

Lancer son activité de livreur indépendant suppose de suivre plusieurs étapes :

  1. choisir son statut juridique ;
  2. réaliser les formalités d’entreprise ;
  3. s’inscrire sur une ou plusieurs plateformes de livraison ;
  4. organiser la protection sociale et la fiscalité ;
  5. vérifier les obligations liées au mode de livraison ;
  6. et ouvrir un compte bancaire dédié.

1. Choisir son statut juridique

Première étape : déterminer le cadre juridique dans lequel l’activité sera exercée. Les statuts les plus fréquents sont :

  • la micro-entreprise, pour une gestion simplifiée et un régime social allégé ;
  • l’entreprise individuelle (EI), pour ceux qui souhaitent déduire leurs charges sans créer de société ;
  • la SASU ou l’EURL, pour une structure plus formelle avec une séparation nette du patrimoine.

Le choix dépend du niveau de revenus attendu, du besoin de déduction des charges, ou encore du projet de développement futur. 

☝️ Bon à savoir : si vous souhaitez être accompagné dans le choix de votre statut juridique, Legalstart est là pour vous aider et vous conseiller.

Réaliser les formalités de création d’entreprise

Les formalités vont dépendre du statut choisi :

  • micro-entreprise ou entreprise individuelle ;
  • ou SASU/EURL.

Formalités d’entreprise pour une micro-entreprise ou une entreprise individuelle

La demande d’immatriculation passe par le guichet unique de l’INPI.  

💡 Astuce : il est possible de réaliser cette démarche seul ou de faire appel à un professionnel (comme Legalstart) pour un accompagnement complet.

Les informations à fournir sont :

  • un formulaire de déclaration d’activité ;
  • une pièce d’identité valide ;
  • un justificatif de domicile ;
  • le choix de l’option fiscale (versement libératoire ou non) ;
  • et la déclaration d’activité commerciale (code APE 5320Z).

Une fois la demande transmise, l’INPI communique les informations aux différents organismes (URSSAF, INSEE, impôts). Le numéro SIRET est ensuite attribué, permettant de démarrer l’activité.

Formalités d’entreprise pour une SASU ou une EURL

Les formalités sont plus structurées :

  • rédaction des statuts juridiques ;
  • dépôt de capital social sur un compte bancaire bloqué ;
  • publication d’un avis de création dans un journal d’annonces légales ;
  • et dépôt du dossier complet sur le guichet unique de l’INPI.

Une fois immatriculée, la société reçoit son extrait Kbis, document qui atteste officiellement de son existence.

S’inscrire sur une ou plusieurs plateformes de livraison

Les livreurs indépendants collaborent souvent avec des plateformes comme Uber Eats, Deliveroo ou autre. L’inscription se fait en ligne et nécessite la transmission de documents tels que :

  • une attestation d’immatriculation (ou Kbis) ;
  • un relevé d’identité bancaire ;
  • une attestation d’assurance ;
  • et parfois un casier judiciaire vierge.

Certaines plateformes proposent une réunion d’information ou un processus de validation avant le premier jour d’activité.

Organiser la protection sociale et la fiscalité

Les cotisations sociales dépendent du statut :

  • En micro-entreprise, le régime micro-social applique un taux de 23,1 % du chiffre d’affaires en 2025 (pour les prestations de service).
  • En EI ou société, les cotisations sont calculées sur le bénéfice réel. Cela permet de déduire les charges professionnelles, comme l’essence ou l’entretien du véhicule.

La déclaration du chiffre d’affaires (ou du bénéfice) se fait de manière mensuelle ou trimestrielle, via l’URSSAF ou les services fiscaux compétents.

Vérifier les obligations liées au mode de livraison

L’utilisation d’un véhicule motorisé implique parfois des démarches supplémentaires. En particulier :

  • l’enregistrement au Registre National des Transporteurs (RNT) ;
  • l’obtention d’une attestation de capacité professionnelle auprès de la DREAL ;
  • et une assurance du véhicule adaptée à un usage professionnel.

Ces formalités concernent surtout les livreurs utilisant des VUL (véhicules utilitaires légers) ou effectuant des livraisons régulières de marchandises.

Ouvrir un compte bancaire dédié

Un compte bancaire professionnel devient obligatoire si le chiffre d’affaires dépasse 10.000 € deux années de suite.  

🛠️ En pratique : de nombreux indépendants choisissent d’en ouvrir un dès le départ pour séparer les opérations personnelles et professionnelles et simplifier leur comptabilité.

FAQ

Quel est le salaire moyen d’un livreur ?

Le salaire d’un livreur salarié varie selon l’employeur, la zone géographique et les conditions de travail. En moyenne, il se situe autour du SMIC, soit environ 1.500 € brut par mois, avec des variations selon les horaires (nuit, week-ends) et les primes éventuelles.

Comment puis-je devenir livreur de colis ?

Pour devenir livreur de colis, il est fréquent de postuler auprès d’une entreprise de transport (Amazon, Chronopost, La Poste, etc) ou de s’inscrire sur une plateforme en tant qu’indépendant. Selon le type de véhicule utilisé, certaines démarches peuvent être nécessaires, comme l’assurance professionnelle, le permis adapté ou l’inscription au Registre National des Transporteurs. N’hésitez pas à vous renseigner directement sur le site de Chronopost pour devenir livreur chronopost.

Que faut-il pour devenir livreur ?

Tout dépend du mode d’exercice choisi. En tant que salarié, il suffit souvent d’un permis de conduire et d’une bonne condition physique ; en tant qu’indépendant, il faut disposer d’un statut juridique (souvent en micro-entreprise) et remplir les formalités liées à l’activité (immatriculation, assurance, parfois attestation de capacité professionnelle) pour devenir livreur de courses à domicile ou autres.

Principales sources législatives et réglementaires :

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Note du document :

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