
Contrat d’extra : quelles sont les règles à connaître ?
Léna Cazenave
Vous souhaitez ouvrir un restaurant ? Le business plan d’un restaurant est un document essentiel pour structurer votre projet de manière claire et convaincante. Il permet de définir le concept, d’analyser le marché, et d’anticiper les besoins financiers.
Que vous ouvriez un bistrot de quartier ou un food truck original, cette étape reste incontournable. Legalstart vous aide à y voir plus clair pour construire le business plan d’un restaurant. N'hésitez pas à télécharger notre modèle de business plan restaurant pour vous aider à vous lancer.
Mini-Sommaire
Le business plan d’un restaurant est un document écrit qui décrit de manière détaillée le projet de création ou de gestion d’un établissement de restauration. Il présente :
Le business plan rassemble toutes les informations clés du projet sous une forme structurée, en combinant :
Réaliser le business plan d’un restaurant permet d’abord de formaliser l’ensemble des composantes du projet. Il rassemble des éléments juridiques, commerciaux, financiers et organisationnels, ce qui offre une vue d’ensemble cohérente du futur établissement.
Cette démarche amène souvent à clarifier certains choix :
Ce type de document est également demandé dans la plupart des démarches de recherche de financement. Les banques, investisseurs ou partenaires étudient les projections financières, les objectifs, et la logique globale du projet avant de s’engager. Le business plan agit ici comme un outil de communication et de preuve de maturité en aidant pour obtenir un prêt professionnel.
De nombreux porteurs de projets s’en servent aussi comme fil conducteur au fil du développement de leur restaurant, pour suivre l’avancement et ajuster certaines décisions en fonction des premiers résultats.
La rédaction du business plan d’un restaurant intervient généralement après les premières réflexions sur le projet, une fois que les bases personnelles et conceptuelles sont posées.
Avant de rédiger le business plan, de nombreux porteurs de projet prennent le temps de définir précisément le concept :
Ce travail préalable est indispensable, car les choix opérés influencent directement la structure du business plan, notamment sur les projections financières, l’organisation, ou encore la stratégie marketing.
🛠️ En pratique : il peut être judicieux de réaliser une étude de marché et de réfléchir à la forme juridique envisagée avant de se lancer dans la rédaction du document. Ces éléments constituent des fondations utiles pour bâtir un plan cohérent et complet.
Il n’est pas possible de se lancer directement dans la rédaction d’un business plan de café théâtre, de restaurant classique, de restaurant à thème, d'un business plan de pizzeria, ou d'un autre projet de restauration, sans avoir auparavant laissé mûrir ses idées.
La rédaction d’un business plan nécessite plusieurs étapes avant d’ouvrir un restaurant :
Pour vous aider à rédiger un business plan de restaurant efficace, pensez à consulter notre fiche sur la structure du business plan.
Avant toute rédaction, une phase de réflexion approfondie est souvent menée. Elle inclut :
Cette étape peut également inclure des échanges avec des pairs ou des professionnels du secteur afin d’ajuster certaines hypothèses et tester l’attractivité du projet. Il est essentiel d'établir votre concept dès le début car un business plan de restauration rapide n'est pas le même qu'un business plan de restaurant bar ou de restaurant quatre étoiles.
L’étude de marché permet d’analyser :
Cette analyse alimente ensuite les parties suivantes du business plan, notamment la stratégie commerciale et les prévisions financières.
Cette section introductive du business plan, souvent limitée à deux pages, propose une vue d’ensemble :
C’est la première impression laissée aux lecteurs du document.
Chaque membre de l’équipe (porteur de projet, associé, chef cuisinier…) est présenté avec son parcours, ses compétences clés, son rôle dans l’organisation du restaurant. L’objectif est de démontrer la cohérence et la complémentarité du groupe.
Dans cette partie figurent :
Ce choix de la forme juridique structure le fonctionnement du restaurant, impacte la responsabilité des dirigeants, le régime fiscal, le régime social et la gouvernance. Il existe plusieurs possibilités :
L’entreprise individuelle est souvent choisie pour sa simplicité. Le restaurateur exerce en son nom propre, sans créer de structure juridique distincte. Ce fonctionnement entraîne une confusion entre le patrimoine personnel et professionnel, ce qui peut exposer les biens personnels en cas de difficulté, sauf à opter pour une déclaration de patrimoine d’affectation.
