Auto-entrepreneur plaquiste : tout savoir pour se lancer
199€ offerts sur votre création d’entreprise ! Appelez-nous au 01 76 41 08 93
199€ offerts sur votre création d’entreprise ! Appelez-nous au 01 76 41 08 93
Léna Cazenave
Vous aimez les métiers manuels et vous avez une sensibilité particulière pour le bois ? Le métier d’ébéniste est fait pour vous !
Derrière le métier d’ébéniste, se cache une multitude de professions différentes, unies par un point commun : le goût pour le travail du bois. En fonction de vos préférences, vous pouvez vous orienter vers les métiers d’artisan-ébéniste, d’ébéniste-restaurateur, d’ébéniste-menuisier ou encore d’ébéniste-agenceur. Ce métier peut s’exercer dans une entreprise, par exemple en tant qu’ébéniste industriel, ou en indépendant, suite à une création d'entreprise.
Pour vous aider à mieux appréhender le métier d’ébéniste et ses multiples facettes, on vous explique comment devenir ébéniste.
Mini-Sommaire
Façonner le bois est le cœur du métier d’ébéniste, qui se décline en plusieurs catégories de professions. Faire la différence entre les métiers d'ébéniste et de menuisier n’est pas forcément évident car ces fonctions sont souvent exercées conjointement.
Pour vous guider dans vos choix d’orientation, on fait le point sur les particularités des différentes déclinaisons du métier d’ébéniste :
☝️ Bon à savoir : la vente de mobilier auprès des particuliers et l’agencement sont les spécialisations qui sont actuellement les plus porteuses.
En général, le métier d’ébéniste combine plusieurs fonctions. Il n’est pas rare qu’un professionnel exerce à la fois comme artisan-ébéniste, ébéniste-menuisier ou ébéniste-restaurateur. Le titre d’ébéniste d’art s’adresse souvent à des profils créatifs, tandis que le rôle d’ébéniste-agenceur correspond davantage à ceux ayant une bonne perception des volumes et de leur agencement.
❓ Question fréquente : quelle est la différence entre un ébéniste et un menuisier ? L’ébéniste crée, restaure et/ou décore des meubles en bois, le plus souvent avec une certaine dimension artistique, tandis que le menuisier intervient davantage sur des éléments structurels en matière de construction et rénovation comme les fenêtres ou les portes par exemple.
Pour devenir ébéniste, il faut réunir certaines qualités, mais aussi certaines qualifications professionnelles.
Dessiner un modèle, découper des pièces, raboter, aplanir, assembler poncer, cirer et vernir le bois sera votre lot quotidien en tant qu’ébéniste. Pour cette raison, pour devenir ébéniste, vous devez posséder un esprit créatif, être doué pour les travaux manuels, être patient mais également précis afin d’être capable de produire des meubles esthétiques et de qualité.
Savoir dessiner (esquisses, modèles…) et posséder une bonne perception des volumes sont également des qualités indispensables pour devenir ébéniste.
Pour devenir ébéniste, plusieurs parcours sont possibles (article R121-1 et suivants du Code de l’artisanat).
Dès la sortie du collège, il est possible de s’orienter vers l'ébénisterie en préparant un CAP “Ebéniste”, “Arts du bois” ou “Dessinateur industriel d’ameublement”. Cette formation d’ébéniste dure deux ans et peut être complétée par un BMA “Ebéniste” (Brevet des Métiers d'Art).
Ensuite, vous pourrez poursuivre vos études avec un bac pro “Artisanat et Métiers d’art”, option “Ébénisterie”.
Pour ceux qui se sont orientés vers un bac général, il est recommandé de passer par une MANAA (Mise à niveau en Arts Appliqués), qui est une classe de préparation (1 an) permettant aux étudiants qui n’ont pas suivi un cursus artistique au lycée d'intégrer plus facilement un BTS d’art ou certaines écoles d'art.
Après l’obtention du baccalauréat, de nombreux étudiants s’orientent vers un DMA “Arts de l’habitation” (Diplôme des Métiers d’Art), option “Décors et mobiliers” ou “Restauration de mobilier”, ou encore vers un DN MADE, mention “Objet” (Diplôme National des Métiers d’Art et du Design), qui se prépare en trois ans.
Ces formations permettent d’acquérir des compétences techniques et artistiques reconnues dans le secteur.
Si vous souhaitez vous orienter plutôt vers les métiers de créateur ou de restaurateur de mobilier design, une formation complémentaire dans des écoles réputées comme l’Ecole Boulle ou encore l’ENSAD seront un véritable atout.
Ces formations vous permettront d’acquérir des compétences indispensables pour devenir ébéniste, et notamment des connaissances pointues en matière d’essences de bois (acajou, merisier, chêne, noyer...) et de techniques pour travailler ce matériau.
❓ Question fréquente : comment devenir ébéniste dans le cadre d'une reconversion ? Des formations ébénistes destinées aux adultes en reconversion existent. Pour devenir ébéniste, vous pouvez suivre un CAP “Arts du Bois” ou “Ébéniste”, dispensé par un CFA (Centre de Formation d’Apprentis), une école supérieure ou bien certains lycées professionnels.
Si vous souhaitez devenir ébéniste, vous devez également prendre en considération la réglementation spécifique qui s’applique à cette activité que ce soit en matière de sécurité ou de protection de l’environnement.
Afin de respecter la réglementation en vigueur, votre atelier d'ébénisterie doit respecter les normes de sécurité prévues au Code du travail (articles R4121-1 à R4823-6), mais aussi les règles spécifiques prévues au Code de l’artisanat.
Cela implique de respecter les règles en matière de ventilation des locaux notamment concernant les poussières de bois (article R4412-149 du Code du travail), ainsi que le port des équipements de protection (EPI) tels que les gants adaptés, des masques ou encore des lunettes de protection.
Le travail du bois engendre des déchets d’une part, et l’utilisation de produits pouvant être dangereux pour la santé et l’environnement d’autre part. C’est par exemple le cas des vernis et autres solvants que peut utiliser l’ébéniste au cours de son travail.
Par conséquent, l’ébéniste doit respecter les normes relatives au tri et à l’élimination des déchets prévus aux articles L541-1 et suivants du Code de l’environnement. Il doit aussi bien respecter les fiches de sécurité présentes sur chacun des produits chimiques qu’il utilise et respecter les consignes relatives aux émissions de composés organiques volatils ou COV.
Pour devenir ébéniste, vous pouvez choisir d’être salarié dans une entreprise, ou bien vous lancer à votre compte.
Devenir ébéniste salarié permet de bénéficier de la sécurité de l’emploi, surtout si vous avez un CDI. En contrepartie, les possibilités d’évolution sont restreintes et vous ne pouvez pas choisir les projets sur lesquels vous travaillez.
Devenir ébéniste indépendant permet de travailler sur les projets qui vous plaisent le plus en toute autonomie. Cependant, cela implique une certaine instabilité financière, mais aussi un investissement de départ pour créer votre atelier ou en reprendre un.
🛠️ En pratique : de nombreux ébénistes commencent leur carrière comme salarié et se lancent ensuite à leur compte après avoir acquis de l’expérience.
Pour devenir ébéniste indépendant, vous devez créer votre entreprise. Pour cela, plusieurs statuts juridiques sont envisageables. À savoir :
L’entreprise individuelle ou EI est un statut juridique qui permet d’exercer votre activité en nom propre. Il n’est donc pas nécessaire de créer de société. De ce fait, vous ne pouvez pas vous associer. Vous pouvez cependant embaucher un salarié, un stagiaire ou un apprenti si vous le souhaitez.
En tant qu’entrepreneur individuel, vous relevez du régime social des travailleurs non-salariés (TNS) avec un taux de cotisations sociales de 45 % calculé sur vos revenus. Et d’un point de vue fiscal, vous êtes soumis par principe à l’impôt sur le revenu (IR), mais vous pouvez opter pour l’impôt sur les sociétés (IS) si cela est plus intéressant au regard de la situation de votre foyer fiscal.
Si vous choisissez d’entreprendre seul, vous avez la possibilité de créer une EI et d’opter pour le régime de la micro-entreprise. C’est aussi ce que l’on appelle le statut d’auto-entrepreneur.