L’entrepreneur est affilié à la sécurité sociale des indépendants et ses revenus sont directement soumis à l’impôt sur le revenu dans la catégorie des BIC (bénéfices industriels et commerciaux). Ce statut, bien que peu complexe à gérer, reste plus adapté aux activités de petite taille qu’à l’ouverture d’un restaurant avec salariés ou investissements lourds.
Le régime de la micro-entreprise offre une solution rapide et simplifiée pour se lancer. Il repose sur un seuil de chiffre d’affaires à ne pas dépasser (77.700 €) et permet de bénéficier d’obligations comptables allégées. Les cotisations sociales sont calculées sur la base du chiffre d’affaires réellement encaissé, ce qui évite d’avoir à avancer des charges en l’absence de revenus.
Ce régime peut convenir à certains projets de restauration ambulante, comme un food truck, une activité traiteur ou des prestations ponctuelles. L’entrepreneur est affilié au régime des indépendants et relève de l’impôt sur le revenu, avec une possible option pour le versement libératoire. Ce cadre reste limité dès que l’activité se développe ou nécessite des investissements importants.
La SARL est une forme très répandue dans la restauration. Elle permet de s’associer à plusieurs tout en encadrant les règles de fonctionnement et la répartition du capital. La responsabilité des associés est limitée au montant de leurs apports. La gestion est confiée à un ou plusieurs gérants.
Le gérant majoritaire est affilié à la sécurité sociale des indépendants, tandis qu’un gérant égalitaire ou minoritaire relève du régime général. Fiscalement, la SARL est soumise à l’impôt sur les sociétés, avec une possibilité d’option temporaire pour l’impôt sur le revenu sous certaines conditions (SARL de famille, jeunes entreprises).
Cette structure, plus encadrée que la SAS, convient bien aux projets familiaux ou à ceux souhaitant une gouvernance stable.
L’EURL reprend les caractéristiques de la SARL, tout en étant adaptée aux projets portés par une seule personne. Elle permet de bénéficier d’un cadre juridique protecteur sans imposer de démarches trop lourdes. Le gérant associé unique est affilié au régime des indépendants.
Par défaut, les bénéfices sont imposés à l’impôt sur le revenu, mais l’option à l’impôt sur les sociétés est possible. Cette forme est souvent utilisée pour démarrer seul, tout en laissant ouverte la possibilité d’évolution vers une SARL si des associés rejoignent le projet par la suite.
La SAS offre une grande liberté statutaire. Les associés peuvent définir eux-mêmes les règles d’organisation, de gouvernance, de prise de décision, ou encore de répartition des actions. Cette souplesse séduit de nombreux restaurateurs qui souhaitent structurer un projet ambitieux ou accueillir des investisseurs.
Le président de la SAS est assimilé salarié, affilié au régime général de la sécurité sociale, mais ne cotise pas au chômage. La SAS est soumise à l’impôt sur les sociétés, avec option temporaire pour l’impôt sur le revenu dans certaines conditions (jeunes entreprises). Cette forme est souvent choisie pour des projets à fort potentiel de développement ou pour faciliter les levées de fonds.
La SASU reprend tous les avantages de la SAS, mais pour un seul associé. Ce statut permet de bénéficier du régime général de sécurité sociale et d’un cadre juridique souple, tout en conservant la maîtrise du projet. L’associé unique peut fixer lui-même les règles de fonctionnement dans les statuts. La fiscalité repose par défaut sur l’impôt sur les sociétés, avec possibilité d’option temporaire pour l’impôt sur le revenu.
Ce choix peut convenir aux porteurs de projet souhaitant créer seuls un restaurant tout en préparant une éventuelle ouverture à d’autres partenaires ou associés.
💡 Astuce : une fois la forme juridique déterminée, la prochaine étape consiste à immatriculer l’entreprise. Depuis 2023, la demande d’immatriculation doit obligatoirement transiter par le guichet unique géré par l’INPI. Dans ce cadre, deux options sont possibles : vous pouvez choisir de réaliser les démarches seul via ce guichet en ligne, ou confier cette étape à un professionnel spécialisé, comme Legalstart, pour gagner du temps et limiter les risques d’erreur.