Ce statut séduit par les formalités de création simplifiées et les obligations administratives et comptables allégées. Cette forme juridique se révèle donc très utile lors des débuts de votre activité d’ébénisterie.
Sachez que certains plafonds auto-entrepreneur (seuils de chiffre d'affaires à ne pas dépasser) doivent être respectés pour pouvoir bénéficier du régime d’auto-entrepreneur. Or, l’activité d’ébéniste est souvent une activité dite “mixte” (qui mêle vente de marchandises et prestation de services). Il convient donc de distinguer deux hypothèses :
D’autre part, vous devez déclarer en ligne chaque mois ou chaque trimestre votre chiffre d’affaires. À cette occasion, vos cotisations sociales sont calculées. En cas de chiffre d’affaires nul, vous n’avez aucune cotisation Urssaf à régler. En outre, le taux des cotisations sociales en micro-entreprise est plus bas qu’en EI.
En micro-entreprise, vous êtes soumis à l’impôt sur le revenu. Il existe une option pour le versement libératoire de l’impôt sur le revenu sous certaines conditions.
Cependant, il est important de noter qu’en micro-entreprise, vous êtes imposé sur votre chiffre d’affaires. Vous ne pouvez pas déduire vos charges professionnelles comme l’achat du bois, des outils ou le loyer de votre local par exemple. Un abattement forfaitaire est appliqué lors du calcul de votre impôt sur le revenu, mais il est important de vérifier que vos charges réelles sont bien inférieures à cet abattement. Sinon, un autre statut est peut être préférable.
Les entreprises dans l’ébénisterie sont généralement de petite taille. Toutefois, pour ceux qui souhaitent développer une activité plus importante et recruter des salariés, adopter une forme sociale et créer une personne morale est plus adapté.
Parmi les formes juridiques existantes, vous pouvez opter pour la SARL, forme juridique la plus choisie par les ébénistes en France. Si vous vous lancez seul, l’EURL (SARL avec un seul associé) sera plus adaptée. Ces deux formes juridiques limitent votre responsabilité à vos apports personnels. Si vous êtes associé majoritaire de SARL (vous détenez plus de la moitié du capital social), vous serez affilié à au régime des TNS. Cela peut vous permettre de payer moins de cotisations sociales que si vous étiez rattaché au régime général. Au contraire, si vous êtes associé minoritaire ou égalitaire, vous relevez du régime des assimilés-salariés. Il en va de même pour le gérant non associé rémunéré pour ses fonctions. Et si le gérant n’est pas associé et non rémunéré au titre de son mandat social, il n’a pas de régime social.
La SARL et l’EURL sont soumises à l’IR par défaut, mais il est possible d’opter pour l’IS.
La SAS est également un statut juridique très répandu auprès des ébénistes. Si vous souhaitez être l'unique associé de votre entreprise, vous pouvez également choisir la SASU. Ces deux statuts juridiques offrent les mêmes garanties que la SARL et l'EURL en termes de protection du patrimoine personnel. De plus, ils offrent davantage de souplesse pour définir les modalités de gestion de votre entreprise d’ébénisterie. Ils vous permettent également de bénéficier du régime général de la Sécurité sociale en tant qu'assimilé-salarié, plus protecteur que le régime social des indépendants. Le taux de cotisations sociales est alors d’environ 82 %. Toutefois, cela n’est valable que pour le président rémunéré pour ses fonctions. En l’absence de rémunération du président pour son mandat social, il ne bénéficie pas de couverture sociale.
Enfin, la SAS et la SASU sont soumises à l’IS. Elles peuvent opter pour l’IR uniquement pour les cinq premiers exercices comptables.
☝️ Bon à savoir : votre rêve est d’exercer un métier vous permettant d’exprimer votre créativité mais vous n’êtes pas particulièrement habile de vos mains ? D’autres opportunités dans le domaine de l’art s’offrent à vous. Vous pouvez par exemple, vous renseigner sur comment devenir designer indépendant.
Pour devenir ébéniste, vous devez suivre plusieurs étapes, à savoir :
Afin d’identifier vos concurrents, de définir les besoins de votre clientèle notamment en matière de type de meubles, et de choisir le meilleur emplacement pour vous installer, l’étape de l’étude de marché est indispensable.
En prenant le temps de faire une étude de marché détaillée, vous allez pouvoir définir votre concept, et vous assurer d’avoir des débouchés une fois installé.
L’étape suivante pour créer votre entreprise d’ébénisterie est de rédiger votre business plan. Ce document récapitule tout le fonctionnement de votre projet d’entreprise. Il explique l’historique de votre projet et votre parcours professionnel, le modèle économique envisagé, les fournisseurs, les prix pratiqués, les canaux de vente, etc. Il contient aussi toute une analyse financière avec les besoins de financement et le prévisionnel financier sur 3 à 5 ans.
Une fois votre business plan rédigé vous pouvez chercher des financements pour ouvrir ou reprendre une entreprise d’ébénisterie. Le plus souvent, cela prend la forme d’un apport personnel de l’ordre de 30 % du montant total à financer et d’un emprunt bancaire. Cependant, il est possible de vous associer pour qu’un investisseur vous rejoigne, ou de faire appel à vos proches (love money), ou encore de lancer une campagne de financement participatif.
Les formalités de création d’entreprise à réaliser vont varier en fonction du statut juridique choisi.
Pour devenir ébéniste en EI avec option ou non pour la micro-entreprise, vous devez vous inscrire en ligne sur le Guichet unique des formalités des entreprises géré par l’INPI. Vous pouvez réaliser cette démarche seul ou faire appel à un professionnel, comme Legalstart, qui le fera à votre place pour gagner du temps et éviter les erreurs.
Pour devenir ébéniste en créant une société, plusieurs formalités sont à accomplir :
☝️ Bon à savoir : en choisissant Legalstart pour la création de votre entreprise, vous profitez d'un accompagnement dédié tout au long du processus. Notre service inclut la préparation de votre dossier, la collecte des documents nécessaires et la soumission de votre dossier via le Guichet Unique de l'INPI. Simplifiez votre démarche entrepreneuriale avec Legalstart, où nous veillons à la conformité et à la rapidité de vos formalités administratives.
Pour exercer le métier d’ébéniste à son compte plusieurs contrats d’assurance peuvent être utiles.
La RC Pro permet de couvrir les dommages corporels, matériels et immatériels que vous pouvez causer aux autres personnes. Cela peut être particulièrement utile si vous endommager le meuble d’un client lors de votre intervention dessus par exemple. Mais cette assurance peut aussi jouer si un client ou un fournisseur tombe ou se blesse dans votre atelier.
Elle peut être complémentaire à la RC Pro. Bien que non obligatoire, l’assurance multirisque professionnelle vous permet d’être couvert contre les événements et accidents pouvant endommager votre atelier d'ébénisterie et ce qu’il contient. Cela vaut notamment en cas d’incendie, d’inondation, de vol ou de vandalisme, etc.
L’assurance décennale n’est pas obligatoire pour les ébénistes. Toutefois, si vous faites également des travaux de menuiserie sur des éléments structurels d’une habitation comme les fenêtres, il peut être très utile de souscrire à une telle assurance. Elle couvre les malfaçons et les dommages causés à la structure de l’habitation.
📝 À noter :si vous avez des salariés, vous devez souscrire une assurance accidents du travail (AT).
Résumer cet article avec :
Note du document :
4,5 - 9 vote(s)
Léna Cazenave
Fiche mise à jour le
Vous souhaitez créer votre entreprise ?
Téléchargez notre guide gratuit sur la création d'entreprise
Ces articles pourraient aussi vous intéresser :
Auto-entrepreneur plaquiste : tout savoir pour se lancer
Devenir maçon : formation, salaire, et formalités
Comment ouvrir une entreprise dans le bâtiment sans diplôme ?
Heures de nuit dans le BTP : les règles à connaître
Devenir menuisier : formation, compétences, et salaire
Auto-entrepreneur dans le bâtiment : quelles démarches ?
On a besoin de vous !
Si vous appréciez notre contenu, un avis sur Google nous aiderait énormément !