Cette partie comprend :
Cela comprend également sur un certain nombre d’éléments :
Par exemple, on retrouve également d’autres postes importants dans un business plan de restaurant comme la main d’œuvre salariale, la TVA en restauration, les impôts ou le coût de la licence restaurant ou de la licence IV, si vous voulez vendre de l’alcool.
Vous allez également devoir effectuer des formations pour ouvrir un restaurant. Ces formations font évidemment partie du budget pour ouvrir un restaurant.
Les annexes complètent le dossier avec des éléments utiles à l’analyse du projet :
Établir un rétroplanning aide à visualiser les grandes étapes à venir :
Certaines pratiques consistent à intégrer un tableau des risques identifiés (financiers, sanitaires, réglementaires, RH…) avec les actions envisagées pour les limiter (plan B, assurances, protocoles…).
Attention de ne pas tomber dans les erreurs courants lors de l’établissement du business plan :
Un business plan désorganisé ou visuellement peu engageant peut donner une mauvaise première impression, même si le projet est solide. Il est nécessaire de structurer le document avec :
Certains porteurs de projet choisissent aussi d’intégrer des visuels : logo, photos du local, infographies chiffrées… Cela facilite la lecture et met en valeur les atouts du restaurant.
Employer des termes complexes, ou des formulations trop spécialisées, peut freiner la compréhension du lecteur. Un investisseur ou un partenaire potentiel n’est pas nécessairement un professionnel de la restauration. Il peut être judicieux de privilégier un style simple, clair et accessible.
L’objectif n’est pas de démontrer une expertise technique, mais de montrer la cohérence du projet et la capacité à le porter.
Certains business plans restent trop généraux sur l’identité du restaurant. Or, un concept bien défini (style de cuisine, ambiance, offre, cible client, éléments différenciants) est essentiel pour se démarquer.
Il est recommandé en pratique d’éviter les formulations floues comme "restaurant convivial et original" sans démonstration concrète. De nombreux lecteurs s’attendent à visualiser clairement le projet dès les premières pages.
Un prévisionnel trop optimiste ou incomplet peut générer des doutes. Une erreur fréquente consiste à oublier certains postes de dépenses :
Il peut être judicieux de lister ces éléments avec précision, afin d’évaluer la rentabilité sur une base réaliste. Certains créateurs choisissent aussi d’intégrer un scénario prudent pour anticiper les imprévus.
Éviter les zones d’ombre ne rassure pas les partenaires. Nous vous conseillons d’intégrer une section sur :
Montrer que les difficultés potentielles sont connues et prises en compte contribue à renforcer la crédibilité du projet.
Une étude de marché trop rapide ou reposant uniquement sur des impressions personnelles peut affaiblir l’ensemble du business plan. De nombreux investisseurs attendent des données chiffrées, issues de sources fiables, pour juger de la pertinence du positionnement.
Il peut être judicieux de s’appuyer sur des publications officielles, des sondages ou des analyses locales pour étayer son propos.
Dans un business plan de restaurant, le choix de la structure juridique ne peut pas être arbitraire. Une simple mention "SARL" ou "SAS" sans explication ne suffit pas. Il est courant d’expliciter ce choix en précisant les conséquences sur la gouvernance, la fiscalité, la répartition des responsabilités et la couverture sociale du dirigeant.
Cette partie permet aussi de démontrer une bonne compréhension des obligations légales liées à la restauration.
Le budget pour ouvrir un restaurant dépend fortement du concept, de la taille du local et de son emplacement. En pratique, il faut souvent prévoir entre 100.000 € et 300.000 €, en incluant le droit au bail, les travaux, l’achat de matériel, le stock initial et le besoin en trésorerie.
Plusieurs modèles économiques coexistent dans la restauration : service à table traditionnel, restauration rapide, food truck, vente à emporter, buffet à volonté, dark kitchen ou encore franchise. Chaque modèle implique une organisation, une offre et une stratégie tarifaire différente.
L’executive summary est un résumé d’une à deux pages qui présente les points clés du projet : concept, équipe fondatrice, cible client, lieu d’implantation, modèle économique et projections financières. Il peut être judicieux de le rédiger en dernier, une fois que le business plan est complet, pour en extraire les éléments les plus stratégiques.
Principales sources législatives et réglementaires :
Note du document :
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Léna Cazenave
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